Well, this is awkward (+ Priape)

Je venais d'envoyer un message à Priape suite à ma découverte de ce matin. J'avais un gros problème et je devais trouver un médecin, seulement je n'avais pas envie qu'un inconnu décide d'explorer la partie la plus intime de mon anatomie. Par chance j'avais quelqu'un dans mon entourage qui faisait des études de médecine, malheureusement cette personne était... mon ex. Mais pas le simple ex avec qui vous avez eu une relation éphémère, non, le genre d'ex qui était l'amour de votre vie. Le genre d'ex que malgré tout, vous aimez toujours mais d'une manière différente. Et c'était à lui que j'allais avouer que j'avais une maladie... que j'avais attrapé en couchant avec un imbécile, sans préservatif. Parce que oui, je m'appelais Calypso Thomspers et je me sentais invincible contre les IST, vous comprenez. Je me dirigeais donc vers l'hôpital, direction les urgences, suite à sa réponse m'expliquant qu'il était prêt à me recevoir. S'il avait su la raison de ma venue, je ne sais pas s'il aurait accepté si vite. Je me sentais déjà honteuse et je ne savais pas comment lui expliquer la chose, de toute manière je ne pouvais faire marche arrière, il fallait bien traiter ce truc. Je garais ma voiture et j'entrais dans l'hôpital. On pouvait voir à trois kilomètres ma tête désespérée et honteuse, je cherchais docteur Zacharias du regard lorsque je l'apercevais en train de parler à une infirmière, je me dirigeais vers le jeune homme. Priape... dis-je avec un sourire forcé aux lèvres.

Quand mon téléphone avait sonné, j’étais en train d’étudier le dossier d’un patient, installé dans l’un des bureaux du service. Je fus étonné de découvrir un sms de mon ex petit amie. Caly semblait en mode panique et elle avait besoin de voir un médecin. J’étais surpris qu’elle s’adresse à moi, les cabinets médicaux, ce n’était pas ce qui manquait à Cambridge. Je m’étais quand même empressé de lui répondre que je la retrouverais aux urgences, m’inquiétant quand même. Si la jeune femme faisait appel à moi c’était peut être que la situation était urgente. J’enfilais ma blouse avant de partir en quête d’une salle d’examen disponible. J’étais en train de demander à une collègue infirmière où j’allais pouvoir m’installer, lorsque Caly débarqua. Je tournais aussitôt la tête vers la jeune femme lorsque j’entendis mon prénom. Bon, j'étai en partie rassuré : je pouvais constater qu’elle était sur ses deux jambes, elle avait plutôt bonne mine d’ailleurs, elle semblait juste particulièrement mal à l’aise. « Salut Caly. » Je ne lui demandais pas comment elle allait, si elle était là c’était que justement quelque chose n’allait pas. « Suis-moi, on va s’installer là bas. On sera plus tranquilles. » Je sentis à son air crispé qu’elle n’avait pas envie de s’étaler sur ses problèmes de santé au milieu du couloir, et je me dirigeais donc vers la salle d’examen libre. Une fois entrés dans la pièce, je refermai la porte derrière elle et je lui demandai sur un ton intrigué dans lequel perlait également de l'inquiétude : « Alors qu’est-ce qui se passe ? »

Je me trouvais à présent aux urgences toujours aussi mal à l’aise. Ce n’était pas une bonne idée, non vraiment, c’était la pire idée du siècle et je regrettais presque. J’essayais de réfléchir à comment présenter la chose, mais si ce n’est baisser ma petite culotte devant le docteur Zacharias qui tenait également le rôle de mon ex, accessoirement, je ne voyais pas comment. Bon ce n’était pas comme si ça allait être une première pour lui, mais quand même, en plus il avait quelqu’un dans sa vie à présent, chose qui rendait la situation encore plus délicate. J’étais heureuse pour lui parce qu’il méritait une relation stable et une partenaire moins bizarre que moi, et moins malade, sûrement. Parce que là, j’étais malade, vraiment. Bref, il se retournait vers moi, et j’essayais de sourire, mais il me connaissait trop bien pour ne pas se douter qu’il y avait quelque chose. Ça marche dis-je en le suivant à travers les couloirs de l’hôpital. On arrivait dans une salle d’examen, l’endroit était si chaleureux, non vraiment c’était l’idéal pour se mettre à moitié à poil devant quelqu’un, super rassurant ! Je levais les sourcils lorsqu’il me demandait ce qu’il se passait. Bon. Allez Caly tu n’as plus quinze piges, tu peux le faire… ou tu peux partir en courant, au choix. Et bien… c’est que… j’ai eu un rapport non protégé Priape… dis-je morte de honte. Mais je signifiais bien que ce n'était qu'un seul afin qu’il ne se fasse pas des idées. Et tu vois, je crois que… Je tombais sur la table d’examen. J'ai un truc bizarre maintenant... et… Non Priape je suis désolée je ne savais pas qui allait voir, mais ça me gêne terriblement tu comprends ? Mes tentatives d’explications étaient bancales, et je m’embrouillais, j’espérais qu’il allait comprendre parce que là j’étais rouge comme une tomate.

