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Le portrait qu'il me faisait de lui n'avait strictement rien de glorifiant. C'est vrai que je ne m'étais jamais imaginée pouvoir autant être attiré par le type de garçon qu'il décrivait. Jamais, au grand jamais, je ne me serais dit " plus tard, je veux un mec qui passe son temps en boite, qui boit comme un trou, qui est shooté en permanence et qui couche avec n'importe quelle fille sans s'en rappeler le lendemain ". Et pourtant, peu importe la manière dont il s'acharnait à se décrire, peu importe s'il était vraiment le connard que l'on décrivait, c'était bien trop tard, je l'avais déjà dans la peau. Soudainement il planta avec force son point dans le mur, et malgré le bruit de craquement qui se fit entendre, il recommença, encore et encore. Mon coeur se serrait, la dernière chose que je puisse vouloir c'était bien qu'il se fasse du mal. A chaque fois que son poing rentrait à nouveau en contact avec le mur, mon corps tressaillait. Sa main saignait, ses os étaient très probablement cassés. Alors qu'il se laissait glisser au sol, je pouvais apercevoir des larmes sur ses joues. Je m'approchai doucement de lui, l'entendant murmurer. « Les autres filles ... quand je suis avec elles, c'est à toi que je pense, c'est ton corps que j'imagine, c'est tes gémissements que j'entend, c'est ton nom que je murmure. La fille que je veux vraiment ... c'est toi Zytha. » C'était probablement une des plus belles choses qu'on ait pu me dire. Je me suis alors accroupie devant lui, passant doucement ma main sur sa joue, l'essuyant au passage. Je l'embrassa alors délicatement, je voulais que ce baiser l'apaise. Qu'il comprenne que finalement, on était tous les deux au même point. Qu'il était clair que ce qu'il y avait entre nous n'était plus du ressort de l'amitié. Je me suis assise à coté de lui, le plus proche possible. Je fixai maintenant sa main récemment blessée, je me sentais vraiment mal pour lui. « Tu as mal ? Je sais que cette question est plutôt idiote mais .. la dernière chose que je veux qu'il t'arrive c'est que tu te blesses, d'autant plus si c'est de ma faute. » écrivais-je. Je pris son autre main dans la mienne, entrelaçant ses doigts aux miens. « Je ne veux pas quelqu'un d'autre, quelqu'un de soi disant mieux que toi. J'ai envie d'être avec toi, dans tes bars, entendre ta voix me rassurer, pas celle d'un autre, qui serait "bien" .. »
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