Les gens toujours partant pour faire la fête comme il se doit, à savoir se retourner la tête à coup d'alcool de joint ou d'autre drogue, sont dans la logique des choses des membres de la Mather House. C'est notre maison, ma maison qui est reconnue pour compter tous les gens marginaux, qui ont décidés de vivre comme ils le voulaient, sans les stupides règles qu'impose à chaque être humain la société. Des gens qui ont une idéologie différente, une vocation à la liberté, si je puis dire. Il est donc plutôt étonnant de voir que la jolie blonde, dont je ne connais toujours pas le prénom, ne fait pas partie des notre. Elle semble pourtant rassembler tous les critères pour faire une parfaite Mather, une jolie verte prête à incarner nos idéaux. Elle a préféré les Quincy. Au fond, la maison des oranges est semblable à la nôtre à peu de choses prêts. Lorsqu'elle annonce être une verte d'adoption je ne peux m'empêcher de rire avant de porter mon verre à mes lèvres et de le finir en trois gorgées. Cette descente facile, je l'ai acquis à cause des fameux culs-secs que l'on se retrouve à faire lorsque l'on perd un jeu. Lorsque je le termine, je vois mon interlocutrice comme fasciner par mes cheveux dans lesquels elle fait glisser sa main. Je me mets alors à la dévorer du regard sans vraiment le vouloir et en l'espace d'une seconde je laisse tomber mon verre vide pour porter ma main à son visage alors que mes lèvres se déposent sur les siennes.
Je la regarde boire sa vodka cul-sec, comme une pro. C'est pas moi qui pourrait faire ça … Enfin un cul-sec je sais faire, mais tout de suite ça serait comme me mettre un doigt au fond de la gorge. Et je ne voudrais pas gâcher cette jolie rencontre en lui vomissant dessus... ça m'étais déjà arrivée dans le passer et ça n'avait pas fait très bonne impression. Je jouais avec ses cheveux, naïvement, presque innocemment, laissant ses mèches brunes glisser entre mes doigts, me demandant la marque de son shampoing, quand d'un coup Arielle se rapprocha dangereusement de moi, puis tout alla très vite. Je n'eus rien le temps de faire qu'elle porta sa main jusqu'à mon visage et m'embrassa. Je me surpris même à l'embrasser en retour, comme par réflexe. Car oui : j'étais vierge, mais embrasser, ça, je savais faire ! Je passais mon temps à ça en faite... C'était, toute fois, la première fois que j'embrassais une fille. Honnêtement, c'était presque comme embrasser un garçon ! Mais c'était plus agréable d'une certaine façon. Ses lèvres étaient plus douce et son gloss avait un petit goût sucré … Puis elle était plus délicate qu'un garçon, plus tendre. Le braiser durant quelques secondes, puis je pris l'initiative de m'éloigner. « C'est la première fois que j'embrasse une fille. » Dis-je avant de pouffer de rire et de tremper une nouvelle fois mes lèvres dans mon verre. Je grimaçais une nouvelle fois en sentant quelques goute de vodka dans ma bouche. Bordel qu'est ce que je pouvais avoir une petite mémoire une fois bourrée ! Je finis par lui tendre mon verre. « Si je bois encore je vais finir ma soirée aux toilettes et tu devras me tenir les cheveux. » Lui dis-je simplement en posant mon verre dans sa main. « Je sais pas ce que t'as sur les lèvres, mais c'est sucrée et c'est bon. » Ajoutais-je en souriant.
