Jour 2- Jenolympe, we need to talk

Je restais calme cette fois-ci, parce que j'avais eu terriblement peur. Je restais calme et je ne lui criais pas dessus parce que je pensais qu'il avait tiré une leçon de ce qui s'était passé, et qu'il n'allait pas recommencer, mais si par malheur je devais le trouver une nouvelle fois à l'hôpital, j'allais lui faire le sermon de sa vie. Je hochais la tête en l'entendant dire qu'il allait essayer de pas y retoucher. Puis je le remerciais pour ne pas m'avoir jugée à propos de ce qu'il savait, parce que ça me tenait vraiment à coeur. Je ris légèrement, venant embrasser sa joue, pour lui dire, amusée : En effet, j'avais mes raisons, c'était un con. Et bien plus encore même, il me terrifiait, et avait tenté de ne plus me laisser sortir, m'avait forcée à prendre la pilule, bref, j'en avais un très mauvais souvenir. Et du coup je ne voulais pas lui en parler, je ne me sentait pas assez bien pour le faire, j'avais encore mal, j'avais encore peur et c'est soulagée que je le vis continuer la conversation. Je ris à mon tour, me redressant pour m'asseoir sur son ventre, les bras croisés sur ma poitrine : Ensemble, monsieur Carpenter? On en avait pas encore parlé vraiment, et l'entendre le dire à haute voix, en plus de me faire un peu étrange, me faisait carrément plaisir. Ensemble. C'est mon miens, pas touche. Je me penchais encore une fois pour l'embrasser furtivement sur les lèvres, avant de me mettre à 4 pattes à nouveau, reculant pour poser mes mains sur son pantalon, claquant doucement l'élastique : Viens à la plage avec moi. Sans ton pantalon, histoire de faire comme tout le monde.

Ensemble. Généralement, ce mot signifiait l'arrivée des problèmes pour moi, et soit je me faisait plaquer, soit je me retrouvais seule, soit ça se passait mal, soit je découvrais que j'aimais quelqu'un d'autre, soit.. soit il y avait une invasion de martiens, mais en tout cas tout se passait mal. Du coup, j'avais une légère appréhension, vite effacée par le Gertrude. Gasp, j'ai vraiment une tête à me nommer comme ça? Je grognais, juste avant de me redresser, fronçant les sourcils en riant légèrement : Appelle moi encore une fois Gertrude et je te noie dans l'océan. Oui, oui. Super crédible comme menace, alors que lui-même aurait put me laisser me noyer y'a un an de ça. Finalement, après un moment, je me redressais pour lui demander de venir avec moi à la plage, mais il n'était pas très.. motivé. Genre un peu dépité, je sais pas trop. D'un certain côté, j'allais pas pouvoir lui redonner totalement le sourire alors qu'il y a quelques minutes il était en mauvais état.. Je me décalais sur l'autre côté du lit, assise en tailleur maintenant, souriante et détendue : Huum, laisse moi réfléchir... non. Hors de question, je préfèrerais un maillot de bain, en fait. Genre moi je l'ai pas encore vu nu et des nanas sur la plage pourraient en profiter? Même pas la peine d'y penser, Carpenter.

J'avais envie de profiter du soleil, et de la mer, mais je ne voulais absolument pas le forcer. Après tout, je pouvais comprendre qu'il veuille se reposer un peu, mais j'aurais culpabilisé à mort d'y aller seule, sans lui. Alors que j'avais réellement envie qu'on aille profiter ensemble de cet après-midi, même si ça voulait dire s'exposer aux regards de tous, et ça, ça allait être un peu dur au début à mon avis. Non pas parce que j'assumais, j'assumais toujours tout, mais parce que ça ne regardait personne et que je n'aimais pas qu'on se mêle de mes affaires. Ravie de voir qu'il avait de nouveau l'air motivé, je l'observais se lever, un sourire aux lèvres, toujours sur son lit : En effet, pas de pantalon, confirmais-je, bien loin d'imaginer ce qu'il avait en tête. J'aurais dû me méfier de son petit sourire en coin, de ses yeux rieurs, et de sa brusque motivation.. Je l'observant toujours avec attention fouiller dans son placard, avant de le voir.. se foutre à poil. Comme ça, devant moi, sans aucune pression. Je poussais un cri de stupeur, d'amusement, d'étonnement, d'un peu tout à la fois, avant de me renverser sur le lit en riant, me cachant derrière un de ses oreillers : Jenooooooo sérieuuux ! Finalement, après l'entendre parler de crème, je laissais ma tête dépasser du coussin, reposant mon menton dessus. Toujours mi-amusée mi-choquée. N'empêche, du peu que j'avais pu en voir... enfin, du peu que j'avais regardé, j'avais hâte de le revoir en maillot sur le plage. Je lui lançais finalement le coussin pour qu'il se retourne, morte de rire : J'te préviens, c'est pas une plage naturiste hein, je me foutrais paaaas nue moi !

