VALOPPY ~ On s'approche pas d'elle, c'est mon amie à moi

Avec Poppy on s'était donné rendez-vous en bas de l'hôtel pour se rendre à la plage ensemble une fois qu'on aurait pris nos sandwichs au bar de l'hôtel. Mais pas trop tôt, cela était logique, on est tout de même en vacances faut pas déconner ! C'est donc à 11h que je la rejoignais, prêts à partir. Je m'avançais vers elle et vint la prendre dans mes bras pour finalement lui déposer un baisé sur le front. Si j'ai perdu Calypso, au moins j'ai toujours ma belle Poppy avec moi que je considère même plus qu'une soeur à l'heure d'aujourd'hui. Je ne me vois pas passer un seul jour sans avoir de ses nouvelles, alors l'avoir toute l'après-midi rien que pour moi ça ne pouvait que me ravir. Comment tu vas ce matin ? Lui demandais-je alors qu'on se mettait en route pour la plage. Ca faisait du bien de se trimballer en t-shirt en plein mois de mars. On ne dépayse pas tellement avec tous ces gratte-ciel mais avec cette chaleur, ça fait réellement du bien, tellement qu'en une semaine j'avais eu le temps de prendre de belles couleurs.

Ca faisait déjà sept jours entiers que j’étais en Nouvelle Zélande, et j’avais l’impression que mes journées et mes soirées se répétaient sans cesse, dans un cercle infernal. Pour le coup, j’étais particulièrement dépaysant et je ne savais pas si j’appréciais ça ou pas. Je faisais la soirée tous les soirs, espérant oublier ces « problèmes » que je m’étais crée toute seule. Phoenix était parti, j’avais eu récemment des nouvelles d’Haytam mais on s’étaient si éloignés que je me demandais encore si je le connaissais. En réalité, j’avais l’impression que je ne parlais plus à grand monde de mon entourage, c’est pourquoi que lorsque Valentin m’a donné rendez-vous pour qu’on se rende sur la plage, je n’avais pas hésité une seconde, et j’avais accepté. Le sandwich dans le sac, un sourire placardé sur les lèvres, je tournais mes prunelles chocolat vers lui. On va dire que ça va. Je souriais alors vachement, détournant le regard. Je n’aimais pas trop parler de moi, alors je secouais négativement la tête pour reporter mon attention sur lui. Et toi alors ? Comment se sont passés tes premiers jours ici ? Je souriais d’avantage, curieuse de savoir comment il allait.

Je m'estimais heureux d'avoir déjà réussi à avoir la réponse à mon ça va à son égard. Pas le temps d'en placer une autre, pour savoir comment se passer ses vacances que voilà elle détourna la conversation et me demanda si j'allais bien et si je passais de bonnes vacances. Je ne pus m'empêcher de rire et je lui répondais tout en continuant de sourire Je m'éclate comme je peux, même si ce n'est pas les vacances des bonnes nouvelles et de l'amour. Enfin j'en ai plus rien à faire de ça maintenant, donc bon je vais bien. Même si au fond ce n'était pas vraiment le cas. Le fait que Amy préfère les filles en ce moment ça ne m'allait pas du tout. Non pas que je sois homophobe mais je me sens vraiment telle une merde qui a pas su retenir la femme de sa vie mais qui l'a en plus dégoûté du genre mâle. Je ne sais pas trop si je vais un jour m'en remettre, mais en tout cas ça a un peu gâché mes vacances, même si j'essaie de voir un maximum mes amis pour oublier tout ça. On se dirigeait donc vers la plage et je ne me gênais pas de passer mon bras autour des épaules de mon amie, me fichant bien de ce qu'on pouvait penser de nous.