L’ambiance était particulièrement étrange dans cette salle d’examen. J’étais intrigué, parce que Caly savait très bien que mon domaine c’était la pédiatrie, alors à moins qu’elle aie chopé les oreillons ou une autre maladie infantile, je ne voyais pas pourquoi elle aurait tant tenu à venir ici et à me voir spécialement moi. Sa réponse me laissa sans voix dans un premier temps. Je compris soudain le pourquoi de ses sms. « Caly, mais comment t’as pu faire ça ? Tu te rends pas c… » Je me stoppais dans mon début de sermon alors que la jeune femme se laissait tomber sur la table d’examen. Bien sûr que si elle se rendait compte, et si elle était là c’était surement pas pour m’entendre lui remonter les bretelles. « Excuse-moi… » fis-je sur un ton plus doux devant son petit air tout penaud et tout gêné. « C’est peut être juste un mycose tu sais… » essayai-je de la rassurer. Puis j’espérais pour elle que c’était rien de grave. « Décris moi un peu tes symptômes. Tu as mal ?» Alors qu’elle s’était installée sur la table d’examen, je réalisais une chose : pour être sûr de mon diagnostique, je n’allais pas devoir me contenter d’une vague description de la part de la jeune femme, j’allais devoir observer de mes propres yeux les lésions, peut être même faire des prélèvements. Y’avait tellement d’IST possibles, bien plus que ce que les gens imaginaient en fait. Je déglutis difficilement en l’observant, m’imaginant déjà en train de l’aider à baisser son pantalon et retirer sa culotte, geste que j’avais fait des tas de fois auparavant mais jamais dans ce genre de circonstances. Ca risquait d’être très étrange : pour elle, qui était plus que gênée rien que de m’en parler, pour moi, parce que j’allais devoir faire abstraction de mon passé et de mon lien avec elle pour rester dans mon rôle de médecin, et puis mes pensées allèrent aussi vers Talya. Je m’étais récemment engueulé avec ma petite amie, cette petite séance de gynécologie avec mon ex risquait de mettre encore plus d’huile sur le feu. « Tu veux que j’aille chercher une collègue femme pour la suite peut être ? » lui demandai-je, bien que me doutant que sa réponse serait non. Elle voulait surement que le moins de personnes soit au courant, et si elle s’était adressée à moi c’est qu’elle savait que je ne divulguerais jamais son secret, qu’elle pouvait me faire confiance là dessus.

Je baissais les yeux lorsque j’entendais Priape commencer à me sermonner, j’avais tellement honte. Encore plus parce qu’il était mon ex et qu’il savait que ce n’était pas mon genre d’avoir ce type de relation, enfin ce n’était pas mon genre, à présent je ne savais plus. Je ne regrettais pas d’avoir couché avec Leo, au contraire, et cette maladie ne me donnait même pas envie de ne plus le revoir. Je devais avoir un problème. Si je réalise Priape, je sais que j’ai pas géré, que j’ai déconné, mais tu veux que je te dise quoi ? dis-je en soufflant. Je ne savais pas quoi dire de plus pour me justifier. Puis au final c'était toujours mieux que d'être enceinte, j'avais évolué. Néanmoins, il s’excusait, si j’étais ici c’était bien parce que j’espérais qu’il n’allait pas me juger. S’il te plaît, ne me juge pas Priape dis-je honteuse, encore et toujours. Il me disait que c’était peut-être une mycose, je laissais échapper un léger rire, je ne pensais pas que c’était une mycose c’était bien trop moche pour ça. Certes, je n’étais pas médecin, mais j’avais déjà eu des mycoses et c’était réellement différent. Quant à mes symptômes, et bien fort heureusement je n’avais pas mal, il ne manquerait plus que ça. Ou alors peut-être que c’était mauvais signe ? Je ne savais pas. Non je n’ai pas mal j’ai juste un espèce de… gros bouton rouge. C’est pas beau à voir je t’assure. Puis, je réalisais qu’il allait devoir regarder, genre vraiment, et j’me voyais mal écarter les jambes devant mon ex. Ce n’était pas la première fois qu’il allait se retrouver nez à nez avec ma petite fleur, mais aujourd’hui, c’était des conditions bien différentes. Très différentes même. Il me demandait si je désirais un autre docteur pour m’examiner… j’hésitais à dire oui, parce que je voyais clairement qu’il était gêné. Surtout qu’il avait une copine à présent et je ne voulais surtout pas qu’il pense que je faisais ça pour le récupérer ou quoi. De toute manière si j’avais voulu le remettre dans mon lit, j’aurais trouvé autre chose que lui présenter mon… gros bouton, c’était pas la chose la plus sensuelle du monde. Si j’étais là c’est parce que je lui faisais confiance, rien qu’à lui, et que je ne voulais surtout pas que quelqu’un apprenne ce qu’il m’arrivait. Non Priape, je sais que c’est une situation délicate… et si tu ne veux pas le faire, je comprends, mais si je suis là c’est parce que je te fais confiance, j’ai pas envie que tout Harvard apprenne que j’ai une IST dis-je dans un soupir. J’espérais qu’il allait accepter de jouer son rôle de médecin même si ça ne devait pas vraiment l’enchanter, ce que je comprenais bien évidemment.

