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[QUENTIN] Before I blow my head off

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Before I blow my head off



23h00


Je venais de rependre le travail. Récemment, le directeur m'avait fait comprendre qu'il était temps que je prenne une pause. A vrai dire, il est vrai que j'en avais besoin ; Ces rencontres, ces mauvaises nouvelles, ma santé et le reste, oui, le reste... Tout ça avait un effet dévastateur sur ma personne. Bon sang, moi, Gary, dévasté ? Quelle mauvaise blague. J'avais tellement l'habitude de garder la tête haute face aux événements indésirables, vous savez, faire semblant, ma spécialité. Personne ne se souciait de ce qu'il pouvait bien y avoir dans ma tête, et vous savez quoi ? C'est mieux comme ça. Oui, bien mieux. Même moi, je ne me comprenais pas. Je n'arrivais pas à élucider la manière dont je fonctionnais. J'étais forcément obligé d'y penser, surtout en ce moment, et cela me faisait perdre la raison. Pourquoi toujours devoir mettre un masque ? Pourquoi vouloir sans cesse maîtriser chaque situations ? Garder le..

"Contrôle..."

Une énième gorgée de whisky coulant dans ma gorge. C'est vrai, pourquoi toujours devoir garder tout au fond de moi ? Mes nerfs étaient réellement en train de lâcher, à mon grand désespoir. Je ne voulais pas faire un autre faux pas car il me serait fatal. Je le savais. Mais le problème étant que je ne savais pas comment agir autrement. Je ne savais pas comment montrer mes émotions, comment les gérer. J'avais toujours fonctionné par rapport aux autres, les analysant, voulant déceler tout ce qu'il pouvait y avoir dans leur tête, remplissant la mienne. Bousillant mon esprit..

" Ha ha...! Fait chier...."

Les yeux rivés sur mon verre que je tenais dans ma main gauche, assis au comptoir du bar. Il n'y avait pas grand monde ce soir, tant mieux. J'étais là depuis que j'étais sorti de cours, depuis 18h00. Autant dire que je ne savais plus combien de verre j'avais bu. Noyant mon embarras et mes problèmes dans l'alcool ; La facilité. Ma première journée depuis deux semaines d'arrêt ne c'était pas bien passée ; Un élève posant des questions, trop de questions... Il ne comprenait donc pas que j'avais raison ? Que j'avais tout le temps raison et qu'il était inutile de me contredire, surtout dans mon domaine : La comédie ? Quoi qu'il en soit je m'étais énervé, pour la première fois. Tous mes élèves, je les voyais, apeurés et cloués sur leur siège ; Leur professeur, Monsieur Lewis, d'habitude si charmant et charmeur, intelligent et cultivé s'était transformé en fou furieux, n'acceptant pas la moindre contradiction. J'avais quitté la classe, heureusement qu'il ne me restait qu'une demi heure de cours. Mais il ne c'était jamais produit une telle chose dans toute ma carrière d'enseignant. Je ne voulais pas salir ma réputation à Harvard, je ne voulais pas que ma vie bascule une deuxième fois, merde...

Je piquais du nez sur le comptoir quand, soudain, le barman voulant me réveiller en me secouant me fit basculer et tomber en arrière. Le verre s'explosant par terre, ma tête cognant contre le sol, les effets de l'alcool étant à leur comble. Aucune douleur mais une terrible impression de brouillard. Quelques personnes autour de moi voulant m'aider, bon sang, foutez-moi la paix...

"Bordel..." Dis-je d'une voix grave mais sourde, une main sur la tête tout en me redressant. J'étais là, assis par terre comme un con, regardant ces gens en train de me parler. Que disaient-ils ? Je n'en n'avais pas la moindre idée. Oui, j'étais saoul. Complètement. Je repris, énervé et déboussolé.. " Fichez l'camp... Merde ! J'suis pas un gosse... Vous voyez ?" Me relevant, tout en titubant... "J'mesure presque deux mètres merde ! Poussez-vous.... " M'avançant vers une banquette un peu plus loin, je me retournais vers ces même personnes et continuais.. " Je m'appelle Gary Adam Lewis, vous savez qui j'suis ? Nan ? Bah renseignez-vous... !! J'vaut mieux que n'importe qui ici ! Fait chier..."

Je ne savais absolument plus ce que je disais. Mon subconscient prenant le contrôle. Je ne me préoccupais pas de ce que pensais les autres, ce qu'ils étaient sûrement en train de dire sur moi. Je les emmerde. Tous. Haletant, m'asseyant brutalement, je pris ma tête entre mes mains. Qu'étais-je en train de devenir ? Camille... Il obsédait mes pensées. Ce viol, mon père... Ma défunte mère.... Ma maladie.... Je perdais le file de ma vie et n'avais aucune foutue idée de comment j'allais faire pour reprendre le dessus. Aucune.

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Le Hasard n'existe pas... Boire et rester sobre non plus, lâche ça."

Amère résonance d'une lourde journée. Encore une. Encore l'une de ces accumulations tardives d'heures à sonder les esprits qu'on lui confiait. Un nid de perturbés. Une ruche captivante, pleine de tous ces petits miracles de la nature, ces petites merveilles qui feront plus tard honneur à l'espèce humaine. Des petites merveilles qui contribueront au changement, en bien ou mal, au fond peu importe, il faut des deux pour que l'espèce humaine soit l'espèce humaine. Quentin ne jugeait ni l'un ni l'autre, il essayait de voir tout ça avec le plus d'objectivité possible, même au fond, l'envie d'en tarter un ou deux ne lui manquait pas, mais il doutait que cette pédagogie soit comprise et approuvée. Deux, quatre, sept, douze, peut-être treize heures de boulots aujourd'hui et cette odieuse sensation que son cou allait tombé, au milieu de deux épaules musclées et raidies par la tension nerveuse. Bien qu'il ne laisse jamais rien paraitre, son être intérieur bouillonnait comme une usine, qui digérait toutes les ondes négatives de l'humanité. Une éponge presque ouvertement ataraxe, qui recevait, avalait, mais jamais ne recrachait une once de rancune, de stress ou de sensations qui auraient pu le trahir. Un entrainement de chaque seconde depuis qu'il avait pris son premier choc émotionnel, et le seul qu'il savait mettre en œuvre. Il est juste Quentin le psy incorruptible, droit et froid et ça leur suffisait. Quelque part, ça l'arrangeait, il n'avait pas à faire le ménage. Ce soir c'était accoudé à ce bar, en grand habitué depuis un mois et demi, qu'il buvait sa bière. Juste ça pour ce soir. il était déjà tard et il avait reçu un membre de l'administration vers 21h, ce qui ne l'avait fait sortir que vers 22h. Une trop longue journée pour se permettre de finir beurré et d'encaisser une nouvelle journée de travail demain, bien qu'il soit insomniaque de nature. Pensif, il laissait ses pupilles dilatées par la fatigue, et le manque de lumière, se figeaient doucement sur le liquide ambré dans le verre. Jamais à la bouteille. Du moins pas en public. Juste le temps de se frotter le visage que le barman vint lui toucher deux mots sur un type en coin.

"Combien tu paries que celui-là, il va pas tenir des masses à cette allure... T'en veux une autre?" "Non ça ira merci. Qui ça?" "A ta droite, troisième siège."

