Dit moi que c'est une blague - Prilia

« Tu sais qu’on s’était pris la tête elle et moi après les révélations de Théo… » « Bah pendant je culpabilisais de m’être emporté, que je me creusais la tête pour trouver une manière originale de m’excuser, elle, elle s’envoyait en l’air avec son meilleur ami. » « En plus, c’est même pas elle qui me l’a dit la première c’est lui. Matthéo Silver, un mather j’sais pas si tu le connais… » J'ouvrais la bouche en grande, encore une fois choquée par ce qu'il me disait. Elle avait eu le culot de ce taper un autre après une dispute ? Putain la meuf ! Elle aurait du être en pleurs et super mal car tout était beau entre eux et qu'ils avaient eu leur première vraie dispute, mais non elle elle allait se consoler avec son meilleur ami. Pas de rate. De nom, je connais ses cousines, Blue Ivy était une cabot avant puis Sateen tu sais l'ex de Valentin ben c'était une Silver. J'avais rien contre lui mais ça c'était jusqu'à présent. « Et tu sais quoi ? Ce connard a joué copain-copain avec moi le premier soir, et quand il m’a finalement avoué avoir couché avec ma copine, je l’ai même pas cru. Je me suis énervé et je lui ai tenu un discours naïf sur la confiance que je portais à Talya… Il a du bien se foutre de la gueule ! » Ah ouais bien le mec. Il se fait sa meilleure amie donc il sait qu'elle est en couple, impossible qu'il sache pas et il va taper la discute à Priape comme si de rien n'était. C'était pire que tout. C'était un vrai con. Il a pas de rate et tu as fait quoi ? J'espère que pour une fois t'as laissé ta colère parler ? J'étais pas du genre violente, pour moi la violence résout rien et on peut faire tout aussi mal voir plus avec des simples paroles. Cependant là s'il avait eut une droite du dunster elle était plus que mérité. « LA prochaine fois ? Tu veux dire LES prochaines fois non ? Parce que j’ai bien l’intention de remettre ça tous les soirs ma belle. C’est le spring break faut en profiter » Il avait pas tord mais j'aimais pas trop ça. J'aimais pas qu'il prenne l'habitude des soirées et de se bourrer, pas alors qu'au retour ça serait encore plus dur, il serait non seulement seul sans Talya mais aussi seul sans personne pour boire avec lui. D'un autre je voulais pas lui gâcher ça. Autant repousser le fait qu'il comprenne que ce soit fini avec elle. « Merci… Oh c’est pas con pour le téléphone faudrait que je trouve un système pour le coudre dans ma poche ou un truc comme ça… » J'éclatais de rire. C'était une bonne idée pourquoi pas. A conditions de ne pas perdre tes vêtements. Ce qui était plus probable en spring break. Puis on en vint à parler de sirène grâce à la remarque de mon ami, bien que lui il la désignait ainsi pour dire qu'elle était merveilleuse en quelque sorte alors que moi c'était pour dire qu'elle était un monstre. « Comment tu fais pour savoir tant de choses Elia ? T’aurais du être dunster… » Je lui donnais une tape ayant l'impression qu'il se moquait de moi pour me taquiner. « Tu crois qu’il faut que je me méfie si elle tente de m’approcher avec une fourchette ? » « Du jambon de Pripri dans une marinade de rhum, de vodka et de whisky… Elle va se régaler Talya ! » Je secouais la tête en rigolant de sa bêtise. On se faisait déjà bien les abdos tous les deux réunis alors avec Priape qui a quelques verres dans le nez c'était encore plus comique. Carrément. Si tu veux l'éloigner garde un briquet sur toi, elles craignent le feu. J'allais lui acheter moi même le briquet pour qu'elle ne puisse plus l'approcher, bien qu'il risquait de ne pas l'utiliser lui hélas. On était partit pour prendre un petit déjeuner ensuite et comme il avait perdu sa carte, je lui disais que je lui offrais le repas. Même s'il avait eu sa carte je lui aurais offert de toute façon. Je lui disais de s'installer dehors et que j'allais nous chercher tout ça. Je fis genre de tenir un petit carnet dans la main et mimant également un stylo dans l'autre, telle une serveuse attendant la commande de monsieur. « Je veux une vodka orange. » Levant mon index en lançant un regard de tueuse, je fis comprendre que c'était pas possible. « Nan te fâche pas, je plaisante ! Prends moi ce que tu veux, je te fais confiance ma belle… » Je fis semblant de prendre note sur mon petit carnet. Se sera tout monsieur ? dis je à fond dans mon rôle de serveuse. Un petit sourire et je partis en direction de la salle à manger. Prenant un plateau je pris plein de petites choses et je revins quelques minutes après devant mon meilleur ami. Un café pour vous réveiller monsieur, avec un pain au chocolat, des pancakes et de la confiture, du nutella et du sucre. Puis du jus d'orange pour vous donner des vitamines. Je posais le plateau sur la table, prenant mon verre de jus d'orange que j'avais emporté pour moi ayant eut soif après mon croissant. Bon petit déjeuner. Je souriais et prit une gorgée de mon jus d'orange.

