A bad day on the mountain bike always beats a good day in the office (Jour 11)

Quelques coups de pédale encore et les contours du port de Wellington se firent plus précis. Ils avaient de la chance, les allées étaient animées à cette heure-ci. Le marché était en train de s'installer et des bribes de conversation leur étaient rapportées par le vent frais du matin. Profitant d'une descente pour avaler le dernier kilomètre qui les séparait des quais, Thomas et Aria accélérèrent de bon coeur. Le bitume n'avait désormais plus aucun secret pour les étudiants qui arrivèrent, quelques secondes plus tard, sur les pavés du port.
- Un petit tour de repérage ? proposa Thomas à Aria. Il devait y avoir des photos sympas à prendre dans le coin. Un cargo était en train de quitter le port, il signala son départ avec un long sifflement sonore. Thomas eut une pensée pour sa ville natale, Philadelphie. Il avait presque l'impression d'être de retour à la maison.

Thomas & Aria

J'étais ravie de partager ma passion pour le sport en compagnie de Thomas et faire du VTT me rappelais souvent l'Australie qui me manque énormément ainsi que ma famille qui s'est quelque peu détruit pour le coup avec le divorce. Mais j'oublie tout avec les coups de pédales et la fraîcheur du vent qui soufflait sur mon visage. Regarder les personnes installer leur marché et entendre quelques bribes de leur conversation me donnait le sourire, ils avaient l'air d'apprécier leur boulot et surtout de prendre beaucoup de plaisir à le faire ici même. Nous arrivons alors sur ls pavés du port et entendant Thomas, je lui réponds. « Avec plaisir ! » On pouvait enfin prendre des photos après les kilomètres qu'on avait parcouru. On l'avait bien mérité et on était arrivé à notre destination voulu. Je m'arrête alors, posant le VTT délicatement à un bon endroit, l'attachant même avec le cadenas, sait-on jamais. Je fouille dans mon sac afin d'en prendre mon appareil photo et prendre quelques clichés. C'était le bon moment, je pouvais même prendre le cargo qui est en train de quitter le port.

Un dernier coup de pédale et le port de Wellington s'offrait à eux, impressionnant dans la clarté du matin. Les néozélandais avait un accent reconnaissable entre mille, porté par les conversations amicales des pêcheurs et clients du marché. Aria déposa rapidement son vélo pour lui préférer son appareil photo. Il y avait de quoi rapporter de jolis souvenirs à Harvard. Ne pas penser au retour, pas encore. Le soleil rasant du matin et l'air frais du port, autant de détails qui ne lui rappelaient que trop Philadelphie, il avait passé tellement d'après-midi sur les quais qu'il avait presque grandi là-bas. Il ne regrettait pas le détour.
Pendant qu'Aria faisait crépiter son appareil photo, Thomas en profita pour vagabonder un peu du côté des stands. Il y avait évidemment du poisson, en grande quantité, des bières du coin - Steinlager, Speight's et la Tui - et un stand de ce qui ressemblait à de la meringue fourrée avec des fruits de saison. La masse blanche, plutôt appétissante, répondait au nom impossible de Pavlova.
- Aria, appela Thomas en passant un tête pour qu'elle puisse l'apercevoir des quais. Si t'as un creux, c'est le moment, lança t-il tout sourire.

Thomas & Aria

Arrivés au pont des Wellington j'avais tellement une superbe vue, que je ne pu attendre ni une, ni deux, afin de poser mon VTT et de l'attacher pour prendre mon appareil photo en main et prendre des clichés de cette sublime vue. Je dois avouer que je ne faisait plus attention à quoique ce soit lorsque j'ai mon appareil en main, mon sourire radieux s'illumine directement en voyant la magnifique vue à travers l'écran de l'appareil photo et je suis plutôt ravie du résultat lorsque je les découvre sous mes yeux. Quelle chance on a, pensais-je à ce moment précis. Lorsque j'entends la voix de Thomas un peu plus loin m'appeler tandis que je me retourne en le voyant, j'affiche un sourire pour dire que j'arrive. Je le rejoins alors illico presto et il me dit remarquer les gourmandises que s'offrait devant nous, ça donne plutôt envie je dois l'avouer.  « Ça ma l'air plutôt appétissant pour le coup. Tu as de bonnes idées ! » Cela m'avait ouvert l'appétit, alors je regarde la meringue fourrée avec des fruits de saison pour ensuite poser mon regard sur la jeune femme qui en vendait.  « Bonjour, je vous en prendrais bien 4 s'il vous plaît. » Je comptais en offrir à mon ami bien entendu, ainsi elle me sers et me donne le sachet rempli de ces meringues avec sourire, je lui remercie, réglant la note par la même occasion avant de tendre mon sac à Thomas pour qu'il puisse en prendre.