Chavery ✮ We are behaving like children

Jour 2

   

sous-titre

   

Heure : 10h00
Lieu : Terrasse de l'hotel
Contexte : Avery et Charlie vont faire n'importe quooooi
Participants :  Charlie Wilcox

Les rayons de soleil s'acharnent sur mon visage. Cette sensation m'avait presque manqué. Il faut dire que depuis quelques temps, la côte Est des Etats-Unis a dû encaisser des chutes de neige impressionnantes. Assez pour me faire regretter le soleil, moi le hater de l'été. Pour les jours qui vont venir, pas besoin de gants, de bonnet ridicule et de grosses vestes pour faire 100 m. C'est plutôt torse exhibé toute la journée sur la plage. C'est pour quoi j'adore le Spring Break depuis des années. Et puis, même si les tristes evenements qui ont eu lieu à Cambridge datent de plus d'un mois, ça reste toujours frais dans la tête de étudiants. Dont moi. Parler de rien, cocktail à la main devant le paysage de la Nouvelle Zelande ne me fera pas de mal. Assis dur une terrasse avec quelques potes de l'université, je repere Charlie. Je saute de ma chaise pour le rejoindre. « WILCOOOOX. T’enfuis pas. » Depuis que monsieur ne dors plus sous le même toit que moi, on se voit beaucoup moins. Malheureusement. Alors ne comptez pas sur moi pour le laisser passer.  

Ce matin je m'étais levé très tôt pour faire ce que j'avais à faire, c'est à dire manger, prendre ma douche et courir afin de ne pas perdre les habitudes. Oui, oui je sais, c'est pas grand chose mais disons que la jolie blonde de Cabot me hantait tellement l'esprit depuis notre petit moment à Noël que c'était une torture à force. Je devais absolument m'occuper sinon c'était la prise de tête assuré. Vêtu simplement d'un short ainsi que de mes écouteurs coincés à mes oreilles, je commençais ma petite course en profitant de ses paysages de fou que j'avais devant moi. Le petit français pauvre qui ne voyageais jamais est bien loin à présent. Arrivant sur la plage, je comptais faire une petite halte quand j'entendis une voix masculine m'interpeller. Je me retournais alors en souriant une fois que mes yeux croisèrent ceux d'Avery. Oh le con ! Je l'ai pas vu depuis des lustres celui-là ! Putain Avery ! Qu'est-ce que tu fais là ? Demandais-je en enlevant mes écouteurs où une douce musique retentissait. J'avais extrêmement chaud, même torse nue et grâce à cette rencontre, je pouvais enfin reprendre tranquillement mon souffle.

Putain Avery ! Qu'est-ce que tu fais là ? Sourire infini sur le visage, je m’attelle à lui faire une accolade. Deux petites tapes dans le dos, puis je retrouve le contact visuel avec Charlie. Ca fait longtemps que je ne l'ai pas croisé. Ni sur le campus, ni ailleurs. « Je fais rêver toutes les filles. » dis-je l’air naturel, avant d’exploser de rire. Mais bon, je suis sûr qu’avec mes lunettes de soleil et mon sourire enjôleur, j’en fais craquer quelques unes. Ouai, c’est bon de se dire ça après un an de mariage. « Et toi, toujours du sport. Relax, mec, c’est les vacances. » Ce n’est pas forcément bon d’arrêter le sport, mais à cet instant, je n’ai pas envie qu’il reparte courir. Je me fiche de sa forme physique. « Raconte moi c'que tu deviens. » C'est grave de poser cette question à son meilleur ami. Mais bon, il faut aussi le blamer. C'est depuis qu'il habite avec ses autres potes, et qu'il ne loge plus à la Winthrop House, qu'on ne se fait plus des batailles de yaourts dans la cuisine de la confrérie.  