« Oui Sateen j’vois très bien. » C’était pas que l’ex de Valou, ça avait été aussi une très bonne amie à moi avant qu’elle ne quitte Harvard. « Bien dommage qu’elle ait pas emmené son cousin dans ses bagages lors de son départ… » ronchonnai-je après les paroles de ma meilleure amie. La question sur ma réaction m’arracha un petit rire. « Je lui ai fait un calin tu me connais… Pour me remercier d’avoir pris soin de ma petite amie quoi… » Le sarcasme était peu être la meilleure arme contre la douleur. « Non mais ne t’en fais pas… J’ai fait du grand Pripri, je crois que sa lèvre va s’en souvenir un moment… » Mon poing en tout cas l’avait senti passé alors j’espérais qu’en face il était pas prêt de l’oublier. J’invitais ensuite mon amie pour mes futures soirées, qui allaient être je le sens très nombreuses et très alcoolisées. La cabot n’émit aucune réserve, sinon celle de faire attention à mon téléphone que j’avais alors proposé de coudre à mes vêtements. La réponse que me fit la brune me fit rire à nouveau. « Ca veut dire quoi ça miss Kovaleski ? Tu comptes m’arracher mes fringues c’est ça ? Je sais que je suis un homme libre à présent mais retiens tes pulsions à mon égard s’il te plait… » plaisantai-je en pouffant. L’alcool me faisait vraiment dire des conneries, en tant normal j’évitais de plaisanter comme ça avec ma meilleure amie, surtout depuis l’épisode de Vegas. Mais désinhibé comme je l’étais avec les restes de ma soirée, j’arrivais à déconner là dessus avec naturel et en toute décontraction. Elia me dispensa alors un petit cours sur les sirènes et la conclusion de cette leçon c’était qu’il fallait que j’aies un briquet sur moi. Je fouillais une nouvelle fois mes poches puis je me décomposais : « Oh non Elia ! J’ai aussi paumé mon briquet ! » La carte bleue, les clés de l’hôtel, ça me faisait marrer mais le briquet je flippais complètement après les histoires de la Cabot. « Me laisse pas tout seul Elia, j’veux pas me faire bouffer, je suis trop jeune pour mourir. » Enfin trêve de plaisanterie, fallait que je mange pour arrêter mes trips. Elia m’aida et elle se proposa même de me servir une fois sur place. « Elles sont mignones les serveuses ici. » commentai-je en sifflant ma meilleure amie alors qu’elle faisait style de noter ma commande. Lorsqu’elle revint avec un plateau chargé, je me régalais d’avance. « Merci Elia ! Oh et si j’avais eu de l’argent sur moi, j’te promets que je t’aurais laissé un super pourboire. » J’attrapai mon jus d’orange et en bus plusieurs gorgées. « Ca manque un peu de vodka… Non mais ça fera l’affaire, t’es un amour Elia. Une chance que tu passais pas là ce matin. »

J'approuvais ce qu'il disait et j'aurais même préféré que ce soit Matthéo qui quitte Cambridge plutôt que Sateen. C'était une fille superbe, j'avais aimé être présidente avec elle à mes côtés comme vp. J'avais aimé passer du temps avec elle. C'était ma confidente et on passait de bons moments avec elle. Je me souvenais comme d'hier de nos moments avec Briony et Aby à Paris. Un séjour génial. « Je lui ai fait un calin tu me connais… Pour me remercier d’avoir pris soin de ma petite amie quoi… » « Non mais ne t’en fais pas… J’ai fait du grand Pripri, je crois que sa lèvre va s’en souvenir un moment… » Je lâchais un petit rire, bien que je n'étais pas très heureuse qu'il se batte. J'aimais pas ça la violence mais parfois c'était tout aussi bien et pour