somebody save me ~ priam

Jour 4

Heure : 22h44
Lieu : La plage
Contexte : Lulu traîne avec des gars un peu louche qui lui font manger un truc tout aussi louche qui se révèle être un champignon hallucinogène.
Participants : Priam J. Smith & L. "Lulu" Hansen

Lulu n'était pas du genre à traîner avec n'importe qui. Mais après tout, c'était le Spring Break et c'était le moment d'accepter de faire de nouvelles expériences. Du coup, quand elle avait croisé cette bande de gars en sortant de sa chambre d'hôtel et qu'ils l'avaient invitée à les rejoindre sur la plage, elle n'avait pas longtemps hésité avant d'accepter. Du coup, la voilà qui se retrouvait assise sur le sable chaud avec des garçons qu'elle connaissait à peine. Quatre autour d'elle, ils ne semblaient pas forcément de bonnes attentions. Mais, Lulu avait un peu trop bu et ne se rendait pas compte que les regards que portaient ces gars sur elle n'était pas sans arrières pensées. Lulu s'amusait, c'était le principal. Au bout de plusieurs minutes, un des garçons lui fit goûter ce qu'il appela "une friandise typique de Nouvelle-Zélande". Naïve et sans doute un peu bourrée, elle ne se rendit pas compte de l'arnaque. Elle l'avala en grimaçant car c'était franchement dégoûtant. " Pas fameux... " se plaignit simplement la jeune femme en riant. Plusieurs minutes passèrent encore et elle commença à sentir comme un vertige qui l'envahissait. " Pff... Je me sens pas très bien, là... " souffla-t-elle sans se rendre compte que les gars avec qui elle était comptaient bien profiter de la situation.

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Somebody save me

Quatrième soir et nouvelle soirée. C'est vraiment dur d'être en couple et de ne pas pouvoir être souvent aux côtés de la femme aimée, mais bon on arrive quand même à se voir de temps en temps. Ce soir j'ai décidé de passer une soirée plutôt calme, et pour cela, je décide juste de faire un tour sur la plage, et de me poser dans le sable, pour réfléchir à tout ce qu'il m'arrive en ce moment. Chrissy, avec qui je sors secrètement, mon frère jumeau que je n'avais pas revu, alors que je me sentais enfin prêt à rencontrer ma vrai famille. Je ne porte qu'un short avec un simple tee shirt, pour ensuite me poser dans le sable, et mon regard se pose sur un groupe un peu plus proche de la mer. Des mecs et une fille. Et bien ils en ont de la chance. Je vois la fille manger quelques choses, mais j'ignore quoi pour le coup. Mon regard se porte toujours sur eux, et je vois la fille commencer à perdre l'équilibre, se tenant la tête, alors que les mecs ne réagissent pas, au contraire, ils ont l'air de profiter de son état. Je ne trouve pas ça normal, alors je me lève pour pouvoir les rejoindre. " Ah mais enfin je te trouve, je te cherchais partout. " Dis-je en m'adressant à la jeune femme. Ces mecs n'ont pas l'air de lui vouloir du bien, alors je décide d'intervenir. " Désolé les gars. " Je m'abaisse pour pouvoir aider la jeune femme à se relever, pour qu'on puisse s'éloigner.