Le grand brun regarde en coin, discrètement, la cible du barman et ne dit rien de plus. Ce visage lui dit quelque chose. Où l'a-t-il déjà croisé...? En même temps, il croise des centaines de personnes par jour. Paie ton aide. Il préfère se concentrer sur ce qu'il reste de sa bière et ensuite, il rentrera. Ces choses-là ne sont pas ses affaires après tout. Le monde dans ce bar se débrouillera très bien sans lui. Le hic c'est que le barman semble l'avoir dans le collimateur. Il l'aime bien ce mec, mais il n'a pas inventer le fil à couper le beurre... Qui sait ce qu'il va inv.... Quentin hausse un sourcil. Il rêve où il vient de le bousculer exprès. Le gars n'emmerdait personne, il pionçait à moitié. Le psy soupire et avale d'une traite sa bière, puis observe une courte seconde ce qui se passe. L'humanité, déchet toxique grégaire. Toujours la même chose, cette fausse compassion de ceux qui sont eux aussi à moitié bourrés. Ils sont morts de trouille oui. Ils viennent aider mais certains n'osent même pas approcher de peur de s'en prendre une. Il faut dire que le coup du barman... quelle mesquinerie, une sou-bassesse grotesque. D'un geste sec et franc, le regard assombri, Quentin pose son verre pile devant le nez du barman, qui n'est plus très à l'aise d'un coup. Pour un peu, il aurait grogné: "Mais merde, je suis dans mon bar quand même!" Il veut juste que ce type dégage. Et pourquoi ne lui a-t-il pas interdit de boire avant. La tune toujours la tune. Il lui avait ponctionné son pognon et maintenant il le virait avant qu'il ne fasse partir les autres clients.  Connard. Quentin prit son manteau l'enfila, long et d'un noir imperturbable, comme tout ce qu'il dégageait.

" J'suis psy pas prêtre. Y'a rien dans ma déontologie qui m'empêche de coller une beigne à un type qui n'est pas mon patient. Refais ça, et je te fais bouffer ton torchon."
Lui qui pensait connaitre Quentin, comme beaucoup s'y trompent tomba sur le cul au ton sur lequel il venait de lui causer. Quentin n'attendit aucune réponse. Il se foutait de ses réponses. Depuis quand les enfoirés ont droit de parole...? Un connard à ses heures perdues? Absolument et il n'a aucun scrupule avec la moitié de l'humanité. Pour quoi faire? Jusqu'à preuve du contraire, il n'aime pas autrui. Son métier est la seule chose qu'il accorde aux autres, et de par ce fait, le bénéfice du doute. Mais dans le privé, pour avoir une place à coté du psy de Duke, il fallait avoir fait ses preuves. Il était plus facile de perdre que de gagner. Sadique mais diablement efficace.

Pour le moment, il en avait strictement rien à foutre en réalité. Une seule chose comptait. Ce type là en face. On ne boit jamais sans raison. Jamais jusqu'à se foutre l'esprit si con et si aliéné que demain est une amnésie. Ce type là, il était seul, il n'était pas venu pour faire la fête, ni pour draguer. Alors il buvait pour oublier. Cette déduction simple avait suffi à rendre le psy incurable, plus curieux qu'un furet. Il s'arrêta devant la table, à coté de la banquette où gisait le "presque" colosse. Carrure similaire. Quentin lorgna le type calmement.

" Si tu veux que j't'aide à rentrer chez toi, je peux. Vaux mieux pas rester ici si tu ne veux pas finir dans une bagarre, ils n'ont pas l'air très fins ici. Et je doute que ça te serve pour demain."

Il lui tendit la bouteille de flotte qu'il venait de payer sans reprendre la monnaie. Il n'était pas à deux sous près. " Tu peux te lever?" Oh il s'attendait à se faire insulter, ou bien un refus. Ou pire, qu'un de ces abrutis qui les regardait en coin ne s'approche de trop et vienne provoquer le dit Mr Lewis. Et ça ne manqua pas. Un type bien tatoué, plus petit mais bien plus lourd , ventre en avant, barbe et grosse voix, vint leur taper causette.

" Tu t'crois où p'tit con. T'es chez nous ici. " il aurait fait un gros "Grouik" ça aurait tellement été avec son lexique de porc sale. Quentin le toisa de coté. Il voulait quoi ce gueux. C'est pas vrai, pourquoi fallait-il toujours que ses actes d'altruisme soit entaché par des comportements d'Homo Robustus... Il rajusta son col et se racla la gorge gravement. Plait-il Porky? Le gros barbu le regarda en levant bien la tête: " Il a un problème le prince? Il veut peut-être un coup de queue?" "Sans façon, je ne touche pas aux animaux." Comment énervé un type en deux secondes. " Vous permettez, on parlait. On va gentiment s'en aller et tout sera fini. on vous laisse votre.... grotte." " Tu sais ce qu'il te dis la grotte??" Oh mes aïeux, ça y est, il monte au créneau le crasseux. Quentin sent ses nerfs le titiller. Il va encore bousiller un manteau... C'est fou comme ça coute cher les cons.

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Bon sang, la chute en elle-même n'avait pas été douloureuse mais, après coup, je commençais à avoir une sacrée migraine. Migraine, alcool, soucis... Mauvais cocktail. Effectivement, ce n'était pas ma période, non. Il était rare que je perde le contrôle de la sorte. Rare et surtout inhabituel. Il m'en fallait vraiment beaucoup pour en arriver là où j'en étais actuellement. Seulement, ces derniers mois, tous ces facteurs négatifs à accumuler, essayant de garder la face, le pouvoir... Me persuadant que le problème venait des autres et non de moi, me voilant tout bonnement la face. Au lieu de balayer mon chemin, je laissais les ordures me barrer la route ; Plus il y avait d'ordures et plus c'était difficile et compliqué pour moi de les escalader, au risque de chuter et de me faire très mal. Étais-je en train de chuter ? ... Peut-être bien, oui. Cela ne pouvait pas marcher à tous les coups. Mon masque n'était visiblement pas si solide que je ne le pensais.

Depuis la mort de ma mère, à mes 14 ans, j'ai toujours pris l'habitude de cacher mes émotions. Encore plus lorsqu'il s'agissait d'émotions intenses et négatives. J'ai, petit à petit, appris, tout en me regardant dans la glace, à bien me tenir, à sourire, charmer, intimider. Je me suis construit seul, voulant éviter à tout prix de ressembler à mon père. Voulant à tout prix éviter d'être une ordure manipulatrice, se servant des autres lorsqu'il en avais besoin pour finir par les jeter, simplement. Mais aujourd'hui, à presque 38 ans, je ne pouvais que constater mon échec. Je ne voulais tellement pas repenser à l'épisode le plus sombre de ma vie que je n'avais cessé, ces derniers mois donc, de mettre des œillères, avançant tout en essayant de me cacher la réalité. Je flirtais pourtant souvent avec le danger, couchant avec des étudiants, des étudiantes, draguant jusqu'à me brûler les ailes.. Le sexe était pour moi un échappatoire dans lequel je pouvais évacuer toute la rage, toute la violence de mon être, de mon cœur. La drague était une manière de me prouver à quel point les autres pouvaient m'admirer, m'envier. Car, au fond, j'avais réellement besoin de cette preuve ; Me détestant bel et bien. Mais ça, personne n'avait besoin de le savoir, personne.

J'étais sans cesse confiant, sûr de moi, du moins c'est ce que je voulais montrer. Souriant, charmeur, imposant ; Monsieur Lewis, professeur de théâtre, professionnel dans l'art de la manipulation et du baisage intensif de cerveau. Bordel, alors pourquoi, au grand dieu, je me retrouvais donc dans cette lamentable situation, dans ce bar miteux ? Tout ça tournait en boucle dans ma tête douloureuse, tandis que j'appuyais de chaque côté avec mes mains, comme si je voulais m'écraser le cerveau pour ne plus penser. Mon visage affichait tellement d'émotions par rapport à d'habitudes, de vrais émotions, qu'il me serait difficile de les cacher. Je ne me souciais guère des autres, entendant vaguement des paroles loin d'être agréable à mon égard. Quelques minutes passèrent, restant dans cette position, une fine goûte de sang coulant le long de mon visage, de mon oreille, pour finir dans mon cou. Ma veste de costume était sale, imbibée de l'alcool qui c'était rependu par terre lors de ma chute.


" Si tu veux que j't'aide à rentrer chez toi, je peux. Vaux mieux pas rester ici si tu ne veux pas finir dans une bagarre, ils n'ont pas l'air très fins ici. Et je doute que ça te serve pour demain." 

