truneyla ◄ i want to die

Qu’est ce que j’ai fais ? Mais putain qu’est ce que j’ai fais ? me répétais-je tout en marchant dans les rues de Wellington. Je n’aurais jamais du retoucher à cette merde, je n’aurais même pas du boire ce soir là. Pourquoi j’étais sorti au juste ? C’était le coup de blues du mois, le contre coup de tout ce qui a pu arriver dans ma vie depuis décembre. Mais ce n’était pas une excuse, je n’aurais jamais du boire autant et je n’aurais jamais du finir dans le même lit que Wynter. J’ai complètement merdé et je sais que je vais en payer le prix, ce n’est pas comme si je ne le méritais pas. Il fallait que j’en parle à quelqu’un, et cette personne ne pouvait être personne d’autre que Keyla. Elle m’avait envoyé un sms et je savais que je ne pouvais pas lui mentir sur mon état moral. J’avais prévu de la rejoindre sur une terrasse de café, c’était là-haut que je me rendais. J’étais prêt à me faire engueuler par Keyla, mais elle avait de quoi … Et ce n’était rien par rapport à ce qu’allait me faire Lydia. Je m’approche de la table où elle était installée, je m’assois en face d’elle restant quelques secondes silencieux. Salut Key’ lui dis-je avec un très léger sourire aux lèvres. Ce n’était pas facile de se retrouver dans ce genre de situation, loin de là même. J’ai vraiment merdé Key’, vraiment… dis-je en relevant la tête vers elle pour plonger mon regard dans le sien.

Par le biais d'un simple petit message, Trung avait réussi à te mettre la boule au ventre. Tu n'avais pas peur pour toi mais bien pour lui. Tu t'imaginais un peu le pire, sachant pertinemment qu'il n'avait pas une vie facile depuis la fin de l'année. Tu serais là pour lui et tu lui avais bien fait comprendre. Tu avais espéré qu'il t'en parle très vite et heureusement pour toi, il disait te rejoindre immédiatement à la terrasse du café où tu te trouvais. Tu demandais donc au serveur de servir un deuxième cocktail de jus de fruits à ta table. Une petite attention pour Trung même si tu te doutais que ce n'est pas un verre qui allait le faire parler. En attendant qu'il te rejoigne, tu jouais frénétiquement avec ta paille, essayant de te détendre, et de te persuader qu'il y avait une solution au problème de ton meilleur ami. Le jeune homme te délivra très vite d'une attente insupportable. Il s'assoit d'abord sans un mot, le regard vide. Tu te mords la joue quand le son de sa voix grave résonne. Il te répète ce qu'il t'a dit quelques minutes plus tôt dans vos échanges. Ton regard croise le sien. C'est douloureux de le voir comme ça." Je t'ai commandé un verre. Je sais que ça ne va pas te rendre le sourire mais bon... De quoi tu te blâmes ? " Il fallait que tu saches sinon ta présence ne servirait à rien.

Plus j’y pensais, plus je me disais que j’étais le mec le plus con du monde. Je n’avais aucune vrai raison d’avoir fait cela et pourtant, je l’avais fait. Cela paraît stupide d’avoir eu un coup de blues après que l’histoire soit passée depuis plus d’un mois. Pourtant, je l’ai eu ce coup de blues, j’ai remis toute mon existence en question et cela m’a mis dans une merde pas possible. Je savais que j’étais en train de l’inquiéter, elle s’inquiétait toujours pour moi après tout. Je n’en avais encore parlé à personne, je n’ai même pas eu le courage de le dire à Lydia. Pourtant, il va bien falloir que je prenne mon courage à deux mains comme j’ai réussi à prendre mes couilles ce soir là… J’eus tout de même un léger sourire en voyant le cocktail de fruit que venait d’amener le serveur. Elle était comme toujours beaucoup trop attentionnée envers moi alors que je ne le méritais pas. J’ai retouché à la drogue… J’ai retouché à la drogue et j’ai trompé Lydia le même soir. dis-je mon regard toujours planté dans le sien. Elle avait le droit de m’en coller une maintenant, parce que j’ai fais exactement ce qu’elle ne voulait plus que je fasse… que je retouche à cette merde.

