Orlane (+) The awkward moment.

Faut dire que j'étais plutôt bavard, très bavard quand j'avais bu ou bien visiblement fumé. Un vrai moulin à parole alors qu'en générale je suis le mec le moins expressif du monde et plutôt mystérieux sur les bords. Je n'aimais pas faire ressortir cette partie de moi, puisqu'une fois que je me m'étais à parler, je ne m'arrêtais plus et partais sur des terrains déjà envisagés mais sans vraiment un jour vouloir en parler. Je trouvais Orlane magnifique forcément que cette femme devait finir mannequin mais de là à lui avouer en face, c'était très gênant. Je n'étais pas du genre à me dévoiler aussi facilement et encore moins à dire ce que je pensais sans avoir certaines limites. Heureusement que l'envie de l'embrasser, ou je ne sais quoi d'autre encore ne m'est pas venue à l'idée sinon c'était foutu. J'aurai tout gâché. J'avais bien envie d'elle, mais j'étais pas encore prêt à me jeter à l'eau, comme d'habitude quoi. Je me cachais simplement sous mes airs de dragueur. C'est vrai qu'il y a tant de chose à faire dans ce monde. Dis-je alors dans un murmure en pensant à plusieurs actions que j’aimerai accomplir avant de mourir comme marier mon cousin, avoir des enfants parce que ouais c'est important d'avoir ton sang se promener dans le temps.. Mais tout ça me paraissait tellement loin et loin d'être dans la catégorie des sports extrêmes comme elle le pensait certainement. J'avais déjà presque touché à tout à ce niveau là, je cherchais plus à présent. Peut être parce que je me faisais vieux ? Mon dieux Rhys, ressaisis-toi tu tournes dans une micro dépression. Et le pire dans tout ça c'est que je n'arrivais pas à réfléchir correctement. Argh. Quand la jeune Mather me demandait si c'était une invitation, j'hôchais de la tête en souriant, retrouvant mon caractère quelque peu moqueur et dragueur. Une pyjama party ? M'étranglais-je alors en voulant rire sans raison mais je me retenais. Je ne m'attendais tellement pas à ça. Je savais même pas à quoi ça consistait ce truc, j'en avais jamais fait. Ok, mais seulement si c'est pas fatiguant. Répondis-je en ayant l'impression d'être vidé de toute mon énergie. Debout, je vacillais encore un peu, avant d'attraper sa main comme à un poteau pour que je ne tombe pas. Ne me rendant pas tout de suite compte de mon geste puisque de mon point de vue c'était purement stratégique -afin de ne pas me casser la gueule-, nous commencions à marcher afin de rentrer à l'hôtel.

rhys feat. Orlane

spring break

"C'est vrai qu'il y a tant de chose à faire dans ce monde." Beaucoup trop de choses même, tellement qu'une vie ne suffirait pas pour accomplir tous les exploits. Je me contentais d'hausser les épaules, songeant un instant à ces choses que je devais absolument faire un jour. Peut-êtrêe que dresser une liste pour répertorier toutes mes idées seraient plus sage, il y en avait trop pour tous les retenir. Mais au moins, je pouvais barrer le saut à l'élastique ayant eu l'occasion de tenter le coup il y a quelques jours en entraînant une amie contre son gré. Mais au moins j'en gardais un bon souvenir, c'est certain. Si la conversation semblait bien tenir le coup malgré l'état du quincy, il était peut-êtreê plus préférable de quitter l'endroit. Je ne pouvais refuser la proposition, après tout il avait bien déjà dormi dans mon lit par erreur alors ce n'est pas cette nuit qui nous mettra mal à l'aise de quoi que ce soit. Au niveau des situations cocasses, nous étions le binôme parfait. "Une pyjama party ? Ok, mais seulement si c'est pas fatiguant." Je souriais à pleine dent, contente de voir qu'il se prêterait au jeu. Bon évidemment, j'avais plus lancé ça à la rigolade qu'autre chose. "Bah oui, tu en avais parlé la dernière fois, tu ne te souviens pas? Il semblerait que je te doive quelque chose." Je faisais référence à ce jour à la cascade, là où il m'avait devancée haut la main sur une course. J'avais eu le choix entre courir en sous-vêtements dans un couloir ou faire cette fameuse soirée pyjama, alors autant profiter de l'occasion. Tous les deux debout, nous prenions la route vers l'hôtel pendant qu'il se servait de moi pour mieux contrôler sa démarche. "Qu'est-ce que tu aurais fait sans moi pour retourner jusqu'à l'hôtel?!" demandais-je d'un léger ton amusé, imaginant qu'il se serait servit de Caramel pour y parvenir. Ou pas. Et après plusieurs minutes de marche nous arrivions à destination, pénétrant dans l'enceinte du bâtiment. "Rassures-moi, tu te souviens au moins du numéro de ta chambre?" Ce serait bête qu'il me donne une réponse négative, à moins de changer les plans et d'aller dans la mienne.

