you will never hear about me in your life. (EMMA)

Jour 13

     

you will never hear about me in your life.

     

Heure : 21h30
 Lieu : la chambre de Jake
 Contexte : une scène dramatique pour Emmake
 Participants : Emma J. Müller

 

Quatre jours. Quatre jours qu'Emma m'a avoué réellement ce que j'étais pour elle. Une simple consolation pour oublier son précédant ex. Ce n'est pas le genre de choses qu'on apprécie d'entendre dire de la bouche de la femme qu'on aime par-dessus tout. Je pourrais crever pour elle tellement je l'aime. Sauf, que je ne suis pas un homme à dévoiler ses sentiments aussi facilement. Encore moins maintenant, avec les saloperies qu'elle m'a balancées dans la gueule. J'étais déjà le roi des cons, je n'ai pas envie d'en rajouter. C'est pour cette raison, que cela fait quelques jours que je ne suis pas sorti de ma chambre d'hôtel. J'ai déjà imaginé le pire pour en finir avec ma vie. Or, je n'avais pas franchi le cap pour l'instant. J'étais toujours sur mon lit quelques larmes aux yeux. J'avais l'impression que ma cage thoracique allait exploser d'un moment où un autre. Je souffre amèrement de cette rupture brutale, causer par ma faute. Je regarde les quelques photos que j'avais d'Emma sur mon téléphone et, je viens à tout supprimer. À quoi bon garder de bons souvenirs, si au fond je ne suis rien d'autre pour elle qu'une consolation à deux balles. Je vais ensuite dans la salle de bain de ma chambre et, je me regarde dans le miroir. J'ai une mine affreuse, je ferai fuir n'importe qui. Puis, je vois une lame de rasoir. C'est le moment de partir. C'est ce que j'ai pensé dans ma tête en voyant cette lame ici. Elle devait appartenir à mon colocataire de chambre. Je la prends en ma possession et, je vais m'asseoir sur le bord du lit. Je commence en m'entailler le poignet droit de plusieurs traits. J'ai le sang qui commence à couler à flot. J'en ai plus rien à foutre de tout. Toute manière, je ne manquerais à personne dans cette misérable vie. Puis, vient le moment où je dépose à nouveau la lame sur mon poignet gauche. Je restais figé quelques instants comme ça, pendant que j'étais déjà en train de me vider de mon sang.

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Plus que trois jours et la fin du Spring Break sera là. Mon dieu comme ça passait vite. J'avais l'impression d'être le premier jour. J'ai commencé le voyage en couple et je le terminais célibataire. Génial, c'était parfait, tout ce que j'avais imaginé. Non, en fait, c'était horrible. J'étais une horrible personne, je pensais que j'avais perdu toute ma méchanceté en devenant une fille correcte, mais les vieux démons étaient revenus plus vite que je ne l'avais imaginé. J'ai clairement brisé le coeur de Jake, sans pitié. Enfin, c'est ce que je voulais lui montrer, car au fond, cela me faisait quand même du mal de savoir qu'il me détestait pour quelque chose que je n'étais pas. J'arrivais pas à en assumer les conséquences. Je voulais lui rendre un pull qu'il avait laissé dans ma chambre et avec lequel je dormais pratiquement toutes les nuits. Comme ça, c'était plus facile pour l'oublier. Même si son odeur sur ma peau allait me manquer, je savais qu'en faisant ça, c'était pour avancer. Arrivé devant sa porte, je frappais quelque fois mais personne ne vint m'ouvrir. Je finis par pousser doucement celle-ci pour qu'elle s'ouvre et mon coeur arrêta de battre un instant un voyant Jake sur son lit en train de s'ouvrir les poignets. Mais c'était quoi ce cirque? Quel con! Quel con il n'avait pas le droit de me faire ça! Je laissais le pull par terre et je venais m'agenouiller vers lui en lui prenant les bras plein de sang pour essayer de faire quelque chose pour arrêter hémorragie. Jake! l'appelai-je pour qu'il me regarde. Il était tellement faible, ce n'était qu'une question de temps. Je prenais des essuie dans la salle de bain et j'appuyais très fort sur ses blessures pour essayer de ralentir la catastrophe. Mes mains rouges tremblaient et j'avais du mal à appeler une ambulance. Reste avec moi d'accord? Tu m'entends? Jake! C'est Emma! J'suis là... fais moi un signe, n'importe quoi. dis-je en attendant que l'ambulance me répondre. C'était moi qui l'avait rendu comme ça? Je ne comprenais pas pourquoi il faisait ça, mais ça me faisait un grand choc. J'avais jamais encore vu quelqu'un vouloir mettre fin à ses jours. J'étais clairement sous un choc psychologique.

