(olympe) + you make me wanna die.

Jour x

   

you make me wanna die.

   

Heure : après midi
Lieu : la plage
Contexte : dispute et crêpage de chignon.
Participants :  Olympe H. Jones

Tu en revenais pas, tu étais là en mode c'est l'été au plein milieu de nulle part alors que les autres élèves de Cambridge devaient se geler les miches. Bien fait pour eux, ils avaient cas choisir Harvard aka la meilleure des universités, enfin seulement quand c'est le spring break. Parce qu'entre les prises d'otages et tout le reste ça avait plutôt été bordelou ces derniers temps. Bref, tu regardais l'étendue d'eau, ne sachant pas trop si tu devais y aller d'un coup risquant une hypothermie ou y rentrer comme une mémé de 90 ans. . Tu espérais juste qu'il n'y allait pas avoir des piranha qui allaient te bouffer les pieds ou des méduses. Tu sautas dans les vagues, criant comme un goret qui serait en train de se faire étrangler, nageant dans l'eau comme une sirène, ou pas. Après plus d'une demi heure intensive à nager, boire la tasse, faire l'étoile de mer tu décidais qu'il était temps pour toi de sortir pour faire la bronzette sur la plage. Sortant comme une des sauveteuses d'alerte à malibu en mode je suis la plus belle du monde tu te dirigeais vers ta serviette. C'est à ce moment là que tu vis l'autre, la débile, la moche assise juste à coté de tes affaires. Genre la plage était pas assez grande il fallait qu'elle se foute à coté de tes affaires, les tiennes et pas celle d'une autre? Puis whaaaaat elle avait la même serviette que toi. Cette fille avait vraiment zéro personnalité, ce n'était pas possible. "Tu aurais pas oublié tes brassards? Tu sais que les mioches comme toi ne peuvent pas nager dans l'eau sans hein?" c'était un peu ta façon à toi de dire salut, ça va?

Après avoir discuté avec Jeno, j'avais retrouvé l'envie de m'éclater. Aujourd'hui, j'avais eu envie d'aller m'allonger sur la plage sur ma serviette de bain, pour bronzer, et profiter du délicieux soleil et de ses rayons réchauffant mon corps. Après avoir fourré dans mon sac de plage Diesel mes affaires, j'avais prit le chemin de la plage : je m'étais éloignée un peu des terrain de beach volley, des gens trop bruyants, d'un groupe de fille en train de glousser, pour au final apercevoir sur le sable MA serviette. Exactement la même, à l'identique, alors que je me l'étais procurée par un créateur prestigieux et peu connu. Hallucinant, je décidais de me poser à côté, à peine à quelques mètres pour voir quel était l’énergumène qui osait s'inspirer de mes affaires. Après quelques minutes, alors que j'étais tranquillement assise avec mes lunettes de soleil sur le nez, je vis apparaitre une tête malheureusement trop connue. Je levais les yeux au ciel en posant mes lunettes sur ma tête, soupirant longuement : Bryyyynn, quelle charmante surprise. Cependant, tu sais que tu aurais dû rester dans l'eau? Un thon sans eau, ça peut mourir, et je serais très déçue que ta puanteur vienne agresser mon nez en vacances.

Dire que ta journée avait si bien commencé avec le cuit cuit des oiseaux, le soleil effleurant ta peau et voilà que tout se retrouvait gâché en moins de quelques secondes. Comme quoi sa tronche de poulet pouvait rendre dépressif n'importe qui, pas étonnant qu'elle était seule au monde avec un caractère aussi fort que du roquefort. Bref tu étais clairement pas contente de la voir. Surtout que juste à présent tu avais bien pris soin de l'éviter, ce qui relevait du miracle tellement cette fille prenait de la place. "Mais c'est que tu as de l'humour jones. Je préfères être un thon qu'avoir ta tronche. Tu t'es fait greffé les oreilles de dumbo ou c'est naturel ?"Tu ajoutais un rictus amusé sur le visage, alors que tu n'avais d'autre choix que de t'asseoir à coté d'elle sur ta serviette. Oui parce que tu ne comptais pas bougé, déjà parce que tu étais arrivé en première et secondo parce que tu avais marqué ce territoire avec ton pipi/serviette comme les chiens. "Bon sérieux qu'est ce que tu fous là?" C'était le maximum de gentillesse que tu pouvais avoir avec elle, et là franchement tu faisais grave un effort pour lui parler.

Forcément, la seule personne capable de prendre la même serviette que moi, c'était Brynn. Je ne l'avais pas encore croisée ici, c'était trop beau pour être vrai ! Sauf que je pensais qu'elle allait partir, retourner dans l'eau pour que je profite seule de ce moment et de cette vue magnifique, mais non, elle décida de poser ses grosses fesses sur sa serviette, du coup à côté de moi. Whaaaat? Elle me traite de dumbo et crois que je vais laisser passer ça? Elle rêve : Bah alors on doit venir de la même famille : j'ai les oreilles d'un pachyderme, t'as leur cul. On est assorties, c'est merveeeeilleux Brynn, lançais, totalement sarcastique, avec un faux sourire greffé aux lèvres. Me redressant un peu finalement à sa question, je tournais la tête vers elle, baissant mes lunettes de soleil sur le nez : je bronze, je profite des mes vacances. Et toi?

