Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityOut of some sentimental game, I wanted you to feel my pain - [Mallory] - Page 3
-19%
Le deal à ne pas rater :
PC portable MSI Gaming Pulse 16” -Ultra7 155H -16Go/512 Go
1299 € 1599 €
Voir le deal


Out of some sentimental game, I wanted you to feel my pain - [Mallory]

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Tandis qu'Amalric restait à câliner la chienne, Mallory restait émerveillé par les chiots, tentant tant bien que mal de satisfaire également les envies de tendresse de toutes ces petites boules de poil, il était heureux pour une fois, le Prince n'avait jamais remarqué combien l'attitude de Mallory pouvait être tendue dans la vie de tous les jours jusqu'à le voir là, entouré de chiots, serein enfin. Cela ne faisait que valider l'idée d'Amalric selon laquelle, même si l'argent n'était pas sensé acheter le bonheur, on pouvait toujours acheter un chiot ce qui se rapprochait assez dudit bonheur pour qu'on se leurre. Attaqué de toute part par des chiots en manque d'amour, le rouquin rayonnait, il avait même l'impression que pour la première fois depuis qu'il l'avait croisé, il était mignon. Enfin... par mignon mignon, mais heu mignon, enfin vous avez compris, mignon pour heu... les gens, pas pour lui, lui s'en fichait bien de la tête de son petit ami, qui n'était pas vraiment son petit ami. Oh et puis zut il pouvait bien penser ce qu'il voulait sans qu'un narrateur s'en mêle non ? Bien. Sur le retour Mallory ne ferma littéralement pas la bouche, trop occupé à lui parler de tout ce qu'il venait de se passer, se refaisant le best of de leur après-midi. Amalric n'était pas bien sûr de ce qu'il devait dire, il était là presque tout le long, il savait bien ce qu'il s'était passé, il en conclut donc que Mallory se parlait plus à lui-même qu'à son conducteur et décida qu'il devait donc se taire, sauf peut-être de temps en temps pour approuver ou pour rigoler quand le souvenir était effectivement drôle. La main du Bellwether sur la sienne coupa le mode pilote automatique dans lequel il s'était plongé, ils étaient rentrés, ils devaient être ensemble à nouveau, un instant il eut l'impression que Mallory allait l'embrasser, mais il s'était fait des idées, ajouté à tout le reste de l'après-midi cela lui faisait se poser des questions sur son état de manque. Non, c'était ridicule. "Heu, ben, de rien." Il était toujours perplexe quand il se faisait remercier pour quelque chose qu'il ne trouvait pas si exceptionnel que ça, même si Mallory ne l'avait pas accompagné pour ce week-end il serait de toute façon allé trainer au refuge, bien sûr il était conscient que le rouquin aimait les chiens au moins autant que lui, mais de là à le remercier pour la sortie...

En rentrant, Amalric fut déçu par deux choses. Déjà son frère était rentré, il aurait pu être retenu au travail ou une connerie du genre, mais non, il était bien là, avec son sourire poli, à serrer la main de son petit ami comme s'il avait le droit de toucher quoi que ce soit qui lui appartenait. Deuxième problème, sa mère était encore en vie. C'était comme si l'univers entier s'était ligué contre lui. Le repas était riche, c'était rare, aux yeux du jeune homme les Prince vivaient globalement comme une famille "normale" la plupart du temps, pas selon la définition de Mallory, mais enfin ils ne mangeaient pas des "repas de nouvel an" -comme il les appelait- tous les jours. Sans doutes avaient-il essayé de faire les choses biens pour la présentation officielle du premier petit ami comme ils avaient pu le faire quand ils avaient rencontré la future femme de Thomas. Amalric se souvenait encore du repas, il avait été malade pendant trois jours, encore qu'à bien y réfléchir et avec du recul, il n'était pas certain que la nourriture seule ait causé ça. Il en était là dans ses souvenirs quand la voix de sa mère le réveilla et pas en bien. Comme s'il s'était endormi tranquillement dans son lit sans penser à mal et que quelqu'un avait subitement décidé de découper son lit pour en faire un meuble, mais sans avoir la présence d'esprit d'évacuer l'humain qui dormait dessus. Instinctivement sa main se crispa autour du verre qu'il tenait et il fit mine d'en boire une gorgée alors qu'il surveillait la réaction de Mallory. Il avait eu raison tout ce temps, il avait remarqué une légère similitude entre lui et son frère et sa mère avait fait le même rapprochement, il avait tenté de ramener à la maison le pire compagnon qu'il avait pu trouver et même là c'était lui qui récoltait les honneurs, c'était idiot, mais une partie de lui avait espéré que sa mère aurait réagit autrement, qu'elle l'aurait pris à part pour le convaincre que ce garçon n'était pas assez bien pour lui, qu'il méritait mieux... Il avait comme la désagréable impression que c'était plutôt Mallory qu'elle voulait prendre à part.