Ma tête tournait mais j'arrivais à devenir un peu plus stable. J'étais dans un état lamentable et au lieu de me cacher dans un coin, j'étais tombé sur Orlane qui m'aidait, bonne âme qu'elle est. Mais ce montré sous ce jour n'était pas glorieux, j'étais presque honteux de devoir me laisser faire. Ça me créait une sorte de fébrilité que je n'aimais montrer. Voila pourquoi je ne touchais jamais à ce genre de connerie, et c'était une réalité, je n'y toucherai plus du tout. Quand elle emmenait la conversation jusqu'à notre dernière rencontre et mon gage, je levais un sourcil perplexe. Je rêve ou c'est pas très bon pour mes affaire ça ? Normalement une soirée pyjama on parle de mec et on mange, non ? Je n'avais pas de soeur et tout ce que je connaissais sur ce sujet c'était de ce qu'on me racontait. C'était une première pour moi. On fait des massages à ce genre de fête ? Demandais-je en ne perdant vraiment pas le Nord pour le coup. En me rappelant notre course, je n'avais pas été très fair-play et pourtant elle acceptait tout de même de me tenir compagnie toute la soirée. Si c'est pas mignon ça ? Je souriais tout seul, m'appuyant sur elle en passant mon bas autour de sa taille pour avancer. Je devais être tellement lourd que j'allais l'ensevelir avec moi si ça continuait. Je serai peut être mort qui sait. Tu as tout les honneurs. Répliquais-je en hochant la tête. J'aurai été dans une merde monstre sans elle, heureusement qu'elle était là. Marchant peu à peu, nous avions la chance de n'être pas très loin de l'hôtel, chose que je n'avais pas remarqué. Une fois dans le hall, je retirai ma main de sa taille et me redressait comme je le pouvais. J'avais tout de même une certaine fierté et celle-ci se refusait de rentrer dans un lieu aussi chic comme une épave. Non, enfin, c'est ce que je croyais jusqu'à ce que je fasse un pas et que finalement je vacille légèrement. J'attrapais alors sa main pour créer un équilibre avec mon corps. Désolé, mais sinon je tiens pas debout. Avançant jusqu'à l'ascenseur sans incident nous y entrions et c'est à cet instant qu'elle me demandait le numéro de ma chambre. Mince. Je fouillais alors mes poches de manière rapide avant de les trouver dans ma poche arrière de jean. Je lui montrais alors l'objet, répondant ainsi à sa question. Le numéro est marqué dessus. Répondis-je en me collant tout contre la parois de cette boîte mécanique. J'avais chaud et j'étais incroyablement collant. Fallait que je prenne une douche, j'avais pas envie de sentir la transpiration dans ses vêtements. Et pour une pyjama, c'est ce mettre justement en pyjama.. Merde ! Je dors nu la nuit, je vais faire comment ? Un jogging ? La porte s'ouvrit à cette pensée, et nous nous dirigions tout deux dans ma chambre, ma main toujours dans la sienne. J'avais un peu l'impression d'être un gamin en faisant ça mais bon, pas le choix. J'insérais donc les clés devant ma porte en essayent de pas bouger -chose qui se révélait plus dur que prévu- et ouvrit enfin la porte.

rhys feat. Orlane

spring break

Lorsque j'avais quitté cette soirée pour prendre l'air, j'avais prévu de revenir. Enfin, ça c'était avant que je ne tombe sur lui et qu'il me propose de dormir chez lui. J'aurais pu refuser la demande, certes, mais c'était bien trop tentant pour le faire. Puis il faut dire que je n'avais plus vraiment envie de retourner boire, j'avais assez donné pour aujourd'hui -et même peut-être pour la fin du voyage. "On fait des massages à ce genre de fête ?" Je souris à sa question, haussant les épaules. "Je ne pense pas, mais ça peut toujours s'arranger." Autant dire tout de suite que je ne savais même pas ce quo est censée faire à des soirées pyjamas. Je n'en avais pas fait, ou du moins, pas depuis que j'étai une gamine naïve qui jouait encore la barbie. Mais peu importe, on allait créer notre propre pyjama party, et je sentais que ça allait être plutôt amusant. Enfin non, j'en suis même certaine. Prenant la route jusqu'à l'hôtel, j'étais bien contente de me dire qu'il n'était pas loin. Je me jetais d'ailleurs les mérites sur ma présence, il aurait surement été en pleine galère sans mon assistance. "Je serai peut être mort qui sait. Tu as tout les honneurs." Un léger rire m'échappa alors qu'il imaginait le pire. Se détachant de moi lorsqu'on entrait dans le hall, je devinais très vite qu'il voulait paraître sobre, sauf que ce n'était pas vraiment réussi. La preuve, à peine avait-il fait un pas en avant que son équilibre semblait se perdre. Je manquais d'ailleurs de me moquer de lui, avant qu'il n'attrape ma main. "Désolé, mais sinon je tiens pas debout." Je rigolais à nouveau, amusée de le voir comme ça. "Le joint et toi ne faites pas bon ménage." dis-je d'un ton taquin avant qu'on avance vers l'ascenseur. Sans vraiment savoir où aller et ni vers quel étage monté, je voulais savoir son numéro. Sauf qu'évidemment, il ne le savait pas de mémoire et heureusement que la clé répondrait à notre interrogation. "Le numéro est marqué dessus." J'attrapais l'objet qu'il me tendait, jetant un coup d'oeil au numéro avant d'appuyer sur l'étage correspondant et de le lui rendre. Lorsque les portes s'ouvrèrent, je l'entrainais avec moi dans le couloir, marchant un peu plus loin avant d'arriver devant la porte de sa chambre. Il avait d'ailleurs eu un peu de mal à insérer la clé dans la serrure, une situation qui m'avait de nouveau amusée. C'était assez divertissant dans le voir dans cet état second. La porte s'ouvrant enfin, je le laissais passer le premier avant de le suivre et de regarder aux alentours. Plutôt rangé pour un garçon, c'était même assez étonnant. "Je ne savais pas que tu étais du genre ordonné." concevais-je avec étonnement alors que je semblais presque totalement délivrée des effets de l'alcool. Ce petit bol d'air avait fait son effet.