hey you bad boyyyy λ ausaith

Avec Austin, c'était toujours comme ça. Des fous rires, des blagues un peu bizarres, un peu de blablatages.. Mais il ne faut pas croire, on pouvait être sérieux parfois, même vachement sérieux. Il y avait bien une chose qui n'était jamais arrivée : je n'avais encore jamais pleuré dans ses bras mais je savais que si j'en avais envie, si un jour j'étais mal, je pouvais compter sur lui. Mais là, en ce moment, ça allait donc ça n'allait pas arriver maintenant -et heureusement.
Mais là, la scène était à la rigolade. Il avait réussit à me retirer mon t shirt, et avant de se relever pour me laisser tranquille, il lança. Vaut mieux si tu ne veux pas que je te dévore toute crue. en réponse à ma remarque sur le "grand méchant loup". Alors je ris légèrement en me redressant un peu, me tenant sur mes coudes. J'étais en soutif' ? Ah. Rien à foutre. C'est vrai tu as raison. Je ne suis pas le petit chaperon rouge. Elle est brune, je suis rousse. Enfin, brune au naturel mais c'est pas grave.
Tu as de la chance que je me sois arrêté au t-shirt dit il avec un petit regard de pervers qui me fit sourire à mon tour. Austin le pedo bear. C'est pour ça que j't'aime, moi.

Je regardais sa couleur de cheveux par automatisme et en même temps, elle avait tendance à la changer souvent. « Les perruques et colorations ça existe ma chère. Méfiez-vous des apparences dit-on » Disais-je d’un air mystérieux avec le regard qui allait avec avant de rire de plus bel à sa remarque. « On ne me refera pas » Soit, avec mes conneries mon lit était trempée –bien joué Austin- et j’avais tellement la flemme de changer mes draps que je leur laissais toute une journée pour sécher sinon j’irais dormir chez Madisson ou quelque d’autre. Tient, pourquoi pas Faith. Pour me venger elle devra me supporter toute une soirée. Enfin, le problème était résolu puisque je passais mes nuits dans des fêtes. « Et c’est parce que tu m’aime que tu vas changer mes draps » Disais-je avec un grand sourire aux lèvres tout en me dirigeant vers une pile de vêtement pour réfléchir à ce que j’allais bien pouvoir mettre. Mon choix avait fini par se porter sur un jean noir troué et un pull bleu tout ça accompagné par du déodorant et du parfum, pas sûr depuis combien de temps ils étaient là, mais à en juger l’odeur de la lessive, ils n’étaient pas sal. « T’as vu, je sacrifie ma douche pour toi parce que t’es là ! » J’aimais bien les faire se sentir coupable, même si cela n’allait pas fonctionner avec la demoiselle. On ne prenait jamais rien à cœur.

Les perruques et colorations ça existe ma chère. Méfiez-vous des apparences dit-on mais bien sûûûûûûr. Ca me fit sourire, cette petite remarque et ce proverbe tout fait sortant de la bouche d'Austin. C'est vrai que les apparences sont plutôt trompeuses. Prenons un bon exemple : toi. Tu as une bouille d'ange, faut l'avouer. Mais oh my god c'que t'es un chieur et un démon. Moi ? Arrêter de le faire chier ? Non mais jamais, voyons. Puis, je ne pus m'empêcher de baisser les yeux sur le haut de mon corps à moitié dénudé. Je soupirais avant d'attendre qu'il me dise autre chose, j'avais trop l'impression de m'exhiber là, avec la position dans laquelle j'étais assise tout ça. Passes moi un t shirt, une chemise ou un truc : j'vais pas remettre le mien tout trempé et j'commence à me les cailler.
Par la suite, il me lança une phrase qui me fit rire. Et c’est parce que tu m’aime que tu vas changer mes draps ahahah. Tu as de l'espoir Austinounet. Jamais tu ne me verras changer des draps, et encore moins les tiens. Bah oui, jusqu'à nouvel ordre, c'étai mon chauffeur qui me le faisait dans ma chambre lorsque j'étais sous la douche. Mais il est gentil, Charles. Il le fait par pur bonté. Puis je réfléchis à ce que je venais de dire. Je m'assis en tailleur sur son lit et portais ma main à ma bouche. Je me choquais moi même. Oh mon Dieu. On aurait dit une Eliot. Pardonnes moi pour cette phrase. Au secour Austin viens moi à l'aide je deviens prétentieuse comme eux. Heureusement que j'exagérais sur les bords, parce que si je devenais aussi prétentieuse qu'eux je n'avais plus le choix. La balle dans la tête, mon gars.
T’as vu, je sacrifie ma douche pour toi parce que t’es là ! me dit il alors qu'il venait de s'asperger de déo et de parfum. Alors je fis la grimace et fis mine de "balayer" l'air devant mon visage. Comme si ça puait. (hj : je sais que ça se dit pas comme ça mais oseeeeeef.) C'est pas en t'aspergeant de déodorant et de parfum dégueulasse que tu vas sentir bon. Non, pas toi. Aah ce que c'était trop de me foutre de lui.