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En fait, j'ai passé le pire spring break de toute ma vie. Cela avait été le premier et, ça sera probablement le dernier je pense. Vu la tournure des évènements. J'étais arrivé en Nouvelle-Zélande en couple et, je repars célibataire dans un piteux état. Ma vie en dépendant en gros. J'étais en train de faire une tentative de suicide. Que dis-je ? J'ai déjà entamé ma tentative de suicide la dernière fois en mélangeant médicaments avec l'alcool. Sauf, qu'aujourd'hui je dépasse une étape de trop. Je m'étais déjà ouvert le poignet gauche et, je me vidais de mon sang. On aurait dit le Nirvana dans ma chambre tellement qu'elle était rouge. Je commençais à faire le deuxième quand j'entendis la voix d'Emma résonnait dans mes oreilles. J'étais faible, je pouvais simplement la regarder. Je ne peux rien faire d'autre. Je suis qu'un minable qui ne mérite pas d'éprouver de sentiments envers quelqu'un. Emma mérite tellement mieux qu'un homme dans mon style. Pourquoi, je suis rentré dans sa vie ? Toutefois, je continue à entendre ses mots. Pourtant, je ne lui fais aucun signe. Comme pour lui faire comprendre, qu'elle devrait me laisser ici dans ma mare de sang et, me laisser crever. Je ne vaux rien. Absolument rien. Je me contentais de la regarder dans les yeux alors, que je devenais de plus en plus faible. Tellement faible, que j'avais les yeux qui se fermaient tout seul. Je ne pouvais pas lutter contre ça. C'était foncièrement impossible.

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Putain ça c'était flippant, Jake ne me faisait aucun signe, ses yeux fixaient le vide, je ne savais même pas s'il réalisait que j'étais en face de lui. Je n'aimais pas voir autant de sang partout. Moi-même dans le passé j'ai déjà tenté de mettre fin à mes jours pour une connerie, mais j'aurais jamais été capable de m'entailler les poignet. Une larme coulait sur ma joue. Je ne savais rien faire, je devais juste attendre que l'ambulance arrive. J'étais sous le choc. Je perdais totalement la tête. Quelques minutes plus tard, de longues minutes, les secours entrèrent dans l'hôtel pour stopper un maximum l’hémorragie et transporter Jake dans l'hôpital le plus proche. Encore une fois, je me suis fait passée pour sa petite amie pour venir avec. J'enfilais rapidement le pull que je devais lui rendre pour avoir encore un peu son odeur sur moi. Je n'étais pas croyante, mais je priais n'importe quoi pour que son coeur ne lâche pas. Une fois aux urgences, je devais patienter dans la salle d'attente et c'était vraiment stressant. Le lendemain matin, une infirmière est venue me prévenir comme quoi mon soit disant petit copain était réveillé. J'avais peur de sa réaction. Est-ce qu'il voulait me voir ou pas? Je déglutis lorsque j'entrai dans sa chambre et je venais près de lui en le regardant simplement. Je n'osais pas le toucher, de peur de le mettre en colère ou je ne sais quoi. Je regardais les bandages à ses poignets et je faisais une petite grimace. Pourquoi tu as fait ça? je tournais la tête vers lui. Oui c'était la seule chose qui pouvait sortir de ma bouche, je voulais juste savoir ce qu'il s'était passé dans sa tête pour vouloir mettre fin à ses jours.