Une ombre me cachait la lumière désagréable de la salle ; Ces mots m'étaient destinés, je les avais bien entendu, je les avais compris. Retirant mes mains de ma tête, la levant vers l'individu en question, je déglutis. Il était grand, imposant et pendant un instant je cru apercevoir mon père. Non, ce n'était pas lui et heureusement. Il me demandais si je pouvais me lever ; Je n'avais même pas fait attention à la bouteille d'eau qu'il venait de poser devant moi. A vrai dire, il m'était difficile de réfléchir vite et bien, les premiers mots qui me vinrent à  la bouche furent " Ouais... Bien sûr que j'peux... ". M'appuyant sur la table, je me levais difficilement tout en titubant. Je manquais presque de tomber une nouvelle fois mais, heureusement pour moi, j'eu un réflexe sorti d'on ne sais où et me rattrapais à la banquette. Ouvrant la bouche d'un air béat et le regard dans le vide, m'apprêtant à dire tant bien que mal quelque chose qui tenait la route, je n'eu guère le temps ; Un espèce de petit porc s'approcha de nous. Je regardais la scène se dérouler, écoutant les paroles de l'un puis de l'autre. Mon dieu... Était-je l'auteur de ce désastre ? Si oui, il me serait fortement difficile de l'assumer au réveil. Faîtes que je ne m'en souvienne pas, pitié.

Le visage soucieux, lorsque j'entendis la réponse de mon interlocuteur, comparant notre emmerdeur à un animal tout en comparant ce lieu à une grotte, je ne pu m'empêcher de pouffer de rire. Encore une fois je ne me contrôlais pas, impossible ! J'étais bien trop saoul. M'avançant, poussant doucement cet homme qui me venait en aide, je me mis face au petit. Je titubais légèrement, encore, mais trouvais la force de me redresser et de lever la tête afin de bien marquer notre différence de carrure. Deux hommes frôlant les deux mètres face à lui, l'image aurait été hilarante si la situation n'était pas si dramatique. Sans réfléchir, à nouveau, je pris la parole..

"Quel est le problème ?
-Le problème ? Bordel... J'ai vraiment besoin d'te l'dire, ivrogne ?"

Entendant ce mot, " ivrogne ", mon visage changea radicalement ; Je venais de recevoir une décharge électrique, un élan de lucidité me montrant la situation actuelle. D'habitude, je n'aurais pas insisté et lui aurais, avec classe et répartie, fait fermer son clapet. Seulement là, c'était différent. Je me reculais, m'appuyant sur la table, restant là comme un con, bouche bée. Étais-je un ivrogne ? Bon sang... Non !

"Non... Non !!! " Dis-je d'une voix forte, tremblante. Sans prendre la peine d'écouter une éventuelle réponse du porc ou d'attendre mon interlocuteur, je me mis à courir, partant du bar, atterrissant dehors, quelques mètres plus loin dans la rue. Il pleuvait, pour couronner le tout. J'étais essoufflé, complètement paniqué ; Me baissant, prenant appui sur mes genoux, j'étais en train de faire une crise de panique, et ce pour la première fois de ma vie. Ma tête était toujours douloureuse, mes idées troubles, tout tournait. L'alcool me mettait véritablement dans un sale état. Je fis quelque mètres à droite, restant dans ma position mais appuyant une main contre le mur, l'autre restant sur mon genou. J'avais envie de vomir, de pleurer, de disparaître..

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Suis le lapin blanc bourré dehors, suis! Mais quest-ce que je fais encore...."

Quentin avait remarqué que l'autre s'était levé, du moins avait tenté. Quand on est bancal, la terre ne doit avoir un super apesanteur. Bien sûr qu'il avait aussi testé. Il teste généralement tout ce vieux fou. Ne jamais juger sans connaitre, un critère bien souvent oublié de la jeunesse d'aujourd'hui. Et l'autre gros rustre qui en rajoutait? Quentin allait répondre de manière bien moins diplomatique quand, une courte seconde d'inattention à l'égard de l'autre homme suffit à ne faire mettre de coté. Un pas en arrière sous ce bras qui aurait pu rivalisé avec lui au bras de fer, et il observa étonné des deux gogo, faire un concours de qui à la plus grosse queue. Ils n'étaient rendu , entre l'un qui voyait flou et ne distinguerait probablement justement pas sa queue, et l'autre qui ne savait pas compter à coup sûr, et qui ne pourrait pas la mesurer... Quentin resta silencieux et enfourna ses mains dans ses poches de manteau, près à esquiver un possible dégât collatéral. Ça allait être propre si ces deux là se battaient. Il se demandait encore ce qu'il foutait là, mais ne pouvait décemment pas se résoudre à avoir proposer un service pour finalement laisser le mec en plan. Question de principe. Et alors qu'il pensait que le tournant de la situation était pour bientôt, le type fit volte face pour beugler un reniement... de quoi, allez savoir, mais ce fut bref et intense. Le pauvre, Quentin espérait que ce n'était pas la même chose au pieu, sinon il pouvait comprendre que ça ait causé une partie de son trouble et l'ait poussé à boire. Quoi! Un bon psychiatre évalue TOUTES les possibilités.

Bon, et maintenant, il fait quoi? Non parce qu'entre l'un qui décampe et l'autre qui détourne son regard vers lui, comme pour changer de cible, il commence à trouver cette soirée franchement pénible et merdique. Ne pas perdre le contrôle, tu es un gentleman. Il aurait voulu lui coller sa main dans la gueule, mille fois plutôt que d'abdiquer mais ça, c'était sans le critère de "monsieur-je-me-barre-en-courant-complètement-pété-à-coté-de-la-route". Dans son état, il serait bien capable de se faire renverser ou de se faire agresser, ou pire, d'agresser quelqu'un, de prendre le volant et d'écraser des gens ou... ok, non, pas faire d'hypothèses dans ce cas. Quentin prend la bouteille de flotte, se retourne vers le gros moche et lui tend avec un grand sourire con du genre "tiens, cadeau, on est quitte". Sans attendre, il rajuste son col et sort dehors sans un mot de plus, laissant le mec comme deux ronds de flancs avec son eau de source fraiche dans la main. Quoi au moins, il ne le suit pas dehors. "Tous des tarés" qu'il grogne le cochon, mais Quentin n'en a cure et s'arrête après avoir laisser la porte se refermer.

Il est où cet alcoolique aléatoire. Ah. Contre le mur. Bon, au moins, il n'est pas allé très loin. Rassuré, Quentin se rapproche, perplexe et calme.

"Tu n'as qu'à penser à des bons oeufs sur le plat, une brandade de morue et ta voisine en gaine, ça va venir tout seul... et c'est mieux dehors, crois moi."

Il s'arrête à deux mètres de lui, l'observant. Faites qu'il ne tombe pas dans son possible vomis. C'est du vécu, et ça, c'est franchement dégueulasse, surtout pour celui qui vient aider ensuite. Il a réussi à pas bousiller son manteau, il va tenter de ne pas trop le saloper, mais vu la situation, tôt ou tard, ce sera foutu. Il n'a pas envie d'être éclaboussé non plus. Il réfléchit, là, lentement mais surement pendant que l'autre tente de presque mourir, mais qui n'y arrivera pas. Ça se saurait si une cuite tuait. Vu le nombre de jeunes qui sont fiers de ce genre d'états ou qui trouvent ça "cool", l'humanité serait clairement en perdition. Sa langue se coince entre ses molaires, invisible et il la mord, pensif, plissant les yeux pour finir par dire clairement entre deux bruits douteux de son vis à vis:

"Je n'crois pas que je vais te ramener chez toi. Si je te laisse seul, tu vas faire des conneries ou un malaise. Tu as quelqu'un au moins, ou tu préfères que je te tienne compagnie jusqu'à c'que tu décuves?"


Mais qu'est-ce que tu proposes bordel! C'est n'importe quoi! Depuis quand tu ouvres ta porte!? T'es asocial et chiant Quentin! Pauvre gars, il a pas déjà assez morflé!? Il n'avait qu'à pas boire, voilà ce qu'il pense notre Psy de Duke. Il préfère se coltiner ce mec, sans avoir sa mort sur la conscience et par là-même, lui faire manger sa présence dans la tête pour qu'il s'en souvienne. En réalité, il n'est pas si mauvais bougre, mais pas évident de le voir sous son regard inquisiteur et son comportement des plus hermétiques. Attendant calmement la réponse, et surtout ce que l'autre est en train de faire, il s'adosse au mur un peu plus loin et sort des clopes de bien bonne qualité, pour s'en allumer une, et calmer son ardeur nerveuse de l'instant passé. Les passages de voitures sont rares ici, heureusement. Son crâne allait éclater dans le brouahah du bar... Quelle bande de primates... Pas un seul endroit sans taper dans les endroits friqués qui ne soit un barouf à catins à ou à clodo... c'était d'un chiant à la longue... Surtout après une journée comme la sienne.

