Flippant était limite un euphémisme dans ce cas-ci. Je comprenais pas comment tout cela avait pu se laisser aller pendant si longtemps sachant que les aggressions avaient commencé en octobre quelque chose comme cela. On disait toujours les Etats-Unis sont un endroit sécurisé mais quand je repensais à la Namibie, en tant que blanche, meme dans la rue j’étais plus sécurisée. Je traînais dans les quartiers pas toujours top avec mes amis, et il ne m’était jamais rien arrivé. C’était quand meme un grand pays d’hypocrite, et dire que je leur faisais honneur au sport. Enfin, cela je n’y pouvais rien, habitant et faisant mes entrainements ici, c’était normal? Il faudrait que je vois en vérité si je ne pouvais pas faire partie de l’équipe namibienne pour les JO, vu que j’ai toujours la nationalité. Enfin, a se renseigner après le debut de la saison. Je préférais mettre ce sujet de cote et penser a autre chose. « Ouais. Je peux pas vivre sans sport. C’est toute ma vie. Je participe jamais au summer camp pour cela aussi car l’été, j’ai mes competitions et ca clash. » Talya m’avoua alors qu’elle était enceinte. « Oh! Felicitations. C’est Priape le père? » Je l’enviais un peu. En fait non, car je n’avais aucun souhait d’avoir des enfants. Il y avait des risques qu’ils aient ma maladie, que je meurs trop vite avant d’en voir plus d’eux, qu’ils aient besoin de s’occuper de moi encore et encore. Non, je voulais pas de cela pour mes enfants, qu’ils aient a vivre soit ce que moi je vivais soit ce que mes parents vivaient. C’est pour cela que je m’étais promise de ne jamais m’attacher a quelqu’un emotionnelement. Meme si cette promesse-là je l’ai rompu avec mes sentiments pour Aurel. J’allais juste devoir continuer à les refouler, comme je le faisais depuis des années maintenant.