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Même si physiquement j'étais dans la pièce, il était tout autre chose psychologiquement. J'ai mes yeux qui fixaient le visage d'Emma sans réagir. J'étais déjà dans un pitoyable état en cause de ma tentative de suicide. J'avais beau réussir à entendre ce qui se tramait autour de moi. Cela ne m'aidait pas à bouger d'un millimètre bien au contraire. Je laisse les secours s'occupaient de mes entailles sur mes poignets ainsi que de me transporter dans l'ambulance pour ensuite arriver à l'hôpital le plus proche. Une fois à l'hôpital, je suis resté toute la soirée avec les infirmiers pour être surveillé. C'est qu'au petit matin, qui je me retrouve dans une nouvelle chambre de l'hôpital. À croire, que je suis abonné à ce genre d'endroit. La dernière fois, j'étais resté plusieurs jours suite à la fusillade à l'université. Re-belote. Mais, cette fois-ci en cause de ma TS. Je ne sais pas qui avait pu m'aider à survivre à ma connerie. Et, je n'avais probablement pas envie de le savoir. Sauf, que je l'ai compris quand j'entends la voix d'Emma résonnait dans mes oreilles. Je n'avais pas envie de la voir clairement. Puis, quand j'entends ses paroles, j'essaye d'ouvrir les yeux. Même si j'ai mis quelques minutes pour m'adapter à la luminosité de la chambre. « Qu'est-ce que ça peut te faire ? » Ça ne l'a regardé pas. Puis, je n'ai plus aucun compte à lui rendre vu qu'elle m'a fait comprendre clairement les choses. J'aurais largement préféré qu'elle me laisse crever dans mon sang la veille.

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Jake était vivant, quel soulagement! Je pouvais enfin décompresser, rien que petit peu car j'étais pas vraiment à l'aise à l'idée qu'il avait des pensées suicidaires. J'aimerais tellement pouvoir m'infiltrer dans sa tête pour comprendre ce qu'il se passait et retirer ses idées noires pour y remplacer de belles choses. Mais ça évidement, c'était impossible. Je n'étais pas une sorcière et j'avais encore moins une baguette magique. Jake devait avoir besoin d'aide, quitte à ce qu'il soit suivis psychologiquement, j'en ferais mon affaire. Je devais réparer la bêtise que j'avais faite car clairement, même si personne ne savait pourquoi il avait tenté de se suicider, je pouvais pas m'empêcher de culpabiliser. Rien que la manière qu'il utilisait pour me répondre me faisait froid dans le dos. Il m'en voulait toujours, il me détestait. En même temps, c'était normal puisque je me suis fait passée pour la pire des garces. Je tentais de ne pas faire attention au ton qu'il utilisait pour que je puisse garder ma voix calme et douce. Je t'ai sauvé la vie, j'ai le droit de savoir non? je soupirais en m’asseyant sur le bord de lit, lui tournant le dos. Au moins il ne voyait pas mon visage si triste. Je frottais mes joues humides pour reprendre mes esprits. Dire que je ne savais pas que Jake était mal serait un mensonge. J'aurais du savoir qu'il allait faire quelque chose, j'aurais du limiter les dégâts mais je n'étais pas là. C'est ma faute... soufflai-je entre mes doigts.

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J'étais triste à ce moment précis. Triste puisque j'avais raté lamentablement ma mort. J'aurais dû attendre le moment propice pour la faire. Où j'aurais dû choisir une meilleure idée. Par exemple, me rendre sur la plage et me noyer tard dans la soirée. Au moins, je fais souffrir personne. J'aurais disparu de la circulation sans laisser de trace derrière moi. Sans laisser d'amertume à certains individus qui font partie de mon entourage. Je suis vraiment qu'un minable. Même ma tentative de suicide je n'étais pas arrivé à la faire. J'échoue tout ce que j'entreprends. Comme mes relations amoureuses catastrophiques. C'est vraiment pitoyable, en y repensant. Je me trouvais toujours sur mon lit d'hôpital avec les poignets recouverts de pansements. Je venais de faire comprendre clairement à Emma que je n'avais pas envie de la voir, ni même lui rendre des comptes. Je tourne mon visage de l'autre côté pour éviter de la regarder dans les yeux. Je ne pouvais pas la regarder. C'est bien trop dur pour moi. « Tu aurais dû me laisser mourir. Je n'ai pas de compte à te rendre. » Je lui réponds froidement. Pourquoi restait-elle encore ici ? Je ne comprends pas. Pourquoi s'installait-elle sur mon lit à mes côtés ? Je n'étais qu'une simple consolation pour elle. Elle ne devrait pas s'inquiéter pour ma santé. Elle devrait s'en foutre mais, royalement. Quand elle vient à me dire que c'était de sa faute ... Je ne préférais pas répondre, je restais silencieux à regarder de l'autre côté de la chambre. Je n'ai pas envie de me battre, ni même de m'engueuler. J'étais bien trop faible pour faire quoique ce soit. Je n'avais qu'une seule véritable envie. De quitter cette vie de merde. De pouvoir rejoindre ma famille partie bien trop tôt à mon enfance.