Alors que je m’habillais tranquillement, je me retournais tout doucement avec un air plus qu’outrer. « Moi ? Un chieur ? » Attrapant un de mes t-shirt qui se trouvait dans mon armoire, je le lui balançais en pleine figure. « Tient, le chieur te fais dont d’un t-shirt » Sérieusement, elle pouvait même le garder si elle le voulait ou bien le rendre dans trois mois ou dans une semaine, cela n’avait aucune importance. Ce n’était qu’un t-shirt et je n’étais pas possessif par rapport à ça. Une fois habillé, je sortais une clope afin de me remettre à fumer, car avouons-le, je ne m’arrête jamais. « Arrête ça tout de suite sinon je te renie ! » S’il y avait bien une chose que je détestais le plus au monde c’était les Eliot. Ce n’était pas parce que c’était des bleus et qu’on m’avait dit qu’étant vert il fallait que tu le déteste, mais c’était juste leur façon d’être et leur air bourgeois qui m’insupportait et qui faisait que je ne pouvais pas me les voir. Moi qui ait vécu avec le stricte minimum et dans les cités, les gens qui pètent plus haut que leur cul, très peu pour moi, voire pas du tout. Je préférais les gens qui ne se prennent pas la tête. Comme Faith. « Et toi ce n’est pas en te maquillant que tu vas paraître plus belle. Non, pas toi » J’affichais un grand sourire en lui rendant la monnaie de sa pièce. Elle l’avait bien cherchée celle-là.

Moi ? Un chieur ? Je ris doucement en hochant vivement la tête, un sourire angélique sur le visage. Bien sûr qu'il était un chieur, sinon on ne s'entendrait pas si bien. Entre chieurs, on s'aime vous savez. En deux temps trois mouvements je me retrouvais avec un t shirt noir de mec sur la figure. Alors je soupirais et levais les bras sans me débarrasser du bout de tissu que j'avais en pleine face. Merci Austin le plus beauuu des chieurs du mooonde ! Qu'elle générosité ! Je pris le t shirt et l'enfilais. Il était plutôt.. plutôt bien trop grand pour moi. Mais c'est pas grave. Ca me faisait délirer. J'ai toujours trouvé que ça avait un style les meufs avec des t shirts de mecs. Puis, j'avais parlé de manière sobinarde. Je m'étais sentis Eliot d'un coup, j'avais mal au coeur pour moi même. Je me faisais vomiir. Arrête ça tout de suite sinon je te renie ! Je fermais les yeux, me mis en mode position du lotus sur le lit du mather. De la méditation me ferait du bien pour retrouver mon moi intérieur. Aaaaaammmm. Enfin, là, on était partit dans notre période vacheries. Chose que j'adorais. J'aimais presque autant les moments tactiles et très proches qu'on pouvait avoir que les moments où on se faisait mutuellement chier en sachant que l'autre ne pense pas ce qu'il dit. On prend toujours tout au 695 ème degré, et ça c'est cool. Je fis mine de me mettre à pleurer en me frottant les yeux. Méchant Austin, méchant ! avais-je lancé avec une voix de gamine.

Je sentais mes chevilles gonfler en l’entendant me lancer des fleurs. J’aimais tellement lorsqu’on me faisait des compliments que je n’allais rien lui dire. Autant l’a laissé continuer. Je regardais la demoiselle enfiler mon t-shirt tandis qu’elle essayer de se reprendre quant à son écart d’il y a quelques secondes. Les bleus étaient la chose que je détestais le plus au monde. En fait je pourrais presque les apprécier s’ils n’étaient pas aussi hautains avec leur compte en banque pété de thune à nous en mettre plein la gueule. Perso, je vivais bien s’en fric, j’étais même très heureux. Too bad pour eux. « Moi méchant ? » Mon être outré, je m’approchais d’elle, prenant de haut la demoiselle puisque je me trouvais debout juste au-dessus d’elle. « Je peux vraiment l’être si tu veux » Disais-je en rigolant.