KENYA ▬ tu as la morve au nez mais pas grave je t'aim... Non essuie toi.

Je soupirais entre ce qu'elle avait dit sur mon assistante, son refus de m'embrasser et son attitude un peu morose tout à l'heure, je plongeais doucement dans un sentiment que je n'aimais pas, la tristesse. Silencieux, je jouais jusqu'à voir Anya en position fœtal puis contre moi, elle en avait marre de lire, je voyais son visage fatigué ou alors c'était moi qui l'interprétais ainsi. Je la portais dans mes bras après avoir tout éteins, souriant, je déposais un bisou sur son front. "Tu es ma princesse. "murmurais-je en la posant sur le lit plus rapide qu'un lapin elle se mettait sous la couette. Je me déshabillais un peu lentement, pesant le pour et le contre de ma tenue. Est-ce que je tiendrais bon? Oui je me devais en tout cas, elle avait beau m'avoir manqué, elle était très malade lui faire des avances seraient irrespectueux totalement. "J'arrive, pousse toi un peu." Je m'engouffrais sous les draps, je n'avais que rarement froid, toujours chaud. "Voilà ma puce." Je me calais bien contre elle pour la réchauffer comme je le pouvais, mes yeux trouvaient les siens une fraction de seconde et je posais mes lèvres sur sa bouche, je sais j'enfreignais sa règle mais j'avais tellement envie, je lui volais juste un petit bisou rien de plus. Anya s'endormait rapidement en plus, suivis de moi la seconde d'après.

Lorsque Kenny se mettait au lit, je venais rapidement me mettre contre lui. J'avais l'impression de passer du chaud au froid, foutu fièvre. Passant une de mes jambes entre les siennes et l'autre par dessus je fermais les yeux en posant ma tête dans son cou, juste pour m'endormir parce que sachant à quel point j'étais malade, je n'allais certainement pas rester contre lui toute la nuit. J'allais me tourner, me retourner. Lors qu'il déposa ses lèvres contre les miennes, je soupirais, tout en lui claquant tout de même un baiser, juste pour ne pas le repousser complètement. J'en avais envie moi aussi, faut pas croire. T'es vraiment chiant quand tu t'y mets dis-je en fermant les yeux, mais avec un sourire dans la voix. Je m'endormais rapidement et comme je l'avais prédis je ne restais pas en place. J'avais passé ma nuit à tousser encore et encore, à me moucher, j'avais tellement mal à la gorge, au poumon. Je me levais à plusieurs reprises pour tenter de ne pas réveiller Kenny en sentant des quintes de toux virulentes venir. Je terminais par aller dans le canapé, il avait l'air fatigué lui aussi et je n'avais pas envie de le réveiller sans cesse où qu'il ne fasse nuit blanche pour me surveiller, sauf que je n'avais pas prévu de faire un malaise. Je tombais en renversant un vase au rez de chausser dans un fracas ahurissant et sonore.

"Je parle même pas de toi quand tu t'y met." Je lui tirais la langue et la nuit commençait. Ce n'était pas un enfer, j'avais un sommeil très lourd cependant il y avait du mouvement. Je ne serais pas dire l'heure qu'il était quand un courant froid venait à moi, étrange. J'ouvrais un œil puis il y un bruit sourd, c'était fort, surprenant, je me levais, plus d'Anya. Mon cœur battait, mon visage devenait pâle, j'avais l'impression de vivre la même galère que l'année dernière ou mon épouse était tombée dans les escaliers et était resté dans le coma. Je flippais, je sortais en trombe à l'extérieur de la chambre pour la trouver au sol près d'un vase. "ANYA !" criais-je totalement paniqué. Ses jambes avaient du lâcher je sais pas, je flippais, je prenais peur, à ses cotés, j'essayais de la réveiller en la secouant doucement et là je fis une chose dont je me serais jamais cru capable c'était la gifler. Quand je voyais qu'elle réagissait, je lui en collais une deuxième, un malaise de plus de 30 secondes était considéré comme inquiétant sans compter qu'elle avait de sacré antécédents comme ses crises. Je devenais blême totalement, ma main tremblait, je venais de la frapper, j'avais si peur de la perdre que mes yeux devenaient un peu brouillés, au bord de l'émotion. "Anya… Bébé allez." Je ne voulais pas porter une seconde fois la main sur elle surtout que son corps commençait à se détendre, à reprendre vie.

Dans ce malheur, heureusement que mes jambes m'avaient lâchées dans le salon et non dans l'escalier. Ma main était tombé contre la petite table de chevet emportant avec moi le vase que la mère de Kenny nous avait ramené d'un de ses voyages, d'ailleurs, je l'avais toujours détesté. Amen. J'entendais un petit bruit, mais je n'arrivais pas à ouvrir les yeux, jusqu'à ce que je me sente secoué encore et encore et que ma joue chauffée ? Pourquoi ma joue chauffée telle autant ? Kenny parlait, je reprenais connaissance peu de temps après. La bronchite m'avait fait avoir un petit malaise. J'ouvrais les yeux en fermant plusieurs fois les paupières lentement. J'étais légèrement sonnée. Qu'est ce qu'il se passe ? dis-je en portant rapidement ma main sur ma joue qui bordel, me picotait atrocement. Hey qu'est ce qui va pas ? Pourquoi je suis par terre demandais-je en me redressant, prenant appuie sur mon mari en me frottant la tête. Je n'avais pas réalisé ce qu'il venait de se passer, je sais que j'étais descendu pour ne pas le réveiller à cause de ma toux. Je regardais l'heure, il était dans les 5heures du matin. Je soupirais un peu en me laissant aller dans les bras de Kenny. J'ai mal à la joue dis-je en soupirant un peu, je crois bien que si j'avais été consciente de son geste, je lui en aurait retourné deux moi aussi, quoique maintenant, je suis pas certaine d'en avoir la force.

