(flashforward) you gonna die crazy bitch ❈ delilah

Une nouveau soir voulait donc aussi dire nouvelle sortie. Cela faisait maintenant plus d'un mois que je passais mes soirées en boite à faire la fête. Pourquoi ? Parce que j'étais totalement déprimée et faire la fête c'était un moyen de relâcher toute la pression que j'pouvais accumuler chaque jour. Et puis même m'amuser ça me permettait de me mettre la tête à l'envers et de penser à tout sauf l'enfant que j'avais dans le ventre et surtout ma rupture avec Royce. Et donc me voilà accoudée au bar de la boite à boire un verre, bon j'savais bien que j'suis pas censé boire de l'alcool et que l'eau devait être ma meilleure amie mais au point où j'en étais j'en avais juste rien à foutre. Je buvais alors mon verre en regardant autour de moi pour finalement apercevoir une petite brune. Attitude de bitch, taille totalement grotesque et bien ça ne pouvait qu'être Delilah. Valait mieux pas que je m'en occupe où j'allais encore penser à Royce et ça me fera plus mal qu'autre chose donc j'en avais pas du tout envie. Mais je finis ensuite par froncer mes sourcils en voyant à son poignet l'un des bracelets de Royce, elle avait rien à faire avec ça, c'était un objet totalement masculin et j'sais quels sont les affaires d'un homme avec qui je suis pratiquement sortie pendant une année. Ne pas m'occuper d'elle ? Hm, impossible, je me sentais déjà bouillonner et là j'avais juste envie de mettre toute la rage que j'avais pu ressentir ces dernières semaines sur cette garce à la con. Je finissais alors mon verre cul sec pour ensuite m'approcher d'elle en lui arrachant le bracelet de son poignet pour ensuite la pousser assez fort. T'as rien à faire avec ça. Dis-je d'un regard noir et d'une voix totalement menaçante, non j'étais pas d'humeur gentille, j'étais plutôt d'humeur à frapper. C'est peut-être ton kiffe de te comporter comme une salope et évidemment t'as le droit. Mais tu t'approches pas de lui ok ? J'te jure que sinon j'te détruis et là tu seras même plus capable de bouger pour tirer ton coup. Dis-je toujours aussi méchamment, évidemment elle devait se douter que je parlais de Royce, pff j'étais même plus capable de prononcer son prénom tellement ça me fais mal.

Depuis le retour du Spring Break et donc la séparation de Leevy et Royce ma relation avec le jeune homme avait pris une tournure tout à fait inattendue. A jouer avec le feu on avait fini par se brûler quite à s'attirer les foudres de Leevy la blonde incendiaire et Kyla la brune complètement hystérique lorsqu'elle s'y mettait. Après avoir pris dans la figure tout ce que Kyla avait à me dire c'était visiblement au tour de Leevy. Elle arriva vers moi assez brusquement à cause d'un bracelet que je portais, si je m'en fichais de ce truc parce que cela n'avait aucun lien sentimental pour moi avec Royce, elle elle n'avait pas l'air de le voir comme ça. " C'est bon viens on sort, faire des scandales en public c'est pas mon truc... " J'eus un petit sourire, ce n'était plus mon truc depuis la FOAM au spring break c'est à dire quelques semaines ah ah mais ce n'était qu'en attente d'un nouveau coup d'éclat dont j'avais la spécialité, surtout depuis qu'Andrew avait complètement changé ce qui me déboussolait totalement. Une fois dehors je ne pus m'empêcher de lui dire alors que nous n'étions que toutes les deux dans la ruelle de derrière : " Tiens voilà, maintenant y'a que toi et moi alors tu vas pouvoir mettre tes petites menaces à exécution. De toute manière.... " Je levais les yeux au ciel avant de reprendre en soupirant... " Ah la la non mais vas y fracasse moi je crois que j'ai déjà couché avec ton mec assez de fois pour connaitre chaque partie de son corps à la perfection et oups... sans avoir attendu ta permission désolée ! "