"Si j'te ramène chez moi, interdit de vomir dans ma bagnole, donc vide-toi ici, quitte à y foutre les doigts..."
dit-il sur un ton tout à fait naturel, et la voix mi-haute. Aucun énervement. Pour lui, c'était comme si ce genre de situations était normale.

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Merde, je commençais à me sentir terriblement mal physiquement. Tout était en train de bouger, à l’intérieur comme à l’extérieur. J'étais dans un piteux état, pour ne pas dire lamentable. Si, moi même, j'avais croisé un cas comme le mien actuellement, je n'aurais pas pu m'empêcher de penser que cette personne n'était qu'un déchet. Moi qui était d'habitude si classe, si confiant, maître de la situation ; C'était clairement tout le contraire à cet instant même. Je n'étais qu'un grand dadais de presque quarante piges, en train de mourir, façon de parler, sur un trottoir, sous la pluie.

Respirant, haletant, j'essayais tant bien que mal de me calmer et de remettre mes idées à leur place, prenant le risque de me rendre encore plus compte de cette situation désastreuse. J'avais des remontées acides, mon ventre faisait un bruit effrayant, laissant s'échapper ce que l'on appelle communément des rots ; Définitivement très classe. Mon dieu, je n'avais plus qu'à prier pour ne surtout pas me souvenir de tout ça. Dans le pire des cas, je ne reverrais certainement pas cet homme, n'est-ce pas ? D'ailleurs, en parlant du loup..
Je tournais la tête vers la droite, gardant cette position, appuyé contre le mur ; La seule chose qui ne bougeait pas et qui me permettais de garder un minimum d'équilibre. Regardant difficilement mon interlocuteur, j'écoutais d'une oreille ce qu'il était en train de me dire.


"Tu n'as qu'à penser à des bons œufs sur le plat, une brandade de morue et ta voisine en gaine, ça va venir tout seul... et c'est mieux dehors, crois moi."

Je devint alors encore plus pâle que je ne l'étais déjà. Les sourcils levés, je n'eu absolument pas le temps de répondre quoi que ce soit ; Dans la seconde sortit un magnifique jet de vomis. Heureusement pour moi, heureusement pour lui, le sol fut le seul récepteur de cette immondice. Il ne m'en avais pas fallu plus pour expulser une partie de l'alcool en trop que j'avais bu. C'était bien la peine de payer pour que ça finisse si rapidement sur le trottoir et... Merde, sur mes pompes. Au point où j'en étais, je crois que je ne pouvais définitivement pas tomber plus bas. Alors que l'individu repris la parole, un autre jet de vomis sorti. Je me tournais machinalement plus vers le mur, ne souhaitant pas que cet homme m'observe pendant une des pires choses qu'il pouvait m'arriver en publique. J'avais du mal à respirer ; Tout en fouillant, par réflexe, dans une des poches de ma veste, j'attrapais un mouchoir pour m'essuyer la bouche. Je n'avais pas le souffle pour répondre instantanément. Il se passa donc quelques secondes voir une ou deux minutes avant que je puisse me redresser. Secouant la tête, celle-ci tournant légèrement moins mais étant toujours aussi douloureuse, puis tout en passant une main dans mes cheveux, je me tournais enfin vers mon interlocuteur. Sa fumée de cigarette me faisait tousser.

Tout en m'appuyant d'une main contre le mur, je m'avançais doucement et difficilement vers lui. Je n'avais pas pris le temps de le regarder, d'analyser à qui j'avais à faire. Mais je n'en n'étais absolument pas capable, étant bien trop ivre. Je me contentais donc de le regarder, de mon regard vitreux et soucieux.

"Si j'te ramène chez moi, interdit de vomir dans ma bagnole, donc vide-toi ici, quitte à y foutre les doigts..."

Pouffant de rire en entendant ce qu'il venait de dire, je pris enfin la parole.

" Pfff ! Ouais... J'crois qu'c'est bon là... J'viens d'me vider..." Divinement classe. Poussant un long soupire tout en continuant de le regarder, je repris, passant ma main dans mes cheveux " Et pour c'que tu disais là, m'ramener chez toi tout ça..." Je m'arrêtais soudainement, prenant un air pensif. Je n'arrivais vraiment pas à réfléchir normalement et pour tout avouer je laissais mon subconscient agir. Le Gary habituel n'était plus là, pour le moment. Laissant parler le côté que j'essayais habituellement de cacher et ce depuis mon adolescence.
" J'suis pas un gosse tu sais ! J'suis maître de la situation, comme d'hab, comme toujours ! Ha ha !...." Me plaquant le dos au mur, le regard dans le vide, affichant un sourire béat et faisant de grands gestes, je continuais " Maîîître de la situationnnn.... !!"
Autant dire que j'étais absolument ridicule, quelle putain de honte, bordel. Me retournant vers lui, m'avançant et posant une main sur son épaule, je lui dis " Ouais.... J'veux bien qu'tu me ramène chez toi..."

Je gardais ma main sur son épaule, m'appuyant légèrement pour garder l'équilibre, puis baissais la tête, lâchant de nouveau un soupire. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas donné en spectacle de la sorte, pire : Cela faisait longtemps que je n'avais pas autant bu. D'habitude je me contentais de quelques verres, trois ou quatre tout au plus, puis je rentrais chez moi. Là, je pouvais entamer une bouteille, être légèrement saoul, finissant par me coucher sans que quiconque ne me voit. Mais je n'étais pas ivre à ce point, non ! Ce soir était l'exception. L'humiliation. Et ce n'était que le début d'une très longue soirée dont j'allais malheureusement me souvenir, un minimum...

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Tomber plus bas que Terre n'est pas une fin en soi. Au moins on ne tombera pas plus bas, on ne peut que remonter."
Sa technique imaginative avait visiblement bien marché. Il plaignait le trottoir par contre, et ne voulait en aucun cas regarder. Avalant sa salive, la clope l'empêchait de sentir un minimum l'odeur infecte du vomis. Un vomis d'alcool c'est encore pire. Non ok,le vomis de chou, c'est l'ultime dégout. Mais à quoi il pensait... Il leva les yeux au ciel et renifla, jetant un coup d’œil aux voitures qui passaient. Résumons la situation: il était trempé, sous une pluie battante, en pleine nuit, et le temps ne semblait pas s'arranger, avec un mec complètement bourré qui ne connaissait plus sa gauche de sa droite, à l'odeur douteuse, et il avait eu l'ingénieuse idée de l'inviter chez lui pour ne pas qu'il fasse de connerie. De mieux en mieux Quentin, t'es un winner. L'art de se foutre dans la merde par principes. Il expire fortement, un nuage de nicotine sortant lentement de ses lèvres, et l'observe, plus franchement.