Lulu se sentait prise de vertiges et commençait avoir la sensation d'un engourdissement. Elle se prit doucement la tête dans les mains tandis que l'un des garçons avec qui elle était se mit à rire bruyamment. Trop bruyamment. La jeune femme avait l'impression que sa tête allait exploser. Autour d'elle, aucun des garçons ne semblait prêt à vouloir l'aider ou bien au moins lui dire ce qu'elle avait. Au contraire, ils riaient cette fois tous et les mains commençaient à se faire baladeuses. C'est là qu'elle vit un visage qui s'abaissait vers elle et des mains qui l'aidaient à se relever. Lulu se laissa faire, cela ne pouvait définitivement pas être pire qu'avec cette bande de débiles. La jeune femme s'agrippa au tee-shirt du garçon qui l'aidait et ils firent plusieurs pas jusqu'à s'éloigner de la bande. N'y tenant plus, Lulu se laissa tomber parterre, entraînant son sauveur dans sa chute. Elle s'assit dans le sable et, toujours agrippée au tee-shirt, elle posa nonchalamment sa tête sur l'épaule du garçon. " Je crois qu'ils m'ont filé un truc pas net, Valentin. " dit-elle. Valentin, c'était le nom de son grand frère décédé. Alors c'était sans doute stupide de dire ça. Si bien qu'elle explosa d'un rire incontrôlable pendant plusieurs longues secondes. " Mince, j'hallucine en plus. Tu ne peux même pas être là... T'es qui, alors ? " Les paroles de la blonde étaient confuses mais elle leva les yeux vers l'inconnu qu'elle venait de confondre avec son frère, mort il y a plus de huit ans.

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Somebody save me

Je voyais bien que la jeune femme avait quelque soucis, et que les mecs autour d'elle, ne faisaient pas en sorte que ça s'arrange, au contraire, j'ai même l'impression qu'ils en profitent. Et je ne peux pas laisser faire ça. Alors je décide d'intervenir. J'allais pas laisser cette pauvre filles au milieu de mecs qui ne semblent pas sains, surtout lorsque que je vois leur regard et leur main commencer à se faire baladeuse. Je m'étais approché d'eux pour pouvoir attraper la jeune femme et l'éloigner un peu de la bande, pour qu'on soir tranquille et qu'elle s'en remettre. J'essayais de la maintenir, mais elle finit par tomber dans le sable, m'appelant par le prénom de Valentin. Je fronce les sourcils en la regardant. " Je pense aussi, mais ça va aller. " Lui répondis-je alors que je m'assois à ses côtés et qu'elle vient à rigoler. Oui je pense vraiment qu'ils lui ont donné un truc de pas net. Elle hallucine, et elle a la tête qui tourne. Qu'est ce qu'ils ont pu lui donner ? " Moi c'est Priam et toi c'est quoi ton prénom ? " Demandais-je finalement en la regardant. " Tu ne te souviens pas de ce que t'as bu ou mangé ? "

Plus les secondes passaient, plus Lulu se sentait vaseuse. Elle avait à la fois envie de dormir et de faire un marathon. Les pensées qui se bousculaient dans sa tête étaient totalement contradictoires. C'en était effrayant. Le garçon est sympa, il ne semble pas vraiment faire cas de son état. Un instant, elle se demande s'il ne veut pas profiter d'elle aussi mais elle n'a pas le courage d'y penser plus. Elle ferma les yeux pendant de longues secondes, confortablement installée sur l'épaule de l'inconnu. Lorsqu'elle ré-ouvre les yeux, la plage danse autour d'elle et elle a envie de pleurer. C'est à la fois beau et terrifiant. Elle regarde son sauveur les yeux larmoyants. Elle s'accroche un peu plus à son tee-shirt et quand il se présente, elle ne peut s'empêcher de dire d'un ton dramatique : " Ne me laisse pas, Priam. " Elle souffle longuement puis fait une moue boudeuse. " Ton fils Pâris va mourir pendant la guerre de Troie. Tu le sais, ça, Priam ? " Elle divaguait. Totalement. Voilà qu'elle étalait ses connaissances en mythologie grecque. " Je m'appelle Lucette. Franchement, je devrais porter plainte contre mes parents pour m'avoir donner un nom pareil. " Quand il lui demande ce qu'elle a bien pu ingurgité, le nez de Lulu se fronce. Elle cherche longuement et a soudain une lueur de génie. " Une friandise néo-zélandaise, qu'ils ont dit ! C'était beurk. " Elle grimace, redresse la tête et se laisse violemment tomber dans le sable.