Ma main se glisse sur son visage et mes lèvres se déposent sur les siennes. Je crois qu'il n'y a pas vraiment d'explication, j'avais simplement envie de goûter ses lèvres. Chez moi, la bisexualité se manifeste par période. Parfois, j'ai envie de filles et ce durant une période indéterminée, puis d'autres fois, j'ai envie de garçon. C'est quelque chose contre lequel je ne peux pas lutter. Je n'ai pas d'emprise là-dessus et donc hormis refouler mes envies je ne peux rien faire. Je ne décide pas si aujourd'hui je serais plus jolie lèvres roses ou cheveux ébouriffés. En ce moment, je suis clairement dans une période ou les courbes féminines sont l'objet de tous mes désirs. Et ce soir, ce sont les courbes de la grande blonde qui ont attirée mon attention. Elle me rend mon baisé puis se détache avant d'annoncer qu'elle n'avait jamais embrassée de fille avant ce soir. Je dois dire que si je me suis montrée si avenante, c'est parce que je croyais qu'elle n'était pas étrangère à tout ça, principalement à cause de sa façon de se tenir proche de moi et de me toucher les cheveux de façon délicate. Son rire ne me dit pas si elle a apprécié ou non, ni même si elle regrette, mais elle ne semble pas dégoûtée, ce qui est bon signe. J'savais pas. J'dois m'excuser ? demandais-je le plus sérieusement du monde, n'étant pas du genre à me jeter sur quelqu'un de la sorte. Je n'interprète pas si mal habituellement. Finalement, c'est surement le genre de fille qui, quand elle a trop bu, envoie des petits signaux sans s'en rendre compte. Quoiqu'il en soit, je peux tout de même en déduire que parce qu'elle n'a pas repoussée elle a plutôt apprécié. Elle me tire de ma réflexion, posant son verre dans mes mains, annonçant qu'elle doit absolument arrêter de boire si elle ne veut pas finir à régurgiter dans les toilettes. J'amène mon joint à mes lèvres et tire dessus deux fois avant de l'éteindre puisqu'il est complètement fini. Je vais faire en sorte que cela n'arrive pas alors. dis-je avant de lever le verre et d'en boire une gorgée. Nous sommes toujours au milieu de la piste de danse et les gens se déhanche dans tous les sens autour. Un homme, sans doute complètement déchiré me tape le bras, envoyant directement le liquide qu'il contient sur les vêtements de la blonde, au niveau de l'entrejambe. Si ce n'est pas le destin qui se joue de moi. L'homme grogne des excuses que je ne comprends pas réellement. J'hoche la tête pour qu'il se sauve avant de me tourner vers mon interlocutrice. Je suis désolée. Tu veux monter frotter ça ? demandais-je confuse.
Je ne m'étais jamais pensé bisexuelle. En faite... j'étais persuadée d'être hétéro, pourtant ce baiser n'avait pas été désagréable du tout.. loin de là !Bon après ça ne voulait pas dire que j'étais prête à aller plus loin avec une fille. En embrasser une, oui, flirter pourquoi pas, mais l'idée de l'acte sexuelle en lui même ne m'attirait pas du tout. Arielle me demanda si elle devait s'excuser quand je lui avouais que c'était la première fois que j'embrassais une fille. Je secouais aussitôt la tête. Il n'y avait pas de mal à se faire du bien hein? Puis ce n'était qu'un baiser, ça ne voulait pas dire grand chose... enfin selon moi, puisque je passais mon temps à embrasser des inconnus en soirée. Quand je lui dis que j'allais vomir si je buvais d'avantage, elle se montra rassurante. C'était étrangement agréable de savoir qu'elle allait veiller sur moi. « Oh merci, t'es un ange ! » Lui dis-je alors qu'elle s'occupait généreusement de boire mon verre. Soudain un mec, totalement déchiré bouscula Arielle. « La pauvre n'a décidément pas de chance ce soir... » pensais-je, en me revoyant lui rentrer dedans quelques minutes plus tôt. Seulement voilà, ce coup si c'était moi qui avait la poisse, puisque le contenu du verre du jeune homme m'atteri dessus. Mon short tout mignon était foutu et le reste de cette boisson, qui semblait être de la bière bien fraîche, me coulait sur les jambes et me faisait frissonné. Arielle s'excusa alors qu'elle n'y était pour rien du tout et me proposa de monter pour nettoyer tout ça. « Ouais je veux bien.... » Dis-je sans quitter des yeux mon short, passant la main dessus comme si ça allait arranger quelques chose. Puis j'attrapais la mains de Arielle, la laissant me traîner à l'étage de la Mather House.