le coup le mather l'avait très bien mérité ce coup de poing. A présent mon meilleur ami était dans un sale état par la faute de lui et de Talya. Il se consolait en buvant et faisant la fête, perdant ainsi tout ce qui lui appartient et ce qui est assez important comme sa carte bleue ou ses clés. Son astuce d'accrocher son tél à lui était pas bête, bien que vu l'événement il pouvait perdre ses vêtements plus vite que son téléphone. « Ca veut dire quoi ça miss Kovaleski ? Tu comptes m’arracher mes fringues c’est ça ? Je sais que je suis un homme libre à présent mais retiens tes pulsions à mon égard s’il te plait… » Je me mis à rire devant sa bêtise. Mon intention n'étant pas du tout de lui arracher ses vêtements. Une fois avait eut lieu, on allait éviter la seconde hein. Ralalalala, je parle pas de moi, mais des potentielles jeunes femmes que tu vas rencontrer durant ton séjour et dont l'alcool va te faire te jeter sur elles ou alors l'inverse. Lui comme moi on savait que l'alcool pouvait nous mener à se retrouver dans le même lit que quelqu'un. On en avait fait les frais. Ca pouvait donc lui arriver à nouveau avec une autre jeune femme que moi. Ce qui lui ferait peut être pas de mal mais en ferait à Talya au moins. Cette dernière que mon ami visualisait comme une sirène. Je lui donnais donc un conseil pour l'éloigner si elle osait s'approcher à nouveau de lui. & j'appris qu'il venait encore de perdre quelque chose : son briquet. Briquet dont j'ignorais l'existence. Tu fumes désormais ? Etait ce une nouveauté suite à sa rupture et à son nouveau lui ? Je riais tout de même en le voyant faire celui qui ne voulait pas mourir maintenant étant trop jeune. Enfin bon tout ça était sympa mais il fallait nourrir le dunster qui avait juste un croissant dans le ventre. Je prenais donc sa commande, jouant la serveuse jusqu'au bout. « Elles sont mignones les serveuses ici. » Je secouais la tête comme pour dire qu'il disait des bêtises. Je me chargeais de lui ramener un plateau remplis que je lui déposais devant lui. « Merci Elia ! Oh et si j’avais eu de l’argent sur moi, j’te promets que je t’aurais laissé un super pourboire. » Je me mis à rire. J'aurais jamais accepté son argent mais je trouvais ça adorable de sa part d'en avoir l'intention. On m'achète pas comme ça moi. Je fis semblant de siffler alors que je le regardais boire son jus d'orange. « Ca manque un peu de vodka… Non mais ça fera l’affaire, t’es un amour Elia. Une chance que tu passais pas là ce matin. » Je lui lançais un regard noir concernant la vodka. Tu en auras ce soir à nouveau de la vodka, pour l'instant tu décuuuves non mais ! & oui heureusement que tu es tombée sur moi, t'es entre de bonnes mains désormais. C'est certain que now que je savais tout ça, j'allais être plus présente. Avant je pensais qu'il allait passer son séjour avec sa chérie, à roucouler de partout, mais non. Je suppose que c'est trop tôt mais.. es tu prêt à te remettre avec elle ou avec ce qu'elle t'a fait c'est fini fini ? Je préférais le savoir maintenant pour l'empêcher de lui pardonner trop vite s'il comptait retourner vers elle. Je pourrais pas l'éloigner éternellement mais je pouvais au moins lui ouvrir les yeux et faire en sorte qu'il retombe pas trop vite à ses pieds. Elle devait ramer quelques temps après ce qu'elle lui avait fait. Je devais pouvoir analyser si son amour était bel et bien sincère envers Priape.

