Roylilah ⊹ smoke signals

Depuis ma rupture avec Leevy, je passais la plupart de mon temps avec Delilah. Il y avait également Apple, mais c'était encore différent. Avec Deli, je jouais sans cesse avec le feu, on faisait des trucs dangereux, des trucs de fou qui me donnaient l'impression de vivre. Oui parce que quand Leevy m'a quitté, mon coeur a arrêté de battre et je n'étais plus qu'un zombie. Elle me manque, ça me ronge les os rien que de l'avoir loin de moi. Mais elle m'avait quitté, c'était sa décision et je pouvais rien n'y faire. Certains me diront que je dois me battre pour la récupérer, mais j'ai franchement pas de force. Certes, Delilah n'était pas la meilleure fréquentation que je devais avoir puisqu'elle était la soeur de la première fille pour qui j'ai craqué et en plus, c'était vraiment pas la joie avec mon ex. Mais c'était le destin qui m'amenait sur le chemin de la mather, et je commençais vraiment à apprécier sa compagnie. Malgré le fait qu'on avait couché ensemble, j'avais encore envie de la voir. Cet après-midi, il faisait chaud, il y avait du soleil et j'ai proposé à Delilah de venir la chercher pour qu'on traîne dans une réserve naturelle, une forêt, là où on trouvera facilement des champignons pour se défoncer haha. Ou du moins, on sera tranquille, rien que tous les deux à fumer et à se laisser aller. Tout ce que j'aimais en somme. Une fois devant la mather house, je klaxonnais en sortant ma tête de la porte de la voiture.  Le chauffeur de madame est arrivé! tant pis si je lui foutais la honte, c'était drôle.

" Ca va ca va j'arrive ! " Je pris mon sac dans ma chambre à toute vitesse, descendis les escaliers et sortis de la mather house en trombe. Avec Royce qui klaxonne comme un fou devant la maison, impossible de faire moins vite si je voulais le faire taire." Je te jure que je te fais interdire de séjour ici si tu m'affiches comme ça à chaque fois que tu viens me chercher ! " Je déposai un baiser sur le coin de ses lèvres pour le saluer ne visant pas particulièrement ses dernières ou sa joue. Je montais en voiture et m'attachais alors qu'il démarrait en trombe. " Tu m'emmènes où cette fois ? " J'haussais les sourcils, curieuse de savoir le lieu qui allait recevoir notre folie. Depuis sa séparation avec Leevy soit depuis la fin du Spring Break, nous passions beaucoup de temps ensemble, pour tout dire c'était surement trop mais j'avais besoin de cela, de passer du temps avec une personne sans limite, un peu comme moi pour oublier tout le reste. Oublier était impossible mais atténuer la peine l'était, avec Royce je ne pensais à rien et cette sensation était plaisante d'autant plus qu'aucun sentiment amoureux ne se développait, ça c'était vraiment le pied.

Je pouvais pas être amoureux de Delilah. Mon coeur était en cendre et j'étais toujours éperdument amoureux de Leevy, je ne voyais qu'elle. Mais cela n'empêche pas que je me prenais d'affection pour la petite brune. Bah oui on passait la plupart de notre temps ensemble et je ne m’embrouillais jamais avec. A croire qu'on avait tous les deux besoin d'une personne comme nous pour surpasser quelque chose. Delilah ne m'en parlait pas parce que je ne lui posais pas la bonne question mais je me doutais que dans sa tête et dans son coeur ce n'était pas la joie non plus. Alors on a qu'à prendre la voiture et faire des trucs de fou. C'est fini les menaces? Y'a pas un jour où tu ne jures pas. répondis-je après qu'elle ait embrassé le coin de mes lèvres. Pas de soucis, ça ne me dérangeait pas au contraire, c'était cool. J'étais persuadé que les gens qui nous voyait pensaient qu'on était ensemble et franchement j'en avais rien à foutre de ce qu'ils pensent. Je commençais à rouler en mettant la musique un peu plus fort et en baissant une fenêtre pour que le vent vienne nous rafraîchir. Il faisait chaud, fin mars, oui. Tu vas voir. petite curieuse va. Après une bonne vingtaine de minutes, on a réussi à quitter la ville pour s'aventurer dans une route qui se rapprochait de plus en plus d'un bois. Je garais la voiture devant des clôtures -encore- et j'invitais la mather à venir me rejoindre. Je prenais mon sac à dos et je le lançais de l'autre côté. Il parait que c'est une réserve naturelle très surveillée, apparemment il y a des animaux.

(Invité)