(FB) JUNE&ALBA # Comment tu te sens amiga ?

La prise d'otage et les agressions ont réveillés en moi l'alerte à la bombe car même si encore une fois j'y avais échappé j'avais peur pour Indy. Lui, c'est l'ami que j'ai connu par hasard grâce à mon agent préféré qui cherchait quelqu'un pour faire les chorégraphies d'un concert d'il y a un an et depuis on est devenus amis, on aime danser ensemble et il danse divinement bien en plus. Enfin aujourd'hui, j'avais appris qu'une de mes amies June se trouvait à l'hôpital. Alors ni une ni deux je décide d'aller voir si elle allait bien. Mais j'étais loin de me douter de ce qu'elle allait perdre dans sa vie, la danse. Une fois sur place, je demande à l'accueil où se trouve la chambre de June Moires et on m'indique le chemin. Arrivée face à la chambre de mon amie, je vins la saluer.

Hey June, comment tu vas ? Tu n'as rien eu de grave, j'espère ?

Je vins lui adresser un léger sourire, voyant sur son visage qu'elle n'était pas bien mais qui va bien dans ce lieu si glauque et aux murs blancs après tout, tout en attendant sa réponse.

Voilà deux semaines que ces fichues agressions se sont enfin terminées et que la vie reprend doucement son cours sur le campus. Bien sur il y a eu des blessés et j'avais appris qu'une de mes amies June se trouvait à l'hôpital. Alors j'avais décidée de lui rendre visite pour savoir comment elle allait. Mais une fois face à elle, je ne reconnus pas mon amie, elle était devenue froide surtout quand elle vint me dire qu'elle avait été morte deux secondes avant de faire deux semaines de coma. J'ignorais ce détail, on ne m'avait rien dit alors évidemment mon regard sur elle changea du tout au tout mais j'avais peur qu'elle pense que j'ai pitié d'elle. Alors je vins lui répondre.

Oh ma puce, je suis sincèrement désolée. Je ne savais pas que tout cela et non il ne peut pas y avoir plus grave que ce que tu as vécu. Tu vas rester combien de temps ici, ils te l'ont dit ?

Je vins lui adresser un sourire attendant sa réponse et espérant qu'elle ne se vexe pas ou autre.

Les mots de mon amie June paraissaient durs et froids mais après avoir appris de sa part ce qu'elle a enduré suite à ses agressions, je ne peux que comprendre ce qu'elle peut ressentir. Avoir été dans le coma puis avoir frôlé la mort, cela doit vouloir dire qu'elle ne pourra plus danser avant un long moment. Je pense que j'aurai réagi de la même manière car la danse est toute ma vie. Surtout quand on t'apprend que tu dois rester à l'hôpital durant un mois puis faire de la kiné plus tard. Malgré tout, je peux sentir que cela lui fait plaisir que je sois passée la voir puisqu'elle me remercie d'être venue, tout en restant sèche dans ses paroles. Alors je vins lui répondre.

Pas de quoi la miss, tu es mon amie et il me paraissait normal que je vienne prendre de tes nouvelles. Ah ouais carrément un mois puis de la kiné mais du coup tu pourras remarcher après ta kiné ? Même si ce sera long évidemment. Tu sais que je suis là si tu auras besoin de soutien.

Après tout, j'étais un peu sa tutrice pour ses cours mais avant tout une bonne amie et je ne voulais qu'elle puisse remarcher et être libre de danser à nouveau car je sais que c'est sa vie. Alors je vins lui adresser un léger sourire, attendant sa réponse.

Je ne pouvais pas vraiment ressentir réellement ce que je pouvais ressentir June en ce moment car j'avais la chance d'avoir encore mes jambes et la danse dans ma vie. Tandis qu'elle vint me faire savoir qu'elle ne pourra plus danser avant un long moment, ce qui me fit mal au cœur pour elle car je sais que la danse fait partie d'elle, tout comme cela fait partie de moi. Alors je ne pouvais que la comprendre quand elle dit que c'était cela qui lui faisait le plus mal, de ne pas savoir si elle pourrait danser à nouveau un jour. Puis elle reprit un nouveau cachet pour la douleur avant de me demander ce que je pouvais lui raconter de beau. Devais je lui parler de danse ? Sans doute que non au risque qu'elle soit encore plus mal. Alors je vins lui répondre.

Ah oui, je ne peux que te comprendre, je pense que je serai comme toi si on venait m'annoncer que je devais renoncer à la danse. J'en voudrais à la terre entière aussi. Je marque un temps d'arrête avant de reprendre. Oh rien de bien spécial à part que je bosse mes chansons et mes chorégraphies pour mes concerts en restant enfermée dans ma chambre depuis les agressions, je crois que j'ai peur de sortir seule depuis. Tu penses pouvoir sortir de ta chambre quand ? Au moins aller au parc de l'hôpital.

