ARILIE + Drunk in.. love ?

J'enfile rapidement ma robe et une paire de talon tout neuf avant de claquer la porte de ma chambre étudiante. Ce soir ma maison organise, comme d'habitude d'ailleurs, une grande soirée. Une soirée que je ne peux pas me permettre de manquer. Aucun Mather ne devraient se permettre de manquer une seule de ces soirées, pas même avec quarante de fièvre. C'est toujours top. Logiquement, je suis supposée être en bas depuis plus d'une heure et demi, soit l'heure du début de la soirée, mais j'ai été retenue par mon frère désirant avoir une grande discussion avec moi au sujet de ma pseudo addiction aux soirées et à la drogue. C'est drôle que ça l'intéresse maintenant, parce que lorsque j'étais au plus bas monsieur n'était pas là, pas plus inquiet que ça. J'y étais allé sans grande conviction, ni envie, mais il avait tellement insisté que j'ai fini par céder. Comme je l'avais prédis nous nous sommes disputés bien comme il faut et à cause de ça je me retrouve en retard. Descendant l'escalier, je salue deux-trois de mes amis avant de me diriger vers le bar et de commander une vodka, donnant un nouveau souffle aux clichés des Russes qui ne boivent que de la vodka. J'attrape mon verre, bois une gorgée et me dirige vers la piste de danse. Les gens sont plus ou moins éméchés et se trémoussent dans tous les sens ce qui me fait doucement rire. Buvant une seconde fois dans mon verre voulant rattraper mon retard sur l'ensemble des invités présents je me fais bousculer un bon coup. Si j'étais bourrée, ça ne me ferait absolument rien, je rirais aux éclats, mais dans mon état j'avoue que le coup dans le dos qui me fait renverser mon verre ne me réjoui pas. Je souffle un coup et me retourne, tombant sur une grande blonde l'air totalement déconnecté, ahuri. Tu ferais mieux de faire un peu plus attention. dis-je, affichant un sourire. Je ne suis pas là pour m'énerver, mais bien pour profiter de la soirée et me mettre aussi minable qu'elle.

Talons, jupe haute noir, débardeur blanc trop court, rouge à lèvre : j'étais prête pour sortir ! Ce soir, une fois n'est pas coutume, les Mathers organisaient une super fête et je ne pouvais pas la rater. C'est donc dès le début de la fête que je m'invitais chez les vert, évitant Austin que je ne pouvais pas me voir pour aller me prendre une tequila. Je n'avais pas énormément d'amis dans cette confrérie pourtant je connaissait très bien leur maison pour y avoir passé beaucoup, beaucoup de soirée. Je connaissais aussi très bien les toilettes et le jardin puisque c'était en général là bas que je terminais mes soirées, à vomir tout ce que j'avais bu et manger. Je ne connaissais pas ma limite, je ne savais pas m'arrêter, c'était plus fort que moi, je buvais jusqu'à perdre le contrôle, jusqu'à oublier. Et ce soir ne ferait visiblement pas exception ! A peine une heure après le début de la fête que je m'étais déjà enfilée trois tequila et une vodka. Ce qui était trop, beaucoup trop. Mais je tenais encore debout et je me défoulais sur la piste de danse, un gobelet rouge encore remplie de vodka à la main. Puis ce qui devait arriver arriva. A force de secouer la tête comme une folle je finis par bousculer quelqu’un. Une petite brune, qui renversa son verre au passage. Elle resta remarquablement calme, me conseillant de faire un peu plus attention. Je ris comme une idiot, pausant ma main sur son épaule avec nonchalance, avant de lui proposer mon verre. « Tiens, j'ai pas mis de GHB dedans, je jure ! » Lui dis-je un sourire débile sur les lèvres.