A la question de son père, son petit ami se tourna enfin vers lui, allons bon. Maintenant qu'il était en difficulté il voulait qu'il l'aide ? Ça ne marchait pas comme ça, il n'était pas dérangé quand il avait reçut les compliments de sa mère, il n'avait pas eu l'air d'y croire, mais il n'avait pas non plus cherché à les refuser, s'il voulait se la jouer perso ils allaient être deux. Posant calmement son verre sur la table, Amalric détourna le regard, signe que malgré toute sa fausse assurance il n'était pas non plus très fier de ce qu'il s'apprêtait à raconter. "Il n'a que sa mère à vrai dire, tout ce qu'on sait sur son père c'est qu'il est prêt à payer pour un peu de plaisir." Il avait dit ça en regardant fixement sa mère, il savait bien ce qu'elle pensait de ce genre d'homme... et de femme. "Quant à sa mère.... elle est fière qu'il suive sa voie j'imagine, même s'il ne se sert pas de l'argent pour exactement la même chose que lui." Il se surprit à esquisser un sourire. "Je pense que ses frères sont les seuls à être fiers de ses études en fait, enfin pas celui en prison, mais les cinq autres doivent l'être." Même si les Prince étaient du genre presque pratiquants, ils considéraient quand même que dans des pays développés, plus de trois enfants était complètement irresponsable, surtout quand on était pauvre. Pour finir il ajouta sur le ton de la conversation. "Tant qu'il est à Harvard ça leur fait un peu plus de place à la maison en plus. Aucun des pères n'est resté bien sûr, mais sans revenus venant des parents, une bouche de moins à nourrir fait toujours du bien." Malgré ce que montrait son visage, il ne se sentait pas tout à fait fier de ce qu'il faisait, Mallory avait peut-être accepté sans broncher que sa mère le compare à la perfection que semblait être son frère, mais il n'avait pas rajouté qu'Amalric était complètement nul pour se grandir, il n'était pas tombé aussi bas que lui. Pour se donner bonne conscience il posa sa main sur celle de son petit ami et remarqua à quel point il était pâle, enfin plus que d'habitude. "Ça va chéri ?" il détestait cette voix mielleuse qu'il venait de prendre, elle lui donnait envie de se mettre des baffes. "Tu n'as pas l'air bien... c'est le foie gras ?" Avant d'être américains, la famille Prince était française et leurs habitudes de nourriture de jour de fête était peut-être un des derniers vestiges de cet héritage. Il aurait mis sa main à couper que c'était la première fois que son petit ami en goûtait, il pouvait peut-être se convaincre que la nourriture et non son attitude de parfait attardé était à l'origine du malaise de Mallory.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
« Nous ne sommes jamais aussi mal protégés contre la souffrance que lorsque nous aimons. »
-Sigmund Freud


Mallory put presque entendre son cœur se briser en mille morceaux. Jamais il n'aurait pu imaginer que le son serait la voix d'Amalric, ce beau jeune homme intelligent dont il était tombé amoureux. Il se l'était répété des centaines de fois au cours des dernières semaines : 'Ne t'imagine pas des choses. Certes il semble largement moins rebuté maintenant quand il doit t'embrasser – et on pourrait même croire qu'il y trouve parfois du plaisir – mais ne te laisse pas berner par tes propres souhaits. Il ne ressent rien pour toi. Il est magnifique. Il est plein d'esprit. Il est riche. Il est hétéro. En comparaison, tu ne pourrais être qu'une saleté sur le bout de sa chaussure. Évidemment qu'il ne voudrait pas de toi. Tu vois, il ne te respecte même pas suffisamment pour faire preuve de la plus élémentaire courtoisie à ton égard. Tu étais complètement fou de croire que le jeu aurait pu être réalité.'
