You want to be quiet? You have only to say it and I would not annoy you any more pv AIDAN

You want to be quiet? You have only to say it and I would not annoy you any more
L'interdit avait un goût d'amertume. S'était comme ignorer la présence d'un bon gâteau au chocolat alors que l'odeur ne fait qu'attiser vos envies. Je ne comparais pas Aidan à un gâteau au chocolat mais cette métaphore avait le mérite de mettre des mots sur ce que je ressentais. La frustration paralysait mon corps, l'envie aussi. « Et bien comme tu le vois, j'évite plutôt les blondes maintenant, mais à part ça non, je ne le regrette pas » j'affichais un sourire... Aidan était une personne mystérieuse mais il ne fallait pas être idiote pour comprendre que je lui plaisais toujours. J'approchais une nouvelle fois mon visage du jeune peintre avant de lui dire : « et moi j'évite les artistes » allez donc savoir pourquoi. En fait, pour tout vous dire, j'évitais toute relation qui engageait le moindre sentiment. La peur ? Peut-être disons juste que j'avais trouvé un moyen sûr de ne pas souffrir à nouveau. Cette rupture m'avait blessé, même si les choses étaient sans doute compliquées à expliquer. Blesser par un secret trop lourd. La professeur ne tarda pas à éteindre la musique. Je m'écartais doucement d'Aidan avant de reprendre une distance normale. Je croisais mes mains contre moi, essayant de calmer les hardeurs qu'avait provoqués le jeune peintre avec cette danse. Je jetais un coup d'oeil au peintre avant de finalement dire à la professeur : « Je reviens, je vais boire un coup » dis-je à la professeur. J'avais besoin de me rafraîchir, faire retomber cette pression qui ne demandait qu'une seule et même personne. Je fis un léger sourire au peintre avant de partir vers les toilettes qui se trouvaient non loin de la piste de danse. Une fois dans les toilettes, je me mis devant le miroir. « Jackie, Jackiiiiie à quoi tu joues...» dis-je en fermant les yeux et en allumant le robinet pour me passer un peu d'eau fraîche sur le visage.

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Plus le temps passait en compagnie de Jackie, et plus Aidan se sentait des penchants de schizophrène. Partagé entre l'envie de prolonger le plaisir de la danse en sa compagnie et celui que le morceau cesse au plus vite pour que la torture finisse. Le Peintre n'eut cependant pas loisir de nourrir éternellement ces deux foyers contradictoires puisque la musique prit fin. Il n'eut même pas le temps de répondre autrement à la provocation de la Blonde que par un doux sourire, celui qui s'amusait qu'elle évite les artistes, ne cherchant pas à comprendre la faille à demi-avouée, et c'est un peu pantois qu'il la regarda s'éloigner pour aller boire. Sa partenaire de base en profita pour se rapprocher de lui. « Alors ? Tu avais l'air de bien t'amuser, tu la connais bien cette fille en fait ? » Aidan eut un sourire réflexe. Bien la connaître, comment dire... Parfois, il ne savait même pas si la connaissait réellement, elle aimait cultiver sa part de mystère la Demoiselle Stevensen. Si bien que parfois, il avait le sentiment d'être un funambule avançant sur un fil délicat. Prêt à perdre un équilibre pourtant déjà bien précaire. Noyé de nouveau dans le tourment, ça il connaissait, mais il avait d'autres objectifs pour son spring break, alors le mensonge revêtait des atours bien plus avantageux finalement. « Ouais, je la connais. »l en regardant la jolie Brune. « Nos parents sont mariés. » La jeune femme sembla se radoucir, et haussa les épaules un peu surprise. « C'est ta sœur par alliance alors, un truc du genre ? » Beurk avait envie de rétorquer Aidan, sérieux il était pour la liberté des mœurs, mais là c'était quasi de l'inceste, et sa relation avec Jackie ça avait été tout sauf ça … « Euh... » Il se retrouve balbutiant grand bêta, si bien qu'il ne remarque pas Jackie arriver dans son dos alors que la Brunette face à lui étire ses lèvres dans un beau sourire avenant envers la Rivale qui n'en est plus une à ses yeux.