Toute cette histoire avec Ruben me torture l'esprit. J'aimerais pouvoir lui pardonner d'être parti comme un lâche au moment où j'avais le plus besoin de lui sans même prévenir ou donner une raison. Il s'est éclipsé un an sans nouvelle. Un an et j'ai toujours du mal à l'encaisser. Nous avons toujours étaient très proches l'un de l'autre, bisous, câlins, sorties, même dormir nous le faisons ensemble. C'était mon meilleur ami et il m'a laissé. Je crois que je n'aurais jamais la force de le pardonner même si je voudrais le faire pour enfin pour le serrer dans mes bras et lui dire à quel point il m'a manqué, à quel point je l'aime malgré tout ça. Je crois que c'est pour cela que j'ai choisi les Mathers ; les soirées ça permet de se vider la tête, d'oublier le temps d'un instant et de se sentir léger comme l'air. Ce soir j'ai besoin d'oublier cette dispute, de profiter de ma soirée, de me mettre une mine pour me sentir bien. Lorsque la blonde me bouscule et que je lui conseille de faire attention elle lâche un rire idiot. Un rire qui veut dire qu'elle a bien profité de la bouteille. Posant sa main sur mon épaule elle me propose de boire dans son verre, précisant qu'elle n'y avait pas mis de GHB. Je lâche un rire et attrape son verre pour en boire une gorgée. Je découvre avec joie qu'elle boit de la vodka. Je crois que si j'étais tombée sur du whisky ou un truc du genre je lui aurais tout recraché en pleine tête. T'es là depuis le début, non ? T'as l'air bien éméché déjà. demandais-je, lui murmurant à l'oreille à cause du bruit assourdissant de la musique.

La petite brune ne tarda pas à accepter mon verre semblant agréablement surprise en y trempant ses lèvres. Amatrice de vodka visiblement. En même temps a en juger par son accent des pays de l'Est ça ne m'étonnais pas. Comme quoi, certain cliché s'avérait être vrai ! Elle pouffa de rire en m'entendant parler de GH comme quoi j'avais de l'humour quand j'étais bourrée, assez pour me faire pardonner de lui avoir fait renverser son verre. Elle remarqua sans trop de difficulté que j'étais déjà bien éméchée et me demanda si j'étais là depuis le début. Je hochais frénétiquement la tête, manquant de perdre l'équilibre. « Oui oui, je suis pas arrivée la première parce que j'aime pas arriver la première... mais je suis là depuis le début !» Lui murmurais-je à mon tour, restant étrangement près d'elle pour discuter. Je racontais ma vie et lui donnais des informations inutiles, mais bon, je pouvais bien dire ce que je voulais ça passerait j'en étais sur ! Je pouvais certainement lui dire la couleur de ma culotte qu'elle ne serait pas choquée d'entendre ce genre de truc sortir de la bouche d'une fille aussi bourrée que moi. Alors que la pièce était déjà remplie d'étudiants bourrés ou totalement perchés et que des nuages de fumés qui sentaient l'herbe envahissaient la piste de danse, la petite brune elle semblait être dès plus sobre, ce qui signifiait qu'elle était soit coincé du cul, un peu comme Amen, soit en retard.« Toi par contre tu viens d'arriver. Je me trompe ?»  Demandais-je.

Jusque là, je n'ai pas porté grande attention à la blonde m'ayant bousculé assez fortement pour me faire renverser mon verre sur sol. Sol que je devrais nettoyer demain avec les autres membres de ma maison, c'est le côté un peu barbant de la Mather house, toutes les confréries participent, mais personne n'est là pour ranger avec nous. Lorsqu'elle arrête de secouer sa tête dans tous les sens comme si elle était sous speed, je peux détailler son visage un peu plus clairement grâce à la lumière de spots lumineux qui allume la pièce de différentes couleurs. Elle est plutôt jolie, élancée, assez grande, les cheveux blond décoiffée et ses yeux bleus que l'alcool a légèrement changé. Sa beauté la rend bien plus agréable et me pousse à garder mon calme voir même à tenir la conversation. Alors qu'elle me confirme qu'elle est ici depuis le début, bien qu'elle ne soit pas arrivée la première, je bois une nouvelle fois dans le verre qu'elle m'a tendu. Partie comme je suis, je vais le finir seule. J'suis plutôt sobre comme tu peux le voir, alors oui je viens tout juste d'arriver. dis-je avec un sourire avant de finir le verre de vodka. Comme à mon habitude, j'ai des joints sur moi et l'envie de fumer me démange. Pour être franche, ça fait déjà vingt longue minute quelle me démange. J'en sors alors un de la poche de la veste noire qui termine ma tenue avant de la retirer et de la jeter sur les escaliers se trouvant non loin. Je le mets à ma bouche et l'allume avant d'enfin tirer dessus. J'ai l'impression que cela faisait une éternité. Je tire deux autres fois avant de le tendre à la blonde toujours à côté de moi, déjà bien éméché. T'en veux ? demandais-je accompagné d'un sourire. Avec ça, j'aurais bientôt rattrapé l'avance de la demoiselle.

