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i know that. go to library isn't a good idea. + charline.

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Je m’étais levé ce matin, avec la merveilleuse idée de faire quelque chose de bien pour une fois. Quelque chose de grand. Et vous voulez savoir quoi, la seule chose que j’ai trouvé à faire, c’est d’aller à la librairie pour je ne sais quelle raison. Mon corps avait comme été attiré par là sans même se justifier et j’avais franchement l’intention de faire quelque chose de plus amusant par la suite. Parce que je ne serais pas digne de moi si je ne faisais pas au moins une heure de skateboard. Ouai, je me considère comme un grand fan de sport où je peux utiliser cette planche vieille de cinq ans. Ma bonne vieille amie ne me quittait pas depuis cet ancien anniversaire, et j’y tenais plus qu’à la prunelle de mes yeux. Je rentrais dans cet endroit et un frisson me parcourait le dos, comme si je sentais une sorcière approcher de moi, et il se trouve que j’avais raison. En fait, la bonne femme qui s’occupe de cet endroit n’a pas du tout l’air très commode, et mon style un peu déjanté de devait certainement pas lui plaire. Je m’enfonçais dans le rez-de-chaussée comme une fleure avant de voir la plus belle des étoiles. Une fille, mais pas n’importe laquelle. Charline, ou Charlie m’avait depuis le début envoyé bouler bien loin à chacune de mes tentatives. En la voyant là, comme une enfant sage, je me demandais si ce n’était pas le bon moment de faire de l’action dans ma vie, ainsi que dans la sienne. C’était un bon moyen de m’amuser et qui plus est, de lui montrer ce qu’elle ratait. Je m’approchais d’elle par derrière, recoiffant mes cheveux sur le chemin avant d’attraper son épaule de ma main, comme pour la rassurer. Bien sûr je ne lui ai pas déboité l’épaule, j’ai délicatement posé ma main, c’est tout. « Charlie, quel plaisir de te voir ici. » Je souriais avec charme, parce que je ne serais pas un prince si je ne montrais pas mon beau sourire.
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Voilà ce que c'était de passer plus de temps à faire la fête qu'à bosser réellement. Maintenant, tu te retrouvais avec des tonnes de devoir à rattraper et des milliers de croquis à faire. Une chance que t'aimais ta filière, une merde que tu sois envahis par le boulot. En fait, t'avais clairement l'impression que t'allais complètement virer barge sous peu. D'ailleurs, c'était vraiment pas le moment en y réfléchissant bien. Ta vie ressemblait plus à un chaos immense qu'autre chose et tu savais que tant que tu n'arriverais pas à mettre de l'ordre dans toutes tes relations, t'arriverais pas à t'en sortir. Sauf que tu ne savais absolument pas quoi faire ce qui bien compliquait les choses au maximum. Bordel, au final il te tardais le spring break. Deux semaines de tranquillité à faire tout et n'importe quoi sans avoir à te soucier de quoi que ce soit. C'était pas la belle vie ça ? Quoi que CS la fouine s'empresserait sûrement de tout mettre dans ton torchon pour exposer à quel point vos vies pouvaient être misérable. Mh, juste un détail. Tu poussais un soupir claquant la couverture d'un livre poussiéreux avant d'en sortir un deuxième. A la librairie au moins, t'avais un soupçon de paix et personne ne venait te prendre la tête. C'était la raison qui t'avais fais choisir cet endroit d'ailleurs. Et alors que t'essayais vraiment de te concentrer de tout ton être, on venait te tripoter les cheveux. Tes cheveux. Tu sursautais plus surprise qu'autre chose alors qu'une main se posait sur ton épaule. Jamie. Un gamin plutôt sympa mais un gamin tout de même. D'ailleurs, il te collais sans arrêt alors que tu ne cessais de lui balancer tornade sur ouragan. C'était pire que de la persévérance à ce point là. « Si je te retourne pas tes paroles, tu m'en veux ? » Ouais, la politesse et toi ça faisait deux.