Elia qui m’encourageait et éclatait de rire devant mes accès de colère, c’était du jamais vu ! Mais aussi, c’était bien la preuve que j’avais eu raison, que ma rage envers le mather et ma petite amie était justifiée. J’avais tellement le sentiment d’avoir été pris pour le roi des imbéciles. Je les imaginais tous les deux, enlacés l’un contre l’autre, rigolant de moi et de ma réaction après leur petite partie de jambe en l’air. Je chassais cette image de ma tête, ça ne servait à rien d’y repenser sinon à se faire du mal. J’préférais nettement plaisanter avec ma meilleure amie. « C’est pas dans mes plans ! » répondis-je à Elia en riant alors qu’elle parlait de mes futures potentielles conquêtes du spring break. J’savais pas si j’étais capable de remplacer Talya même le temps d’une nuit… D’ailleurs, je la comparais à une sirène, preuve que j’étais encore bien accroché. Le petit cours de mythologie de la cabot me permit alors de réaliser qu’en plus du reste, j’avais égaré mon briquet. « Je fume, je bois… T’es toujours convaincue que je vais faire des ravages parmi les demoiselles présentes au SB ? » répondis-je avec nonchalance. Une fois au restau, ma meilleure amie s’occupa de moi comme une chef me servant un petit déj royal. Et après des taquineries comme quoi elle ferait une serveuse sexy et talentueuse, je repris mon sérieux devant sa question. « Je sais pas Elia… La confiance c’est quelque chose de primordial dans un couple, et après ce qu’elle m’a fait, je suis pas sûr de pouvoir un jour lui accorder à nouveau la mienne… » J’étais perdu mais une chose était sûre, et Elia l’avait surement déjà remarqué, j’étais encore accro à Talya. « Je voudrais avoir le bouton on/off des sentiments à portée de main et pouvoir effacer tout ce que je ressens encore pour elle, ça serait plus simple… Tu vois de quoi je parle j’imagine ? » J’savais qu’Elia avait du mal à zapper Théo, j’étais même pas sûr qu’elle y soit parvenu encore, même après ce qu’il lui avait fait endurer, même après sa tournée, même après ses mois d’absence, il semblait toujours avoir une sorte de lien indéfectible entre eux.  

« C’est pas dans mes plans ! » Une part de moi voulait lui crier qu'il était fou, qu'il devait profiter, se changer les idées et qu'il trouverait peut être une autre jeune femme. Cependant l'autre part de moi comprenait qu'il n'envisageait pas ça. Il pouvait se consoler avec toutes les filles qu'il veut ça n'allait pas faire partir plus vite ce qu'il ressent. Seul le temps pouvait agir tout comme il avait agit pour lui faire oublier Calypso. On en vint à rallonger la liste de ses objets perdus et j'appris ainsi qu'il fumait. Grande nouvelle, mais pas la meilleure. « Je fume, je bois… T’es toujours convaincue que je vais faire des ravages parmi les demoiselles présentes au SB ? » Je hochais la tête. Y avait des tas de mather qui fume et boit et que je sache ils arrivent assez bien a avoir des vies amoureuses ou juste des nuits de flirts. Les bad boys ça attirent encore plus les femmes, du moins certaines. Tu fumes, tu bois et t'as des tatouages, t'as touuuuuut ce qu'il faut pour attirer des demoiselles. Mais je préférais quand tu fumais pas. J'étais pas une grande fan de la fumette même si cela m'était déjà arrivé surtout en soirée. On pouvait bien vite devenir accro à ce genre de choses, je voulais pas que ce soit son cas. Fait gaffe tu vas finir mather à cette allure là le taquinais je alors que l'on était arrivée à l'hôtel et que j'allais lui chercher un petit déjeuner digne de ce nom. Désormais installée moi aussi avec mon jus d'orange, je devais lui poser cette question qui me brûlait les lèvres. Je devais savoir ce qu'il risquait de faire dans un futur proche concernant son ex. « Je sais pas Elia… La confiance c’est quelque chose de primordial dans un couple, et après ce qu’elle m’a fait, je