Un silence pesant s'était installé autour de la table. Mallory sentait que madame Prince le regardait à présent avec un certain dégoût. Ce n'était guère étonnant après ce qu'elle venait d'apprendre sur lui. En revanche, le père et le fils aîné regardaient Amalric de la même manière. Comme s'ils ne pouvaient pas croire que le cadet ait été capable de cette cruauté. Ses mains tremblaient à présent et le Eliot qui avait la sienne sur celle posée sur la table devait le sentir distinctement. Le rouquin la libéra lentement de son étreinte, sans mouvement brusque, et replia la serviette installée sur ses genoux pour la déposer à coté de son assiette encore pleine. C'était contre ses principes de ne pas finir sa nourriture – il savait trop comme le moindre aliment était précieux pour l'estomac – mais il ne pouvait pas rester autour de la table après ce qui venait de se passer. « Je... » Sa voix était roque. Il l'éclaircit en toussant et se leva. « Excusez-moi, je ne me sens pas très bien. » Sans plus d'explications, il repoussa sa chaise en silence et quitta la pièce, une main plaquée sur le ventre.

Son pas mal assuré le mena jusqu'à la salle de bain qui se trouvait au bout du couloir, en allant vers la chambre d'Amalric. Il ferma la porte derrière lui et se laissa tomber à coté du cabinet de toilettes pour fondre en larmes. C'était la déception plus que la honte qui lui faisait mal. Ou alors la honte de s'être lui-même berné. Il savait bien qu'il n'était qu'un employé pour le Prince. Pourquoi avait-il fallu qu'il espère plus que les termes de son contrat. C'était tellement ridicule. Des années passées à s'endurcir face au monde pour que sa cruauté ne puisse jamais lui faire du mal et voilà qu'un fils de riche lui écrasait le cœur au rouleau-compresseur. Il se sentait vraiment minable. Soudain pris d'un violent haut-le-cœur, il n'eut que le temps de se pencher au dessus de la cuvette pour vomir le début de son repas. Il passa de longues minutes à rendre la moindre bouchée des mets sans doute hors de prix qu'il venait d'avaler tout en s'étouffant dans ses pleurs. Lorsqu'il fut sûr de ne plus rien avoir dans l'estomac, il tira la chasse d'eau et se remit debout, chancelant sur ses jambes minces mal-assurées encore. Il ouvrit le robinet et se rinça la bouche consciencieusement avant de s'asperger le visage. Quand il jeta un coup d'oeil à son reflet dans le miroir. Mallory maudit sa peau de roux. Tout était remarquable sur sa pâleur. Ses yeux rougis trahiraient ses larmes pendant deux bonnes heures. Il était si pâle actuellement que ses taches de rousseau avaient presque disparus. Et ses iris étaient plus grises que bleues. Il n'avait plus qu'à aller se cacher dans la chambre d'Amalric. Peut-être que demain, il pourrait jouer le malade et dormir toute la journée. En tous cas, il ne pouvait pas parler au Eliot. Pas maintenant. Il était trop faible pour agir avec violence mais il ne se faisait pas confiance pour maîtriser son calme tout de même. Il attendrait d'être rentré à Cambridge pour rompre leur contrat. C'était fini. Il ne pouvait plus travailler pour lui.