Et voilà, qu'après avoir finir de retapisser artistiquement le sol et ses pompes, il se fait preuve d'une tentative d'assurance, à peine capable de tenir debout. Quentin allait lui demander où était sa gauche de sa droite, mais le grand bourré gueula qu'il était maitre de la situation. Oh oui, il voyait ça. Comment ne pas voir. Un léger rictus naquit en coin de la bouche du psy, qui trouvait la chose légèrement comique et grotesque. Allons bon, et puis après? Il allait rentré comment? A pied et finir la gueule dans le caniveau comme un vulgaire clébard abandonné, au collier pourri par l'amertume de trop refoulé? Ce mec n'était pas stupide. Il le voyait. Il était juste perturbé et dans un état de craquage nerveux absolu. Une chose qui peut arrivé à tout le monde. Vu con état, ses vomissements, ses sueurs, il était clair qu'il n'avait pas l'habitude de ce genre de dose. Conclusion, la chute de demain serait bien douloureuse, autant qu'il ne soit pas seul. Pourquoi faire preuve d'un tel acte? Aucune idée. Peut-être qu'il aurait voulu qu'on fasse pareil pour lui à une époque, mais que personne n'avait eu les couilles de le faire? Les couilles de l'affronter ? Ce type était de grande taille et avec un caractère à en faire pâlir plus d'un mais pour Quentin c'était surtout un type qui avait une grande gueule quand il était bourré. Et pour gueuler son nom et chercher de la reconnaissance tout à l'heure, à des inconnus en plus, il devait être foutrement seul intérieurement. Il avait réfléchi. Trop réfléchi sans même le connaitre, mais bien souvent les détails font un être. L'humain est un puzzle et on néglige trop les petits morceaux qui émanent de nos habitudes, de nos réflexes.... ou juste de l'état de nos mains... Tous ces gamins qui ont des mains de princesses, sans cales, sans peau qui a déjà endurer telle ou telle chose... Lui a les mains rugueuses, il les avait déjà étant jeunes. Plus rien n'est pareil, mais une chose ne change pas: les yeux. Les yeux parlent, encore plus chez un bourré. Il allait revenir à la raison sous peu. Et ce ne tarda pas. Il finit par accepter qu'il était préférable qu'il ne le laisse pas seul. Conscient ou non de son choix, Quentin avait entendu ce dernier, et il ne ferait pas marche arrière. Les girouettes c'est pour les gosses, les infidèles, les menteurs ou encore les matérialistes. Quentin ne connaissait qu'une chose, le noir ou le blanc. Il coinça sa clope entre ses lèvres, passant un bras rapidement autour de son dos , quand il le sentit faiblir. Cette main sur son épaule, hasardeuse et douteusement immaculée. De l'autre main il appuya sur une clef noire dans sa poche. Les phares d'une bagnole clignotèrent à une cinquantaine de mètres de là. Une belle Volkswagen CC noire, sur laquelle ruisselait la pluie. Avec les années et ses boulots bien payés, il n'avait pas eu mal à obtenir une bonne voiture et celle-ci l'accompagnaient déjà depuis bien des années et lui suffisait. Pas la peine de taper dans une plus récente.


"- Allez, tiens jusque là bas, tu pourras t'affaler autant que tu veux plus tard... "

Pauvre homme bourré. Quentin aurait pu être le pire des enfoirés en quête d'un mec à buter avec sadisme, Gary aurait fait une merveilleuse victime. Il avait aussi pensé à cette hypothèse qu'il se fasse entrainer dans une merde quelconque. Il avouait penser à trop de scénarios dont certains auraient fait bien peur. L'esprit du psy allait loin , trop loin et ce en permanence, mais c'était aussi ce qui lui permettait d'être prudent et d'analyser au maximum les choses. Il le laissa prendre appui sur la portière arrière de la bagnole,

Il ouvrit le coffre et sortit une grosse couverture, puis contourna la bagnole, ouvrit le coté passager, guettant le soul du coin de l’œil, prêt à aller le ramasser s'il s'affalait comme une merde. Portière avant ouverte, il recouvrit le siège de la couverture de A à Z, puis se redressa, clope au bec, pensif. Ça devrait aller.

- M'en veux pas, mais le pressing pour cette bagnole, ça me coute dans les 1200 dollars, donc on va éviter.

D'un bras solide, il l'aide à ne pas se défoncer le crâne contre le toit de la portière, il n'est pas petit non plus. A coup sûr qu'il va peut-être râler mais tant pis. Il manquerait plus qu'il se défonce le crâne et que ça finisse à l'hosto. La nuit risque d'être longue, très longue. Une fois que le gars est installé, Quentin claque la portière , fait le tour en se passant une main dans les cheveux pour écoper l'eau en trop. Il n'aura plus qu'à tout foutre au linge sale en rentrant tiens et aussi une bonne douche. C'est un coup à chopper la crève cette histoire en plus. Il monte, démarre, passe une vitesse et s'engage dans la circulation sans franchement de douceur. Il conduit comme un rustre, de ce coté là, il ne peut pas dire le contraire.

- Si t'as une voiture, on reviendra la chercher demain.
D'un geste calme, il ouvre le vitre électrique du coté de l'homme.
- C'est quoi ton nom?

Et malheureusement, même la nuit, le trafic est là. Feu rouge, file d'attente, heureusement peu longue, et autres chemins secondaires pour éviter les longs trajets, les voilà parti pour le domicile des Miles. Ou plutôt du Miles. Heureusement qu'il vit seul quelque part. Pendant que la bagnole est à l'arrêt, il se tord un peu en arrière et attrape une bouteille de flotte qui traine sous un siège, pour la poser sur les cuisses du vomisseur, après quoi, il dégage son manteau et sa veste de costume, restant en chemise noire dont il remonte les manches sur les coudes. Il déteste la sensation des fringues mouillées sur sa peau , c'est franchement inconfortable et ça colle, quelle merde. Et sa clope qui fait la gueule, molle comme une mouchoir dans une flaque. Super. Il l'a balance par la fenêtre et s'en rallume une, s'essuyant la visage d'une main franche, crevé par cette histoire.

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Before I blow my head off



J'avais plutôt du mal à faire comme d'habitude : Plonger mon regard dans celui de l'individu en question. Je tanguais légèrement, m'appuyant sur son épaule. Je me laissais faire et le senti enrouler son bras autour de mon dos ; Un simple geste, juste pour m'aider, mais un simple geste qui me remplis soudainement d'un profond sentiment de bien être. Je n'étais plus sous contrôle et laissais mes émotions, mes sentiments exploser tel un feu d'artifice. Peut-être en avais-je besoin ? Qui sait... En tout cas j'aurais certainement beaucoup de mal à l'assumer. Mais mieux ne vaut pas penser à ça.
Nous voilà donc sous la pluie, avançant tant bien que mal vers la voiture en question. Mes jambes étaient tremblantes, je me sentais de plus en plus faible. Cependant je ne pu m'empêcher, tout en marchant, de tourner mon visage vers cet homme, le regardant de manière insistante. Ivre, il m'en fallait peu pour attirer mon attention, toute mon attention, et celle-ci s'arrêta sur lui, sur son visage. J'étais soudainement fasciné et regardais ses moindres mimiques, tous ses traits. Je n'étais pas en état de me soucier si j'étais trop insistant, pas assez discret ou autre, non. J'étais juste... fasciné par ce visage inconnu. A tel point que je n'avais même pas fait attention à ses quelques paroles.

Des lumières m'aveuglant l'espace d'un instant, je le sentit se détacher. C'est comme si, avec ce geste, il avait soudainement réveillé mes sens tactiles, perdu et noyés dans l'alcool, comme le reste. Je restais là, planté comme un con, le regardant faire je ne sais quoi. J'étais trempé, mon visage inhabituellement expressif, m'appuyant par réflexe sur le toit de la voiture. Je ne savais pas où nous allions, perdu dans le semblant de pensées qu'il me restait. J'étais muet comme un carpe, comme un gamin rencontrant son idole. Je regretterais sans doute cet instant, prouvant à quel point j'étais seul, en pleine détresse affective. Bon sang, quelle putain de honte...


"- M'en veux pas, mais le pressing pour cette bagnole, ça me coûte dans les 1200 dollars, donc on va éviter. "

Secouant légèrement la tête, manquant de basculer de nouveau en arrière, j'affichais sans réfléchir un sourire maladroit, presque enfantin. Puis, de la manière la plus naturelle qu'il soit, je répondais " Ha ! Ha.... Euh.. Ouais, on va éviter, ouais...ahem...". Un raclement de gorge, une main dans les cheveux, tous les tiques nerveux que je m'obstinais également à cacher chaque jours que dieu fasse. Je regardais mon interlocuteur faire le tour de la voiture, arrivant devant moi. Mes expressions devinrent de nouveau soucieuse, me demandant vaguement ce qu'il était en train de faire. M'incitant à me baisser, il m'aida à m'asseoir à l'avant de la voiture à ses côtés. Je m'affalais donc, sans aucune classe, imbibant d'eau la couverture mise soigneusement sur le siège. Je le suivais du regard prendre place au volant. Je déglutis, la voiture démarrant bien trop brusquement.