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Somebody save me

Je suis du genre assez protecteur, même avec les gens que je ne connais pas. Et là j'avais bien vu qu'elle n'était pas dans son état normal et surtout qu'elle s'était faite avoir par ces types. Donc hors de question que je la laisse entre les mains de ces mecs, et qu'elle se retrouve dans de drôles de situation. Sait-on jamais ce qui peut se passer après tout. Elle pourrait très bien se réveiller dans le lit d'un des mecs. Elle me demande de ne pas la laisser, et je secoue la tête. " Je ne comptais pas le faire. " Lui répondis-je alors que nous sommes désormais assis dans le sable, et là elle divague complètement en me parlant de la guerre de Trouie. Je fronce les sourcils en la regardant, mais je ne rajoute rien là dessus. Elle se présente ensuite et je souris à son commentaire. " C'est original comme prénom quand même. " C'est vrai, tout le monde n'a pas le prénom de Lucette, et oui ça fait drôle quand même. Elle me dit ce qu'elle a mangé, mais je doute que ça soit ce qu'elle me dit. " Je pense pas que c'était une friandise, pas pour te mettre dans cet état. " Elle se laisse ensuite tomber dans le sable, trop vite pour que je puisse la récupérer. " Tu sais quoi ? On va retourner à l'hôtel, tu te souviens de ta chambre ou pas ? " Demandais-je finalement, alors que j'essayais de l'aider à se relever quand même.

Lulu est dans un état pitoyable. Jamais elle n'a été aussi ridicule dans sa courte vie. Heureusement, demain, elle ne se souviendrait sans doute de rien. Du moins, elle l'espérait. Car pour l'instant, elle avait l'impression d'être perdue entre le rêve et la réalité. Sa conscience était toujours présente mais son inconscient semblait prendre le dessus. C'était n'importe quoi. Jamais elle n'avait ressenti de telles sensations. Dans son malheur, elle avait de la chance d'avoir croisé la route de Priam. Il parait plein de bonnes intentions. Il lui dit même qu'il ne compte pas la laisser. Ca la rassure. Lulu ne se sent pas capable d'affronter ça toute seule. Il est gentil aussi, ce Priam. Il dit que son prénom est original alors elle ajoute : " Tout le monde m'appelle Lulu. " Lulu est désormais allongée dans le sable, un sourire aux lèvres. Son corps lui semble si lourd en cet instant. Priam suggère de retourner à l'hôtel et lui demande si elle se souvient du numéro de sa chambre. Elle s'accroche à nouveau à lui pour se relever tandis qu'elle cherche le fameux numéro dans ses souvenirs. Etait-ce la chambre 42 ou bien la 64 ? En fait, depuis le début du Spring Break, elle avait fait la fête dans plein de chambres différentes et du coup, le numéro de la sienne lui échappait. Alors qu'elle souriait deux secondes plus tôt, la jeune femme se met à pleurer de manière incontrôlable, de grosses larmes roulant sur ses joues. " J'arrive pas à m'en souvenir. " Sa réaction est disproportionnée mais elle n'arrive pas à contrôler ses actes. Lulu se frotte les yeux avec les mains et ajoute : " Si ça se trouve je suis en train de faire un Alzheimer précoce. "

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Si tout le monde l'appelle Lulu, et bien je vais en faire de même, non ? Lucette, je trouvais ça vraiment original, mais bon si elle préfère que je l'appelle Lulu, et bien je le ferais, sans aucun soucis. " Et bien enchanté Lulu. " Répondis-je en souriant amusé. Mais bon elle est vraiment dans un état pitoyable. Elle se laisse tomber dans le sable, et je décide de l'aider à se relever, dans le but de pouvoir la ramener dans sa chambre pour mais pour cela, j'ai quand même besoin de son numéro de chambre. Mais bon je me doute qu'elle ne doit pas s'en souvenir, et elle vient même à pleurer. Et merde, elle est vraiment pas bien. Comme si elle était bourré en réalité. Quand on est bourré, on est comme ça, non ? Enfin j'en ai aucune idée. Je m'approche d'elle, passant mes mains sur ses joues pour qu'elle arrête de pleurer quand même. " Hé c'est pas grave ça, on va aller dans la mienne et voilà tout. " Je n'allais quand même pas la laisser dans l'hôtel et aller dans ma chambre. Non s'il le faut, elle dormira dans ma chambre, je dormirais par terre s'il le faut, ce n'est pas bien grave quand même. " Non ça ce n'est pas possible. " Dis-je convainquant, alors que je l'aide à se relever quand même, passant mon bras autour de sa taille. " Tiens toi à moi. " Lui dis-je en la regardant.

