Incertitude, et inconnu. #Eléonora&Logan

Le stade d'Harvard est connu pour être toujours occuper, mais le seul moment ou ce lieu est vide, c'est en soirée. Et c'est précisément à ce moment là que nous nous trouvons. Il est assez tard, les lumières du stade sont allumées et elles éclairent ce lieu de passion et de torture. Car oui, la plupart des gens qui passent par-là sont des passionnés aimant torturer leur corps pour son bien être. Logan fait parti de ces gens qui aime se faire du mal afin de se sentir meilleur, plus fort. Cela fait longtemps qu'il fait du football américain, et c'est d'ailleurs la raison de sa présence ici. Si son sport lui permet d'avoir un physique modelé comme il veut et une forme resplendissante, être en constance combat avec soit-même pour aller au-delà de ses limites fait travailler le mental, afin qu'il devienne en acier.

Parfois, ce mental se perd dans l'oubli des souvenirs, des regrets et des rancœurs. C'est le cas pour Harper ce soir. Il est seul sur le terrain, entrain de faire un petit parcours intense entre slalom, pompe, accélération, et sprint. Ses pensées sont présentent avec lui : 'Pourquoi fais-tu cela ? Tu n'y arriveras jamais. Papa, Maman, et tout le monde, ils ne t'en voudront pas si tu échoues. Ce n'est pas grave.' Au fur et à mesure de son entrainement intensif, on peut l'entendre pousser des cris de souffrance du à ses efforts physiques, mais également parce que le mental lui joue des tours. Son passé le rattrape, sa confiance s'éloigne, Logan essaye de maitriser tout ça en s'épuisant, allant jusqu'à ses limites.

Après avoir fait plusieurs fois le tour de son parcours, il s'écroule sur le terrain afin de récupérer de sa forme et de ses émotions. Il s'assoit finalement avant de prendre une bouteille d'eau et de boire plusieurs gorgées. Se relevant afin de poursuivre (!) son entrainement, Logan ne se rend pas compte qu'une personne le surveille depuis un moment. Transpirant, il est contraint d'enlever son t-shirt se retrouvant torse nu. Logan commence à faire une série de pompes.

Combien de jours étaient passé depuis ce cauchemars? Trois jours, une semaine , un mois, je n'en avais aucune idée. Les jours et les nuits se ressemblaient et devenaient monotone. J'allais en cour, travaillée au bars et revenait le soir chez moi, incapable de m'endormir. J'avais beau fermer les yeux, ces mêmes imagent qui me hantaient depuis la prise d'otage m'empêchait de dormir. La seul solution que j'avais trouvée , c'était les somnifères. Aujourd'hui était une journée comme une autre, j'étais rentrée tard car j'avais fait la fermeture, mais lorsque j'étais passée devant l'université en rentrant chez moi, je me suis arrêtée un instant. Il faisait nuit, et seul les étoiles et la lune illuminait le ciel, j'avais alors envie de profiter de cet instant qui mettait offert pour me balader. Ce n'était pas la meilleure idée, surtout lorsque l'on était une fille et que l'on était seul, mais je sentais que j'en avais besoin. Dans tous les cas, je ne ferais sans doute rien de bien intéressant chez moi, alors autant en profiter.

Je prenais d'abord la direction du parc miniature, voulant admirer les jardins qui avaient une nouvelle teinte sous les lumières des lampadaires. Les fleurs étaient closes, comme si elles aussi étaient en trains de dormir. Il faisait frais , mais pas assez froid pour me faire frissonner. Une fois le parc quitté, je tombais sur le stade. C'était d'ailleurs la première fois que je le voyais. À vrai dire, le seul terrain que j'affectionne et que je connais, c'est le terrain de tennis. Alors que j'allais traverser le terrain, je vis au loin qu'il y avait quelqu'un. Malgré les lampadaires, il était difficile de distinguer qui était cette personne, et je préférais rester en rentrait, regardant de loin.