Je n'arrivais pas à le quitter des yeux. Qui était cet homme ? Pourquoi m'aider ? M'inviter chez lui ? L'avais-je déjà vu ? Me connaissait-il ? Avait-il envie de coucher avec moi ? Ou alors de profiter de moi ? De mon fric ? De ma queue ? De mon état plus que lamentable ? Bordel, je n'en n'avais pas la moindre idée et commencer à réfléchir à ce genre de chose accentuait mon mal de crâne. Fronçant les sourcils, je tournais enfin la tête vers la route tout en mettant mes mains sur celle-ci, appuyant, tentant d'atténuer la migraine. Un courant d'air me caressait le visage, cela ne pouvait pas me faire de mal.
Pendant que nous roulions sur la route, victimes des feux et du reste, l'homme repris la parole. Je tournais, donc, de nouveau la tête vers lui, ne gardant qu'une seule main sur mon front.


"Si t'as une voiture, on reviendra la chercher demain. C'est quoi ton nom?
- Je... euh... Gary"
Je déglutis, puis repris, jetant un coup d'oeil à la bouteille d'eau qu'il venait de déposer sur mes genoux trempés "Gary Lewis... Et ouais, j'ai une caisse ouais... Mais j'sais plus où j'l'ai garé... Merde...." Ma voix était semblable à celle d'un homme totalement ivre, ayant du mal à articuler. Je pris la bouteille puis bu une gorgée d'eau, m'essuyant grossièrement avec ma main libre. Je la rebouchais, ne voulant pas tenter le diable et en mettre partout. Je me sentais comme étriqué dans cette voiture, j'avais chaud, froid... Ce n'était absolument pas agréable et pour tout dire j'avais hâte d'arriver, de sortir, de me poser quelque part au calme. Soupirant lourdement, regardant la route, je lui dis " Et surtout va pas croire c'que l'autre p'tite bite a dit dans l'bar là... J'suis pas un ivrogne !" Hoquetant tel un vrai cliché " J'suis ptêtre un peu bourré ouais, ouais.... Pfff... Mais j'suis pas une merde, bordel... J'sais m'prendre en main.... Tu m'crois, toi, hein ?"

Tournant la tête vers le conducteur, je faisais vraiment pitié à cet instant même. Je n'avais plus qu'à espérer que cette personne ne tienne absolument pas compte de mon état et attende le lendemain pour me juger. Ou même plus tard, oui, c'est mieux, plus tard... Enfin, de toutes façons, je n'allais certainement pas le recroiser. Encore un qui penserait des saloperies à mon égard, peu importe. J'allais devoir oublier tout ça avec le temps et user de mes talents d'acteur pour faire semblant auprès des autres mais également auprès de ma personne. Je n'étais pas du tout musulman mais j'avais pourtant l'habitude de porter le voile, de me cacher la vérité ou les choses qui me contrariait un peu trop.
Pouffant de rire pour je ne sais quelle raison, je fini par lui dire
"Ouaip ! En tout cas j'te préviens, c'pas ce soir que j'pourrais t'satisfaire au pieu...." Me ridiculisant encore un peu plus...

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Et le monde chuta à cause d'un Tartiflette. Ou pas?

Quentin jeta un oeil en coin au gars qu'il avait décidé de prendre sous son aile. Gary hein. Ca ne l'étonnait même pas qu'il ne sache plus où était garé sa bagnole. Il sentait que ça allait être drôle pour lui demain. En parlant de demain... Il lui demandera plus tard s'il bossait. Dans quel cas, Quentin prendra cet acte débile de se bourrer la gueule alors qu'on bosse le lendemain pour un acte de détresse et pas juste un dérapage. Il était con ou quoi ? Et qu'est-ce qu'il lui faisait là avec sa main sur le front. Un regard, puis un second sur la route et un troisième sur ce Gary, comment inquiet de la nouvelle chose intelligente qu'il pourrait soudainement inventé. Le voilà qui le fixe avec la main sur le front. T'as l'air d'un abruti comme ça, qu'est-ce que tu essaies de faire, tu ne peux pas diminuer la taille de ton crâne, même si t'as mal. Il n'avait qu'à pas boire en même temps. Un vainqueur. Il espérait que demain serait plus glorieux.

" Et surtout va pas croire c'que l'autre p'tite bite a dit dans l'bar là... J'suis pas un ivrogne ! /hic/ J'suis ptêtre un peu bourré ouais, ouais.... Pfff... Mais j'suis pas une merde, bordel... J'sais m'prendre en main.... Tu m'crois, toi, hein ?"
Gardant un oeil sur la route, Quentin haussa un sourcil, se demandant ce qu'il essayait de prouver en lui sortant un truc pareil. Il secoua légèrement la tête en expirant de la fumée de sa clope, jetant un regard par la fenêtre, la main sur le volant:
" Absolument , c'est pour ça que je te ramène chez moi. Comment tu sais qu'il en avait une petite en plus?"
Détendre l'atmosphère et focaliser l'attention de ce monsieur Lewis sur des questions subsidiaires pour l'empêcher de toucher à tout, voilà ce qu'essayait de faire Quentin. Non parce qu'il n'avait que deux bras, et vous avez déjà tenté de conduire avec une personne beurrée à coté de vous? Ça touche à tout, ça dit des trucs débiles, ça vous fixe comme pour vous perforer avec de super lasers oculaires, et encore, quand ça touche que la voiture c'est bien, manquerait plus qu'il s'approche trop, et Quentin lui ferait comprendre qu'il devait garder des manières. Si Gary venait à ouvrir le toit, vu ce qu'il pleuvait et lancé plutôt vite sur l'avenue, ils allaient chopper la mort c'était certain et trempé l'intérieur. Ou bien , il risquait de jouer avec l'allume cigare, ou entre ... ouais non à la limite s'il mettait le chauffage ou dessiner sur la buée du par brise, ça passerait. Il aurait juste de GROSSES traces de doigts dessus comme si un gosse de cinq ans lui avait tout salopé. Alors d'un œil méfiant, il observait en coin le mec, pour lui ôter les doigts des trucs fragiles si besoin. Cela dit, il avait au moins une chose pour lui, il avait conscience qu'il était pitoyable. Pas si mal pour un mec qui ne sait plus qui est sa mère. C'était comme s'il s'inquiétait de son image aux yeux des autres. Il n'empêchait qu'il s'était quand même bourré la gueule, il aurait pu y penser avant non?

Quentin porte la clope à ses lèvres en tournant prudemment dans une rue plus calme et peu éclairé où se suivaient plusieurs maisons de moyens standings, avec un jardin à l'arrière. Pour les gens de bas revenus, c'était un peu cher, mais cela suffisait à Quentin. Il aurait pu avoir mieux mais n'en avait cure, il était seul et trouvait déjà ça trop grand. Alors encore plus grand, c'était un coup à devenir dépressif. Il était concentré sur le chemin, quand Gary se mit à rire: "Ouaip ! En tout cas j'te préviens, c'pas ce soir que j'pourrais t'satisfaire au pieu...."
Quentin s'étouffa avec sa clope et il lui fallut bien cinq six secondes, entre la route, et ne pas avoir d'accident et le fait qu'il toussait après avoir avaler la fumée de travers, l'air totalement surpris, pris au dépourvu pour répondre:
"Tu m'en vois ravi. Le vomis sur les coussins c'est pas mon trip. Et arrête de loucher sur mon oreille, regarde la route, ou tu vas encore gerber. On arrive. "

Quelques secondes plus tard, il gara la bagnole sur le bas coté, à coté d'une petite allée, sur une maison qui avait un certain cachet ancien. Gros perron, fenêtres moyennes, teintes sombres, sol clair. La nuit et la pluie n'aidait pas. Trempé pour trempé, Quentin sortit de la voiture, avec ses deux vestes sur l'épaule, jeta son mégot sur la route, le visage fermé. Quel temps de merde, et il commençait à avoir franchement froid en plus. On a beau être un homme autant qu'on peut, quand ça pèle, ça pèle. Il prit la mallette de taf dans le coffre et le claqua sèchement , avant de venir ouvrir la portière du coté passager. Il attrapa la bouteille d'eau de Gary et recula pour la balancer dans la grosse poubelle, puis revint pour l'aider à sortir, passa son bras au dessus de son épaule, et l'aida à monter les marches. Il était lourd ce con, et à marcher comme un pélican, ils avaient une chance sur deux de finir la gueule dans les rhododendrons qui bordait le parterre de la petite propriété, alors le psy faisait son possible pour le faire marcher droit. La pluie et de la terre, ça fait de la bout. Inutile d'en arriver là, il était tard et ça n'aurait pas mis le grand brun de bonne humeur. Plus quel pas, et il laissa Gary s'adossait comme il pouvait au mur de la maison, pour chercher ses clefs dans son manteau.