Quand il ouvrit la porte de la salle de bain, pensant n'avoir sur quelques pas à faire pour aller dans la chambre d'Amalric et être tranquille, Mallory eut la surprise de tomber nez à nez avec Thomas. Il ignorait depuis combien de temps il était là mais, de toutes évidences, ce dernier vit pertinemment qu'il n'avait pas été pris d'une simple indigestion. Il posa une main sur son épaule : « Je suis désolé pour mon frère. Il peut parfois faire des choses... En fait, je ne sais pas si j'ai une excuse pour lui cette fois-ci. » Le Mather avait deux choix à présent. Soit il niait, soit il balançait le secret d'Amalric. Il aurait eu toutes les raisons du monde de le balancer. Cependant, il réalisa qu'un fait, le cadet des Prince n'avait fait que ce pour quoi il l'avait engagé en premier lieu : il avait essayé de dégoûter ses parents en l'utilisant dans ce but. Alors, quelque part, il n'avait pas le droit de faire échouer son plan. Pas avant qu'ils soient de retour à Cambridge et que Mallory démissionne officiellement. Essayant de trouver sa voix, le rouquin se gratta la gorge. « N-Non, c'est... Je n'ai pas l'habitude de manger du foie gras. Je crois que mon estomac n'a pas supporté... » Thomas ne sembla pas du tout convaincu par son excuse. Il lâcha son épaule mais chercha à mêler leurs regards. « Écoute, Mallory, tu peux arrêter de jouer maintenant. Je ne sais pas exactement quel est l'accord prévu entre vous mais je vais te signer un chèque de 25 000 dollars pour que tu rompes avec lui. » Le Bellwether n'en croyait pas ses oreilles. 25 000 dollars ? C'était beaucoup plus que ce que son partenaire lui devait. Avec tout cet argent, il aurait pu payer le loyer de Chicago et les factures pendant presque un an. C'était tellement tentant d'accepter. Surtout qu'il était certain que Thomas ne plaisantait pas. D'ailleurs, comme pour le lui prouver, il sortit un chéquier de sa poche – sans doute l'avait-il récupéré dans sa sacoche en venant à sa rencontre. Oui, vraiment, Amalric n'avait pas mérité qu'il tienne sa promesse envers lui et le défende bec et ongles contre la famille princière. Sauf que, comme Mallory l'avait déjà dit, la seule chose de valeur qu'il possédait vraiment était sa parole et donc, tant qu'il n'aurait pas mis un terme à leur contrat – il respecterait sa part du marché. « Pourquoi je ferais une chose pareille ? Je suis amoureux de lui. » Thomas soupira. « Ça, tu vois, je veux bien le croire. Et quelque part, ça me réjouit autant que ça me peine, mais il n'est pas amoureux de toi et il ne le sera jamais. Il n'est pas homosexuel. » Mallory serra les dents et s'exclama : « Si votre famille de culs serrés arrêtait de décider à sa place ce qu'il est et ce qu'il n'est pas, il y verrait peut-être un peu plus clair. Laissez-le tranquille. Laissez-le vivre. Essayer. Se tromper. Réussir. Vous n'avez pas besoin de le juger sans arrêt. De le comparer. Il n'a pas à être identique ou meilleur. Il est libre. Et s'il a envie de m'aimer en retour, vous ne pouvez pas l'en empêcher. Certainement pas en me payant pour m'éloigner de lui. » Le jeune homme voulut s'échapper de cette conversation qui devenait houleuse mais l'aîné des Prince le retint par le bras. « Mallory ! » « C'est vrai, tu sais. Tout ce qu'il a dit autour de la table. Bien sûr, je ne l'aurais pas formulé comme ça mais... c'est vraiment ça, ma famille. » Tournant la tête vers le grand-frère, il ajouta en le fixant de son regard perçant : « Alors ne sois pas trop dur avec la tienne. » D'un geste sec, il se dégagea de l'étreinte de Thomas et poursuivit son chemin jusqu'à la chambre de son partenaire.