J'avais beau être une vraie garce quand j'le veux mais quand j'y réfléchis j'avais pas tant d'ennemie que ça contrairement à Delilah qui était se soir présente à la même soirée que moi, cette fille est juste grotesque et j'peux carrément dire que j'fais partie des personnes qui veulent sa mort. De base j'comptais l'ignorer mais en voyant qu'elle possédait un objet à Royce ça m'a foutu en rogne et ouais là j'étais totalement prête à attaquer. C'est pas grave je pouvais bien passer cette soirée à lui régler son compte ça m'empêchera de boire et de me m'être la tête à l'envers comme chaque soir en se moment. J'étais alors venue la provoquer et la chose qu'elle me répondit c'est qu'elle ne voulait pas d'histoire ici, ouais elle a raison, devant tout le monde je pourrais beaucoup moins la faire souffrir. J'pense qu'elle ne le savait pas encore mais elle vient franchement de signer son arrêt de mort. Une fois dehors avec elle me balança qu'en gros elle avait couchée avec Royce et pas qu'une fois. Hm comment dire que c'est la première fois que je me sens aussi énervée ? La jalousie me bouffais totalement et j'pouvais juste pas imaginer Royce se taper une autre fille que moi, fin j'étais aussi allée voir ailleurs mais avoir la réalité en face putain qu'est c'que ça fait mal. Tu veux que je te fracasse ? Mais avec grand plaisir. Dis-je avec un faux sourire totalement sombre pour alors la prendre par son cou que je serrais assez fort entre mes mains pour la plaquer assez violemment contre le mur en pierre tout en faisant taper assez fort sa tête contre celui-ci, comme ça faisait du bien de lui faire du mal et ce n'était que le début. Mon poing vint ensuite rapidement se plaquer contre son nez pour lui causer un assez gros saignement, non j'étais pas une nunuche j'foutais pas des gifles comme les autres filles. Je t'avais prévenue que j'allais te détruire et je t'assure que tu seras même plus capable de l'approcher après ça, tu sais vraiment pas qui t'as en face de toi. Dis-je en faisant une nouvelle fois taper sa tête contre le mur en la faisant ensuite violemment tomber contre le sol. J'étais d'humeur tellement destructrice.

J'avais à peine dis quelques mots que je me retrouvais prise à la gorge et légèrement assommée contre le mur malgré le coup plutôt dur qu'elle venait de donner. Ce fut ensuite mon visage qui fut attaqué. Bordel mais elle était folle cette nana. Alors que ses doigts se serraient contre mon coup et qu'elle faisait taper le derrière de mon crâne une nouvelle fois contre le mur, je tentais de dire quelques mots : " Mais tu... vas... pas bien... ma pauvre fille ! " Dur de dire quelques mots alors qu'elle m'empêchait de respirer et que j'étais à moitié sonnée. Puis elle me jeta par terre, j'avais de l'alcool dans le sang, un peu mais surtout j'étais un poids plume, beaucoup plus petite et plus maniable qu'elle. C'était donc facile pour elle de me jeter à terre. Je me relevais pourtant à moitié sonnée, le visage en sang, j'étais choquée de la haine et de la violence qu'il pouvait y avoir à l'intérieur de cette fille, de la petite amie de Royce quoi. " T'es fière de toi ? Tu comptes me frapper jusqu'à ce que je te supplie d'arrêter ou jusqu'à ce que je crève ? " Je toussais légèrement et je pris mon cou entre mes mains, la garce elle n'y avait pas été de mains mortes. Mon manque d'attention et ma tête ayant déjà été cognée plusieurs fois, je ne vis pas arriver les coups suivants.