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En la voyant, j’avais souvent des réactions et des actions étranges, et oui, j’avoue que j’ai peut-être un peu dépassé les limites en lui touchant les cheveux avant de mettre ma main sur son épaule. Elle avait dû avoir une trouille pas possible, mais ne serait-ce que voir son visage et je souriais déjà. En entendant ses paroles dures mais à la fois excitante sur le plan du je ne te lâcherais jamais si tu continus à être si arrogante, je n’avais pas pu m’empêcher d’avoir un petit rire amusé. Je posais mes yeux dans les siens et je ne savais pas trop par où commencer mon poème amoureux et pourtant évoquant sur ses yeux, alors j’oubliais cette idée et je répondais simplement. « Mais non, tu sais que quoi que tu fasses, je serais toujours ravie. Maltraite moi si l’envie t’en prend, ça ne me donne que plus d’espoirs. » Psychologie inversé et pourtant je savais qu’elle allait continuer son petit jeu. Elle me rendait fou, et je voulais à tout prix toucher ses lèvres au moins une fois avec les miennes, juste histoire de pouvoir mourir en homme heureux. Je m’étais une de mes mains dans ma poche avant poser l’autre sur mon menton, me donnant un air songeur et irrésistiblement interrogateur. « Vu ta telle passion aujourd’hui, je dirais que tu vas particulièrement bien ma belle. » Oui, j’enlevais ma main de sur mon visage, souriant charmeusement, je voulais l’avoir et je l’aurais aujourd’hui, je m’en faisais une mission personnelle, c’était clair comme de l’eau de roche. J’attrapais un livre à côté d’elle, pouvant me rapprocher dangereusement de cette séductrice née. Je le sortais de l’étagère et regardais la couverture. Je ne connaissais pas ce livre, je n’en aurais certainement pas besoin, mais quitte à passer du temps avec elle, je ferais tout ce qu’il faudra.
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Mais fallait croire qu'il aimait ça. Qu'il trouvait ça amusant. Parce qu'il ne cessait de revenir encore et encore à la charge alors que chaque fois, tu le repoussais. D'ailleurs, tu comprenais pas ce qu'il aimait dans ce petit jeu. S'faire envoyer balader douze fois par jour était bien loin d'être chouette, ça aurait plus tendance à te mettre en colère mais en aucun cas tu ne t'accrocherais. C'était idiot non ? Puis merde quoi, c'était un enfant. T'avais cinq ans de plus que lui et très honnêtement, il avait une tête de bébé. Comment pourrais tu t'intéressais à lui ? Alors bien sûr, il était plutôt sympa dans son genre, ça t'arrivais même de le trouver mignon. Mais mignon dans le sens où il était adorable, sans rien de plus. Non, fallait vraiment qu'il comprenne qu'il ne se passerait jamais rien entre lui et toi. Il était préférable qu'il aille chercher des gens de son âge non ? Il pouvait taper dans les premières années pas.. Pas dans les filles de ta catégorie. « L'espoir de quoi ? J'ai déjà été claire Jamie. Va voir ailleurs si j'y suis. » Ouais. Il n'allait tout de même pas te coller toute la journée de la sorte ? Quoi que le connaissant, c'était plus que probable. Pourtant, t'essayais de faire comme s'il n'était pas là plongeant de nouveau le nez dans ton bouquin alors qu'il se la jouait don juan à travers des mimiques et des sourires. Exaspérant. « J'dirais que j'allais bien jusqu'à ce que tu arrives. » Et monsieur ne semblait pas vouloir lâcher l'affaire puisqu'il prenait à son tour un ouvrage appuyant donc sur le fait qu'il comptait bien rester ici sans tenir compte du fait que ça t'agaçait beaucoup trop. « Pourquoi tu vas pas traîner avec les filles de ton âge ? Tu sais, celle qui commence à peine à avoir de la poitrine et qui glousse devant un beau garçon. »