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Ces danses avaient un goût de retrouvailles. Mon regard fixait le miroir que j'avais en face de moi. « Franchement Jackie ! S'est pas compliqué de te tenir loin de lui » dis-je en me pinçant la lèvre. Partager entre une multitude de sentiment, la colère, l'envie, l'excitation, la peur. En l'espace de quelques minutes, il avait réussi à détruire la barrière que je m'étais forcée de construire. Je fermais les yeux et me mis à soupirer longuement, essayant de retrouver une certaine normalité. Je partis des toilettes, retrouvant mes camarades. J'avançais vers Aidan et sa compagne. « C'est ta sœur par alliance alors, un truc du genre ? » sœur par alliance . J'affichais une grimace avant de finalement dire avec un grand sourire : « si les sœurs et frères par alliances couchent ensemble . Ça veut dire que oui, je suis bien sa sœur d'alliance » dis-je en étirant un peu plus mon sourire et en croisant mes bras contre moi. Chasser le naturel et il revient au galop. Rester gentille et sympathique . Ne s'était franchement pas pour moi. Mon regard se posa une nouvelle fois sur l'artiste et je lui fis : « Je peux te parler s'il te plaît ? » dis-je en soutenant le regard du jeune peintre. Je n'attendis pas sa répondre et lui pris la main pour l’entraîner avec moi vers les toilettes. Cette attraction me perturbait, cette attirance me déstabilisait et sa même après quelques minutes de réflexion. Je me stoppais dans un petit coin reculé, non loin des toilettes que j'avais quitté quelques minutes plus tôt. « On a un problème... » dis-je sincèrement en apportant ma main sur le front.

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« Si les sœurs et frères par alliances couchent ensemble . Ça veut dire que oui, je suis bien sa sœur d'alliance » Les yeux d'Aidan s'écarquillent devant cette vérité abruptement révélée. Faut-il qu'il se traine son histoire avec Jackie comme un boulet jusqu'à la fin de ses jours ? Pas qu'il renie son histoire avec elle, mais le Peintre a bien trop de fierté pour avouer avoir fait partie d'un sombre remake de « Comment se faire larguer en dix leçons ? » Et puisque rien n'est plus à attendre d'eux deux, il préfère avancer. Même si parfois il a du mal. Il n'a pas vraiment le temps de répondre puisque la Blonde exige de lui parler. Son regard s'obscurcit, son visage se ferme, et son cœur martèle. Ne se sont-ils pas déjà trop écorcher à essayer d'avoir entre eux un semblant d'harmonie ? La Cabot l'entraîne à l'écart et couvre son front de sa main. « On a un problème... » Ses prunelles se posent sur les siennes, puis fuient. Le problème, il en a bien une idée, mais il ne veut pas avoir de nouveau cette conversation. C'est justement tout ce qu'il essaie d'éviter. Alors il se drape de cette cape d'indifférence, presque jusqu'à l'entêtement, ses traits miment le Rien, mais son âme hurle à l'intérieur. « Un problème ? » feint-il d'articuler calmement. « Explique. » ajoute-t-il sans se désarmer. Le bleuté de son regard se hisse de nouveau jusqu'au sien, Norrington ne pouvant s'empêcher de ressentir un brin de curiosité sur ce qu'elle a à lui dire, ignorant avec exagération, l'émotion qui se réveille là dans le parcours sinueux de ses veines et qui résonne haletant, au creux de sa poitrine béante.

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Étais-je réellement prête à faire face à nos problèmes ? La réponse était très simple, je ne l'étais pas. Les battements de mon cœur martelaient ma poitrine. Ma bouche était sèche et mes joues commençaient doucement à rougir. Je ne savais même pas d’où venait cette subite envie de lâcher le morceau. Aidan se tenait devant moi, le visage légèrement refermé. Les discussions sérieuses n'avaient jamais été notre fort. « Un problème ? » j'apportais mes bras contre moi, essayant de trouver le courage de dire quelque chose avant que le peintre n'ajoute une nouvelle fois « Explique ». Parler, parler et encore parler. J'affichais une grimace, pas à l'aise dans mes baskets. « Comment dire... » dis-je refermant un peu plus mes bras contre moi. La timide, la fille hésitante et apeurer ne me ressemblait pas. Mon regard se releva vers l'artiste. Je n'arrivais pas à ouvrir la bouche paralyser par des mots d'une lourdeur inimaginable. Les minutes commençaient à passer et le visage du peintre commençait à s'impatienter. Dans le genre cassé pied, j'étais pas mal. Je devais le reconnaître. Je me mis subitement à soupirer. « Et puis merde » dis-je en soufflant avant de m'approcher vers le jeune peintre si bien que je le plaquais contre le mur, approchant mon corps contre le sien. Mon regard soutenait celui du professeur : « le problème s'est que j'ai envie de... » dis-je avant de finalement approcher mon visage. J'hésitais quelques secondes avant de finalement déposer mes lèvres contre les siennes. Le seul moyen de se délivrer d'une tentation s'était d'y céder.