Je m’étais emporté après son aveu, me laissant aller à un sermon paternaliste qui ne fit qu’accentuer le malaise de mon ex petite amie. Elle semblait toute vulnérable, là devant moi, les joues rosies, les yeux fuyants et s’exprimant avec une petite voix mal assurée, comme une gamine prise en faute. Je m’en voulus aussitôt de m’être montré si dur. « Dis-moi juste que tu te montreras plus prudente à l’avenir… » J’allais pas lui faire promettre de faire vœux de chasteté, quoique… Cette solution m’ôterait bien des tracas. Caly, sa vie, ses amours, ses emmerdes, cela ne me laisserait jamais indifférent. Même aujourd’hui, en couple, amoureux d’une autre, je ne pouvais pas m’empêcher de m’inquiéter pour elle. Et le fait qu’elle se repose aussi sur moi ne m’aidait pas à me détacher complètement d’elle. Je m’avançais vers mon ex et pris sa main avec douceur alors qu’elle me demandait de ne pas la juger. « Je suis désolé… Je suis là, je te juge pas je t’assure. » Je reprenais ensuite un rôle plus professionnel en débutant un questionnaire sur ce qui l’avait conduite ici : un gros bouton rouge sur les parties génitales… Aïe, oui ça ne ressemblait pas à une mycose ça. Puis je réalisais que j’allais devoir regarder. J’avais aussitôt proposé à Caly d’aller chercher l’une des mes collègues si elle préférait. Mais non, Caly ne voulait personne d’autre, tout simplement parce qu’elle avait confiance en moi. Elle me l’avait déjà prouvé en me racontant ses déboires avec la justice russe, ou encore en me parlant de ses fiançailles arrangées. « Je comprends, je dirais rien tu peux en être sûre… » Je n’avais pas vraiment envie que ma petite amie apprenne que j’avais joué les gynéco avec mon ex de toute manière. « On va peut être commencer par faire un prélèvement sanguin… » fis-je en attrapant le matériel de prise de sang. C’était reculer pour mieux sauter. Je retardais un peu le moment où j’allais devoir aller regarder entre ses cuisses…  Je m’approchais d’elle, glissant un garrot autour de son bras. « Sers le poing. » demandai-je en tapotant son pli du coude pour y rechercher des veines alors que je me passais mentalement les sérologies que j’allais devoir demander : VIH, antigène HbS, TPHA/VDRL… Puis soudain, une autre question surgit dans ma tête : « Caly, est-ce que… Enfin, tu as bien une contraception ? » Je me rappelais encore de la plaquette de pilule dans le fond de sa poubelle… Ca allait faire un an à présent mais je m’en souvenais comme si c’était hier. « Non parce que quite à te faire une prise de sang, je peux demander un test de grossesse si tu as un doute… » J’espérais que son rapport non protégé n’était pas du à une nouvelle folle envie de conception…