Jett ne l'avait pas suivi. Damn ! Il avait pourtant grand besoin d'un câlin tout de suite. Se pelotonner dans le lit était hors de question. Les oreillers étaient imprégnés de la bonne odeur d'Amalric et ne voulait pas mettre son nez dessus. Bien qu'il ait joué l'inverse auprès de l'aîné, il était tout de même fâché contre le cadet. Enfin, pas réellement fâché. Juste déçu. Souillé. Détruit. Avisant le petit divan qui n'était absolument pas destiné à être un couchage en raison de sa longueur ridiculement courte et de son étroitesse, il se roula néanmoins en boule dessus. En chassant un oreiller qui lui faisait mal au cou, il découvrit une peluche en dessous et l'étudia longuement en silence. Il s'agissant d'un genre de cochon qui portant le jersey de l'équipe des Carolina Hurricanes. Sans doute la mascotte. Bon, puisqu'il n'avait pas d'autres choix... Mallory pressa la peluche contre son cœur et ferma les yeux, essayant de trouver un peu de réconfort dans ses poils doux synthétiques. Une nouvelle vague de tristesse l'envahit et il se remit à sangloter doucement. Vivement qu'ils soient de retour à Cambridge pour qu'il puisse mettre fin à leur contrat et ne plus jamais avoir à le fréquenter. Ce serait trop dur de continuer à vivre juste à coté tout en sachant ce que son partenaire pensait réellement de sa famille et de lui. Il avait été tellement con de tomber amoureux de lui. Il savait pourtant bien que c'était vain. Comme avec Royce. Mallory avait tout de suite su qu'il n'aurait jamais une relation sérieuse, stable et ouverte avec le président des Winthrop quand il avait commencé à le fréquenter. Il n'avait jamais perdu son temps à espérer qu'il en soit autrement. Mais avec le Eliot, c'était... comme impossible à combattre. Dès le premier jour il avait voulu qu'il soit à lui. Corps et esprit. Il avait recherché les contacts, les caresses, les baisers. Il avait voulu se rendre aimable. Il était complètement tombé sous son charme. Il aurait vendu son âme pour qu'il y ait un petit espoir que le Prince le remarque de la même manière. Mais c'était impossible, bien sûr.
Mallory essaya d'étouffer ses sanglots contre la tête de la peluche tandis qu'elle épongeait les larmes qui roulaient sur ses joues blanches. A ce moment précis, il n'avait jamais été aussi triste de toute sa vie. Et dire qu'il y a quelques heures encore, il vivait au contraire le bonheur absolu, dans un pré entouré de dizaines de chiens heureux de le voir. Comme ce moment lui paraissait faux à présent. Comme il s'en voulait d'y avoir cru.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Quand Mallory se fit excuser il sut qu'il était allé trop loin. Enfin... dès qu'il avait commencé à parler il avait sut qu'il se comportait en parfait abruti, mais pour une raison qui lui échappait il n'avait pas pu s'arrêter. Mis ainsi devant le résultat de ses actions il réalisait à quel point il avait pu blesser son petit ami, si ce dernier affrontait en général la vie avec une fierté qui lui était propre, il n'aurait jamais imaginé qu'il aurait été si simple de le poignarder, c'était troublant. Quelques instants plus tard ce fut à Thomas de se lever, ce qui lui valu un regard noir de la part de son petit frère. Amalric savait que c'était lui qui aurait dû aller s'assurer du bien être de Mallory, il n'en avait simplement pas la force. De longues minutes passèrent dans un silence de plomb, finalement il posa ses couverts à son tour. "Je vais voir ce qui leur prend si longtemps." Il connaissait son frère, il savait qu'il allait se la jouer mec bien, à essayer de convaincre Mallory qu'il n'avait pas à rester avec lui vu comme il était capable de se comporter. Amalric ne voulait pas le perdre, ça ne se voyait clairement pas, mais il s'était attaché au rouquin, s'était habitué à sa présence chez lui et puis... tout ce qu'il venait de dire sur sa famille c'était... le Prince avait toujours eu pitié de son petit ami, peut-être pas toujours, mais depuis un bon moment en tous cas, il savait -ou du moins pensait-il savoir- tous les sacrifices que Mallory avait dû faire pour aider ses frères à survivre, tous ceux qu'il continuait à faire. Le contrat qu'ils avaient signé avait permis à Mallory de sortir un peu la tête de l'eau, malgré toute la haine dont Amalric pouvait faire preuve avec les autres êtres humains, il ne tenait pas particulièrement à le noyer lui-même.