Je ne sais combien de temps je suis restée là, mais je ne pouvais m'empêcher de l'admirer. Mes yeux n'arrivaient pas à se décrocher de lui, j'aurais aimée être aussi forte que lui. Après qu'il eut enlevait son tee-shirt et fait quelque pompe, je crois qu'il me vit brièvement, mais il devait penser à une hallucination, puisqu'il secoua de la tête. Avec ma robe flottante, il devait penser que j'étais " un faux fantôme ". Ne voulant pas paraître brusque, je m'approchais pas à pas de lui, afin de le rejoindre.

Une bulle. Logan était dans sa bulle entrain d’extérioriser tout ce qu’il avait de mal en lui. N’avez-vous jamais eu cette sensation de devoir faire sortir tout ce qui reste à l’intérieur de vous ? Sûrement, tout le monde l’a déjà ressenti. Malgré la nuit qui tombe, le jeune garçon continue son entrainement intensif. De toute façon, il n’a rien à faire d’autre à part peut-être rester dans sa chambre pour penser à tout ça : ses vieux démons. Pourquoi se morfondre ? Ce n’est pas la mentalité du beau brun. Si certaines filles aiment cette sensation, c’est une chose que Logan n’aime pas. Selon lui, c’est une preuve de faiblesse. Ne pas avoir le contrôle sur sa vie, sur soi-même, c’est une chose que Logan déteste. C’est pourquoi, il s’est promit qu’il garderait le contrôle depuis la mort de son père.

Alors qu’il exécute ses pompes et poursuit son entrainement, son regard se tourne instinctivement vers le côté ou se trouve … une silhouette lointaine. Huh ? Logan n’insista pas et continua son entrainement avant de s’arrêter. Il ne pût s’empêcher de tourner une nouvelle fois sa tête pour voir si ce ‘fantôme’ était toujours là. Toujours là. Pire même, la silhouette bouge et semble venir vers lui. Pourquoi, se dit Harper. Il commença a ranger son matériel, car sinon, le coach allait gueuler le lendemain matin. Logan constata que cette silhouette se trouvait être une fille, une blonde, en robe flottante. Il posa alors son regard vers elle, un regard plutôt froid et sévère l’air de dire ‘que fais-tu ici’ surtout à cette heure-là.

Il hésita quelque instant, se perdant dans cette illusion nocturne, ne comprenant pas ce qu'il se passait alors que je continuais d'avancer. Le jeune homme en question dû arrêter son sport quelque instant pour ranger le matériel dont il s'était servi, et il remarqua enfin que j'étais bien présente, et non un mirage. Son regard froid et sévère me fit froid dans le dos, il se demandait surement ce que je faisais ici, seul à me balader dans l'université. Et maintenant que je le voyais de plus près, je me rendais compte à quel point il était séduisant, me faisant légèrement rougir.

- Bonsoir ...

C'était une situation un peu bizarre, se retrouver ainsi seul. Je ne l'avais jamais croisée à Harvard, de cela j'en étais sûr. Il devait certainement faire partie de l'équipe de footballs Américain, mais pourquoi s'entraîner aussi tard ? Surement pour se vider l'esprit, et je l'avais sans nul doute dérangée dans son entrainement.

-Excuse moi de cette intrusion, j'espère que je n'ai pas perturbée ta séance de sport.

Elle était maintenant proche de lui, un peu plus pour qu’il puisse la voir correctement. Elle semblait être timide, et s’exprima avec une petite voix, lui disant un simple bonsoir. Logan l’a regarda avant de faire un simple geste de la tête en guise de réponse. Il poursuivit son rangement avant que la demoiselle reprenne la parole, lui demandant si elle ne le déranger pas. Il afficha un léger sourire inqualifiable entre l’amusement, l’ironie ou encore la sincérité. Il reposa son regard vers elle, pour enfin s’exprimer.

« Non, j’avais fini de toute façon. »

Logan n’était pas du style à s’étendre dans la conversation, surtout quand il ne connait pas. C’était la première fois qu’il l’a rencontré et pour être honnête, c’était plutôt amusant comme situation de première rencontre vu l’heure. Harper continua de ranger avant de remettre son t-shirt. Il fût légèrement gêner devant la blonde, car il ne souvenait plus être torse nu. Bon, il n’avait aucun complexe avec son corps, mais ce n’était jamais très agréable une situation pareille. Il s’arrêta finalement, et croisa les bras avant d’interroger la jeune femme.