Oui, je ne suis pas bête dis-je en soupirant. Une chose était sûre, j'avais décidé de faire le grand saut une fois, mais pas deux, à l'avenir, j'allais essayer de toujours avoir une protection sur moi, ou alors d'éviter de copuler si ce n'était pas le cas. Au moins avec ce bouton, j'étais sûre de ne plus faire de bêtises. Je venais de lui demander de ne pas me juger, j'étais déjà assez honteuse, j'avais guère besoin que quelqu'un décidé de me faire un sermon ou je ne sais quoi. Merci dis-je simplement avec un sourire presque forcé. Je le croyais bien évidemment, mais j'étais toujours gênée et je sentais que cette gêne n'allait pas partir, c'était impossible, la situation dans laquelle je me retrouvais était plus que délicate. Je ne voulais pas que quelqu'un d'autre explore ma petite fleur, c'était bien trop intime et il était hors de question que tout harvard soit au courant de ma petite maladie. Il voulait me faire une prise de sang, je prenais donc mon bras droit et je relevais ma manche délicatement, pour l'instant... ce n'était pas bien compliqué et je ne devais pas enlever ma petite culotte, ce qui était un bon début. Il venait glisser un garrot autour de mon bras, et je tournais ma tête à l'opposé, je n'étais pas en mesure de regarder ça. Pas aujourd'hui. Essaye de ne pas me laisser une grosse trace dis-je en rigolant histoire de détendre l'atmosphère mais surtout de me détendre. Je sentais l'aiguille transpercer ma peau, et je soupirais, ça ne faisait pas mal, juste un picotement. Je n'étais pas très sensible à ce genre de choses, j'étais plutôt robuste tel un bonhomme m'voyez. Puis, je me retournais vivement, croisant son regard de nouveau lorsqu'il me demandait si... je voulais un test de grossesse. La honte suprême, surtout avec notre passé. J'ai eu mes règles y'a une semaine et le rapport a eu lieu avant ça, puis oui, je prends une contraception dis-je en me pinçant la lèvre. Une chose était sûre, j'étais vaccinée de mon envie de faire des enfants. Je ne voulais pas d'enfants, jamais, j'étais traumatisée, j'en avais déjà la nausée. Mais bon si tu ne me crois pas... ce qui serait normal, tu peux le faire, tu verras, ça va être négatif dis-je essayant de me justifier, parce que oui, il pouvait avoir des doutes.

Bien sûr, on allait pas échapper au moment délicat de l’examen, mais puisqu’une prise de sang s’imposait, j’avais préféré commencer par là. Penché sur son bras, tâtonnant sa peau pour y chercher la parfaite veine, les exigences de mon ex petite amie m’arrachèrent un petit sourire : « J’suis pas infirmière Caly, mais je vais faire ce que je veux… » Autrement dit, comme tous les étudiants en médecine, je n’étais pas un pro de la prise de sang geste plus souvent réalisé par nos collègues infirmiers. « Mais merci de me mettre la pression… Souffle. » Je piquais ensuite dans son bras et le premier tube se remplit de sang. Ouf, j’avais pas manqué mon coup. Une réflexion m’était venue ensuite : et si ce rapport non protégé était le fruit de son envie de bébé ? Dans ce cas, il allait peut être falloir que je demande un dosage des béta HCG… Je ne pus donc m’empêcher de lui demander si, pendant qu’on y était et quitte à avoir une aiguille dans le bras, elle voulait que je prélève un autre tube pour un test de grossesse, question qui la fit aussitôt réagir. Elle avait du, comme moi, penser à l’événement qui nous avait séparés l’an dernier à peu près à la même époque. Elle m’assura non sans gêne, qu’elle était sûre de ne pas être enceinte et qu’elle prenait bien une contraception. Enfin, espérons que ce n’était pas sa poubelle qui prenait la pilule pour elle cette fois… Je choisis néanmoins de la croire, hochant la tête. « Non, non c’est bon. Tu sais ce que tu fais… » Après tout c’était son corps, sa vie, désormais je n’avais plus mon mot à dire et si elle ne voulait pas de test, qu’elle était sûre d’elle, je n’en demanderais pas. Je défis le garrot, retirai mon aiguille et collai un pansement au niveau du point de ponction. Je glissai les tubes dans un sachet après avoir rempli une demande de sérologies pour le labo, tout cela avec des gestes lents, comme pour reculer le moment qui allait s’avérer inévitable. Je finis donc par me retrouver à nouveau devant la jeune femme étendue sur la table d’examen, et je me raclai la gorge nerveusement : « Bon bah voilà… On va regarder maintenant… T’es prête ? »