Non mais la blague quoi ! J'arrivais pas à croire qu'il venait de se foutre à poil devant moi, ça ne m'avait même pas effleuré l'esprit en fait. J'étais pas trop prude ou quoi, mais juste, j'y croyais pas encore. J'hésitais entre le rire et le hoquet de stupeur, mais Jeno ne me laissant pas réellement le temps d'y penser trop longtemps puisqu'il vint proche de moi, sur le lit, à quatre pattes, affirmant qu'en effet il savait que je n'allais pas me mettre nue sur le sable. Je ris en haussant les sourcils : j'ai fini en sous vêtements sexy sur une scène au moulin rouge à Paris, me mettre nue sur une plage c'est rien pour moi, enfin, Jeno. Le voyage Cabot. Le truc épique quoi, je m'étais éclatée... et j'avais beaucoup bu. J'ajoutais, me reprenant : enfin, si il y a beaucoup de piña colada avant quand même.. Je passais mes mains sur ses épaules en l'écoutant me parler de son tatouage de dauphin soit-disant. Le gros cliché, et pourtant, j'étais légèrement saisie d'un doute. Genre même si il riait, je savais que.. bah que je me sentirais obligée de vérifier. Histoire d'être sûre et certaine. Me coupant dans mon imagination d'où il pourrait être caché ce tatouage, par un baiser, Jeno se leva pour prendre son sac et je me redressais rapidement. Surtout que j'avais pas trop envie de m'attarder sur qui avait pu voir son tatouage, parce que je craignais qu'il ait trop d'ex pouvant témoigner. On y va ! Lançais-je en descendant de son lit, prenant mon sac que j'avais posé à l'entrée de sa chambre en arrivant, ouvrant la porte pour sortir dans le couloir, annonçant toute heureuse d'aller à la plage, comme une gamine, alors que pourtant en Australie il y en avait des masses : On va aller au soleeeeil profiter de la plage, de sable fin et des cocotiieers. J'ai assez de bonne humeur pour deux, parfois.

Des sous vêtements sexy c'est en dentelle Jeno. Transparents. Pas comme mon maillot de bain, je vais pas à la plage quasi à poil.. répliquais, avant de prendre mon sac de plage pour sortir à mon tour. Parce que oui, j'étais fière qu'on aille à la plage j'avais l'impression d'avoir eu une petite victoire sur l'état étrange de Jeno et ça me faisait plaisir. Même super plaisir ! Je failli faire cependant une remarque à propos des lunettes de soleil à l'intérieur, mais me retins de justesse. Ouais, on va pas trop en demander d'un coup. Du coup je me contentais de sourire, mon sac à l'épaule, riant en l'entendant parler des cours : Il était temps qu'on lâche un peu prise, je crois que plus personne n'avait envie d'y aller ! A part peut-être certains premières années, et encore j'y croyais pas, c'était intense là, avec la prise d'otage et les confréries fermées.. Surprise en sentant ses doigts sur les miens, je tournais la tête vers lui, hésitante. Puis finalement, je souris, légèrement, enlaçant mes doigts aux siens, bien que surprise qu'il prenne lui-même l'initiative de le faire en lieu public. Et en fait, ça me faisait plaisir, j'étais pleine de fierté de réussir à accepter sa main comme ça, et le message que ça renvoyait aux autres. Puis il fit une remarque sur son bronzage et je ne pu que confirmer : En effet tu mériterais quelques heures de soleil, on dirait pas que c'est le spring break quand on te voit, dis-je en riant. Puis il me fit un compliment, et je le tirais vers moi pour embrasser sa joue du bout des lèvres, furtivement : j'ai passé les vacances de Noël chez moi à la plage déjà, c'est pour ça. Ma peau avait été préparée au soleil pendant deux semaines, j'en avais un sacré reste en fait. Puis nous arrivâmes dehors et je sortis mes lunettes de soleil de mon sac, pour les mettre sur mon nez, entrainent Jeno vers le coin transat en mousse, les mieux à mon goût, et surtout où y'avait de la place pour se poser, parce que juste devant l'hôtel c'était populaaaasse populasse en veux-tu en voilà.