Bah tu vois non j'vais pas bien t'as raison, mais par contre m'occuper de ton cas ça me rend tout de suite de meilleure humeur. Dis-je d'un faux sourire alors que je venais de la pousser contre le sol après lui avoir donner un coup au visage et son crâne contre le mur de pierre. J'y allais loin ? Sûrement, mais j'étais pas capable de m'en rendre compte, cette pauvre fille prenait juste toute la rage que j'avais pu ressentir ces derniers mois et puis elle avait qu'à pas coucher avec mon ex, c'est pas plus compliqué que ça. Je la regardais alors au sol bien amochée tout en affichant un regard assez menaçant tout en faisant quelques pas autour d'elle affichant un sourire mesquin, j'lui faisais du mal et j'adorais ça et on peut bien dire que ça se voyait sur mon visage. Te tuer ça serait trop facile, je préfère te faire mal, c'est plus.. Amusant. Dis-je en gardant mon sourire en coin alors que je la voyais se redresser doucement, hm elle a encore de la force pour ça ? Ca risque pas de durer. C'est pour ça que je venais lui donner un assez gros coup de pied au niveau de son ventre pour la clouer au sol. Bah alors madame la salope, t'ouvres plus ta bouche ? Dis-je en souriant amusée, j'étais cruelle j'le savais mais on s'en prend pas à une mafieuse.

Leevy n'était plus Leevy, c'était une autre personne défigurée par la colère que j'avais en face de moi et si au début j'avais cru qu'elle n'avait qu'envie de me foutre une petite raclée pour m'éloigner de Royce, je comprenais maintenant qu'elle ne s'en arrêterait pas là. Elle était folle de rage et sa rage l'empêchait de contrôler son corps qui allait faire du mien de la charpie. Elle avait déjà bien commencé et ne comptait pas s'en arrêter là. J'encaissais les coups sans plus rien dire, en même temps ce n'était plus vraiment possible. Ma tête me faisait atrocement mal, mon ventre aussi alors qu'elle venait de le percuter avec son pied et que son talon venait de perforer ma peau. Putain mais qu'est ce qu'elle faisait sérieusement ? Elle comptait vraiment me tuer après m'avoir fait souffrir derrière cette pauvre boite de nuit ? Elle en avait bien l'air. " Arrête d'avoir pitié et finis en, FINIS EN UNE BONNE FOIS POUR TOUTE PUTAIN. " Mais qu'elle tape, qu'elle se défoule, qu'elle me fasse partir. Après tout je ne savais pas où j'étais bien sur cette planète alors peut être qu'une fois partie ma place serait plus naturelle à trouver : au cimetière là où je ne manquerais à personne et où personne ne viendrait me voir. En attendant les coups reprirent et même si j'étais plutôt résistante à la douleur, je sentis mon cerveau complètement déconnecter sous l'effet des coups qui se posaient là où j'étais déjà endolorie. La douleur finit par m'emporter, me faire perdre complètement connaissance le temps de quelques secondes puis je revins à moi alors que les coups pleuvaient encore et encore... Ca ne s'arrêterait jamais... Elle ne parviendrait jamais à m'achever une bonne fois pour toute, ah non elle voulait que je souffre.

Depuis plusieurs jours déjà j'essayais de me comporter un peu mieux en arrêtant la drogue et l'alcool en sachant le bébé que j'avais dans le ventre et que je voulais préserver. J'voulais vraiment arrêter mes conneries et me calmer un peu sur ma façon d'être parce que je m'en suis pris à des proches et c'est pas quelque chose que je pourrais faire habituellement. Mais se soir c'était différent, en voyant Delilah j'peux juste pas m'empêcher de mettre toute la rage que j'avais en moi sur elle. J'y allais trop fort, après tout elle n'avait fait qu'écarter les jambes beaucoup trop de fois avec mon ex, mais bon être aussi violente c'est ma manière de régler les comptes on va dire. Ca sera finit quand je l'aurais décidée. Dis-je assez froidement après qu'elle est criée que je l'achève, non ça serait beaucoup trop facile pour elle et j'avais juste envie de lui faire du mal jusqu'à ce que je ne ressente plus ma douleur à moi. Après des tonnes de coup que j'avais pu lui donner le talon aiguille de ma chaussure vint se plaquer sur le côté de son bassin alors que j'appuyais sur mon pied pour enfoncer le talon dans sa chaire avec un sourire assez sadique sur le visage, j'suis cruelle, je sais. Je finis par pousser mon pied pour un instant contempler sa douleur pour finalement me dire que j'avais eu ce que je voulais et que je pouvais m'arrêter là. Voilà, j'ai finis. Dis-je d'un petit sourire en coin alors que je finissais par quitter les lieux l'air de rien ne sachant pas encore où était ma prochaine destination.

