MISHAMSIN - bad things happens.

J'avais pas été des plus douces, ni même des plus compréhensible, en fait. Ouais, j'étais infidèle et oui c'était la réalité, ma réalité. "T'es en train d'me dire que tu me demandes de pas foutre ma queue dans une autre meuf que toi, alors que j'le fais même pas avec toi, et là, tu me balances que toi, t'en as rien à foutre et que baiser avec d'autres gars ça te dérange pas ? C'est ça que tu me dis ? Bah putain, merci Tamsin, merci de m'ouvrir les yeux sur tes cuisses qui sont fermé à moi mais grande ouvertes aux autres, merci !" Je crois avoir touché une corde sensible là. Je disais plus ou moins que oui, j'étais ce genre de personne qui profitait de la vie, qui s'amusait quand elle en avait l'occasion. Qui pouvait me blâmer pour ça ? "Ouais c'est ça." Je vois bien qu'il est en colère mais j'ai pas d'autres solutions pour qu'il se détache, qu'il passe à autre chose, qu'il trouve quelqu'un qu'il mérite. "pas que des gars.." Chrissy est la plus flagrante définition de mes relations sexuelles en ce moment. Je soupire et baisse la tête, calmement, "ouais j'vais.. y aller ça vaut mieux." et dire qu'aujourd'hui j'étais venue pour aller plus loin.

• Deuxième expression connu... On dit jamais deux sans trois, c'est ça non ? Bah là, putain, trois coup de marteau en pleine gueule dans la meme après-midi, et ça, à quelques minutes prêt. Elle vient de me balancer qu'elle ne baise pas qu'avec des gars. Sur le coup, j'ai envie de vomir, je sent comme un relan venir dans ma gorge. Putain, c'est pas possible, j'suis dans un cauchemars y'a pas d'autres solutions, c'est pas possible. Mes lèvres ont touché celle d'une fille qui baise avec des filles. Putain, j'ai été trop con, beaucoup trop con. "Et en plus tu bouffes des chattes..." J'avais horreur des pd, des brouteuze de gazon, et bouffeur de bite, appelez les comme vous voulez, j'm'en branle c'est que des baltringues, alors, imaginer comment j'me sent quand j'me dis que Tamsin est ce genre de fille, qu'elle est le genre de personne que je déteste, alors que putain, je ressens des choses pour elle. "Refous plus les pieds ici avant d'avoir choisi ton camps..." En gros, c'était soit moi, soit toutes ces sauteries à la mord moi le noeuds. •

"Et en plus tu bouffes des chattes..." Pardon ? Je suis ouverte d'esprit, il y a une nuance. Si je devais rester enfermer dans mes idées, ma vie serait bien triste. "j'dirais pas ça comme ça." j'entends comme de la déception. Comme si être bisexuelle m'ajoutait un défaut alors que je ne le voyais absolument pas sous cet angle. J'étais loin de le voir comme ça, en fait. "Refous plus les pieds ici avant d'avoir choisi ton camps..." je fronce les sourcils, j'ai peur d'avoir mal compris ? "Choisi mon camps ?" qu'est ce qu'il me demande exactement ? De choisir entre être hétéro et être bisexuelle ? J'ai possiblement juste mal compris, et j'espère que oui.  

• J'viens d'un milieu ou on peu pas encadrer les gay, j'viens d'un milieu ou l'homme a la place du maître dans la famille, où bouffer des chattes et avaler des bites, c'est mauvais. Alors, putain, qu'elle me dise ça, ça m'foutait une grosse claque dans la gueule, ça m'foutais un bon gros coup de pieds dans le ventre, ça me coupait limite la circulation en fait. Au final, est-ce que le destin avait choisi de me foutre dans cette merde pour voir comment ma façon de réagir allait être ? Bah putain, allez tous vous faire foutre. Elle me regarde comme si elle ne m'avait pas compris, elle me regarde comme si elle était choqué de ma façon de réagir. C'est une blague ? Elle croit vraiment que j'suis le genre de gars que ça ne dérange pas de voir deux gars se rouler des grosses pelles devant moi ? Casse toi je leur crache dessus moi. "T'as bien compris ce que j'viens de dire, t'as très bien compris même... Soit t'arrêtes tes conneries, et tu me laisses une putain de chance pour te montrer que tes idées de se faire écraser par un bus c'est de la merde, soit tu continues dans tes délires et dans ce cas là, t'auras plus besoin d'avoir de mes nouvelles, c'est tout." Ouais, j'ai des sentiments pour elle putain, alors, si elle pouvait me laisser une chance... •