La pauvre. Sobre dans ce genre de fête c'était un peu comme être allergique au soleil à la plage, ou porter une déguisement de hot-dog dans une soirée où on demande de porter un costume sexy. Je l'observais finir le verre que je lui avais passé. J'hésitais à aller m'en chercher un autre mais j'avais déjà bien assez bu et un verre de plus me ferait finir la soirée aux toilettes, c'état sûr. Elle sortie un joint de la poche de sa veste avant de l'allumer. Je l'observe faire, silencieusement. Honnêtement je ne me souviens même pas avoir essayer de fumer un jour. Une clope oui, mais un joint jamais. Sachant que je trouvais mon compte de sensation dans l'alcool, je n'avais jamais ressenti le besoin de me fumer un joint... Pourtant quand elle me le proposa, j’attrapais presque machinalement la cigarette roulée. Aucune idée si c'était l’alcool ou si c'était toute la fumé qu'il y avait dans la pièce qui m'avait déjà shooté, mais une chose était sûr: je n'étais plus toute là. Je mettais le joint entre mes lèvres avant de tirer dessus, rien qu'un peu, juste pour voir, pour essayer, après tout ça ne pouvait pas me faire de mal, c'était médicinal. « Wow... » Lâchais-je lui rendant le joint, l'air ailleurs, observant la fumé. « J'avais jamais fumé de truc comme ça avant. »  Ajoutais-je suivis d'un rire débile, presque incontrôlé avant de tousser un peu. C'était donc ça planer ? Il m'en fallait peu franchement. Je me sentais comme sur un petit nuage, détendue, un peu coupé du monde. « C'est magique.. » murmurais-je. « ça y est je suis une rebelle, wesh ! » Ajoutais-je en riant.

Alors que j'ai des doutes en lui tendant le joint, elle l'attrape comme si c'était aussi naturel pour elle que pour moi, avant de le porter à sa bouche et de tirer timidement dessus. Finalement, le petit doute se confirme, elle n'a certainement jamais touché un joint de sa vie. Dans ces cas-là, il y a deux solutions, soit elle aime, soit pas. Quoique, je dois admettre que tomber sur des gens n'aimant pas, je n'en ai pas souvent rencontré. Jamais même, en fait. Je lâche un rire lorsque je vois la tête qu'elle fait et le bruit qu'elle lâche, presque comme si elle venait de découvrir quelque chose de merveilleux. Je crois que j'ai eu la même réaction la première fois. Gabrielle en avait bien ri d'ailleurs. Ce soir-là, j'avais vraiment pris conscience de ce qu'était planer et j'avais franchement apprécié cette sensation, si bien que je suis complètement accro maintenant. La voir s'émerveiller, affirmant que c'est magique m'arrache un sourire en coin. Elle est encore plus attirante de cette façon. Sans vraiment m'en rendre compte, je mords la lèvre avant de lâcher un rire lorsqu'elle annonce que c'est une rebelle maintenant. Bienvenue dans le monde fantastique d'Arielle ! dis-je avec un large sourire avant de me pencher en avant et d'attraper sa main qui tient le joint pour la porter à ma bouche et tirer dessus moi aussi. Je dois avouer que celle-ci est particulièrement forte et que même pour moi l'effet et amplifié, d'autant plus que je n'ai pas fumé depuis près d'une heure à cause de cet idiot de Ruben et de sa crise pas possible.