HRP:

J’étais contente de pouvoir compter Valentin parmi mes amis les plus chers, il était tellement important pour moi, que je voyais difficilement ma vie sans lui. Aussi alors qu’on se retrouvait dans le hall, et que je me mis à le suivre pour nous rendre jusqu’à la plage, je grimace légèrement lorsque je l’entendis me parler de ses vacances au Spring Break. Oh comment ça ? Il c’est passé quelque chose ? Je fronçais les sourcils, oui j’étais curieuse, qu’est-ce que je pouvais y faire après tout ? Ca me fit penser que je n’avais pas vraiment vu mes amis au Spring Break, pour le coup, j’avais encore fait celle qui n’existe plus. Mais je commençais peu à peu à ouvrir les yeux, sur le caractère que j’avais. Il fallait que j’aille de l’avant et que je cesse de me morfondre sur une vie qui ne m’apportait rien de bon. J’avais envie d’être heureuse, de passer du temps avec mes amis, de reprendre goût à la vie et de sourire un peu plus chaque jours. J’avais juste l’impression que cette partie là de ma personnalité, se trouvait si loin. Nous arrivions alors à la plage, alors que je souris grandement. Aujourd’hui tu n’est qu’à moi, ok ? Je souriais grandement en posant mes prunelles sur lui.

Spoiler:

Il était évident que le début de ces vacances n'avaient rien de joyeux, mais je n'ai en aucun cas le droit de m'en plaindre. J'ai déjà la chance de faire mes études à Harvard, d'y réussir pour ne pas me faire virer et surtout on avait droit à ce genre de voyage, que je pouvais assumer en travaillant à côté de mes études. Mais c'est vrai que niveau sentimentalement parlant, je n'ai jamais eu vraiment de chance sur leur fin. Mon amie était curieuse sur ce qui m'était arrivé dès le début et je ne pouvais pas lui cacher Tu te rappelles de Amy ? Mon ex qui s'est barré avec l'enfant d'un autre ? Enfin ça tu sais maintenant que c'est le mien, mais il se trouve que maintenant elle se tourne vers les filles … Ca sortait mal, j'avais du mal à en parler, c'est encore trop récent pour m'en moquer ou pour m'en foutre complètement même si je doute y arriver réellement un jour. Poppy finit par me dire que je n'étais qu'à elle aujourd'hui et ne pus m'empêcher de rire avec tendresse Mais évidemment, aujourd'hui ce n'est que toi et moi ! Et aucune femme n'attirera mon œil et mon attention ! Lui répondis-je avec un petit clin d'oeil malicieux, aimant bien ce petit jeu avec elle.

Profiter du Spring Break, c’est ce que j’aurais pu faire si j’avais pris la décision d’arrêter de me lamenter sur mon propre sort. J’avais l’impression d’être un boulet, du genre « Non vilaine Poppy, tu ne pourras jamais être heureuse ». Il n’y avait que moi pour me rabaisser de la sorte, alors qu’il n’y avait plus de raison de le faire depuis maintenant pas mal de temps, pas vrai ? Je tournais alors mon regard vers Valentin, fronçant légèrement les sourcils, alors qu’il me parlait d’Amy. « Sérieusement ? C’est elle qui te l’a dit ? » J’étais curieuse oui, mais qu’est-ce que j’y pouvais moi ? Valentin comptait beaucoup pour moi, et toute sa vie m’intéressait, je n’allais pas faire comme-ci c’était l’inverse. « Parfait. Ca me convient très bien. Je souriais en coin, alors que nous arrivions enfin à la plage. Je posais ma serviette sur le sable, et laissait mon regard parcourir les environs. « Et en plus, il fait beau. » Je souriais grandement, rabattant mes lunettes sur mon nez.

Vu qu'il fallait que je lui parle de mes dernières news passées durant le début de ces vacances, je n'avais que ce grand scoop là de ma vie, à savoir le coming out de mon ex et mère de ma fille. De quoi vous faire un choc. Mais je commence doucement à m'y faire, j'ai pas vraiment le choix à vrai dire. Ca a été dur quand je l'ai annoncé à Priape, mais plus j'en parle, plus je m'y fais. En même temps ça a vraiment tout cassé en moi par rapport à Amy. Si j'avais imaginé un jour me remettre avec elle, là je crois bien que c'est foutu. Oui c'est ce qu'elle m'a affirmé après que je l'ai vu embrassé une fille. Il n'y avait pas plus concret et je n'aurais pas eu besoin d'aller lui en parler pour en avoir la confirmation si je n'avais pas eu la tête dans le cul quand je l'ai aperçu embrasser Elia. On était enfin arrivé à la plage, et malgré un petit vent frais, il y avait un beau soleil et on allait pas tardé à avoir chaud. Je m'installais donc sur le serviette juste à côté de mon amie et l'inviter à se coller dans mes bras pour bien profiter d'elle Viens là avant qu'on ait trop chaud, j'ai envie d'un câlin. C'est l'une des seules à qui j'ose demander ce genre de chose, c'est si facile avec elle, peut importe ce que les autres peuvent en penser.