- Ça va, tu tiens le coup?
Il ouvrit la porte d'une traite et entra dans un grand hall à la moquette rouge foncé, les murs clairs contrastant avec le reste. Une bonne maison américain avec un grand salon, un belle cuisine, chambres à l'étage. La particularités? La salle de bain était au rez de chaussée, mais était assez grande pour un grand balaise comme lui. Il entra, et Tartiflette le petit clébard qu'il avait recueilli y'avait deux ans de ça, speeda comme un dingue sur son maitre en japant.
- Chhh. Arrête ! Il est tard.  Hey ! T'écoutes?
Et le chien qui se barre en courant et qui saute sur les jambes de Gary pour lui faire la fête. Ah ouais ok. Spèce de chien infidèle, tu le préfères alors qu'il sent le vomis? Remarquez, vu ce que mangent les chiens des fois aussi.... Quentin souffle, blasé, un peu scotché des situations qui s'enchainent ce soir. Ok, vas y reste avec lui. Il s'éloigne vers la cuisine pour tout poser, gueulant un : "Vas y entre!"
Sauf que le petit chien était certes adorable, mais très très pénible, et les fois où il était un peu trop imposant dans les jambes des gens n'étaient pas rares. Trop de demandes d'affections. Quentin n'avait pas pensé que ça pouvait poser un problème à l'équilibre douteux de Gary. Et le petit chien qui était en train de sauter plus haut que lui même sur l'homme à l'entrée et lui tournant entre les chevilles dans un huit répétitif, langue pendante, et petits grognements de contentement, la queue battant l'air. Du moins ce qu'il avait comme moignon de queue.

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Continuant de pouffer de rire après avoir sorti une telle énormité, je ne m'attendais pas franchement à ce que l'on me réponde. Je ne m'attendais à rien, d'ailleurs, vivant un peu les choses comme elles se présentaient. Enfin, c'est ça lorsque l'on est trop sous les effets de l'alcool ; Le cerveau ne répond plus franchement. Je me glissais un peu plus dans le fond du siège, glissant légèrement et essayant d'étendre mes jambes. Impossible ; Bien trop grand. Je tapais un peu dans le fond de la voiture, faisant un bruit pas possible, gigotant, ne sachant pas vraiment comment me mettre. Mes vêtements me collaient à la peau, étant encore complètement trempé ; Ça avait le dont de me mettre un peu en colère ou plutôt ronchon. Oui, c'est ça, ronchon. Grognant sans réellement parler, tirant sur ma veste pour la détendre, soufflant de manière assez forte, prouvant mon mécontentement. Un peu comme une bête, un animal...

Quoi qu'il en soit j'entendis mon interlocuteur me répondre. Tournant de nouveau ma tête vers lui, le fixant d'un air béat ; J'avais plus ou moins compris le sens de sa phrase, ou plutôt le fond. Je savais que ce n'était pas forcément un compliment mais j'étais tellement défoncé à vrai dire que ma seule réaction fut " Hin !.... Ouais... T'sais pas c'que tu loupes" Un sourire jaune en coin, un peu gêné et vexé, je repris d'une voix beaucoup moins forte "Du vomis sur ses coussins... ". Le regard dans le vide, fixant de nouveau la route et soupirant lourdement, je commençais à me montrer impatient, tel un enfant. Un enfant ivre. Bizarre... Bref, passons.

Nous arrivions enfin dans une petite allée sombre, je ne faisais pas vraiment attention aux alentours. La voiture garée, je mis bien vingt secondes avant de me "réveiller", de me rendre compte que nous étions arrivés. Restant là, avachi sur ce siège de voiture dont la couverture le couvrant était à présent gorgée d'eau. Elle sentait assez mauvais d'ailleurs, une odeur désagréable de chien mouillé. Encore un élément qui se rajoutait à mon allure tue-l'amour. Je n'étais tellement plus à ça près... Un bruit de portière s'ouvrant, me faisant sursauté, je tournais et levais légèrement la tête vers mon interlocuteur ; Il était là, le visage fermé, sous cette pluie battante et dans l'obscurité. Autant dire tout de suite que je n'étais pas insensible à son charme et au vu de mon état, je n'arrivais pas vraiment à le dissimuler. Gênant, tellement gênant...
Tout en le fixant d'un air particulièrement idiot, je le laissais m'aider, ne lui facilitant pas la tâche. En effet, je ne retenais absolument pas moins poids et avait même plutôt tendance à m'appuyer lourdement sur lui ; Et nous revoilà parti, marchant difficilement à deux, montant les marches jusqu’au palier de la maison.


Lorsqu'il me lâcha, je me dirigeais brusquement vers le mur tout en me plaquant, dos contre celui-ci. Je lâchais un soupire de ma voix grave, rendant ce bruit bizarrement sensuel. C'était déjà ça.. Fermant les yeux, je déglutis, laissant apparaître très distinctement ma pomme d'Adam. J'avais la tête légèrement baissée en arrière et qui frottait un peu contre le mur. Les mains dans les poches, je l'entendis me demander si je tenais le coup. Tout en restant dans cette actuelle position, sans ouvrir les yeux, je levais ma main droite en lui faisant signe que j'étais au top, enfin, façon de parler. Tellement au top que je n'arrivais même plus à parler. Il était vraiment temps pour moi de me poser, de souffler un peu.
J'entendis la porte s'ouvrir et, dans la foulée, des aboiements. Oh non... Il ne manquait plus que ça, ma pauvre tête. Je ne détestait pas les animaux, loin de là. Lorsque j'étais gosse, nous avions un chien, il s’appelait "Snoopy". Pas très original je vous l'accorde, mais c'était un très gentil chien, fidèle, ça en faisait au moins un dans la famille. Mais, à vrai dire, je n'étais pas vraiment d'humeur à faire des caresses à qui que ce soit d'autres, ce soir, qu'un oreiller.


Alors que l'homme était déjà chez lui, homme dont je ne savais toujours pas le prénom d'ailleurs, je pris parole, me parlant plus ou moins à moi-même, pendant que le chien me sautait joyeusement dessus "Ouais, ouais... C'est bon on t'a vu l'clébard... Bordel, ma tête...". Dans la seconde qui suivait, j'entendis mon interlocuteur me demandant d'entrer. J'ouvrais alors lentement les yeux, me décollant du mur, titubant légèrement puis lui répondis d'une voix plus forte que d'habitude " J'arrive !" Hoquetant "Deux s'condes...." Il ne fallait effectivement pas être trop pressé, vu dans quel était je me trouvais. Le petit chien me tournait autour tandis que j'entrais dans la maison, fermant brusquement la porte derrière moi. Je restais planté là, debout, tournant la tête et regardant autour de moi. La décoration n'était absolument pas semblable à la mienne, il y avait beaucoup trop de choses, de couleurs, mais ce n'était pas non plus de mauvais goût, au contraire.