La dernière fois, il avait osé partir sans te prévenir. Même s'il avait ses raisons, t'avais pas accepté qu'il te fasse ce coup-là. Tu pensais que tu méritais d'être au courant de ces doutes, ses peurs, dans le but de l'aider. Cette fois-ci il t'avait clairement avoué avoir fait une connerie même si t'aurais là encore préféré qu'il te parle avant de faire quoique ce soit, ça lui aurait éviter de s'en vouloir pour avoir merdé comme il dit. Heureusement que tu étais encore venu le chercher parce qu'au final il ne t'aurait peut être pas craché le morceau. A peine le serveur lui avait servit son verre qu'il lâchait sa bombe. Au mot drogue, ton regard devint immédiatement noir. Oui toi la mather, tu étais horrifié à ce mot. T'avais fait de nombreuses conneries - pire parfois - mais pas celle là. Et au mot tromperie, tu grinçais des dents. Toi qui avait été trompée par Kol à de nombreuses reprises, tu ne supportais pas cela." Désolée de te le dire mais ouais pour le coup t'as vraiment été con. " Si t'étais sincère avec lui, c'était pour qu'il comprenne son erreur." T'avais des raisons valables pour agir ainsi ? " Elles avaient vraiment intérêt à être bonnes si c'était le cas.

Je savais que Keyla n’allait pas être heureuse de savoir que son meilleur ami est le roi des cons, que c’est un drogué, un connard et tout ce qui va bien avec. Je n’avais même pas les couilles de le dire à Lydia qui pourtant a toujours été parfaite envers moi. Je n’ai aucune excuse valable d’avoir fait cela, et je le regrettais. Je voyais bien que cela ne lui plaisait pas, comme je l’avais prévu. Elle avait plus que raison dans ses paroles, je ne pouvais pas nier. C’est vrai, j’ai été un vrai con et je le regrette tellement si tu savais… Cela ne rattrapera pas ce que j’ai fais, je le sais. dis-je en secouant la tête doucement. J’avais beau m’excuser dire que je regrette, au fond cela c’est tout de même passé et cela ne sera pas facile d’oublier ma connerie du springbreak… Ou plutôt mes conneries. Je ne savais pas si j’avais des raisons valables d’avoir fait cela, au fond aucune raison n’est valable pour ce que j’ai fais. J’ai eu un coup de blues, j’ai repensé à tout ce qui m’est arrivé et j’ai eu une crise existentielle… Je me suis imaginé plein de chose que je n’étais qu’un bâtard que je n’avais aucune vraie famille que toute ma vie n’a été qu’un mensonge. J’ai alors retouché un peu à la drogue pour oublier, j’ai également beaucoup bu et le mélange des deux à donné ma plus grosse connerie… Ce n’est pas une raison valable je le sais… dis-je en passant mes mains dans mes cheveux comme pour me les arracher. J’étais clairement dans la merde et j’avais honte, honte de dire tout cela devant elle, ma meilleure amie.

Tu étais bien évidemment déçue du comportement de Trung, ce n'est pas une chose que tu pouvais lui pardonner comme ça et tu le lui faisais comprendre. Bon ce n'était pas toi qu'il avait trompé mais tu ne pouvais pas ne rien dire." Peut être que tu regrettes mais c'est trop tard le mal est fait. Elle ne te le pardonnera pas, et ce même si elle ne te quitte pas, elle te fera toujours comprendre que tu as merdé. " T'es gentille sauf sur certaines choses et tu lui faisais savoir sans détour. Mais avant de continuer de parler car il y avait beaucoup de choses à dire, tu préférais connaître les raisons qui l'avaient poussé à commettre l'irréparable. Tu te mordillais la lèvre en l'entendant. Il semblait être entrer dans un tourbillon infernal de la douleur, chose que tu ne connaissais que trop bien. Savoir qu'il était confronter à ça te déplaisait plus que tout au monde." Pourquoi tu es pas venue me voir, m'en parler. J'aurais été plus utile que des verres d'alcools et une drogue qui aurait pu te tuer si ça se trouve. Et dis pas que tu as pas de famille, et puis même si ça l'est, je suis là moi. T'es pas qu'un simple ami Trung, t'es ma famille, ne l'oublies pas. " disais-tu en venant prendre sa main dans la tienne. Tu lui faisais des reproches mais tu étais aussi là pour lui, pour le relever.