Je vins lui adresser un sourire, attendant sa réponse et espérant ne pas trop l'avoir blessée à parler de chorégraphies mais elle me demandait ce que je racontais de beau.

Je ne sais pas si j’en voulais à la terre entière mais au moins à celui qui m’avait fait ça, il m’avait vraiment blessé, oui, je lui en voulais. Pourquoi m’avait-il touché moi ? Parce que j’avais essayé de dire tout bas ce que tout le monde pensait tout haut, parce que je voulais essayer de le raisonner, qu’il baisse son arme, que personne ne soit blessé mais j’avais payé, certainement plus que les autres d’ailleurs car j’’étais morte et je pense qu’aucun blessé n’était mort quelques instants, excepté moi. « Je ne sais pas si j’en veux à la terre entière, j’en veux seulement à lui, celui qui m’a tiré dessus gratuitement alors que je voulais seulement sauver mes camarades… ». Je souriais quand elle me parlait de ses chansons, ça me faisait plaisir, c’était encore un domaine où je pouvais briller, je pourrais chanter même sans mes jambes. « Tu pourras me faire écouter, ça je sais encore faire ! ». Je lui souriais, j’essayais d’être en meilleure forme, d’être plus souriante après le savon que je lui avait passé. Je n’avais malheureusement pas de réponse à ses questions, je demanderais au kiné mais il m’avait déjà expliqué quelques détails que je donnais à Alba : « En fait je vais m’assoir au fauteuil et après j’aurais un fauteuil roulant et là je pourrais peut être sortir, tu me pousseras ! ». Je me mis à rire, je voulais faire un peu d’humour en cette période compliqué.

Depuis que je sais que June a été blessée aux jambes et qu'elle ne pourra plus danser ou du moins pour le moment, je ne peux que comprendre sa colère car je n'ose même pas imaginer mon état d'esprit si on venait à me dire que je ne pourrais plus danser. Ce serait vite la fin du monde pour moi et cela ne pourrait qu'aider mes parents à me raisonner quant à mon avenir de reprendre l'entreprise familiale. Sauf qu'on a toujours le chant dans ces cas là et qu'il n'y a pas besoin des jambes pour chanter. Elle me fit savoir qu'elle ignorait si elle en voulait à la terre entière ou seulement au type qui lui a tiré dessus. Puis elle me demande ce que je faisais de beau en ce moment mais en vérité ce n'était que mes textes qui passaient en priorité car vu les dernières agressions du moment, je ne sortais pas beaucoup de ma chambre. Alors elle me demande si je pourrais lui faire écouter mes chansons car elle savait encore faire cela au moins. Elle vint me donner plus de détails sur sa kiné, qu'elle pourrait s'asseoir au fauteuil avant d'être en fauteuil roulant et que je pourrais la pousser. Alors je vins lui répondre.

Evidemment que je te les ferais écouter miss, je crois que j'ai mon magnéto sur moi en plus si tu veux écouter maintenant. Ah d'accord et avec plaisir que je te pousserai quand tu seras dans ton fauteuil. Mais tu sais que tu peux être en colère après ce type, il t'a brisé ta carrière de danseuse et rien que pour cela hais le franchement, enfin c'est ce que je ferai.

Je vins lui adresser un sourire car au moins elle n'avait pas perdu son sens de l'humour et c'était bien. Mais je ne lui en voulais pas d'être devenue froide et d'en vouloir à la terre entière car j'aurai réagi pareil si j'avais été dans cette situation.

Alba était gentille avec moi, j’étais contente qu’elle soit venue me voir même si au départ je ne l’avais pas accueilli avec le sourire que j’avais d’habitude. Pousser mon fauteuil roulant, j’avais encore du mal à me faire à l’idée, il me parlait de haïr l’homme qui m’avait fait ça. Je ne savais pas, je n’avais jamais détesté personne. « Je ne sais pas, maintenant il est mort, il est trop tard forcément, je ne sais pas si je dois lui en vouloir…Il était malade…Finalement c’était peut être moi qui attire les malades mentaux… ». Mon père l’avait été, il avait été interné. J’étais intéressé par ses musiques et si je pouvais les entendre, tout de suite maintenant, je n’allais pas me priver. « Et bien fais les moi écouter maintenant alors… ». Je voulais savoir ce que ça donnait ses nouveaux morceaux. « Et alors les amours ? ». Je voulais connaitre ses petits amours, moi je n’avais rien dans ma vie alors autant savoir ce qui se passait pour les autres.  

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