I BUST YOUR WINDOW OUT YOUR CAR ♦ PRIAPE

Il quitta la chambre de sa meilleure amie, prêt à rejoindre son chez-lui après un autre petit passage à l'hôpital. Il n'avait pas encore fait part de ses exploits médicaux à son amie, peut-être après quand tout serait réglé. C'était la honte sérieux, ça devait pas lui arriver à lui, le pire c'est qu'il savait même pas par qui comment. Il se vantait pas non plus de l'agréaaaaable traitement que ça engendrait, bref, le brun gardait tous ses petits problèmes dans le pantalon pour lui. Il laissait un bataillon de médecins gérer ça, il irait s'enquérir de l'état de Calypso et après il en parlerait plus, la solution étant de ne plus jamais la voir après ça, il avait trop honte et il culpabilisait trop. Technique purement Halberstam donc que de faire comme si de rien était. C'est ce qu'il allait faire, vraiment, et il semblait bien parti pour que personne d'autres que Thomspers et son médecin ne soient au courant. Faire taire son médecin c'est pas un soucis, il a juré de rien dire, l'autre blonde c'était pas donné. Elle ne lui attirait vraiment que des problèmes cette fille ! Et il était loin de s'imaginer que c'était pas encore fini. Il vit débarquer un brun, assez imposant, en tout cas il avait l'air furax et il fonçait sur lui. Il fronça les sourcils. « Je peux faire quelque chose pour toi ? »

J’avais taché de ne rien laisser paraître devant Caly, parce qu’elle avait suffisamment honte comme cela, elle avait le pouvoir impressionnant de m’attendrir… J’avais donc été incapable de mener à terme mon sermon, préférant reporter toute la responsabilité de son infection sur son partenaire. Pourtant, Caly était tout aussi fautive puisqu’elle avait été consentante lors de leur petite partie de jambe en l’air sans parachute… Mais dans un sens, cet incident tombait à pic. Avec cette transmission de syphilis, j’avais une véritable et valable raison de haïr ce type… C’était pas que j’avais beaucoup aimé que mon ex s’envoie en l’air avec un nouveau mec, mais à ce moment là, lorsque j’ignorais encore l’horrible cadeau qu’il lui avait fait, je n’avais pas le droit de me mêler de leur histoire… Depuis que Caly avait débarqué en mode panique, me demandant de jouer aux apprentis gynéco avec elle, m’attirant ainsi les foudre de ma petite amie, j’avais toutes les raisons du monde de vouloir étriper ce mec. Je savais peu de choses sur lui, je l’avais vu embrasser Caly : je voyais donc à quoi il ressemblait. Je savais également qu’il s’appelait Léo et qu’il était mather. J’avais donc décidé de faire une petite virée chez les verts cette après midi, espérant tomber sur l’intéressé, ou au pire trouver quelqu’un qui me dirait où le trouver. Par chance, et malchance pour lui, je tombais nez à nez avec lui. « Oui tu peux faire quelque chose : va te faire castrer ! » répondis-je avec hargne en l’attrapant par le col et le plaquant sans ménagement contre le mur.  

Une leçon à tirer de tout ça : c'était la dernière fois que le jeune homme se portait volontaire pour aider un étudiant à trouver son chemin. Tout ce qu'il comprit c'est que ce mec qu'il ne connaissait ni d'Adam ni d'Eve lui en voulait pour une raison inconnue. Leo se sentit projeté contre le mur par le brun en face de lui, qui vociféra qu'il ferait mieux qu'il se débarrasse du contenu de son caleçon. Premièrement, le Mather n'autorisait pas une telle familiarité de la part d'un mec qu'il ne connaissait pas, deuxièmement il ne comprenait pas pourquoi tant de haine déferlait sur lui. Passé l'effet de surprise, Halberstam se ressaisit, repoussant violemment le jeune homme pour le faire reculer. Ses sourcils se froncèrent, son visage se crispa et il le contourna, le bousculant au passage. « Dégage de là je vois pas pourquoi tu viens de me faire chier, je sais pas quel est ton problème mais tu dois te tromper de personne t'es complètement tapé mec. » Et même dans le cas où il était vraiment impliqué, il ne voyait pas comment ni pourquoi, à moins que Leo ait eu le malheur de flirter avec la copine de ce garçon ou quelque chose dans le genre, le brunet ne voyait pas ce qu'il avait pu faire de mal.