C’est vrai que lorsqu’on apprenait que la mère de votre enfant avait décidé de faire son coming-out, la pilule devait être difficile à digérer. Mais Valentin savait que s’il avait besoin de moi, je serais toujours là à ses côtés, à l’écouter. Je pose alors mon regard chocolat sur lui, affichant un léger sourire, comme-ci ce dernier pouvait avoir la capacité de lui faire penser à autre chose. « Ca a du te faire un choc. J’suis désolée Valentin… » Je mordais ma lèvre inférieure, je ne savais pas trop quoi dire d’autre, je pense que la seule chose qu’il pouvait faire, c’était essayé de s’y habituer. Nous finissions alors par nous installer sur la place, puis je souriais grandement lorsque je vis Valentin m’inviter dans ses bras. Il était si adorable avec moi, et ça faisait du bien de pouvoir compter sur un ami comme lui. Je riais alors amusé, puis sans ménagement, je tournais mon corps, jusque sur lui. Je m’étais carrément étalée au dessus, alors que je nichais ma tête dans le creux de son cou, riant légèrement. « C’est la baleine du suuuuuuud ! » Je souriais d’avantage, alors que je restais dans cette position, j’étais bien, je n’avais pas envie de bouger. En revanche, je me demandais sérieusement si Valentin était aussi bien installé que moi, vu que j’étais étalé de tout mon long sur lui.

Elle me comprenait, elle était désolée pour moi, et ça me faisait du bien d'en avoir parlé et surtout d'être compris. Je ne le serais jamais assez, surtout avec ce genre d'histoire. Des fois, c'est tellement du grand n'importe quoi, que j'ai l'impression que je vais me réveiller de ce cauchemar totalement débile d'une seconde à l'autre. Mais quand je suis avec une amie comme Poppy, je n'ai plus envie de me réveiller, parce qu'elle arrive à me faire penser à autre chose. J'avais du coup besoin d'un câlin et évidemment, elle en profita un max pour m'embêter mais surtout pour être encore plus proche de moi. Elle me fit alors sa baleine du sud et je ne pus m'empêcher de rire de bon coeur. Elle s'était bien calé et m'empêcher clairement de bronzer. Mais qu'importe, elle était contre moi. Et ben dis donc, je ne savais pas qu'elles étaient aussi lourdes les baleines du sud ... Disais-je pour la taquiner tout en venant lui faire des chatouilles sur les côtes, même si j'étais bien installé sous elle, j'avais ce besoin de l'embêter tout comme elle le faisait avec moi.

Je comprenais Valentin, et je n’aimais pas spécialement le voir dans ce genre de position. Après tout, je savais à quel point cette fille avait été importante pour lui, et je n’appréciais pas spécialement de le voir aussi perturbé qu’il l’était. Une fois sur le plage, mon objectif premier serait de lui changer les idées, de rire, parler d’autres choses. Et même de l’embêter un peu. Je m’affalais alors littéralement sur lui, affichant un large sourire angélique sur mes lèvres, alors que je plongeais mon regard chocolat dans le sien. « Hey ! » Je riais amusée, et riais d’avantage alors qu’il vint me chatouiller, alors que je me gesticulais. Je finis par glisser sur le côté, alors que j’étais toujours hilare, presque à en avoir les larmes aux yeux. « ON ME TORTUUURE ! » Je riais d’avantage, alors que je ne cessais de gesticuler. Il connaissait que trop bien les points faibles.