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Je venais de recevoir un message de monsieur Halberstam en personne, me faisant comprendre que notre petite aventure, si je pouvais l'appeler comme ça, était terminée. Pour être honnête, je ne comprenais pas vraiment la raison de ce soudain changement, mais son message laissait penser qu'il avait quelque chose à me reprocher. Sa manière de me parler était froide et même si une partie de moi-même me disait d'ignorer ce message et de laisser cet idiot à ses occupations, je décidais de me rendre chez lui. Parce que... je ne savais même pas pourquoi. Parce que c'était Leo, et que quand je pensais à lui - non pas que j'y pensais beaucoup, enfin, un peu - , je n'avais pas envie d'imaginer qu'il pouvait me détester et qu'il ne voulait plus me voir. Je ne voulais pas qu'il me déteste. Je voulais l'embrasser, le revoir, je voulais lui arracher un sourire, une nouvelle fois. Et je voulais tout ça parce qu'il n'était plus qu'une simple personne avec qui j'avais couché, mais c'était bien trop déstabilisant à admettre, parce que c'était Leo, volage et égocentrique. Et puis, notre relation avait toujours été... un jeu, on déplaçait nos pions, essayant de toucher l'autre, de le provoquer sans oublier de lui plaire. Alors, reconnaitre que je n'avais plus vraiment envie de jouer, c'était difficile à dire, à avouer. J'étais perdue, surtout suite à ce message, ou plutôt comme d'habitude lorsqu'il s'agissait de Leo, puisqu'il restait un mystère entre honnêteté et mensonge. Je me souvenais de l'endroit où il habitait et je décidais de prendre la voiture pour aller plus vite, qu'importe s'il décidait de ne pas m'ouvrir, j'étais prête à attendre une journée entière sous ses fenêtres. Bon, je n'allais pas non plus lui chanter une chanson, ce n'était pas mon genre. C'était à lui de me faire la cour, pas à moi, j'essayais déjà trop de jouer le bonhomme pour abuser. Il me devait des explications, il ne pouvait se contenter d'un simple message énigmatique. En fait, si, il pouvait, mais je ne méritais pas ça. Et j'étais têtue. J'arrivais à destination, je me garais avant de sonner chez le jeune homme, comme je l'avais fait il y a peu de temps. Leo, c'est Caly. Ouvre moi, sinon je vais devoir déranger tous tes voisins pour qu'ils m'ouvrent et je pense qu'on peut éviter ça dis-je lorsque j'entendais quelqu'un décrocher.
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