« Je fais rêver toutes les filles. » A croire que ce mec n'avait pas changé depuis que je l'avais quitté à la Winthrop House. A part pour lui, je ne regrettais absolument pas d'avoir quitté la Winthrop House, après tout, ça devenait un peu n'importe quoi et je ne reconnaissais plus la maison où le respect jadis existait. J'avais perdu un peu foi en ma confrérie jusqu'à ce que Royce reprenne la présidence. Ce n'était au départ pas le mec que je préférais, mais finalement, je m'étais habitué à sa bouille et je l'appréciais. « Fait gaffe, si tu subit le cocktail Wilcox, elle vont toutes te fuir en deux secondes alors te ventes pas trop monsieur beau gosse attitude. » Répondis-je en l’étreignant en retour. Un vent doux et froid s'emparait alors de mon corps, permettant enfin à mon corps de respirer et de revivre. Dio del mio ! « Arrête, ce genre de voyage on prend facilement cinq kilos. J'aime pas beaucoup ça tu vois.. » Répondis-je en grimaçant légèrement, prenant toujours soin de mon corps. J'étais un peu maniaque sur ce point là. « Ce que je deviens, tu sais pas grand chose. Je suis en vacance mon frère et ça, c'est le pied. » Répondis-je en ne cachant pas la joie qui se lisait facilement sur mon visage redevenu le temps d'un instant enfantin. « Et toi ? Toujours avec l'autre sorcière ? Tu te rends compte que y'a un an de cela, je me prenais ton poing dans la figure ? » A cause du baiser de sa copine. Beurk.

« C’est des menaces Wilcox ? » A nous deux, on devrait faire fondre toutes les filles. Il faut qu'on s'allie, sinon ça va être le duel. Même si, à part montrer les mois de sport et causer un peu, j'vais rien faire de plus aves les jeunes femmes. Un Spring Beak sans Holly, pas deux. Et puis, faut voir le bon côté des choses : j'aurai fait tout le boulot pour mister winthrop. « Arrête, ce genre de voyage on prend facilement cinq kilos. J'aime pas beaucoup ça tu vois.. » Roooh. C'est pas comme s'il était déjà en surpoids. « Arrete de deconner. Tu lèves le pied sur la bière et ca passe. » Reste à être tenace devant les bouteilles et les soirées. Détermination qu'aucun de nous n'aura. « Carrément. J’les attendais depuis des semaines. J’en pouvais pu de l’autre vieille du cours d’éco. » Nombre de fois où j'en ai parlé à Charlie. J'dois me taper sa spécialité à la con jusqu'à l'année prochaine. Un cours par semaine m’achève avec elle. Enfin.  « Et toi ? Toujours avec l'autre sorcière ? Tu te rends compte que y'a un an de cela, je me prenais ton poing dans la figure ? » Mes sourcils se haussent. Ce souvenir s'était totalement barré de ma mémoire jusqu'à maintenant. « Ah ouai c’est vrai ça. J’avais complètement zappé. N’empeche, un an après, elle arrive toujours à me rendre jaloux. » Avec Josh. Pff.

« C’est des menaces Wilcox ? » Je souriais en l'entendant, comme si j'étais assez fou pour le menacer, non je le prévenais c'est tout. Et j'avais quelques idées déjà pour bien mettre mon plan en phase. « Premièrement, si tu veux être beau gosse faut enlever ton tee-shirt là, il te sert à rien sans déconner. Attend je vais t'aider. » Dis-je avant de m'accroupir, prendre du sable et le lui déverser dans le tee-shirt et dans le short. J'avais été rapide et bien qu'il ait voulu m'en empêcher vers la fin, il avait été trop lent. Plein de sable de la tête au pied, j'allais bien arriver à le faire se déshabiller. « La bière ? Tu rigoles. C'est comme les femmes ça, on ne lève pas le pied la dessus. C'est sacré bon sang. » Répondis-je en ayant dans un éclair de nostalgie, le souvenir de ma blondie préférée. Charlie putain, arrête de penser à elle un peu, ça suffit. « Arrête ce cours d'éco et quitte ta copine si elle te rend encore jaloux. Je l'aimes pas, je l'a sens pas depuis le début et je crois sincèrement que ça ne changera jamais. T'es canon, tu mérites tellement une bombe à tes côtés. » Dis-je avec sincérité, je me promettais de ne pas en dire plus au sujet de sa copine, après tout, je comprenais que cela puisse le soûler à force de parler d'elle et surtout de mon avis négatif à son sujet. Fallait que je le laisse vivre avec une saloperie, je ne pouvais rien faire d'autre. Il était amoureux, envoûté, c'était trop tard.