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C'était dur de voir ça. J'avais beau dire que j'étais la fille la plus forte, j'étais tout sauf forte en ce moment. J'étais faible, je me sentais mal, très mal, comme si j'avais fait une grosse bêtise et qu'on me visait du doigt dès qu'on posait le regard sur moi. Oui, j'ai fais du mal à Jake, il souffrait à cause de moi. Mais je pensais pas que je pouvais être aussi cruelle au point de pousser les gens à mettre fin à leurs jours. C'était humain ça? Certainement pas. Je ne méritais pas d'être heureuse et de voir le malheur des autres. Jake répondit encore agressivement. D'accord, je n'étais pas la bienvenue. Je ferais mieux de partir mais j'avais le sentiment que je devais le surveiller. Je devais m'assurer qu'il ne faisait pas de bêtise, qu'il n'allait pas faire une deuxième tentative de suicide. Je voulais le protéger, car il était tout ce qu'il me restait de meilleur au monde. Il était temps que je lui dise la vérité. J'allais passer pour une conne, mais tant pis. J'étais prête à mettre ma fierté de côté pour avouer mes tords. J'ai mentis Jake... tu n'es pas ma consolation. je tournais doucement vers lui en posant ma main sur son bras pour essayer de lui donner un peu d'affection puisqu'il refusait de me regarder. Le mur semblait plus intéressant. J'ai agis comme une conne, je pensais que si je trouvais le moyen pour que tu me détestes, tu te sentirais mieux. mais ce n'était clairement pas le cas. Je caressais sa peau de mes doigts. C'est dingue comme j'avais envie de le sentir contre moi, mais son état de faiblesse ne le permettait pas. Mais j'ai foiré, je foire toujours. je faisais vraiment rien de bon dans ma vie et je mettais celle des autres en danger. Mes yeux s'arrêtèrent sur ses pansements et j'avais des images atroces de la veille qui me revenaient en tête.

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Si je suis dans cet état et, à l'hôpital. Ce n'était pas clairement de la faute d'Emma. Elle m'avait brisé en milliers de morceaux quand elle m'a avouée que je n'avais été qu'une consolation. Cependant, c'est mon idée de vouloir mettre fin à mes jours. Elle ne m'avait pas poussé volontairement à faire ce geste irréparable. J'ai simplement accumulé plusieurs choses dans ma vie et, sa vérité avait été simplement l'élément déclencheur à tout cela. Je ne mérite pas d'être heureux où de vivre. Je serai tellement mieux si je n'avais jamais intégré la vie d'Emma. Elle se porterait tellement mieux sans moi. Elle serait tout bonnement heureuse. Ses meilleurs amis auraient réussi à lui refaire remonter la pente de Jamie. Elle pourrait profiter pleinement de sa jeunesse. Sans avoir un boulet accroché à sa jambe. Je regardais toujours ce mur blanc. Un mur qui me fait repenser à ma dernière visite dans un hôpital. Et, bizarrement c'était encore Emma qui était à mes côtés à cette période. « Arrête Emma ... Arrête, je t'en supplie. » Je n'arrivais plus à la croire en fait. C'est vraiment une sensation qui me brisait encore un peu plus. Puisque j'avais mis toute ma confiance en elle. Et d'un claquement de doigt sur cette plage, elle avait tout balayé du revers de la main. Quand, elle vient à déposer sa main sur mon bras. Je ne savais pas comment réagir. Devais-je retirer sa main ? Où devais-je la laisser ? Tout se bouscule dans ma tête. « Tu as lamentablement raté ton coup, vraisemblablement. » Dis-je en adoucissant ma voix. Néanmoins, ça n'enlève pas tout le chagrin que j'ai à l'intérieur de moi. Son contact avec ma peau, m'avait atrocement manqué. Sauf, que je ne peux pas faire ça. Je ne pouvais pas faire comme-ci rien ne s'était passé. Il est clair que ça ne sera plus jamais comme avant avec Emma. En y pensant, cela m'enfonce un peu plus dans les ténèbres. « Tu parles. Le plus à plaindre dans cette situation c'est moi. » Déclare-je en regardant mes poignets. Je suis vraiment pathétiquement instable. Je me demande même ce que j'apporte à Emma, réellement. Je suis qu'un bon à rien. Je suis nocif pour tout le monde. C'est mon devoir de lui faire comprendre. « J'étais avec une femme merveilleuse, je l'aimais. Puis, j'ai tout foiré en cause d'un malheureux baiser qui n'a guère d'importance à mes yeux. Ensuite, je tue presque un homme par simple jalousie. Et, je termine par faire deux tentatives de suicides. » Je prends une petite pause avant, de lancer la bombe à Emma. J'appréhende grandement sa réaction. Toute manière, je n'ai vraiment plus rien à perdre aujourd'hui. « Je suis nocif pour tout le monde. Les gens finissent par souffrir ou mourir par ma faute. Je suis mortel. Tu devrais m'oublier une fois pour toute. Prendre tes distances avec moi ... Charline avait raison de me mettre en garde. J'aurais dû l'écouter plus tôt. » Je disais ça comme ci je lui déclarais les sentiments que j'éprouve pour elle. Même si elle vient à m'oublier. Il me serait impossible d'oublier Emma. Elle est la FEMME de ma vie. J'en ai la certitude. Sauf, qu'il faut que je me rende à l'évidence. Elle serait plus HEUREUSE sans moi.