Au moment où il allait tourner dans le couloir il entendit Thomas s'excuser pour lui et se figea. Il... Comment osait-il ? Ses doutes se confirmaient, Thomas se prenait pour le sauveur, s'immisçait entre lui et son petit ami et tenterait bientôt de faire levier pour les écarter. Il... Amalric serra les poings, si Mallory n'avait pas été dans le couloir il serait sûrement allé traiter son frère de tous les noms, mais voilà, le rouquin était là, il ne pouvait pas... il n'avait pas le droit de... il l'avait bien cherché, il l'avait mérité, alors il se posa contre le mur et se força à écouter Mallory le défendre. Le quoi ? Sa mâchoire s'ouvrit sur l'effet de la surprise est-ce que le Mather venait de ne pas lui rendre la monnaie de sa pièce ? La suite le frappa d'autant plus et il dû se laisser tomber au sol pour tenter de reprendre ses esprits. Il venait de l'humilier et lui il... Finalement tout ce qu'il avait pensé était peut-être vrai, il ne méritait pas Mallory, il avait choisi le pire et ne le méritait pas, ça en disait long sur lui. Son frère failli le renverser en revenant de la salle de bain, Thomas le regarda avec de la tristesse qu'il prit pour du mépris alors qu'il observait son grand frère avec du regret qui fut assimilé à de la rancœur. Puis finalement il décida de se relever -parce qu'au fond il n'avait pas particulièrement envie de passer la soirée assis dans le couloir- et le repas pu continuer dans un silence tout aussi gênant qu'avant qu'il ne se lève. Le côté positif de ce fait fut qu'Amalric eut fini de manger bien plus rapidement que prévu, sans cet incident ils auraient pu être à table pendant des heures, mais ce n'est que vingt minutes après s'être rassi qu'il se leva pour rapporter son assiette et celle encore presque pleine de Mallory à la cuisine. Le regard figé sur l'assiette en question, son poing vint heurter le frigo, son petit ami n'avait jamais rien fait pour lui faire du mal, c'était vers sa famille qu'il ressentait toute cette haine et pourtant c'était lui qui avait pris, parce qu'il était encore le même gamin qu'il avait toujours été, trop intimidé par ses parents pour oser ouvrir la bouche un peu trop grand. Dire qu'il n'avait pas arrêté de répéter à Mallory que les Eliot étaient définitivement mieux éduqués que les Mather....

En arrivant dans sa chambre, Amalric fut surpris de voir le rouquin allongé -ou plutôt roulé en boule- sur le canapé, ça ne devait pas être très confortable. Il n'alluma pas la lumière de peur de le réveiller, mais en arrivant à sa hauteur il remarqua qu'il était loin d'être endormi. Mince. "Je..." c'était le moment où il était mis face aux dégâts qu'il avait causés et où il ne pouvait plus esquiver la confrontation. Tentant de se donner une contenance il posa une assiette sur le bureau à côté du canapé. "Tu devrais manger." Il lui avait fait un sandwich pour se vider l'esprit avant d'arriver, mais ça n'avait pas eu l'effet escompté. "Écoute je..." Il n'irait pas bien loin avec ça. "Je suis un connard. Désolé." Il ne savait pas quoi dire d'autre tant il lui semblait que la situation se résumait à ses quelques mots. "Tu..." Inspiration profonde. "Tu ne devrais pas dormir là, va te coucher, je suis celui qui devrait dormir par terre." Il n'avait pas particulièrement envie d'affronter la réponse de Mallory ainsi s'éclipsa-t-il le temps de se brosser les dents et de se mettre en pyjama. Bien évidemment le rouquin n'avait pas bougé d'un centimètre depuis qu'il était parti, même le sandwich n'avait pas eu l'air de récolter ne serait-ce qu'un regard. Il soupira intérieurement, il pensait tout de même les derniers mots qu'il avait prononcés, ainsi attrapa-t-il son cousin et vint-il s'allonger juste à côté du canapé. "Bonne nuit." Il ferma les yeux, espérant ainsi que sa culpabilité se verrait moins. "Si ma parole a toujours de la valeur à tes yeux..."
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Mallory ne réagit pas quand Amalric entra dans la chambre. Il l'écouta à peine, empêtré loin dans sa douleur. Il crut l'entendre parler de manger mais comme il venait de vomir le contenu de son estomac dans les toilettes quelques minutes plus tôt, ça ne lui disait trop rien. Il ferma les yeux pour ce qui ne lui sembla que quelques instants mais quand il les rouvrit, il eut la surprise de voir son partenaire s'allonger sur le sol en contrebas du divan. Qu'est-ce qu'il était en train de faire ? Sans quitter sa position de boule, Mallory pouvait voir le visage d'Amalric tandis qu'il posait sa tête brune sur un oreiller dérobé au lit. Son coeur se pinça bêtement. Le Prince aurait pu s'étendre n'importe où dans la pièce s'il voulait lui laisser le lit mais il l'avait fait de sorte à ce qu'ils soient toujours cote à cote, comme lorsqu'ils dormaient ensemble.