Lulu a déjà été saoule. Plusieurs fois, même. Jamais jusqu'au point de ne rien se souvenir du lendemain, mais elle a connu des soirées arrosées. Derrière ses airs de sainte, elle n'est pas la dernière des fêtards. Mais là, c'est différent. Elle a comme cette impression d'être au bord d'un gouffre et d'être à deux doigts d'y tomber. Elle sent ses membres de plus en plus lourds et sa tête ne semble plus tenir dans l'axe de son corps. Ses pensées se bousculent mais la présence de Priam l'aide à garder un discours un peu plus cohérent. Elle pleure, la pauvre Lulu. Elle a l'impression qu'elle va mourir ce soir tellement son cœur bat vite. C'est comme s'il battait pour s'arrêter brusquement. Heureusement, Priam passe ses mains sur ses joues et essuie du revers ses larmes. Elle prend de longues inspirations pour s'empêcher de pleurer et elle hoche la tête. " Tu ne vas pas me violer, si ? " demande-t-elle le plus naturellement du monde. Elle sent la main de Priam entourer sa taille et le jeune homme lui demande de se tenir à lui. Elle s'exécute avec un regard de petite fille. Elle s'accroche comme elle peut mais le moindre pas qu'elle fait lui demande un effort énorme. Plusieurs fois, ils manquent de s'effondrer sur le sol à cause des maladresses de Lulu. Au lieu de regarder devant elle, elle regarde le ciel. " C'est beau... " dit-elle plus pour elle-même. Alors qu'elle était apaisée, elle se remet à gigoter, lâchant Priam au passage. Elle se met à genoux sur le sol et se cache la tête en criant : " ATTENTION ! Une étoile filante va nous tomber sur la tête. " Elle en est persuadée, elle ne joue pas la comédie. " Protège-toi, Priam ! " Et voilà qu'elle a des hallucinations visuelles ! La soirée promettait d'être longue.

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Même si elle ne se souvient pas de son numéro de chambre, je vais la ramener dans la mienne. Ca sera quand même mieux pour elle, non ? Ca sera mieux que de se retrouver à dormir dans le sable, ou bien dans la chambre d'un inconnu. Quoi que je suis un inconnu pour elle, mais je n'ai pas de mauvaises intentions, envers elle. Je l'ai quand même sauvé des griffes de ces mecs. Mais bon après elle ne me connaît pas, et si ça se trouve d'autres mecs auraient pu faire la même chose dans le but de coucher avec elle. Oui mais pas moi. Elle me demande si je compte la violer, et là je la regarde, les yeux grands ouverts. " Non bien sûr que non. "Ca serait vraiment affreux quand même. Mais bon avant les prises d'otages, il y avait eu une série de viol, je peux comprendre sa question quand même. Bref, je la soutenais du mieux que je peux pour pouvoir retourner vers l'hôtel, mais elle ne regarde pas devant elle, et elle finit par se laisser tomber sur le sable une nouvelle fois, pretextant qu'une étoile filante nous fonçait dessus. Après avoir pleuré, elle hallucine ? Mais qu'est ce qu'ils lui ont donné. Je me mets à sa hauteur. " Hé Lulu, il n'y a rien dans le ciel, que des étoiles, qui ne vont pas nous tomber dessus. " Répondis-je en attrapant sa main, pour pouvoir nous relever. Bon allons-nous arriver jusqu'à l'hôtel. " Encore un tout petit effort Lulu. "

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