J'avais l'impression d'être Snoop-Dog, ça y'est, une vraie rebelle, prête à rejoindre les rangs de la Mather house ! J'avais à peine fumé et j'étais déjà euphorique. La belle brune, qui venait de me faire fumé pour la première fois, me souhaita bienvenue dans son monde, me révélant par la même occasion son prénom. « Arielle ? » Répétais-je l'air surpris. « Comme la petite-sirène ? » Demandais-je en pouffant de rire. Aucune idée si c'était la fumette qui lui faisait ça, ou si elle me trouvait sympa, mais en tout cas elle avait un jolie sourire sur les lèvres qui me fit sourire à mon tour. « Ton monde est cool ! Mais faudrait pas que je m'y perdre, j'ai pas envie de finir accro » Lâchais-je alors qu'elle m'avait pris la main pour tirer sur le joint à son tour. Je la regardais faire, sans me poser de question avant de laisser la cigarette entre ses lèvres pour attraper un verre sur le plateau d'un mec qui s'improvisait serveur et de lui tendre. « Enjoy ! » dis-je en lui faisant un clin d’œil un peu raté.

C'est drôle de voir l'effet de mon joint sur l'humeur de la blonde. Elle semblait déjà bien ailleurs il faut le dire, mais là, c'est comme si elle découvrait le sens de la vie. Je ne peux m'empêcher de rire en la voyant écarquiller les yeux et crier bien fort que c'est génial la fumette. Lorsque je lui annonce mon prénom, soit Arielle, elle semble surprise avant de pouffer de rire faisant référence à la petite sirène. Sachant qu'elle vient de fumer, cette scène doit paraître encore plus surréaliste. Déjà généralement lorsque j'annonce mon prénom les gens semblent surpris, mais que voulez-vous, je n'ai pas choisi d'avoir une mère fan de Disney. Au fond, je dois avouer que j'affectionne tout particulièrement prénom, il est unique. Il est comme moi. C'est ça, mais en plus cool et plus féminin ! dis-je, faisant référence à l'orthographe féminisée. Étrangement, son côté étourdie, presque écervelé sur les bords me plait. C'est quelque chose qui a tendance à m'énerver pourtant, mais avec elle.. je ne sais pas, c'est surement son sourire. Quand elle reprend la parole pour me dire que mon monde est drôlement cool, mais qu'elle devrait attention à ne pas devenir accro, j'ai l'impression de me voir quand j'avais seize ans. Je rois que je tenais quasiment le même discours et désormais, je ne tiens pas une journée en fumer au moins trois. Mon corps fini par réclamer. J'hoche la tête en guise de réponse avant qu'elle lâche le joint et se tourne pour attraper deux verres et m'en tendre un. Je l'attrape, tire encore une fois sur mon joint avant d'en boire une gorgée. Et, avec un enthousiasme si marquée tu ne fais pas partie des Mathers ? Quel dommage ! dis-je en rigolant légèrement. 

Les effets euphorisant de l'herbe m'avaient poussé à prendre deux verres et je le regrettais presque. J'en offris un à Arielle et je portais l'autre presque machinalement à mes lèvres pour en prendre une gorgée. J'avais l'impression que l’alcool me montait directement au cerveau et me grillait mes cellules grise les une après les autres. C'était le verre de trop. Arielle semblait surprise que je ne fasse pas partie des vert. J'esquissais un sourire amusé avant de lui avouer : « J'ai hésité un moment en faite ... et j'ai finis par choisir la Quincy... va savoir pourquoi. » J'étais trop perchée pour m'en souvenir, pourtant j'avais choisis la Quincy pour ne pas tomber dans la débauche la plus totale. J'aimais me rendre aux fêtes qu'organisaient les Mathers, mais vivre avec eux aurait certainement eu de sale conséquence sur mon mode de vie et sur mes études. Je pouvais être terriblement influençable et le coté dépravé des vert étaient bien trop pour moi et mon avenir de brillante chirurgienne. Elle prit un gorgée du verre que je lui avais donner, et je l'imitais, grimacant presque en sentant l'alcool couler dans ma gorge. « Mais j'ai des amis vert ! Je suis un peu une verte d'adoption ! »  Ajoutais-je en riant. Puis soudain je fus prise d'une terrible envie de toucher ses cheveux. Pourquoi ? … bonne question. La lumière les faisaient briller, ils avaient l'air super doux.... et j'étais bourrée. J'approchais ma main de son cou, avant de la glisser, maladroitement, dans ses cheveux bruns. « Tu me donnes tes cheveux ? » Demandais-je l'air innocent, les yeux perdus dans les mèches brunes qui s'enroulaient autour de mes doigts.