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Je ne savais pas comment faire pour que Charline arrive au moment point que moi. Elle devait me prendre pour un enfant gâté qui obtient toujours ce qu’il veut, même si ce n’est pas du tout vrai, j’obtiens rarement les vraies filles qui m’intéresse, et par contre je collectionne celle qui ont des crushs sur moi, sans inversement. Apparemment elle aurait été claire avec moi, je devais aller voir ailleurs. Mais ce n’était définitivement pas possible, je ne voulais pas perdre ce visage si sûr de lui, si naturel. « Tu dis ça, mais au fond tu adores que je te cours après, je le sais. » Je souriais en coin, sans grandes raisons, je le faisais parce que j’en avais envie, mais j’avais trop peur qu’elle le prenne comme de la condescendance. Je devais plus l’ennuyer qu’autre chose, parce qu’elle faisait comme si je n’existe pas en commençant à lire son bouquin, pourtant je continuais d’entendre sa voix de sirène. Elle allait bien avant que j’arrive, classique comme refoulement. Je n’esquissais plus de sourire, je préférais rester neutre. Peut-être que la drague c’était pas une bonne chose avec elle. « Waw, cool. » J’attrapais un livre, c’était les contes et légendes de la Grèce, ça pourrait le faire si je m’attardais vraiment sur lui, mais je préférais regarder Charline et ses yeux si perçants. Elle était vraiment superbe. Pourtant quand elle ouvrait la bouche pour lâcher une absurdité pas possible, j’esquissais un sourire narquois et déçu à la fois. Franchement, j’avais quel âge pour elle. Elle se foutait clairement de ma gueule et moi je vivais pour apercevoir ses yeux. Quel idiot j’étais, sérieusement. « Tu sais quoi… Je crois que tu as été plutôt claire sur ton dernier message. » Je rangeais le livre, rattrapais mon sac à mes pied pour le mettre au dos, tenu par une seule épaule. Je n’allais pas me faire insulter toute la journée non plus, si ? « Et pourquoi tu retournerais pas avec les vieilles qui ont déjà passé la ménopause, ça te ferait du bien d’en savoir plus sur ce que tu es entrain de vivre. » Je souriais de manière sarcastique, je ne voulais pas dire ça, c’était sorti tout seul, sans le faire exprès. Je tournais les talons, prêt à partir, je fais un pas, puis deux. Je me retournais et me rapprochais d’elle à nouveau très rapidement. « Désolé. »
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C'était vraiment pas méchant. Pas quand on savait de quoi tu pouvais être capable. Dans ce cas, c'était plus une moquerie toute gentille histoire de lui faire comprendre que votre différence d'âge était peut être trop importante. S'il en avait eu vingt quatre et toi dix neuf, peut être que les choses auraient été différente mais pour le coup ce n'était pas le cas. Et t'avais pas tellement envie de passer pour une cougar puis merde quoi, il était bien trop jeune. Fallait vraiment qu'il arrête son petit manège et qu'il aille s'intéressait à quelqu'un d'autre. Au final, tu faisais ça pour lui. « C'est beau de rêver. » Bien sûr que c'était flatteur de le voir revenir encore et encore mais c'était aussi carrément agaçant par moment. T'avais pas forcément envie d'être méchante avec lui. Peut être parce qu'il avait ce truc si attendrissant ou.. Ouais, tu voulais juste pas être méchante mais ça devenait impossible d'être totalement sympa quand il était incapable de lâcher l'affaire. Quand comprendrait-il que ce n'était pas possible ? Jamais fallait croire. Et il arriverait un moment ou ta patience atteindrait ses limites. A ce moment là, ça risquait d'être un désastre pour lui. T'étais bien loin d'être le genre de fille sympa. Tu poussais un soupir essayant vraiment de faire abstraction de sa présence mais au final, tu t'étais absolument pas attendu à cette réaction de sa part. « C'est bien, tu comprends enfin les choses. » Petite pique sarcastique. Sauf qu'il tapait fort lui aussi. Fallait croire qu'aujourd'hui il n'avait juste pas envie de se laisser faire puisque tu prenais dans ta gueule tout un monologue sur la ménopause. Blabla. Tu faisais juste claquer ton livre d'un air perplexe alors qu'il revenait aussitôt s'excuser. « J'ai compris le message. » Tu te levais soudainement allant reposer le livre à sa place avant d'en choisir un nouveau sur l'architecture romaine. « J'suppose que je l'ai mérité. » T'haussais les épaules avant de te plonger ton regard dans le sien. Insupportable ce gosse, vraiment.