suis pas sûr de pouvoir un jour lui accorder à nouveau la mienne… » C'était plus facile a perdre qu'à gagner la confiance de quelqu'un. Je comprenais que ça allait être très difficile de lui faire confiance à nouveau. Elle l'avait fait une fois, elle pouvait recommencer. Mais s'il envisageait de lui pardonner, moi j'allais pas le faire aussi vite et j'allais rester sur mes gardes. Elle c'était permise de le faire cocu une fois, mais elle aura pas l'occasion de le faire une autre fois. « Je voudrais avoir le bouton on/off des sentiments à portée de main et pouvoir effacer tout ce que je ressens encore pour elle, ça serait plus simple… Tu vois de quoi je parle j’imagine ? » Je levais les yeux au ciel l'air de rien. Je vois pas de quoi tu parles. Si je voyais très bien en fait. Même si je lui avais pas confirmé depuis des mois que j'aimais toujours Théo, il le devinait parfaitement. J'avais beau vouloir le cacher, beau faire comme si je continuais ma vie sans le winthrop, tout me trahissait apparemment. Je vois de quoi tu parles, mais j'aime pas te voir comme ça. T'as souffert avant elle, tu souffres encore et j'aimerais que ça s'arrête. Tu mérites une fille géniale qui prenne soin de toi et te fasse pas souffrir à ce point. Si on était dans un film, j'étais certaine que je pouvais faire pleurer les téléspectateurs. Qu'à t-on fait de mal pour qu'on soit si poisseux en amour hein ? Je voulais bien qu'on m'éclaire parce que je séchais totalement. Allez mange qu'il faut qu'on aille se préparer pour tout à l'heure. La sortie de groupe qui avait lieu.

« Je veux pas attirer des demoiselles Elia, c'est pas le but… C'est juste ma façon de gérer les choses... » J’voulais pas remplacer Talya par la première venue, tout simplement parce que la jeune femme était irremplaçable… Du moins tant que je penserais ainsi, je serais pas prêt pour de nouvelles rencontres. « Tu sais ce qu’on dit, l’important c’est pas d’être avec quelqu’un, c’est d’être avec la bonne personne. » L’alcool me rendait philosophe, attention ! « Enfin je pensais que je l’avais trouvée, la bonne personne... Faut croire que je me suis planté ! » Combien de fois j’allais encore me tromper de la sorte, m’investir, m’attacher pour finir déçu, trahi et frustré ? J’étais pas bien sûr de vouloir retenter encore et encore l’expérience. Quand la jeune femme plaisanta en me recommandant de me méfier, que j’allais finir mather. « Ca jamais!» rétorquai-je en fronçant les sourcils, l’air mauvais. « Imagine un peu le bad trip si je me retrouvais avec l’autre comme bizuteur !» Et par l’autre, j’parlais bien sûr de Matthéo. Je parlais ensuite de mon incapacité à tourner la page sur commande, j’avais pas encore trouvé le bouton marche/arrêt des sentiments. Elia me répondit qu’elle voyait pas du tout de quoi je parlais. « A d’autres hein… » J’étais pas dupe, j’savais bien qu’elle avait toujours ce petit truc pour Théo, ça ferait longtemps qu’il serait rayé de sa vie sinon. « Toi aussi tu mérites quelqu’un de génial Elia ! T’es une fille en or, tu t’en rends pas compte ! » Théo était le roi des crétins d’avoir laissé filer une fille comme ça. « Je sais pas ce qu’on a fait, peut être que l’univers se vange de nous parce qu’on est trop parfaits ! » ricanai-je ensuite, histoire d’apporter un peu de légèreté à notre discussion. « En tout cas, si jamais on est toujours seuls et malheureux à 30 piges, on devrait se marier toi et moi… Deal ? » proposai-je en riant. L’alcool me faisait surement délirer, mais je venais bien de proposer un plan de secours à ma meilleure amie. Même si l’idée de nous imaginer en vieux couple me faisait bien marrer. Elia m’encourageait ensuite à manger, la sortie n’allait pas m’attendre. « Doucement, doucement. J’peux pas te faire ma demande en mariage la bouche pleine… » ricanai-je avant de croquer dans mon pain au chocolat.

