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Un sos de Jeno sérieusement ? J'étais tranquillement assise dans ma chambre en train de réfléchir ce que je pouvais faire pour me tirer de cette situation. La solution la plus simple serait sans doute de laisser tomber Jorden ainsi que Zakhar et de partir vivre en Laponie mais malheureusement, je n'étais pas encore prête pour cela. Du coup, j'arrêtais de chercher, embarquais mon portable et partis rapidement en direction de la chambre de mon frère. Les sos, il ne les utilise pas souvent c'est soit un problème de drogue, soit il s'est rendu compte que oui... Skylar est belle et bien de retour en Harvard ! Le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne réfléchis pas idi à quatorze heures avant de le retrouver, je savais que c'était toujours super urgent et puis, je m'inquiétais forcément parce que c'était mon frère. Et ben croyez-moi ou non, j'ai bien fait. J'ai à peine eu le temps de pousser la porte que je me suis précipitée vers lui. Il était blanc comme jamais, le nez en sang, sa respiration était à la fois forte et tellement irrégulière. Je tentais de garder mon calme, de ne rien montrer mais en réalité, j'étais en plus panique. Ok... Ais-je soufflé en enlevant mon gilet pour le lui tendre. Mais ça sur ton nez. T'as pris quoi Jeno ? C'est une crise de panique là que tu fais hein ?! Bien sûr que non Alex et tu le sais très bien. J'ai passé une main dans mes cheveux en balayant la chambre du regard. Ok mh... Assis-toi, t'endors surtout pas. Concentre toi sur ta respiration, ça va aller je... Je vais appeler les urgences ! J'appelle ou je l'emmène directement ? Faut que j'appelle Drogues info non ? Oh putain;, je commence à paniquer ça y est. J'attrape mon portable, je le fais tomber par terre parce que je tremble à mort. Je me penche pour le rattraper au final, je reste par terre et je cherche qui je dois appeler. Putain !!!!
Je revenais d'un rendez-vous en ville avec une amie Cabot quand j'avais reçu un sms de Jeno. Pas le genre de sms mignon ou amusant qu'il m'envoyait d'habitude, pour qu'on se voit ou qu'on se parle, juste un truc froid et assez flippant à dire vrai. Du coup je n'étais pas repassée par la Cabot House pour reposer mon sac à main, et pour aller virer mes talons me faisant un mal de chien, même si j'en avais envie, il avait dit que c'était urgent et ne m'avait jamais dit ça. Du coup c'était assez inquiète que je pénétrais dans l'enceinte de la maison que je ne portais pas dans mon coeur, assez mal à l'aise, cherchant la chambre de Jeno en fouillant dans mes souvenirs. Quand je trouvais enfin sa chambre, je toquais à la porte, par politesse. Aucune réponse mais elle n'était pas fermé entièrement, et il y avait des bruits à l'intérieur. Du coup tant pis les bonnes manières, je rentrais, passant ma tête en premier par entrebâillement, avant de voir une scène.. irréaliste, complètement. Jeno était sur son lit, blanc comme un linge, un.. gilet sur le nez? Il n'avait pas l'air bien du tout. J'entendais des bruits de respiration angoissants, et surtout, il y avait sa soeur par terre, visiblement paniquée. Je posais mon sac, m'approchant de Jeno, posant une main sur son épaule, malgré tout avec le crainte de le toucher, comprenant absolument rien à ce qu'il se passait là. En même temps que je marchais pour aller vers son lit, je regardais Alexys, inquiète et paumée : Il se passe quoi? Tu appelles qui là? Finalement assise près de Jeno, je tournais la tête vers lui, réalisant que son état général n'était pas .. rassurant. Genre pas une quinte de toux quoi. Jeno, qu'est-ce que tu as fais? Quelqu'un t'a frappé? J’apercevais du sang sur le gilet dans ses mains, mais j'ignorais qu'un nez cassé pouvais donner cet aspect là.
Ok, je voulais rester calme mais non, j'arrivais pas. J'étais clairement stressée, tellement que je ne savais quoi faire. Appeler les urgences, drogues info ou est-ce qu'il fallait que je l'emmène directement à l'hôpital parce que l'ambulance n'irait pas assez vite ? J'étais complètement paumée, pas apte à gérer une telle situation. Je te laisserai pas crever Jeno ! Non, il n'allait pas mourir. J'ai assez perdu de personnes comme ça, je ne voulais pas rajouter mon frère à la liste. De toute façon, je vis plus moi sans lui. J'ai besoin de lui. Je pris le temps de respirer un grand coup pour ne pas me mettre à crier ou pleurer ou je ne sais quoi encore. Je regardais partout, je pris mon portable, le fis tomber. Au final, je me retrouvais assise par terre à chercher quoi faire quand Olympe arriva dans la chambre. Ok cool, il avait pensé à appeler deux personnes mais bordel, c'est pas une Cabot qu nous fallait là c'est Alex ou encore Konrad. Les secours. J'appelle les secours ! Ouais au final, j'appelais les urgences alors qu'Olympe posait des questions à la con à côté. Tu le laisses pas s'endormir ! Faut pas qu'il s'allonge. Je réfléchissais mais y a rien qui me venait. La sonnerie retentit à l'autre bout du fils, j'espérais ne pas être mise en attente trop longtemps. Fait le vomir ! J'ai pas d'autres idées en tête pour le moment. Et bordel, qu'est-ce qu'ils foutent !