Mallory referma les yeux quelques instants, cherchant ce qu'il pourrait dire. Il avait envie de se taire mais il savait qu'ils ne réussiraient à faire comme si de rien n'était le lendemain s'ils s'endormaient su cette scène. Il fallait que l'incident soit clos. Il fallait... "Désolé d'être sorti de table." Murmura-t-il dans la pénombre. "Je... Je ne m'attendais pas à ce que tu dises ces choses." Il eut un éclat de rire sans joie. "Comme un idiot j'avais pensé que... que, toi et moi, on... Ah ! C'est ridicule... qu'on était un peu amis, tu vois ? Je me sens tellement bête..." Il essuya ses larmes du revers de la main et se rongea un ongle en tremblant. Sa voix ne traduisait aucune colère. Simplement une immense tristesse. Celle que l'on ressent lorsque l'on vient de s'apercevoir que la seule personne qui comptait ces derniers temps à nos yeux nous a trahi. "Sois tranquille. Demain, je continuerai à jouer le jeu devant ta famille. Mais à partir de lundi..." Sa gorge se serra. Il n'avait pas le courage de lui parler de rompre finalement. Peut-être parce qu'il ne le voulait pas vraiment. Même si à présent il avait perdu tout espoir qu'Amalric tombe un jour amoureux de lui. La simple pensée qu'il l'espérât un jour lui semblait tout à fait risible. Non, il n'aurait pas de happy ending. Comment avait-il pu l'envisager ? Il savait d'où il venait. Il se connaissait. Qu'avait-il en lui que quelqu'un pourrait aimer ? Il était pauvre, maigre, roux, drogué, il faisait la pute dans un club lugubre, il avait cinq gamins à charge, il vivait dans un taudis à Chicago. Personne ne pouvait avoir envie de ça. De nouveaux sanglots secouèrent son corps fragile et il étouffa - mal - ses gémissements dans la peluche des Canes en la serrant davantage contre lui.
"Amalric... Dis-moi la vérité. Ça a de l'importance pour toi, que je pardonne ce que tu viens de faire ?" Sa voix tremblante aurait brisé n'importe quel coeur.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Mallory ne réagissait à rien. Il aurait dû s'y attendre, Amalric s'imaginait bêtement que s'ils parlaient il arriverait à s'excuser, mais devant le mur qui lui faisait face il n'était sûr de rien. Quand son petit ami ouvrit la bouche cependant, il n'était plus aussi sûr de ça. Entendre Mallory s'excuser était... surnaturel et rajouta une couche à sa culpabilité. Il voulait répondre quelque chose, s'expliquer, se défendre, mais il sentait que Mallory n'avait pas fini de parler et il n'avait pas envie de l'interrompre, ça aurait aggravé son cas qui n'était déjà pas glorieux. En l'entendant continuer, Amalric se demanda s'ils étaient amis. Le premier jour il aurait hurlé que non, s'en serait défendu corps et âme si bien qu'il aurait de toute façon ôté à l'autre toute envie d'être ami avec lui. Pourtant il devait admettre qu'il avait fini par apprécier Mallory, de là à être amis...Il ne s'était jamais posé la question, mais après tout la base de leur relation était ce contrat qu'ils avaient passé. Si Mallory restait chez lui, s'ils passaient du temps ensemble c'était quand même parce qu'à la base il était payé pour ça. Alors oui au final il appréciait assez le Mather pour que ça ne soit pas le calvaire auquel il s'était attendu, mais il n'avait jamais songé que celui-ci fasse ça en partie parce qu'il le considérait comme un ami. Étrangement, cette idée n'était pas désagréable.