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Jackie revête parfois les atours d'un chat aimant jouer avec sa souris et si Aidan se prête volontiers au rôle de la proie, l'enjeu est bien trop important cette fois-ci pour qu'il s'y prête sans y réfléchir. La dernière fois lui a valu quelques plumes perdus au passage et c'est avec des lambeaux d'âme qu'il tente de se reconstruire. Vide façade au sourire avenant. Ses yeux observent, tentent de comprendre tandis que sa chair épouse le mur contre lequel la main féminine le plaque. Il veut répondre, lui dire de ne pas faire ça, de ne pas se jouer de lui, mais rien ne sort de sa gorge, étouffé par son silence, c'est d'une apparence docile que la Blonde en profite pour plaquer ses lèvres aux siennes. Trop faible pour protester, il lui rend machinalement le baiser, expie son remord de façon bien éphémère, mais quand leurs peaux se détachent à nouveau, c'est d' un air vicié qu'il a le sentiment d'emplir ses poumons. Une colère sourde le gagne, aussi fugace qu'inexplicable, peut-être tout simplement parce qu'il a essayé de taire la destruction qui opère dans son sang depuis tout ces longs mois. Ses yeux de soie se font de glace alors que la Cabot semble se consumer du feu qui brûle en elle pour lui. « Tu crois que tu peux me posséder à ta guise ? Que je ne suis qu'un bibelot de plus pour orner ta belle vitrine ? » Ses mains se resserrent autour des poignets de la jeune femme tandis qu'il la domine de sa frêle stature. « Et puis tu vas faire quoi ensuite ? Me jeter aux ordures comme la dernière fois ? » Parce que je m'en remettrai pas cette fois, pourrait-il ajouter. Mais plutôt crever que faire aveu de faiblesse. « J'en ai assez de tes jeux pervers Jackie. Oublie-moi. Je pensais qu'on pouvait être amis mais tu peux pas t'empêcher de ne penser qu'à ton petit plaisir. » Sa mâchoire se crispe et ses yeux s'en vont au lointain. « Désolé de pas te flatter petite fille, mais y'a des moments où faut savoir grandir. Et va falloir apprendre à le faire sans Norrington en option quand ça te chante. » Et sur ces mots, il tourne les talons.

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Des lèvres retrouvées et une situation m'échappaient déjà. Les yeux du jeune peintre venaient de s'assombrir avant qu'il ne dise : « Tu crois que tu peux me posséder à ta guise ? Que je ne suis qu'un bibelot de plus pour orner ta belle vitrine ? » mes sourcils se froncèrent surprise par sa réaction mais aussi par le manque de réflexion. Prise entre une illusion et la réalité. Il était impossible pour moi de réagir. Comment pouvait-t-on virer d'un sentiment à un autre en aussi peu de temps ? Je n'en savais rien mais j'étais en train de le vivre. Les mains du jeune artiste se resserrent un peu plus sur mes poignets avant que je ne les retire rapidement. « Et puis tu vas faire quoi ensuite . Me jeter aux ordures comme la dernière fois . » L'illusion s'estompait peu à peu, l'alchimie et l'envie s'estompaient. Voilà ce qu'il avait ressentie, se faire rejeter faisait ressortir le goût de l'amertume. Je ne parlais pas examinant le visage du jeune peintre. « J'en ai assez de tes jeux pervers Jackie. Oublie-moi. Je pensais qu'on pouvait être amis mais tu peux pas t'empêcher de ne penser qu'à ton petit plaisir » ses derniers mots m'arrachèrent une grimace. Comment pouvait-il dire sa ? Mes mains se croisèrent contre moi et mon corps se recula de celui du peintre. Mon regard se faisait plus froid, plus poignant. Le mensonge avait un prix et j'étais en train de le payer. Cette situation devenait étouffante et frustrante. « Désolé de pas te flatter petite fille, mais y a des moments où faut savoir grandir. Et va falloir apprendre à le faire sans Norrington en option quand ça te chante. » il partit rapidement aussi énervé que moi. Ma bouche était crispée, mes muscles durs et ma respiration coupée. « Va te faire foutre ! » dis-je assez fort pour qu'il entende partant de mon côté et abandonnant l'idée de continuer ce stupide cours de danse.

THE END

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