ANDRYAH ♥ Let's try to restart our love story

Oh oui ! Le Spring Break était enfin là. Genre, un moment de détente et de jouissance ultime pour moi. Bien que j’aie laissé mes deux bébés à Cambridge, j’allai tout de même profiter de ce Spring Break pour me détendre et penser à autre chose, l’espace de quelques minutes au moins. Puis, ils étaient entre de bonnes mains avec ma mère et les parents d’Andrew. Je savais que je n’avais rien à craindre. Alors, je chassais les mauvaises pensées de mon esprit pour me ressasser les derniers évènements. Je repensais à cette prostipute de Nolwenn. Elle avait demandé à Darnell de prendre un appartement et de vivre ensemble après seulement un ou deux mois de relation. Je savais qu’elle était jalouse et qu’elle avait peur de moi. Peur que je lui vole Darnell. Ce n’était pas mon intention mais j’aimais cette pensée. Ce que j’aimais moins par contre, c’était la façon ridicule dont cette cagole avait de tenir Darnell. J’imaginais cette scène plutôt glauque où elle tenait fermement ses testicules entre ses doigts, en plantant limite ses ongles dedans pour être sûr qu’il ne puisse jamais s’en aller. Comme s’il lui appartenait. Finalement, c’était assez noires et déprimants comme pensées. J’eus d’ailleurs une énorme chance que l’on m’en sorte vite avant de virer complètement barge. Je reçu un appel. C’était Andrew. Je ne trouvais pas ça si surprenant. Il m’avait organisé un anniversaire surprise, avait été très présent avant et après la naissance des jumeaux et même pendant d’ailleurs. En fait, on avait rompu mais on était souvent fourré ensemble. En parlant de ça, ça me rappelait rapidement ce moment où l’on c’était embrassé à l’hôpital. Mais passons. Il me demandait si j’étais d’accord pour aller voir la colline Taumatawhakatangihangaoauauotameteaturipukakapiki-maungahoronukupokaiwhenuakitanatah… Taumaquoi ? C'est quoi ce truc ? Oui bien sûr. Attendez-moi devant l’hôtel, j’arrive ! Il venait de m’envoyer le nom de la… montagne, colline ? J’en sais rien, du truc. Je le tapais sur internet, sur mon téléphone portable. Evidemment, aucun résultat. Je tapais alors « Colline, nouvelle zélande » et là, un résultat, sur wikipédia. Je m’informais sur les lieux. Ca signifiait « Le sommet où Tamatea, l'homme aux gros genoux, qui dévalait, avalait et grimpait des montagnes, le marcheur invétéré, joua de sa flûte à un être cher »… Oh bah oui, évidemment… N’importe quoi. Je ne pus m’empêcher de rire, tout en éteignant la page internet. Je rangeais mon téléphone dans la poche de mon short en jean avant d’enfiler des chaussures de marche, de randonnée. Pour ne pas avoir mal aux pieds dès les premiers pas. Je remplis un sac à dos avec du chocolat, pour ma princesse et aussi pour moi hein, de l’eau, de la crème solaire, quelques fruits, parce que j’ai tout le temps faim et direction l’extérieur de l’hôtel. Je les trouvais là, tous deux. Un tableau attendrissant. Je m’approchais des Windsor, prenant ma fille dans mes bras. Mon bébé d’amouuur ! Tu m’as manquée ! Je lui déposai pleins de baisers, un peu partout sur son visage. La pauvre ! Et je n’oubliais évidemment pas Andrew. Je vins déposer un baiser sur le coin de ses lèvres. On y va ?

Ça me faisait toujours un bien fou d’entendre sa toute petite voix essayer de m’appeler. Je disais essayer car elle ne le disait pas correctement mais même, rien que ça, ça m’émerveillait. Je pensais que les jumeaux seraient mes tout premiers enfants. Enfin, biologiquement parlant, c’était bien le cas mais sentimentalement parlant, Aliénor était la première. Sa mère ne la calculait plus du tout, elle passait le plus clair de son temps avec moi et je ne pouvais que m’en réjouir. Elle était tellement adorable. Je passais ma main dans ses cheveux, sur ses joues, je l’embrassais tout partout. Son visage avait des traces de bouche absolument partout. Ca l’embellissait je trouve. Elle avait une petite touche de moi comme ça. Je relevais alors la tête vers Andrew pour lui prêter attention après lui avoir fait une petite bise sur le coin des lèvres. Je savais parfaitement que ça l’avait surpris. Si je pouvais lire dans sa tête ce serait tellement parfait. Je saurai à la minute près ce qu’il pensait de mon geste, de mon attitude. J’essayais d’être gentille, d’être l’ancienne Aaliyah avec lui alors il avait tout intérêt à bien le prendre, avant que je ne redevienne la peste, la garce d’il y a peu, qui ne lui prêtait pas attention et qui préférait passer du temps partout ailleurs qu’avec lui. Petit Jeep, t’en connais des petits Jeep toi Drew ? J’avançais jusqu’à la voiture. J’étais prête à marcher, mais pas jusqu’à la colline alors j’étais contente que la voiture soit là. Puis, je venais d’accoucher alors qu’on me ménage un peu merde ! Je suis toujours prête pour bouger mon popotin ! Dans ma tête, je priais pour qu’Aliénor ne retienne pas ce que je disais. Je savais que si elle devenait vulgaire, ce serait de ma faute et je ne le voulais pas, je voulais qu’Andrew soit l’unique fautif de son langage. Je voulais qu’elle ne gagne que mes bons côtés et les mauvais d’Andrew. Je rêverai de faire du saut à l’élastique ou un saut en parachute ! Genre un saut quoi !