Elle remuait le couteau un peu plus dans la plaie, je savais que j’avais merdé. Je savais également que cela ne changerait sans doute rien à mes actes. Mais ce n’était pas non plus la peine de me le dire clairement, je le savais déjà. Je n’ai pas besoin d’elle et je n’ai pas besoin que tu m’engueules pour le comprendre, merci. dis-je en détournant le regard quelque peu énervé de la situation. Je finis par lui expliquer le pourquoi j’ai réagi ainsi, ce n’était qu’une simple crise qui n’a pas grand-chose à voir au final avec Lydia. Mais c’est ainsi et je n’y peux pas grand-chose non plus. Tu étais occupé avec ton nouveau gars, je n’allais pas non plus te gâcher ce springbreak. dis-je en secouant la tête doucement. C’était même impassable que je le fasse. Elle avait aussi le droit à un moment de repos et à des moments calmes sans les histoires de Monsieur Boyle. Elle disait que j’étais de sa famille, cela me faisait plaisir de le savoir et une chose est sûre, je ne continuerai pas sur cette voie là.

Il avait pris la mouche suite à tes paroles et tu te mordais la joue. C'était bien la première fois que tu le voyais agir de manière si défensive avec toi. Tu n'appréciais pas trop mais il ne pourrait te reprocher ta sincérité. Ce serait idiot que de lui dire qu'il avait bien agi alors que ce n'était pas le cas. Pour te remettre de sa réaction quelque peu agressive, tu buvais une gorgée de ton cocktail de fruits. Tu ne préférais même pas répondre, ni même le regarder. Tu relevas la tête que quand il t'adressa à nouveau la parole. Tu ne comprenais pas trop pourquoi il pensait que tu n'aurais pas de temps pour lui maintenant que tu étais avec Xaver, surtout pour toi qui accordait une extrême importance à tes amis depuis qu'il t'avait aidé avec ton amnésie." Tu as eu tort de penser cela. C'est pas parce que je suis avec quelqu'un que pour autant j'oublie les personnes qui me sont importantes. Après je sais que je n'ai pas pris de tes nouvelles et je le regrette mais jamais tu n'abuseras de mon temps pour quoique ce soit. " Si tu lui disais cela c'était bien dans l'optique qu'il ne refasse pas de nouvelles conneries car il serait difficile de réparer celle qu'il avait fait quelques jours plus tôt.

Je sais que j’ai plus que merdé hier soir, j’aurais sûrement dû en parler à mes proches plutôt que de m’enfermer dans ma dépression. Pourtant, je l’avais fais et je ne pouvais rien changer à cela. Il faut avouer que les paroles de Keyla m’ont quelque peu blessé, j’aurais espéré qu’elle soit plus gentille et qu’elle essaye de me remonter le moral mais nan. Puis elle me faisait la morale mais elle n’a pas pour autant donné signe de vie non plus, j’étais sensé être son meilleur ami mais par moment je me questionne encore à ce sujet. J’eus un soupire avant de finalement me décider à me calmer, j’avais pris la mouche et j’étais complètement claqué. Je sais mais maintenant que tu es enfin heureuse, je ne veux pas te faire chier avec mes problèmes de merde et mes crises d’humanité. Je n’ai pas envie d’être un boulet pour mes proches. dis-je en venant jouer avec mon verre. J’ai déjà assez fait de dégât comme cela pour que j’en rajoute maintenant…

Au fond t'étais blessée qu'il pense qu'il n'avait plus d'importance pour toi, que tu sois peut être devenue indifférente à ton égard pour la simple raison que tu sois en couple avec Xaver. Même quand tu avais une vie de femme mariée avec Kol, tu n'en oubliais pas pour autant tes amis. Briony et Alexander pouvaient témoigner. Alors oui tu avais tes propres soucis à régler comme retrouver une place dans le monde maintenant que tes souvenirs avaient refait surface ou bien encore un divorce imminent à faire accepter à Kol. Mais tu pouvais prendre quelques heures de ton temps pour être aux côtés de Trung. Tu grinçais des dents lorsqu'il prononçait le mot boulet, resserrant sa main dans la sienne." Je t'interdis de penser cela, de te dévaloriser ou de penser que tu es seul. J'ai besoin de toi dans ma vie et c'est exactement pour ça que je serais prête à déplacer des montagnes pour toi où à dire honnêtement ce que je pense. Je dis pas que t'as merdé pour te blesser mais parce que je tiens à toi et je veux que tu comprennes des erreurs pour ne pas les reproduire. Imagines t'aurais fait une overdose et je t'aurais perdu. Je veux pas vivre ça d'accord alors promet moi qu'il n'y aura plus jamais aucuns secrets entre nous. "