Profitant de l’effet de surprise, j’avais facilement plaqué le plan cul syphilisieux de mon ex petite amie contre le mur. Mais après quelques secondes de stupéfaction, le jeune homme récupéra vite ses facultés et se défit de mon emprise avec énergie en me repoussant violemment. Il passa à côté de moi en me bousculant au passage et je me retournais alors vers lui, attrapant son épaule avec la même douceur que précédemment pour le retenir et le faire se retourner à nouveau vers moi. « Je crois pas me tromper, à moins que tu connaisses d’autre Léo porteur de la syphilis chez les mathers. » Bim, si il était pas idiot il allait faire le rapprochement avec Caly. A moins qu’il était aller refiler sa cochonnerie à plusieurs autres nanas du campus, ce qui m’étonnerait pas vu le personnage que ça avait l’air d’être. Oh mais qu’est-ce que Caly avait pu trouver à ce type ? Il savait que je savais désormais, il allait peut être m’accorder un peu plus d’attention. « Alors je te semble toujours –complètement tapé- ? » fis-je en reprenant ses propres mots. Je plantais mon regard dans le sien avant d’afficher un sourire mauvais. « T’es prêt à reconsidérer ma suggestion de te faire castrer ? » Ca m’assurerait qu’il ne poserait plus jamais ses sales pattes sur Caly au moins.

Oh c'était donc çaaaaa. Il n'empêche que Leo ne comprenait toujours pas, déjà il avait cru que ça resterait quelque chose entre lui et Calypso, pas un truc dont ils se vanteraient n'est-ce pas, ensuite il avait plusieurs hypothèses sur l'identité de ce garçon. Soit son frère, soit son mec. Soit un ami très (trop) protecteur, mais il y croyait moins. Pourquoi une telle déferlante de violence, c'était pas lui qui était infecté, et pour une fois dans sa vie Halberstam s'était trouvé pas trop con dans la gestion du problème. « Oui toujours, déjà je sais pas qui tu es, je vois pas pourquoi tu m'agresses, la seule personne qui a le droit de me taper sur ce coup-là c'est Thomspers, toi j'en ai rien à faire de ce que tu penses à moins qu'elle m'ait caché le mec qu'elle ait un copain et à se moment-là c'est pas moins qu'il faut engueuler. » Mine de rien si son hypothèse se révélait être vraie, il était sacrément déçu et … ça lui plaisait pas c'est tout, il le prendrait vachement mal. C'est pour ça que l'idiot qu'il était répliqua sur un ton tout aussi mauvais que celui du brun, si ce n'est pire. « Oh non au contraire je compte remettre ça. »

Je vis un éclat de surprise traverser son regard lors de mes paroles. Il ne s’attendait surement pas à ce qu’une autre personne que Caly soit au courant de sa petite tare. Lorsqu’il me répondit, le mather campait sur ses positions, ajoutant qu’il ne comprenait pas pour quelle raison je m’en prenais à lui. « Caly aurait pas assez de force pour te foutre la correction que tu mérites. » La vérité c’était que j’avais envie de lui enfoncer mon poing dans la figure, mais que je ne faisais pas parce que malgré tout ce que Caly avait pu me raconter sur ce type, elle avait quand même coucher avec, elle devait un minimum tenir à lui. D’ailleurs j’étais sûr qu’elle allait me passer un savon pour avoir été ainsi affronter son plan cul. Léo ne comprenait donc pas pourquoi je me permettais de l’engueuler émettant l’hypothèse que j’étais son petit ami. C’était tentant, trop tentant, cette perche qu’il me tendait là. Parce qu’après tout, si le garçon s’imaginait que Caly était en couple, cela mettrait peut être fin à leurs coucheries ? Je ne me précipitais donc pas pour démentir ses propos. Qu’il croit ce qu’il veut, après tout je devais avoir l’air du parfait petit ami jaloux comme ça. « Caly et moi on s’est déjà expliqués ne t’en fais pas pour ça. » Et quand Léo me répliqua qu’il comptait remettre ça, un nouvel élan de colère me submergea. Je le poussai alors avec force, perdant patience : « J’imagine que les tréponèmes doivent déjà avoir atteint ton cerveau alors. »

Lui mettre une correction ? Ce n'était pas vraiment ce que Calypso avait semblé vouloir lui donner quand elle était venue le voir. Peut-être qu'elle était plus subtile et tordue qu'il ne le pensait déjà. À ce point, elle était vraiment une artiste dans la matière. « Elle est assez grande pour se défendre toute seule ! » Il leva les bras dans un geste désespéré, cherchant un moyen de se débarrasser de ce parasite. Il avait balancé l'hypothèse qu'il soit en couple avec la blonde sans vraiment y croire, ça lui semblait impensable ! Mais l'autre en face ne démentit pas, son poing le chatouillait, il en méritait une, ou deux, en même temps, il était blessé, vexé, elle s'était complètement moquée de lui la Thomspers. Qu'elle couche avec d'autres, il s'en moquait, elle faisait ce qu'elle voulait, mais lui cacher qu'elle était en couple, il était déçu qu'elle ait pu lui cacher ça, coucher avec lui, puis tout le reste. « Tant mieux pour vous, je vous souhaite tout le bonheur du monde ! » dit-il en faisant une courbette le regard moqueur, le sourire mesquin. En entendant le brun, son sang ne fit qu'un tour et son poing vint s'écraser contre la mâchoire du jeune homme. « Je t'emmerde. »