Leevy prenait du plaisir à passer ses nerfs sur moi et bien qu'elle le fasse. Je ne pouvais pas l'empêcher de le faire. Je n'avais pas sa carrure et là j'étais beaucoup trop endolorie de partout pour pouvoir lutter. Elle devait bien voir que je ne pouvais plus me relever pour l'affronter mais non elle continuait. Elle était sadique au possible de faire cela. Je ne savais pas du tout comment j'allais sortir de tout cela parce que je ne pouvais pas rester consciente plus longtemps. Je partis dans le noir le plus profond sans réussir à garder une oreille dans le monde qui m'entourait. Je ne sentis même plus les derniers coups qu'elle me donnait. J'étais complètement inconsciente et plus rien ne répondait chez moi. Elle pouvait continuer de frapper, un peu plus ou un peu moins, cela ne me faisait rien en fait. Elle avait déjà été bien trop loin pour que ses coups m'atteignent encore vraiment, car pour qu'ils le fassent il faudrait que je suis encore présente pour les voir, les sentir, les ressentir, et ce n'était pas le cas.

Je devais arrêter de picoler autant, je le savais et pourtant ce soir, une fois ma journée terminée, j’étais de nouveau en chemin pour un barathon dans les rues de Cambridge. Je ne fis pas attention à la silhouette d’une grande blonde qui me croisa et qui s’éloignait déjà lorsque j’empruntais une ruelle sombre. Une ombre sur le bitume attira mon attention : un clodo défoncé ? Non à mesure que je m’approchais, je distinguais de plus en plus qu’il s’agissait d’une jeune femme et quand je ne fus plus qu’à quelque pas je la reconnus : « Delilah ! » m’écriai-je en courant presque pour aller m’agenouiller à côté d’elle. J’avais de la peine à la reconnaître : elle était dans un état lamentable, le visage tuméfié, en sang, recroquevillée sur elle même, inconsciente. Elle ne répondit à aucune de mes sollicitations. Je m’emparais rapidement de mon téléphone pour prévenir les secours qui ne tardèrent pas à arriver, embarquant mon amie sur un brancard. J’embarquais dans l’ambulance avec elle. Hors de question de laisser la brune seule dans un état aussi critique. Lorsqu’on arriva aux urgences, les médecins la passèrent aussitôt au bloc aux vues des séquelles internes… Incapable de tenir en place dans la salle d’attente où l’on m’avait poqué, m’interdisant l’accès aux salles d’op malgré mon badge d’interne, implication personnelle oblige, je faisais les cent pas. Je finis par attraper le téléphone de la jeune femme que les secouristes m’avaient confié. Je pianotais pour découvrir ses numéros favoris au sein de son répertoire et j’entrepris d’envoyer des sms aux proches de la brune pour les informer, guettant les allers venus des chirurgiens dans l’espoir que l’un d’eux daignent me donner des nouvelles de la mather.  

C'est quoi ce délire ? J'ai l'impression de passer mes journées entre hôpital et commissariat. J'en peux plus. Timoteï qui par en couilles et maintenant, c'est au tour de Delilah. Quand je pense que j'ai failli lui en coller une la dernière fois que je l'ai vu. Maintenant, elle était à l'hôpital et j'avais aucune idée du pourquoi du comment et surtout de son état actuel. Oui, j'aurais pu répondre au texto de Priape et lui demander de me tenir au courant mais non, il fallait que j'y aille de moi-même. Pas parce que j'étais la vice présidente de la mather, pas parce que je m'en voulais de passer mon temps à l'engueuler mais bel et bien parce que j'étais son amie et que je m'inquiétais beaucoup plus elle. Je n'ai jamais roulé aussi vite de toute ma vie. J'ai eu de la chance de ne pas me faire arrêter. Arriver à l'hôpital, j'ai directement gagné la salle d'attente. J'avais l'impression de connaître cet endroit par coeur. J'aperçus un jeune homme seul qui me disait vaguement quelque chose. Tu dois être Priape ? Vu son air, c'était bien le cas. J'attendais les bras croisés, le coeur battant à tout va. C'est sans doute la pire des situations que je connaisse.