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Je forçais un peu les choses avec elle, et je savais qu’elle était plus vieille que moi, mais elle ne pouvait pas être si insensible à ce que j’étais. Je ne l’avais jamais traité autre que comme elle le devait et à chaque fois j’en prenais plein la tête. Oui, j’étais un peu insistant, mais que voulez-vous, c’est comme ça que je suis. Pourtant, avec elle, j’en revenais à me remettre en question, à me demander ce que j’allais faire si jamais elle disait telle ou telle chose. Elle était gentille quoi que agressive de temps en temps, mais c’est ce qui m’émerveillait, elle ne me traitait pas comme les autres, elle n’était pas admirative devant moi, et ça me changeait vraiment. C’était beau de rêver, en effet, mais je savais bien que je n’avais rien à redire à ça. En commençant à lui répondre méchamment quand même sur le fait qu’elle devait être ménopausée, je trouvais que j’avais un peu exagéré sur les choses, elle ne devrait pas être traité de la sorte, pas par moi en tout cas, je n’étais rien dans sa vie qu’un petit jeune qui fait des vas et viens intense. Selon elle, elle avait compris le message, j’avais beau mettre excusé pour ce que j’avais dit, je me sentais mal un court instant, elle c’était levé pour déposer le livre qu’elle lisait afin d’en prendre un autre. Je soufflais un peu de déception envers moi-même. Pourtant elle dit qu’elle l’avait peut-être mérité. Là, je ne comprenais vraiment rien à la situation. Normalement, j’aurais reçu une claque, ou bien elle ne m’aurait plus adressé la parole. Elle haussait les épaules avant de plonger ses yeux si perçants dans les miens. Ho mon dieu, qu’ils étaient beaux. Je souriais face à son regard. Je devais l’exaspérer. Je m’asseyais face à elle, déposant mon sac au sol, me regroupant sur mes bras actuellement sur la table. « On va dire que tu l’as mérité, mais moi aussi. » Je souriais. Repartons sur de meilleures bases, pensais-je. Tu rêves elle va te rire au nez, me répondait mon petit ange intérieur. Pourtant, je ne pouvais pas m’empêcher de dire une chose stupidement ridicule. « Salut, moi c’est Jamie, tu aimes lire ? » Sourire aux lèvres. Nouveau départ, moins de pressions, plus de délicatesse. Ouai, je ne voulais pas me prendre une tarte dans la tête, alors autant que j’apprenne à la connaître.
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Les moments de calme chez toi était relativement rare. T'étais le genre de fille avec un très mauvais caractère. Le genre qui pouvait s'emporter pour rien. Aaron avait prit un bel exemple de cette rage vivant en toi. Tu l'avais quand même frappée à deux reprises et pour bien enfoncer ta colère, tu lui avais aussi tiré un verre en pleine tête. Et tu savais carrément viser. Et pourtant, avec Jamie, à chaque fois, tu retenais tes pulsions. Parce qu'il méritait pas ça, parce qu'il ne savait pas à qui il avait à faire et quelque part, tu ne voulais pas vraiment lui faire endurer tout ça. C'était.. Nocif chez toi. En fait t'étais nocive pour les autres mais lui, c'était un enfant. Ou du moins un pré homme avec un visage enfantin. Comment pourrais tu le blesser ? Alors t'utilisais seulement tes mots tentant de les maîtriser eux aussi même si parfois c'était plus fort que toi. Après tout tu étais comme ça, on ne changeait pas quelqu'un en un claquement de doigt. Tu secouais la tête à ses paroles d'un air légèrement amusant. Bipolaire ? Peut être un peu. Tu passais d'une émotion à l'autre en une fraction de seconde. C'était ce qui faisait toute ta personnalité diras t-on. Tu reportais tes yeux sur ton livre sans rien dire de plus. S'il voulait rester, qu'il reste. Tu ferais simplement comme s'il n'existait pas. Et pourtant, il reprenait encore la parole. Est ce que l'ignorance serait ta meilleure carte ? Peut être pas. Tu refermais ton livre une nouvelle fois pour lui donner ton attention. Il jouait à quoi ? Tu faisais pas connaissance avec les gens. Tu t'fichais de tout ça et pourtant tu répondais quand même. « Pas tant que ça mais c'est distrayant et j'en ai besoin pour mes cours. » Tu pianotais du bout de tes ongles sur la table sans le lâcher une seule seconde du regard. Le genre de chose pouvant être très rapidement déstabilisant. Tu étais déstabilisante. « Et moi c'est Charlie. » Mais qu'il ne compte pas sur toi pour retourner les questions. Après tout, c'était pas ton genre.