Je demandais à Priape de ne pas laisser une grosse trace, même si bien évidemment je ne doutais pas de ses capacités, c'était plus facile de dire ça que de parler de choses sérieuses, ou du moins par rapport à ma maladie. Avec plaisir ! dis-je en rigolant lorsqu'il venait piquer mon bras, je n'avais pas mal, juste un léger pincement. Le tube se remplissait même si je détournais le regard. Une fois la prise de sang terminée, je me tournais de nouveau vers Priape. Tu vois, c'était utile de te mettre la pression ! En effet, il ne me loupait pas et je ne pensais donc pas avoir une grosse trace bleue. Ouf. Il m'avait ensuite demandé si je voulais un test de grossesse, je répondais par la négative puisque je savais très bien que je n'étais pas enceinte et je ne voulais surtout pas qu'il pense que j'avais encore cette idée folle. Ce n'était pas le cas, loin de là. Merci de me croire, ou du moins de me faire confiance un minimum dis-je à Priape pour lui répondre. Il n'allait pas faire un test dans mon dos, je le savais. J'étais contente qu'il n'insiste pas, cela prouvait qu'il... ne me prenait plus pour une folle dépressive. Il ne me prenait pas pour ça l'année dernière mais il avait vite réalisé que quelque chose ne tournait pas rond chez moi, aujourd'hui j'allais mieux, je n'étais plus dépressive même si je venais de choper une IST. On se rapprochait du moment... où j'allais devoir me déshabiller, j'étais anxieuse et mal à l'aise. J'espérais que ce n'était pas grave mais surtout je ne voulais pas qu'il me juge, même s'il m'assurait ne pas le faire. Puis, je n'aurais jamais pensé remontrer ce qui se trouvait en dessous de mon pantalon à Priape, on était plus ensemble, dans la logique des choses, ça ne devait plus arriver. Il me demandait si j’étais prête, j’avais envie de crier que non, que je voulais partir, mais je ne pouvais pas rester comme ça. Euh oui… Je crois, retourne-toi. Je lui demandais ça instinctivement, chose stupide puisque de toute manière il allait tout voir. Je déboutonnais mon jean avant de l’enlever, je savais que je devais retirer ma culotte également, mais là, maintenant, je n’avais pas très envie. On allait repousser le moment. J’allais m’installer sur la table d’examen. Je suis prête... et je suis vraiment désolée de te faire subir ça Priape…

J’hochais simplement la tête après le remerciement de Caly. Cette histoire de mioche et de plaquette de pilule jetée remontait à presqu’un an à présent. Je ne l’avais pas oublié, pourtant j’étais passé à autre chose. Et puis j’étais rassuré d’entendre que cette omission de préservatif n’était pas due à une nouvelle lubie de reproduction de mon ex petite amie. Après le prélèvement sanguin, nous allions devoir passer à la phase délicate : le prélèvement vulvaire et l’examen qui allait avec. J’étais gêné bizarrement, pourtant j’avais déjà fait des stages en gynéco… Mais là ce n’était pas une patiente lambda. C’était Caly quoi… Et elle semblait au moins aussi à l’aise que moi. Un petit rire nerveux s’échappa de mes lèvres alors que la blonde me demandait de lui tourner le dos. Je m’exécutais sans pouvoir m’empêcher de faire remarquer néanmoins : « Tu sais que ça va pas être très pratique de diagnostiquer quoi que ce soit comme ça… » J’en profitais pour attraper les écouvillons et les gants nécessaires pour la suite. J’entendis des froissements de tissu m’indiquant que la jeune femme se déshabillait, puis sa voix retentit à nouveau pour me dire qu’elle était prête. J’avais fait le malin quelques instants avant et désormais c’était mon tour de ne plus avoir envie de me retourner. Je restais un instant figé alors que Caly s’excusait pour cela. Je finis par retrouver ma motricité, me retournant vers elle : « C’est moi qui suis désolé pour toi Caly… J’aurais préféré que tu n’aies pas à venir me voir. » Même si j’étais flatté de la confiance qu’elle m’accordait par là, j’aurais mieux aimé pour elle qu’elle ne se choppe pas ce genre de cochonnerie. Je m’approchais de la table d’examen où mon ex petite amie était installée en petite culotte. Je ne possédais pas la vision à rayon X de superman, alors ça risquait d’être compliqué comme ça. « Euh… Caly… Faut que tu… » fis-je en désignant le dernier morceau de tissu manquant de faire tomber les écouvillons par terre dans un même temps. Je devenais un peu gauche quand je perdais mes moyens, et cette situation me les faisait clairement perdre.