J'étais paumée là. Comment ça, les secours? Et comment ça, drogue? Il avait prit de la drogue? Mais putain, il pouvait pas être comme ça juste pour ça, y'a une embrouille là. Puis.. je croyais qu'il avait arrêté. Je commençais à paniquer sérieusement, trop d'informations d'un coup pour mon cerveau. Heureusement, Alexys avait l'air de mieux gérer la situation que moi, puisqu'elle essayait de joindre les secours. Les mains tremblantes, je regardais Jeno s'allonger, juste avant que sa soeur me dis de ne pas le laisser faire. Alexys, il s’endort ! Bondissant sur mes pieds, laissant toute ma déception et mes questions de côté, j'essayais de me concentrer. Je l'attrapais par le torse, pour le faire s'asseoir contre le mur, serrant son bras, le secouant : Jeno ! Tu restes avec nous, hein ! J'essayais de me souvenir de mes cours de secourisme, mais c'était le vide total. J'avais jamais vu quelqu'un comme ça, et je voyais des restes de paille sur le coin de la table, sauf que je n'y connaissais absolument rien, moi à toutes ces cochonneries. Lorsque Alexys me dit de le faire vomir, alors que je tentais déjà de le faire rester assit et conscient avec difficulté, je me retournais vers elle, incrédule. C'était dégueulasse, et je savais pas faire vomir quelqu'un moi. Je me mis debout derrière lui pour essayer de le faire avancer jusqu'au bord du lit, pour qu'il puisse baisser la tête et pas se vomir dessus : Alexys, j'ai jamais fait vomir quelqu'un ! Putain et d'abord les urgences ils peuvent pas se manier là? Les yeux piquants, je prenais sur moi pour pas paniquer, en voyant Jeno si mal. J'avais rien à faire dans son monde, et il me le rappelait assez durement. Puis putain, c'est dangereux ça, il peut crever, et ça, j'veux pas moi.
Je voulais pas voir mon frère crever. Je pouvais pas parce que sinon, je serais quoi moi ? J'avais plus que lui. Lui et moi contre le reste du monde. Toute seule, ça marcherait jamais, je le sais. Alors, j'ai besoin de lui. Il ne faut pas qu'il dorme pourtant, Olympe semble aussi paniquée que moi et alors que j'attends qu'on me prenne à l'aute bout du fils, elle commence à me dire qu'il dort. Faut vraiment pas qu'il dorme ! Débrouille toi avec ça. Je m'en voulais de la laisser s'en occuper mais, je ne pouvais pas être partout. J'ai jamais fait vomir quelqu'un non plus normalement,la personne se débrouille toute seule ! J'étais en train de me ronger les ongles pour avoir quelqu'un quand finalement, j'aperçus les résidus de coke un peu plus loin. Je me précipitais vers ces derniers alors qu'enfin, quelqu'un se décidait à me répondre. j'expliquais rapidement la situation avant de m'arrêter quelques secondes pour goûter la poudre. Mescaline ! Cool Alex mais, ça aide pas vraiment. Quoique le gars que j'avais au téléphone était intéressé apparemment. Je jetais un coup d'oeil à mon frère à moitié allongé près d'Olympe. Finalement, je lâchais mon portable. Bon aller, aide-moi à le porter, on ira plus vite en l'emmenant à l'hôpital ! Je pouvais pas attendre et voir Jeno se décomposer aussi vite. Il fallait que j'agisse rapidement et Olympe n'était pas ici pour rien.
J'allais devoir suivre à la lettre ce que me disait Alexys, puisque je n'y connaissais absolument rien et que si je commençais à réfléchir, j'allais m'effondrer en larmes. Je voyais la poudre blanche, moqueuse, là, présente, et j'avais les tripes broyées, et pas à cause d'un quelconque alcool. Je faisais tout mon possible pour le tenir éveillé, tandis que sa soeur que je n'avais jamais rencontré avant ça, et à qui j'avais parlé avant joignais les secours. Je la regardais goûter la poudre, les yeux grands ouverts, ronds comme des soucoupes. Comment elle.. comment elle pouvait savoir ça? Et surtout, comment elle pouvait goûter en voyant l'état de son frère? Même avec un aspirateur j'y toucherais pas ! Je me penchais vers Jeno, passant une main tremblante sur son front, pour qu'il se redresser, même si il avait l'air mieux sur le flanc. Fais nous confiance, ça va aller. En vrai j'en avais aucune idée, mais au moins si lui paniquait pas c'était toujours ça de prit. Je me redressais en entendant Alexys me dire de l'aider à le porter pour l'emmener à l'hôpital. Je prends les pieds, prends la tête, lançais-je tout de suite, mon epsrit de synthèse parlant pour moi. Fallait se bouger, mais je fronçais les sourcils en prenant les genoux de Jeno pour le porter : Tu as une voiture? Et je croyais que tu venais d'avoir les urgences !