D'un visage expressif et remettant mes mains dans mes poches, je lui dis "Pas mal, la baraque !". Pouffant de rire à nouveau, je me dirigeais enfin vers la cuisine. Je l’aperçu, là, en train de poser toutes ses affaires. J'en oubliais presque que j'étais trempé, collant, puant très certainement par la même occasion. J'affichais un sourire, tanguant toujours, puis, tout en passant une main dans mes cheveux, je repris la parole sans vraiment réfléchir " J'sais pas trop dans quel but tu m'as fait v'nir mais..." M'approchant, prenant appui sur l'un des meubles à disposition " T'as l'air d'être un type bien... 'Fin, j'veux dire... J'aurais p'tetre pas fait la même chose, j'en sais rien" Rotant, divinement classe.. "Bordel, désolé ! Moi c'est Gary, Gary Lewis, enchanté euh....?" Lui dis-je, ne me souvenant absolument pas qu'il savait déjà mon prénom, me l'ayant déjà demandé dans la voiture. Je lui tendais une poignée de main, une poignée de main trempée mais amicale. Sincère. Contrairement aux autres...

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Café, coussins moelleux et douche chaude, le paradis du misogyne.
Quentin avait mal au crâne. Pas mal au crâne comme une migraine, mais mal au crâne de fatigue, du léger alcool et de ce qui lui arrivait là. Il avait chercher, mais il devait calmer l'atmosphère sans quoi demain serait une infâme torture, et il échapperait une ou deux plaquettes de calmants sur ses patients pour qu'ils lui foutent la paix. Non, il ne pourrait pas faire ça, même avec toute la volonté du monde. Il se tuerait un peu plus à la tâche, pour revenir complètement mort et s'endormir une énième fois dans son bain, sous la mousse brûlante comme il le faisait souvent, clope au bec. Une clope qui finissait souvent comme sous marin clandestin, échappé de ses lèvres par un sommeil soudain. Mais ce soir, ce n'était pas l'heure pour se laisser aller. Il avait un cas pire que lui à gérer. Il en serait où le grand gaillard aux belles paroles s'il n'avait pas eu la super idée de le ramener ici? En fait, non il ne voulait pas le savoir. Pas parce qu'il ne voulait pas réfléchir, quoi que franchement, il aurait aimé ce soir, ça lui aurait fait des vacances, mais surtout parce qu'il trouvait ce Gary sacrément créatif. Son tapis de sol dans la voiture devait sacrément tirer la gueule, vu comment il l'avait maltraité tout à l'heure. Il croyait quoi, que sa voiture était extensible? Elle était déjà plus grande que beaucoup d'autres pour les jambes, Quentin n'étant pas non plus un petit gabarit. Le psy de Duke se frotta le visage, s'alluma une énième clope, narcoleptique à fond, il ne s'en cachait pas, et se frotta vigoureusement le visage, rappant sur sa barbe de plusieurs jours, et échappant un bâillement mâchoires serrées. Un reniflement, les yeux larmoyants d'une fatigue grandissante et il jeta un coup d'oeil sur l'horloge en attrapant un mug blanc sur l'égouttoir. Un café bien mérité qu'il se versa de la cafetière classique à son récipient en céramique luisant, chaud et fumant, bien noir et sans sucre. De quoi vous éclatez l'estomac en aigreur si on ne l'a pas solide, mais tout était solide chez Quentin ou presque. Il souffla un coup de nicotine et avala d'une traite la moitié du mug. Il n'y avait rien de pire que le coté pâteux que vous laissait la bière sur la langue, quand vous êtes super crevé. Et puis la bière c'est sympa au gout surtout rajouté à un additif sucré, mais l'estomac finit lourd et gonflé. Il allait remettre son corps en ordre, accroc de la caféine qu'il était.
"Je sais, tu m'l'as déjà dit. Moi c'est Quentin. " finit-il par lâcher sur un ton apaisé. Sa voix ne se haussait que rarement, ce qui en faisait aussi un bon psy, odieux maitre de ses humeurs comme peu le sont. Certains étaient maitre dans l'art de mentir, d'autres dans celui du sang froid. Chacun son truc. Il tira sur sa cravate en revenant vers le soul, qui tanguant sur le mur, laissant des marques mouillées ça est là. Il est où le chien? Il hausse un sourcil et entend gratter. Il a fermé le chien dehors, le con! Ouais of, au pire le chien va faire le tour, et rentrer dans le garage pour la nuit, c'est pas la mort. C'est vrai qu'il y a assez de Gary à gérer niveau bruit et désordre, pas besoin du chien n'est-ce pas? Quentin n'en fait pas cas, et finit de défaire sa cravate, posant le muf sur le rebord d'un meuble à l'entrée de la cuisine.
" Je vis seul, tu dérangeras personne mais évites de gueuler, j'ai une voisine chiante. Dessapes-toi, tu pues le vomis. Je vais te montrer la salle de bain."
Radical. Bah quoi, pourquoi faire des détours. Il avait encore les pompes pleine de morceaux de je ne sais quoi au cas où vous l'auriez oublié, sans compter que cette odeur, ça part pas comme ça. Que ce soit de la bouche, des mains, de cet hypothétique mouchoir qui cohabitait dans sa poche avec de potentielles clefs de voiture égarés ou de domicile, ou encore les vêtements tout court. Quand un mec est malade, pas la peine qu'il soit enduit d'une substance douteuse pour sentir et Quentin le sentait à plusieurs mètres. Pas de ça chez lui. S'il fallait, il allait le récurer le mec. Sans attendre même qu'il se déshabille en fait, Quentin à une lueur d'esprit. Idée! Vu l'heure, fallait même pas chercher. Il jette sa cravate sur l'épaule du gars, lui fout les épaules sur les épaules et lui fait faire volte face, lentement pour pas qu'il s’emmêle les pattes (déjà qu'il le faisait en marchant droit), et pousse la porte sur la gauche, donnant vue direct sur un longue salle de bain turquoise pâle et blanc, avec en fond sur la gauche, une douche peu visible quand on louche à moitié, à cause de l'alcool.

Salopard sur les bords, il allait le réveiller le gars. Il n'allait pas longtemps laisser des traces douteuses sur ses tapisseries. Il le fait avancer, tout en lui parlant:
- Je te présente la salle de bain, tout confort, propre, lumineuse, avec un grand miroir. Tu vas l'aimer tu vas voir. Il reprend la cravate, le poussant toujours entre les omoplates cette fois, vers le fond, essayant qu'il ne se casse pas la gueule. Arrête de te poser des questions, j't'ai ni ramené pour te baiser, ni pour te tuer, ni pour te prélever des organes et les vendre sur le marché noir. Ton foie n'est pas vendable vu c'que tu ingurgites. Il jette la cravate dans une panière qui passe. Et le retourne face à lui et baisse les yeux sur le gars. Innocemment, et vu le degré de soulerie du gars, il n'allait pas beaucoup se débattre, il commence à lui virer sa chemise, du moins ce qu'il en restait, sans violence. Boutons et tout le bordel, puis il balance le tout derrière le gars sur un carrelage autre. Une porte de verre s'ouvre sur le coté. "Pourquoi tu penses être ici? "Détourner son attention, encore et toujours en lui inondant le cerveau d'informations.  Il le fait reculer. " C'est uniquement à des fins scientifiques." Et là, il ouvre l'eau net sur Gary, glaciale et abondante. "Et ça c'est la douche." Et pas une douche de merde. Un léger sourire en coin, il garde sa main imposante sur le mitigeur sur le coté et le fixe. Oh l'enfoiré. Il faut avouer qu'il aime bien faire ce genre de trucs. Quoi, torturer les gens? Non. Les faire dessouler direct. La pluie c'était une petite joueuse à coté de ça. Avec les pompes, les fringues tout, et il prenait des éclaboussures aussi, mais il n'était plus à ça près. Il vira la chemise , et la balança sur le sol avec le reste. "Allez à poil, et te casse pas la gueule, ce serait con de finir aux urgences. Je mettrai l'eau chaude quand t'arrêteras de voir double." MAIS QUEL CONNARD! Masochiste au passage pour s'infliger aussi en partie l'eau froide. Il devait se laver aussi. Il ne supportait plus cette odeur et il avait l'impression d'avoir lui même vomis. Et puis oui, Gary sentait aussi le chien mouillé, puisque que la couverture qu'il avait mis sur le fauteuil était habituellement utilisé pour les transports des chiens du chenil dans lequel il était bénévole.

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