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Jake était mon ami. Il était avant tout une personne chère à mes yeux pour qui notre amitié était importante. On s'était perdu de vue à cause de Jamie et on a voulu rattraper le temps perdu. Sauf qu'on a été trop vite. Et qu'est-ce qu'il se passe quand on va trop vite? On se brûle. Pourtant j'en étais presque sure que ça pouvait marcher entre nous. Mon coeur n'attendait que lui même s'il avait du mal à le faire comprendre à mon cerveau. J'en voulais surtout à cette Chrysta à deux balles qui avait aussi quitté ma vie aussi vite qu'une lettre à la poste. Peut être qu'on serait toujours ensemble à faire de belles choses si elle n'était pas intervenue pour me prendre mon bonheur. Et maintenant, résultat des courses, Jake était sur un lit d'hôpital avec des entailles sur ses bras. Des cicatrices qui resteront surement à vie. Je ne faisais pas attention aux remarques qu'il me faisait. J'écoutais juste et j'encaissais sans l'interrompre. Il ne me regardait toujours pas, donc à quoi ça sert de perdre mon temps à essayer qu'il m'apporte un peu d'attention? Qu'il prenne ma main, qu'il caresse ma peau, s'il ne voulait pas agir verbalement. Mais là, il me donnait vraiment l'impression d'être une étrangère à ses yeux. Je comprenais pas pourquoi il me parlait de Charline mais la connaissant, elle a du fourrer son nez dans mes affaires. Aha, c'était plus fort qu'elle. Je souriais en entendant son prénom puis je retrouvais un visage triste lorsqu'il me demanda de l'oublier. C'était la meilleure ça. Je ne savais pas quoi dire pour me défendre. Je pourrais trouver tous les arguments du monde pour qu'il arrête de dire ça, mais je n'avais juste pas la force de réfléchir. Je savais exactement ce que mon coeur voulait et c'était lui. Arrête de dire que tu fais souffrir tout le monde. C'est pas vrai d'accord? Comment tu peux te mettre des idées dans la tête? T'es malade psychologiquement Jake, je sais ce que c'est, tu vas te faire soigner et tout ira mieux après. je décidais de bouger et de faire le tour du lit pour m'asseoir sur la chaise qu'il y avait contre le mur, là où le regard de Jake était posé. Tu sais pourquoi? Parce que je serais là à t'attendre quand tu sortiras. Et je serais la première qui pensera à toi. je me rapprochais de lui et je posais ma main sur sa joue en espérant que ce contact le rassure. Je crois que je tombe amoureuse. avouai-je en rougissant légèrement. Mon coeur battait vite et je retirais aussitôt ma main de son visage. J'avais des étoiles dans les yeux. J'avais osé lui dire ça, donc j'espère qu'il allait vraiment vouloir rester en vie pour moi. S'il ne voulait pas le faire pour lui, qu'il le fasse pour moi.

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