« Que fais-tu ici, à cette heure là ? Il est tard, tu devrais être chez toi. »

Au première abord, il était plutôt froid, comme la brise glacial du vent en hiver, mais par la suite, il me souriait, sans que je sache vraiment si c'était sincère ou plutôt de la moquerie.Le jeune homme dont je ne connaissais toujours pas le nom, me rassura en me disant que je l'avais pas interrompue Je me serais surement sentie mal à l'aise s'il m'avait avoué qu'il arrêtait car je le gênais. Mais il avait l'air sincère, je ne remis donc pas sa parole en question. Le sourire au lèvre, il rangea le matériel qu'il venait d'emprunter pour s’entraîner avant de me poser à son tour une question. Je n'avais pas vraiment de réponse concrète à lui donner, à par que j'était devenu insomniaque depuis la prise d'otage. Mais je ne pouvais confier une tel chose à un inconnu.. n'est ce pas? Je lui sourie avant de lui répondre.

- Je travail dans un bar pas loin d'ici, et en rentrant chez moi je suis passée devant l'université. J'ai eu envie de me balader un peu .

Je n'avais jamais visité l'université de nuit, ça avait était alors une bonne occasion de le faire. Et au final, je n'était pas dessus de cette idée, la nuit, tout était différent, un peu comme magique. Et puis, je venais tout à fait par hasard de faire sa rencontre, et même si je ne le connaissais pas, je sentais que ce n'était pas quelqu'un de méchant. Peut être un peu froid et distant , mais surement dans le fond gentil.

- Et toi, pourquoi t’entraîne tu à une heure si tardive ?

Étant petit, comme adolescent, Logan était souvent surnommé le loup solitaire. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il aimait la solitude par moment, loin de sa meute, il a besoin de pouvoir avoir des moments rien qu’à lui. C’était ce qu’il faisait de temps en temps ici, à part que là, une demoiselle était venue le ‘déranger’ chose qu’il n’avait pas prévu. En même temps, qui l’aurait prévu ? A cette heure-ci, il n’y a en général pas grand monde qui se promènent. Au pire, il y a des couples ou des groupes de copains/copines, en aucun cas une jeune fille seule. D’où l’interrogation de beau brun. Son excuse fût qu’elle travaillait dans un bar et qu’elle avait l’envie de trainer dans l’université. Hum, Logan leva un sourcil avant de laisser couler. Peu importe si cela était vrai ou pas, le fait est qu’elle était là devant lui. « Ce n’est pas très sûr ici la nuit, surtout pour une fille. » dit-il en essayant de l’intriguer un peu. A première vue, c’était une jeune Cabot, et on connait tous ce que les Winthrop aiment faire avec elles : les taquiner, leur jouer des tours, même si au fond, ils les aiment bien. Logan resta silencieux alors que la blonde lui posa une question. Pourquoi faisait-il du sport ici, maintenant ? Il rétorqua : « Parce que j’aime cette ambiance d’être loin de tout, et faire ce que j’aime sans avoir aucun regard sur moi. J’ai l’impression de mieux travailler. » dit-il. Il y avait du vrai, mais également du faux dans le sens ou à l’initiale, ce n’était pas pour cette raison qu’il était ici. Pour ne pas qu’elle continue dans son raisonnement, il reprit la parole, enchainant. « Tu t’appelles comment ? … Moi c’est Logan, de la Winthrop House. » Finalement, ce dernier s’avança vers la jeune femme afin de lui faire un léger signe de la tête comme pour accompagner d’un geste sa phrase. Briser la glace, c’est difficile, mais pas impossible.

Je ne sais s'il me cru mais il n'insista pas là dessus. Au fond ce n'était pas un mensonge, j'étais réellement venu ici pour me balader et me changer les idées, et au final, je ne regrettais pas de l'avoir fait. Je me demandais pourquoi d'ailleurs je ne l'avais pas fait plus tôt, je rentrais souvent à pied et le seul chemin qui menait à mon appartement, menait aussi à l'université, j'avais eu beaucoup de chance de trouver ce deuxième boulot. Il était d'ailleurs lui aussi en quête d'un peu de solitude, ayant une impression de mieux travailler. Je lui sourie, au fond nous étions venu ici, un peu dans le même but. Après un moment de silence, il se présenta : il s'appelait Logan. Un prénom peu commun je trouvais.