Je venais de parler de mes fesses en essayant d’être la moins vulgaire possible devant ma petite princesse mais peu importe ce que je disais, elle le répétait quand même, comme le mot popotin par exemple. Et alors qu’Andrew la réprimandait gentiment, je me mis à rire aux éclats. Je ne m’y attendais pas du tout et dans le fond, je trouvais ça juste trop mignon. Puis, ce n’était pas comme si elle connaissait le sens du mot et encore heureux. Ce serait si surprenant qu’elle en sache la signification à son âge. Elle serait très précoce comme fille sinon. En même temps, quand on a un père comme Andrew, le mot popotin et tout ce qui fait partie de ce champ lexical doit être limite inné. Préjugé ! Je suis sûre que c’était ton premier mot Drew ! Je lui parlais comme si de rien n’était. Comme si l’ancienne Aaliyah était soudainement de retour ou même comme s’il ne c’était rien passé. Qu’il n’y avait jamais eu de rupture. Comme si je n’avais pas mis un terme à nos fiançailles. Pourtant, je ne portais plus de bague et j’avais même demandé à Andrew de m’oublier. Mais passons ! Je ne voulais pas que l’ancienne Liyah refasse irruption dans ma vie. J’en pouvais plus des passages sombres. De ces moments de débauches et de folie avec ces coucheries, cet alcool et cette putain de drogue. Merci mon cœur ! Je me demande si j’oserai vraiment sauter une fois au-dessus du… du vide ! Bien sûr que oui. J’adore le danger, j’aime les défis et j’ai rarement peur de l’inconnu. C’est d’ailleurs comme ça que je me suis retrouvée emboîtée à Andrew donc bon… Charmant !

La plupart des enfants prononcent le mot « Non, papa ou maman » en premier et si je disais que le mot « popotin » était son premier mot, c’était surtout pour l’embêter. A cause de la magnifique réputation de goujat, de coureur de jupons qu’il avait. J’espérai d’ailleurs que cette réputation de merde qu’il avait finirait derrière lui. Je ne voulais plus de ça entre nous. Je ne voulais plus de femme folle de lui, folle de celui qu’il est ou était. Je n’en pouvais plus des ruptures et surtout des disputes. C’était malsain, pour lui, pour moi, pour les enfants aussi mais surtout pour nous. Parce qu’on rompait et ces ruptures incessantes allaient finir par nous détruire totalement. Pour le plus grand plaisir de certaines… et de certains également. Puis, j’écoutais ce qu’il me disait au sujet du saut à l’élastique. Je ne pus m’empêcher de rire. C’était tellement surprenant comme façon d’en parler. Si on était quelqu’un d’extérieur à la conversation, on pourrait s’y méprendre quand même sur le réel sujet de la conversation. Je posais mes mains sur les oreilles d’Aliénor. Comment dire ? Je ne voulais pas qu’elle répète de nouveau ce que j’allai dire à Andrew. Il y avait des mots qui n’étaient vraiment pas de son âge dedans et j’avais peur de les entendre de sa bouche, sincèrement. On pourrait croire que tu parles de tout sauf de saut à l’élastique. Du genre de drogue, de sexe… Je regardais alors devant nous. La voiture s’arrêtait à ce moment-là. Je retirai mes mains des oreilles de ma princesse avant de tourner la tête vers Andrew… Tu nous ouvres la porte s’il te plaît ? Duchesse Daisy et Princesse Aliénor ont besoin de leur fidèle servant pour descendre de voiture. Normal quoi !

Certains diront que c’est un peu hypocrite de ma part de revenir comme une petite fleur et de faire comme si de rien n’était mais non, bien au contraire. Je faisais ça pour nous, pour notre famille. Je l’avais assez puni comme ça après tout. Je m’étais éloignée de lui, je lui avais dit de faire sa vie de son côté et de m’oublier, même si moi je ne pouvais pas l’oublier. Et j’étais finalement revenue vers lui comme si rien ne s’était passé. En même temps, tous mes soucis personnels et mentaux étaient réglés alors, pourquoi penser au passé ? Ça ne servait à rien, hormis nous détruire d’avantages. Et ce n’était pas ce que je voulais. Je voulais que l’on se retrouve comme avant, les jumeaux en plus. Comme en Angleterre en fait. Je finis par le regarder dans les yeux, n’écoutant plus ce qu’il me disait sur ses allusions au sexe et à la drogue. Je t’aime Andrew… Malgré tout, malgré les disputes, malgré les ruptures et ceux qui essayaient de se mettre entre nous afin de nous briser littéralement. Duchesse Daisy et Princesse Aliénor s’il te plaît ! On finit par sortir de la voiture elle et moi et, je ne sais pas pourquoi, mais je me mis à hurler, sans aucune raison, mais je ne sais pas, ça me faisait un bien fou. Désolée pour les oreilles d’Aliénor. Je finis par poser mon regard sur Andrew qui… Bah je ne sais pas en fait. Il avait un doigt en l’air et son téléphone dans l’autre main. Tu m’expliques ? Pauvre Aliénor, elle avait des parents vraiment… étranges. Je la plaignais dans un sens.