Il n'eut pas le temps de réagir que Mallory continuait, lui provoquant un léger froncement des sourcils. Lundi ? Qu'arriverait-il lundi ? Il avait l'impression que Mallory n'avait pas fini sa phrase et resta donc silencieux pendant un moment pour lui laisser le temps de la terminer, mais quand il reprit la parole ce fut pour parler autre chose, étrange. La question à qui le silence laissa place le figea cependant, les mots et le ton ne laissait aucun doute quant à l'importance que la réponse revêtait pour lui. Il ne répondit pas tout de suite, il avait besoin de mettre ses pensées en ordre, de s'assurer qu'il n'aille pas trop loin... "Ça l'est." Il aurait voulu attraper la main de Mallory, mais elles serraient encore Stormy Jr. "Je... j'ai réagi comme un idiot. Je fais souvent ça. Quand ma famille est dans les parages et que j'ai une décision à prendre, je prends toujours la mauvaise... je le regrette après. Sur le coup je voulais... je voulais juste qu'elle ne t'aime pas plus que moi, tu vois ?" Il était rare qu'il admette avoir tort, bien trop fier pour ça, mais vu l'état dans lequel Mallory était, il pouvait bien mettre un peu de fierté de côté, après tout, le rouquin était son allié dans cette maison, il l'avait entendu parler avec Thomas, il savait qu'il pouvait compter sur lui, se mettre son seul allié à dos était idiot. Et puis il y avait cette petite voix dans sa tête qui lui soufflait qu'il devait se racheter simplement parce qu'il ne voulait pas voir son petit ami dans cet état -surtout que c'était de sa faute-, mais bien sûr il ne l'admettrait jamais. "Je crois qu'on est amis." Il ne savait même pas pourquoi il avait dit ça. "Enfin... je ne m'attends pas à ce que tu me pardonnes, quoi que tu aies en tête pour lundi, je comprendrai, mais... ne me laisse pas gâcher la fin de ton week-end, ok ?"
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Mallory versa encore quelques larmes silencieuses quand Amalric avoua que le fait qu'il lui pardonne ait de l'importance pour lui. Merde... Il n'allait pas réussir à le quitter finalement. Pourquoi fallait-il toujours que son partenaire souffle le chaud et le froid, le mettant dans des états pas possibles, pour ensuite se montrer adorable et doux ? C'était trop déstabilisant. C'était trop bon. Et, quelque part, ça faisait trop mal aussi. Le rouquin remua un peu pour s'approcher du bord du divan et pouvoir mieux voir Amalric qui poursuivait son explication.

Il y avait mille chose à répondre à cela probablement. Seulement, la seule chose qui lui venait à l'esprit n'avait rien à voir avec ce qu'il venait de dire. Aussi, quand Mallory ouvrit la bouche, ce fut pour réagir sur autre chose. « Ne dors pas par terre. Tu vas avoir mal au dos demain. » Oui, c'était sans doute fou de l'entendre se préoccuper du bien-être de son petit-ami après les méchancetés qu'il avait balancé sur son compte mais c'était plus fort que lui. Il avait remarqué la veille que le matelas qu'il avait ici était le même que celui qu'il avait à l'appartement. Le Prince était donc un homme au sommeil sensible. Quand Mallory pouvait dormir comme un bébé sous un pont en ville, son partenaire avait besoin de son confort quotidien pour fermer l'oeil. Toutefois, Amalric ne semblait pas vouloir bouger. Alors ce fut le Bellwether qui se leva et lui tendit la main jusqu'à ce qu'il la prenne pour le remettre debout. Il le mena ensuite jusqu'au lit dans lequel il le poussa et grimpa pour s'allonger à coté de lui. Il y eut quelques secondes de silence avant qu'il ne murmure : « Je te pardonne. » Et, comme pour joindre le geste à la parole, il s'approcha pour venir l'embrasser. Ce n'était pas la première fois qu'ils le faisaient sans avoir besoin de témoins autour mais ils ne l'avaient jamais fait au lit. Cela revêtait une signification particulière. Incapable de rester sur le baiser sage, Mallory ouvrit la bouche et envoya sa langue danser avec celle de son petit-ami, empoignant fermement son haut de pyjama pour les presser l'un contre l'autre. Mu par un self-control qu'il ne pensait pas avoir, il finit tout de même par lâcher le Prince. Avant de retourner sagement de son coté du lit, il souffla tout contre ses lèvres : « Bonne nuit, Amalric. »

FIN
(Invité)

Préférences de jeu
veritas
Contenu sponsorisé
est en ligne
(Contenu sponsorisé)