- Eléonora, de la Cabot House.

Je n'étais pas vraiment étonnée qu'il soit de la Winthrop house, vue qu'il faisait du sport et de comment il était battit, même si l'apparence peut être trompeuse. Je ne juge pas si je ne connais pas la personne, et pour l'instant ce n'était qu'une connaissance. Malgré son apparence froide, il avait l'air gentil. C'est lorsqu'il c'était soucier de me voir seul en pleine nuit qui me l'avais fait comprendre.

- Tu viens souvent ici ?

Eleonora. Un bien joli prénom se dit-il. IL écouta la jeune femme puis rétorqua très rapidement. « Enchanté. » Il termina alors de ranger les affaire. Finalement, il se retrouvé prés de la jeune femme, et lui lança un sourire. « Oui, le stade c’est… un peu comme ma seconde maison, voir la première. » dit-il avec un léger rire accompagnant sa phrase. Cela pouvait faire cliché, mais il y avait une grande part de vérité dans ce qu’il venait de dire. Eleonora était donc une Cabot, il ne s’était pas trompé. Il l’a dévisagea pour regarder sa silhouette sans grande gène. Elle était jolie, et semblait prendre soin d’elle. « Tu fais du sport toi ? Je n’ai pas le souvenir de t’avoir déjà vu ici, sur le campus. » C’est vrai… De toute façon, vu le monde qui passent chaque jours ici, pas étonnant que certaines personnes ne se soient jamais vu. C’était le cas entre Eleonora et Logan. « Et toi, tu passes souvent par ici ? » répliqua t-il car cette arrivée en pleine soirée, c’était tout de même très mystérieux. Harper n’aimait pas ça, même si l’infliger aux autres. Naturellement, quand une personne fait des mystères autour de lui, il cherche à trouver ces derniers. Allez savoir pourquoi, cela faisait parti des choses qu’on n’explique pas. Il lança un regard vers la jeune femme, puis autour de lui. « Tu rentres par là ? » dit-il en attendant une réponse de la belle blonde.

Il eut enfin terminer de ranger son matériel. je me serai bien proposée pour l'aider mais toutes ces choses avait l'air bien lourd, je n'aurais pas pu faire grand chose de plus pour l'aider, et au final je me serais surement sentie inutile. Nous nous sommes retrouvés alors tous les deux, seul sur ce stade immense. D'un beau sourire, il répondit à ma question, et je compris que le sport faisait partie de sa vie de tous les jours, qu'il n'était pas seulement un défouloir. Après que je lui ai annoncée que j'étais cabot, il ne montra aucune gène à me détailler. Je n'aimais pas les clichés que l'on pouvait avoir sur nos maison. Certes j'étais une cabot, et je prenais soin de moi, mais j'étais aussi intelligente et cultivée. Une maison ne faisait pas le caractère, bien des personnes l'oublie. En tout s'il le pensa ainsi, il ne me l'avoua pas, préfèrent me demander si je faisais du sport.

- Oui je fais du tennis depuis toute petite.

J'avais eu peur en arrivant à Harvard de ne plus avoir de temps pour le pratiquer. Mais heureusement, j'avais le mercredi matin de libre, et j'avais vite pris l'habitude de squatter le terrain toute la matinée pour compenser de la semaine. Le terrain de tennis se trouvait derrière la grande haie de sapin qui longeait le stade, d'ici on ne pouvait pas le voir. Il y avait un autre chemin de l'autre coté, de ce fait je ne m'étais pas aperçu qu'il y avait le stade juste derrière.

- Non, enfaîte c'est la première fois que je viens ici. Lui répondis-je un peu gênée.

Après quelque instant, Logan posa un regard autour de lui avant de me demander si je prenais ce chemin pour rentrer. Je hochais de la tête, lui demandant à mon tour:

- Tu emprunte aussi ce chemin ?