Je ne lâchais pas prise, je voulais pas voir ce type filer, j’aurais probablement du car il avait raison sur un point : Caly était assez grand pour se défendre, elle l’était aussi pour assumer ses erreurs, et également suffisamment mature pour ne pas les recommencer. Mais pourtant, je vis un éclat de je ne sais quoi, de la jalousie peut être, apparaître dans les yeux du mather lorsqu’il s’imagina que j’étais le petit ami de Caly. Je ne fis rien pour le contredire. Il sembla marcher, nous souhaitant même tout le bonheur du monde sur un ton moqueur. « C’est tout ce que ça te fait ? Ca t’amuse ? Elle t’avait pas parlé de moi hein ? » Bon normal en soit, puisque je n’étais pas véritablement son petit ami… « Mais est-ce que vous avez ne serait-ce qu’échangé un mot ? » Je voulais profiter de cette confrontation pour découvrir de quoi était véritablement faite leur relation : n’était-ce vraiment que du cul ? Je trouvais que l’amertume de Léo qui pensait Caly en couple laissait présager qu’il y avait quelque chose de plus… Ma dernière remarque sur les tréponèmes qui devaient déjà avoir attaqué son cerveau fit mouche. Je n’eus pas le temps de réagir, de reculer, qu’une vive douleur au niveau de la mâchoire me terrassa. Je massais instinctivement la zone douloureuse en lançant un regard noir à mon adversaire. Mes doigts se crispèrent, mon poing se serra. J’allais lui faire payer ce coup. « C’est moi qui t’emmerde, connard ! » réussis-je à articuler malgré la douleur. S’en lui laisser le temps de comprendre, je lui rendis son coup, levant à mon tour le poing qui alla s’écraser avec force contre le nez de ce sale type.

Non, et bien non la jeune femme ne s'était pas sentie obligée de parler de son petit copain. Si le brun était plutôt du genre à enchaîner les conquêtes que les véritables histoires, quoiqu'il cachait bien son jeu, il n'était vraiment pas du genre à aller chercher son bonheur dans les filles casées. Peut-être qu'elle s'en était rendue compte et avait caché ce détail ou alors elle était menteuse jusqu'au bout, dans tous les cas ça ne lui plaisait pas. « Et bien il faut croire qu'elle n'était pas comblée pour aller voir ailleurs. » dit-il amer, il n'avait aucune envie de parler plus avec ce type, ça ne le regardait pas s'ils se parlaient ou pas, rien de tout ça ne le regardait. Il n'avait qu'à demander à Calypso, elle devait être plus bavarde avec lui après tout. « Qu'est-ce que t'en as à faire ? Ça te regarde pas au pire, puis j'ai pas envie de te parler, tu devrais gentiment dégager. » Ouvrir le dialogue avec le petit ami de la Dunster – enfin visiblement – ne l’intéressait pas franchement et le coup qu'il lança témoignait assez de tout ça. Coup qui lui fut rendu. Il essuya rageusement les quelques gouttes de sang qui perlèrent ses narines avant de pousser violemment le jeune homme. « Casse-toi ! Va t'occuper de ta copine puisque t'es si fort pour le faire ! »

Il essayait de me provoquer, de me vexer peut être en évoquant l’insatisfaction de Caly au sein de son couple… Sauf qu’elle n’était pas en couple, que je n’étais pas son copain, donc ses propos étaient loin de me vexer. Je restais stoïque, ne confirmant rien de ce qu’il disait, je ne voulais que que la blonde vienne me reprocher d’avoir menti, mais je ne fis rien et ne dis rien non plus pour démentir. Lorsqu’il m’invita à dégager de là, j’aurais probablement du l’écouter vu la tournure que prirent les choses entre nous ensuite. Ma mâchoire en vrac, je donnais à mon tour du poing. Je massais ma main responsable du coup, prêt à en asséner d’autre si ce grand dadais n’avait pas compris sa leçon. Son nez saignait, il s’essuya avant de me pousser sans ménagement. Je fis un pas vers l’arrière avant de bomber le torse, ne me laissant pas faire : « Dis moi que tu la toucheras plus et je te ficherais la paix. » Eloigner ce type et ses sales germes de mon ex, voilà tout ce qui m’importait. Sur le moment, je n’envisageais pas que Caly puisse vouloir revoir ce mec alors à quoi bon le ménager et à quoi bon l’informer qu’il n’y avait en vérité rien entre Calypso et moi.