« Je veux pas attirer des demoiselles Elia, c'est pas le but… C'est juste ma façon de gérer les choses... » Bon d'accord j'insistais plus. Lui seul devait décider de comment affronter son chagrin et comment avancer. « Tu sais ce qu’on dit, l’important c’est pas d’être avec quelqu’un, c’est d’être avec la bonne personne. » « Enfin je pensais que je l’avais trouvée, la bonne personne... Faut croire que je me suis planté ! » Comme je comprenais son sentiment. Y a un an en arrière j'avais cru aussi avoir trouvé la bonne personne, si bien que j'avais accepté la demande en mariage de cette personne, mais au final je m'étais probablement trompé. La preuve en était là aujourd'hui vu que j'étais seule et limite désespérée. La prochaine fois tu te tromperas peut être pas. Non que je le poussais à se remettre directement en couple, mais on dit que la troisième est toujours la bonne. Y avait eu Calypso, puis Talya. La suivante serait peut être la future madame Zacharias, celle qui porterait son enfant et j'en passe. Je lui fis remarquer qu'il pourrait finir mather vu qu'il fumait et buvait. Mauvaise comparaison je sais mais ça pouvait lui faire un bon électrochoc. « Ca jamais!» « Imagine un peu le bad trip si je me retrouvais avec l’autre comme bizuteur !» Je me mis à rire en imaginant la scène. Il serait vraiment pas chanceux de tomber sur Matthéo comme bizuteur vu le nombre d'étudiants chez les mather. Bon eh bien abuses pas trop de ces choses hein. Oui je m'inquiétais, je voulais pas qu'il prenne trop l'habitude. Je l'aimais sain et sauf, je voulais qu'il reste ainsi. On arriva alors au sujet qu'on avait pas de chance et que pourtant on avait rien fait de mal pour mériter ça. Je nous revoyait y a quelques mois en arrière. Au bal de fin d'année, à discuter de nos ruptures et de nos coeurs brisés. Puis décidant de ce voyage qui a fait naitre un dérapage et un malaise. Tout avait bien fini mais voilà qu'aujourd'hui on en était à nouveau au même point. « Toi aussi tu mérites quelqu’un de génial Elia ! T’es une fille en or, tu t’en rends pas compte ! » Je souriais face à ses compliments. « Je sais pas ce qu’on a fait, peut être que l’univers se vange de nous parce qu’on est trop parfaits ! » Là j'éclatais de rire et leva mon index en l'air. Voilàààààààà, je me disais bien que c'était pour une raison. T'as tapé dans le mille. On est trop doué dans nos études, avec nos amis, dans nos maisons, alors faut bien un sujet où on échoue et c'est l'amour. Bon j'aurais préféré être plus malchanceuse dans un autre domaine, mais on choisit pas, on subit juste le destin. « En tout cas, si jamais on est toujours seuls et malheureux à 30 piges, on devrait se marier toi et moi… Deal ? » Je riais à nouveau en lui tendant la main pour conclure le deal. Va falloir que tu te dépêche alors, dans un mois on fait nos 24 ans, il te reste donc 6 ans avant qu'on atteigne les 30 ans et que tu finisses avec moi. Au moins tu peux être certain que ça sera pour le meilleur, y aura pas de pire. Je rigolais à nouveau. 6 ans c'était long et d'ici là j'espère que j'aurais trouvé chaussure à mon pieds mais ça passait super vite et on allait y arriver plus vite que prévu. Je le forçais alors à manger vu qu'on devait faire une sortie organisé par le spring break. « Doucement, doucement. J’peux pas te faire ma demande en mariage la bouche pleine… ». Je secouais la tête en riant encore une fois. La prochaine fois je veux la bague alors le taquinais je. Je le regardais finir son petit déjeuner en continuant à papoter puis on partit vers l'hôtel pour se préparer dans nos chambres et faire la fameuse visite qui était prévu.