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Je m’amusais bien avec elle. Rien que le fait de la rendre hystérique me faisait marrer atrocement. Je voyais qu’elle voulait se débarrasser de moi, et j’aurais mieux fait de continuer ma route tout de suite après m’être excusé, mais je n’en avais pas particulièrement envie, au contraire, je voulais rester là un moment, il faisait froid de toute façon, je devais encore attendre pour que le soleil soit à son apogée et que je ne craigne pas le froid pour faire du skate. Selon elle, elle n’aimait pas tant que ça les livres, ça lui procurait pourtant une occupation ainsi qu’une obligation pour les cours. « Je vois. » Puis après avoir commencer à faire de la petite musique avec ses ongles, elle me répétait son prénom, ha… Charlie. Je voulais bien essayer de la changer, même si je savais que ça me prendrait plus de temps que je ne le supposais. Puis une aussi belle fille devait forcément sortir avec un mec. Pas plus parfait que moi, mais un mec quand même. « Tu aimes les glaces ? Moi j’adore ça. » J’étais un peu indiscret, mais je m’en foutais comme de la naissance des vikings, donc je n’avais rien à craindre de ce côté-là. Puis elle n’avait pas l’air du genre à s’occuper des autres, donc je devais m’auto répondre pour qu’elle entende, au lieu de faire des petits mirages dans ma tête de questions qu’elle me poserait. Elle était forte, futée et rebelle. Une vraie fille incroyable, mais vraie.
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C'était dans ces moments là que tu te rendais compte que tu n'étais pas vraiment branchée sociabilité. Premièrement parce que tu ne faisais rien pour prolonger la conversation et deuxièmement parce que tu donnais souvent l'impression que le simple fait de te parler t'ennuyer à mourir. Et c'était pas forcément faux. Tu te fichais plus ou moins de ce qu'on pouvait te raconter, t'avais toujours fonctionné comme ça, c'était pas quelque chose qui allait changer et par habitude, il en fallait beaucoup pour captiver ton attention. Chez toi y avait pas de juste milieu, pas de gris. C'était ou tout noir, ou tout blanc. « Seulement celle à la pistache. » Et de toute évidence, il s'était rendu compte que tu n'allais pas lui rendre la pareille puisqu'il répondait directement tout seul. Mh. Malin le gamin. D'ailleurs, c'était quoi cette question ? Avait-il réellement envie de savoir si tu aimais les crèmes glacés ? Parce que dans l'ordre des choses insignifiantes, ça arrivait très facilement en première position. « Tu comptes continuer ton petit jeu encore longtemps ? » Tu continuais à pianoter doucement sur la table attendant une réaction de sa part. Non mais parce que si pour le moment tu t'armais de patience, tu risquais de très vite arriver à tes limites s'il continuait comme ça tout l'après midi. En soit, il était pas méchant, il cherchait pas forcément à t'emmerder non plus mais c'était sûrement la conversation la plus inutile que tu avais eu depuis des siècles alors forcément, t'étais pas très réceptive.
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