Ma réponse était clairement pas celle qu'elle avait due attendre mais tant pis. J'étais trop énervé, trop dégouté, j'avais pas envie de lui parler et encore moins m'excuser ou lui dire que c'était pas important ce qu'il venait de se passer. Trop d'orgueil, trop de fierté, c'était un après-midi bousillé et rien ne servait d'essayer de le sauver, voilà tout. Je rangeai mon téléphone dans la poche, terminant ma cigarette et ne tardai pas à voir la limousine d'Oliver approcher pour venir me chercher. Il tombait à pic tiens, quelle ponctualité. Je jetai mon mégot au sol et me relevai, m'approchant alors qu'il m'ouvrait la portière et grimpant à l'intérieur de l'immense voiture, muet comme une carpe et d'ailleurs, Oliver n'essaya même pas de me faire dire quoique ce soit, ça devait être marqué sur ma tronche que j'étais d'humeur massacrante et qu'il valait mieux me laisser dans ma bulle. La portière se referma derrière moi et peu de temps après, enfin, la voiture démarrait pour m'emmener loin de Briony.