Mettez deux personnes différentes avec un fort caractère dans la même pièce et regardez ce que ça fait. Ajoutez leur des sentiments et observer leur destruction mutuelle. "T'as bien compris ce que j'viens de dire, t'as très bien compris même... Soit t'arrêtes tes conneries, et tu me laisses une putain de chance pour te montrer que tes idées de se faire écraser par un bus c'est de la merde, soit tu continues dans tes délires et dans ce cas là, t'auras plus besoin d'avoir de mes nouvelles, c'est tout." Un sourire fin naît sur mes lèvres, je prends ça comme un jeu alors que c'est loin, très loin d'en être un. Ce n'est pas un jeu tout ça Tamsin, c'est la vie. Sauf que je vis un jeu. Je m'approche de lui, "Okay." quoi, okay ? "j'te laisse une chance de me montrer que d'me faire écraser par un bus c'est d'la merde." mais on ne change pas une femme, encore moins une Tamsin. "mais je changerais pas. Si t'appelles "mes délires" ma bisexualité, tu peux t'la foutre où j'pense parce que j'arrêterais pas de bouffer des chattes pour ton bon plaisir." j'hausse les épaules, "j'arrêterais le temps qu'on dure, par respect pour toi." et j'attends que tu fasse de même. "mais je changerais pas parce que monsieur s'attends à c'que j'change." et j'espère qu'on est d'accord dessus.

• Je secoue la tête de gauche à droite, tout ce qu'elle est en train de me dire, c'est de la connerie, j'le vois dans ces yeux, j'le vois dans son petit sourire. Elle croit qu'elle peu encore me manipuler comme une petite merde sans vie ? Qu'elle peut faire de moi son jouet ? C'est mort. Alors, je secoue la tête de gauche à droite, j'veux pas me dire que je satisfais pas ma copine et qu'elle a envie d'aller bouffer des chattes, j'veux pas me dire ça putain. "Ouais, c'est bien ça que j'appelles des délires... Et, arrête de te foutre de ma gueule s'il te plait." Je détestais qu'on me prenne pour un con, vraiment, et là, c'est ce qu'elle faisait. "D'un coup, tu dis oui, d'un coup, tu me dis que t'es d'accord, alors que y'a dix minutes tu faisais tout pour que je lâche l'affaire... J'suis pas un jouet j't'ai dit, si t'as envie d'un cobaye, va voir ailleurs, parceque j'serais pas un putain de cobaye, compte pas sur moi." Pour une fois dans ma vie, j'veux du sérieux, pour une fois dans ma vie j'ai un but, alors qu'elle me dise tout de suite si ça sert à quelque chose d'aller jusqu'au bout ou non. •

 "Ouais, c'est bien ça que j'appelles des délires... Et, arrête de te foutre de ma gueule s'il te plait." Je crois bien que c'est le première fois que je vois Misha si sérieux. Si sérieux, sur de lui et en colère surtout. "D'un coup, tu dis oui, d'un coup, tu me dis que t'es d'accord, alors que y'a dix minutes tu faisais tout pour que je lâche l'affaire... J'suis pas un jouet j't'ai dit, si t'as envie d'un cobaye, va voir ailleurs, parce que j'serais pas un putain de cobaye, compte pas sur moi." je comprenais rien à tout ça. Tout allait dans tous les sens, j'étais moi même perdue. "j'comprends pas Misha, qu'est ce que tu veux ? " qu'est ce que t'attends de moi ?

• Qu'est-ce que je veux ? C'est bien ça la question qu'elle vient de me poser ? Elle ne comprenait pas ? Pourtant c'était si simple, pourtant, j'pense que tout le monde aurait compris. Soit elle le fait exprès, soit elle se voile la face, j'sais pas vraiment en fait, j'en ai même aucune putain d'idée. Alors, je soupire, une fois de plus. J'ai l'impression d'être façe à un mur, un mur qui s'amuserait à me balancer des pierres en pleine gueule juste pour rire, juste pour s'amuser et prendre son pied en me voyant galérer de la sorte. "Toi." Voilà, maintenant, c'était dit, j'pouvais pas être plus clair que ça, c'était impossible, totalement impossible. C'était elle que je voulais, c'est tout, y'avait pas besoin de chercher plus loin, pas besoin de faire de grands discours pour qu'elle comprenne, un seul mot suffisait. •

Toi. Ce simple mot. Moi. Voilà ce qu'il veut. Juste moi. Je le regarde, silencieuse. Moi, je ne suis pas quelque chose que l'ont peut avoir. C'est pas possible, Misha. Juste pas possible. Pourtant, j'ai pas envie de lui faire mal, j'ai pas envie de le perdre. Et, d'un autre côté, c'est la première fois depuis longtemps qu'on me dit ça. La première fois depuis longtemps que je m'attache autant, aussi. Les mots servent à peu, dans ce genre de situation, alors comme simple réponse, je m'approche et je l'embrasse. Espérant que ça lui suffise, espérant qu'il ne me repousse pas. Moi, voilà tu m'as. Et maintenant ? Je me recule et le regarde, me mordant la lèvre. Ouais, je ferais mieux d'y aller. Dans le silence, je reprends ma veste et me dirige vers la porte. J'ai juste besoin de temps.