J'ai cru qu'elle allait partir, quand elle se mettait à parler et à refermer les yeux se fut encore plus dur que je ne le pensais, j'ai vraiment cru que c'était la fin. Mes yeux se brouillaient légèrement alors que je la serrais fortement contre moi, je ne voulais pas la lâcher, pas maintenant. "Tu es tombé." Ma voix était rauque et tremblante, mal assuré simplement parce que j'avais encore peur. "Tu as fais un malaise ma chérie." Je la redressais pour la reprendre dans mes bras, fortement alors qu'elle avait mal à la joue. Je ne savais pas quoi lui dire, je voulais bien avouer ce que j'avais fais mais j'avais peur de sa réaction et pour avoir fait des malaises je sais qu'on ne se souvient pas de ce qui se passait, en même temps ce n'était pas une solution. J'étais en plein dilemme mon cerveau réfléchissait alors que ma bouche sortait les mots à haute voix. "Je t'ai giflé, deux fois." Avouais-je en baissant les yeux. "Je sais que c'est mal, je… j'ai cru que tu me laissais… comme il y a un an, j'ai eu peur." J'avalais ma salive, je m'attendais à ce qu'elle me frappe, je le méritais, j'avais honte, mes yeux n'osaient même pas affronter les siens. Frapper une femme, même ainsi ce n'était pas digne d'un vrai homme, je reniflais doucement c'était une dure journée entre Anya malade et mon voyage puis cette frayeur.

Dans ses bras, je me sens mieux, toujours mieux. Dans ses bras, je me sens en sécurité. Alors je me laisse choir contre lui, la tête contre son torse. Je sentais la fatigue me submergé mais je n'avais plus envie de dormir. Je fermais un peu les yeux contre lui, envahi par son odeur lorsqu'il m'apprit que j'avais fait un malaise. Foutue bronchite. Je me sens patraque Kenny dis-je tout simplement, il se posait sur le canapé, je restais sur lui, attrapant au passage le petit plaid en fourrure pour me couvrir. Remontant le regard dans le sien, j'y vis de la tristesse. Ses yeux étaient humides. Hey t'inquiète pas murmurais-je en levant ma main pour la poser sur sa joue pour la lui caressait un instant, mais je n'avais pas l'énergie suffisante pour le faire aussi longtemps que je ne l'aurais voulu. Lorsque je lui parlais de ma joue endolorie, Kenny se morfondait en excuse pour m'avoir giflé. Mes lèvres se pinçaient automatiquement à cette nouvelle. Quand bien même je savais que c'était pour mon bien, pour me réveiller, je me renfrognais un peu. Ah .... je touchais ma joue l'espace d'une seconde pour finalement reposer ma tête contre son torse. je suppose que t'avais pas d'autre choix ajoutais-je. A vrai dire, je ne savais pas si je le prenais mal ou pas, c'était la peur qui l'avait mener à faire ça. C'était un moyen un peu abrupte pour me réveiller, je ne devrais pas lui en vouloir. en tout cas, t'as une poigne assez ferme

Assis sur le canapé, le plaid couvrait Anya et un peu moi, la prochaine fois je mettrais un pyjama comme tous les humains de cette terre, j'avais cru que dormir nu aurait réchauffé mon épouse mais je me méprenais totalement. J'étais tout triste encore plus quand je lui avouais pourquoi sa joue lui chauffait, quel idiot je faisais, je n'aurais pas du lui dire et de l'autre coté, je sais que l'honnête était important dans le couple encore plus dans le notre. Je m'attendais à un cri, une gifle ou deux mais rien après avoir touché l'endroit ou ma main s'était violemment posé, elle avait posée sa tête contre mon torse. "Je n'aurais pas du." Je le regrettais, j'étais vraiment désolé mais j'étais si inquiet que j'avais trouvé que ça pour la réveiller et faut dire que ça avait eu l'air de marcher. "ça ne se reproduira plus." Elle devait s'en douter, je n'étais pas un homme violent avec elle, je la protégeais tout le temps sauf que là j'avais cru que c'était une bonne chose. "Pourquoi tu es descendu? Tu aurais du me réveiller si tu voulais un truc, je veux pas…" Je fermais les yeux, j'étais fébrile, j'étais fatigué et j'avais encore mon cœur qui battait fort dans ma poitrine. "On va dormir quelques heures et me quitte plus sinon je te colle à moi." dis-je faussement menaçant.