« Premièrement, si tu veux être beau gosse faut enlever ton tee-shirt là, il te sert à rien sans déconner. Attend je vais t'aider. » Charlie s'empare de bonnes poignées de sable avant de m'en mettre partout. Dans le t-shirt et dans le short. Le petit con. Ma bouche entrouverte ne se ferme plus. « Mais t’es fou ! » Soupirant, je retire mon t-shirt puis regarde l'état de mon short. Mon short de bain que je mets dès le matin pour pouvoir aller dans l'eau quand je veux. « J’suis pas nudiste ! Si j’me choppe des infections je te défonce. » En faisant bouger mon short à l'aide de l'élastique, j'arrive à retirer une grande partie du sable. Faut que j'aille dans l'eau pour tout enlever. « La bière ? Tu rigoles. C'est comme les femmes ça, on ne lève pas le pied la dessus. C'est sacré bon sang. » Le brun me fait rire avec ses remarques. Les filles comparé à la bière. « Pas faux. » dis-je en tapant sur son épaule. « Arrête ce cours d'éco et quitte ta copine si elle te rend encore jaloux. Je l'aimes pas, je l'a sens pas depuis le début et je crois sincèrement que ça ne changera jamais. T'es canon, tu mérites tellement une bombe à tes côtés. » Charlie n'aime pas Holly, depuis plus d'un an voir plus. En fait, surtout depuis que je suis en couple avec elle. C'est toujours la guerre entre eux, malgrè moi. « Nan. Je pourrais pas. » Je l’aime il le sait bien. « Je vais plutôt profiter de mes vacances. » Je regarde  Charlie puis la plage. « Le premier arrivé donne un gage. » Gamin, mais c’est pas ce qui m’empeche de me précipité vers la plage.  

J'avoue qu'avec le sable, j'avais peut être un peu déconné mais je ne pouvais m'empêcher de l'emmerder d'une quelconque manière. C'était ma façon de lui dire que je ne pouvais pas me passer de lui et qu'il m'avait manqué. Voyant l'expression de son visage exaspéré, un sourire narquois, voir vicieux envahissait mon visage, me donnant un air tantôt angélique, tantôt démon. « Pas nudiste ? Ne dit pas ça tant que tu n'as pas essayé.. et je t'interdis de mettre dans la même phrase le mot nudiste et défoncer. C'est vraiment très imager dans mon esprit et ça me fou un peu les boules si tu vosi ce que je veux dire. » Répliquais-je en enlevant totalement mes écouteurs que je planquais bien au chaud dans ma poche de short. Quand il m'avouait qu'il ne pouvait pas quitter Holly, je soupirais. Bon d'un côté il était fidèle à lui même et je respectais ce trait de caractère de sa part. « T'es faible mec. » Dis-je en hochant la tête. Remarque qui ne l'est pas devant l'amour ? On l'est tous, vraiment, absolument tous, sans exception. « Le premier arrivé donne un gage. » Que espèce de connard, il prenait de l'avance ! Commençant à courir, j'étais encore chaud de mon activité d'il y a quelques secondes, ce qui ne me donnait pas vraiment d'avance comme j'étais encore essoufflé. Mais je ne perdais pas mon objectif, je ne voulais pas du tout me prendre un gage. Compétitivité. Courant comme un dératé, je savais que je ne gagnerai plus, la raison pour laquelle je me vautrai par terre en attrapant la jambe de mon fidèle ami. Rien que pour ne pas m'avouer vaincu même si je l'étais.

« Pas nudiste ? Ne dit pas ça tant que tu n'as pas essayé.. et je t'interdis de mettre dans la même phrase le mot nudiste et défoncer. C'est vraiment très imager dans mon esprit et ça me fou un peu les boules si tu vosi ce que je veux dire. » Je ris face au garçon qui range ses écouteurs. Been voyons. Vive ses images. « T'es faible mec. » En ce qui concerne l'amour, oui j'le suis. Elle est mon point faible, il faut bien l'admettre. Comme Charlie n'est pas très ouvert à la conversation sur la femme, je lui lance un défi. Presque toujours le même. Et comme d'habitude, je prends de l'avance. De toute façon, à force égal, on doit être à égalité. Autant définir un perdant et un gagnant. Je cours, sentant les quelques grains de sable restants bouger dans mon short de bain. C'est vraiment, mais alors vraiment désagréable. Alors que je gagne aisément la course, le mec se jete sur moi. Et ce con arrive à choper ma jambe et à me faire tomber sur le sable. Totalement vautré. « NAN MAIS CA VA PAS. » Mis à part le choc plutôt brutal, je n’ai aucune raison d’en vouloir à Charlie. J’aurais fait la même chose. « Assume ta défaite au lieu de jouer au rudby. » fis-je en me redressant. « T’es un malade mec. » Puis là je rigole devant la tête de mon meilleur pote.