Vos petits piques incessant étaient un peu votre manière bien à vous d'avoir une discussion civilisée. Parfois tu ne savais pas si elle était vraiment sérieuse dans ses propos ou si elle se foutait simplement de ta gueule. La limite était mince et bien souvent tu avais du mal à la discerner. Tu pouffas de rire en l'entendant dire que tu avais des fesses de pachyderme. Ton cul était aussi plat que celui de taylor swift bien loin de kim et ses deux chaises pour pouvoir s'asseoir. "Mais ouiii c'est merveilleux. Puis j'aime bien les gens qui ont des grosses fesses, c'est cool, c'est sexy voilà." C'était pas possible d'être aussi fausse, mais vous deux étaient un peu les reines dans cette discipline. "Je faisais pareil, enfin avant que tu arrives quoi." Tu lui octrois ton plus joli sourire, en mode tu as compris maintenant que tu m'déranges? so dégage. Oui on pouvait dire tout ça en un sourire.

Ma langue de vipère s'était calmée ces derniers temps, depuis quelques mois j'étais moins impulsive, je n'avais insulté personne dans la rue pour m'avoir coupé le chemin ou pour avoir manqué d'écraser une coccinelle, mais face à Brynn, je ne pouvais pas garder mon calme et mes piques dans ma bouche, ça sortait tout seul. Tant mieux pour elle qu'elle aime les gens avec les grosses fesses, mais c'était pas nouveau que cette fille était totalement amoureuse d'elle-même toute façon. Genre elle voit un miroir, ça y est c'est le gros kiff, elle va bientôt s'auto violer, y'a qu'à voir la façon dont elle vient de se poser à côté de moi. Puis d'abord, pourquoi elle dégage pas? Elle pourrait se déplacer, c'est la moindre des choses après avoir copié ma serviette. Ouais c'est clair que maintenant que je suis là, tu ne peux que m'admirer, navrée de troubler ta calme petite journée.. Ironie quand tu nous tiens, je savais bien que Brynn ne m'admirait jamais, ô grand jamais. Je désignais finalement sa serviette du doigt : Tu te sens obligée de m'imiter tout le temps ?

Bon vous essayiez d'avoir une conversation civilisée, mais autant dire que ce n'était pas gagné. Il faut dire que ni l'une ni l'autre semblait vouloir y mettre du sien, il faut dire que la méchanceté, votre moyenne de communication habituelle était beaucoup plus pratique. "J'suis désolé si tu ne trouves pas ma vie si excitante, moi elle me convient. Tu peux toujours aller voir ailleurs hein, j'te force pas j'te signale." Tu soupirais, déjà excédée par la cabot alors qu'elle n'était là que depuis dix minutes à peine. Cette fille était pire qu'une sangsue, aspirant toute ton énergie. "Puis j'te signale que je ne t'admire pas, puis vazy c'est toi qui m'a recopié. En même temps vu que tu as genre zéro personnalité hein." Genre c'était toi qui l'avait recopié, mais ouai c'est ça dans ses rêves hein. Toi tu étais une créatrice de tendance, tu ne suivais pas celle des autres comme un petit mouton.  

Je crains que nous ne sachions même plus nous adresser la parole sans mots crus, sans piques, sans insultes, sans provocations ou sans critique. Déjà, être assises à côté, ça semblant être une conversation très courtoise pour nous. Lui offrant le plus grand sourire que j'arrivais à sortir dans cette situation, donc un tout petit en fait, je répliquais : Certain arrivent à se satisfaire de bien peu, de nos jours. Je levais les yeux au ciel en l'entendant dire que moi je l'avais copiée. Genre quoi, c'était moi celle qui voulait toujours se montrer avec des nouveaux trucs, moi j'avais on propre style, contrairement à elle. Tsss, c'est pas possible d'être d'aussi mauvaise foi, faudrait lui filer un sérum de vérité à cette nana. Ma personalité dit merde à ton goût inexistant pour ce qui est beau. Je l'ai choisit en premier cette serviette, j'ose au moins espérer que tu as pas prit le même maillot de bain que moi sinon je vais aller engueuler les créateurs. Ce serait le gros délire ça, si elle prenait le même maillot que moi.

Si tu n'avais pas relevé sa remarque, tu étais vraiment surprise en entendant sa toute dernière. C'était limite si elle ne te traitait pas de menteuse et toi tu n'aimais pas ça. Tu étais beaucoup de chose dans la vie, mais certainement pas une menteuse, tu avais un code de l'honneur toi et tu le respectais. Voilà c'était la seule fille qui était capable de t'énerver si facilement, gâchant un si magnifique moment de bronzage à la plage. "Ne dis pas de conneries, je l'avais avant toi. Puis pour ce qui est du maillot de bain tu vois bien que je ne suis pas à poil là alors j'peux t'dire qu'on a pas le même."  Et dire qu'après c'était toi qu'on traitait de blonde, the joke de la vie quoi. "Bon au lieu de m'embêter tu ne voudrais pas retrouver les baleines au fond de l'océan?" Ouai toi tu avais besoin de silence, de paix et de plénitude, pas de cette morue qui se trouvait juste à coté de toi.

Non mais l'énorme blague quoi, genre elle avait prit qu'un maillot de bain dans sa valise? On part pour deux semaine et Brynn la matérialiste ne prend qu'un seul et unique maillot de bain à la plage. Je peux juste pas y croire mais si dans ses maillots elle en a qui ressemble à l'un des miens, je l'égorge. Je pinçais les lèvres, tournant la tête vers elle : heureusement que t'es pas à poil, sinon tout le monde serait choqué. Tu sais, choc, style vision de film d'horreur? Ouais, c'était pas hyper gentil comme remarque mais d'un certain côté, aujourd'hui on s’envoyait pas des pâquerettes à la tête, c'était sûrement le soleil et l'air de la mer qui nous rendait encore pire qu'habituellement. C'est merveilleux, d'être méchante, surtout avec une nana comme elle, tellement ridicule.. Je soupirais longuement en entendant encore Brynn chercher à me virer, et je me retournais sur le ventre en soupirant : Non. Rien de plus clair que ça, si elle comprenait pas j'allais lui acheter un dico.