Petite balade au milieu de la nuit # DORYAN & ZYTHA

Tourner, virer, retourner, revirer, tout recommencer à nouveau. Depuis plusieurs heures il m'était catégoriquement impossible de trouver le sommeil. Les insomnies étaient fréquentes depuis que j'étais gamine et j'avais pour habitude d'aller prendre l'air dans ce cas. Mais à Harvard c'est plus délicat, la moindre sortie de la Dunster House était repérée, surtout lorsque l'on est en première année. D'un coté c'est rassurant, on prend soin de nous, mais d'un autre coté j'avais vraiment besoin de prendre l'air au milieu de la nuit, voire au petit matin. Alors que je m'éclipsais discrètement de ma chambre, j'avais croisée une camarade lorsque je fus sur le point de franchir la porte. Cette fille avait eu une fringale nocturne, elle décida alors de me taper la discute, on avait déjà eu l'occasion de se rencontrer mais .. ce n'était qu'une simple connaissance. « Zytha, tu sais quelle heure il est ? » Je levai les yeux au ciel, bien sur que je savais l'heure qu'il était .. c'était con comme question, j'veux dire .. qui se préparait à aller faire un tour dehors sans même savoir l'heure qu'il était .. « Je suis sure que tu sors pour aller voir un mec, allez avoue. Si c'est bien le mather auquel je pense, j'ai entendu dire qu'il pourrait être au People's Republik » Mon regard se fit des plus méprisants à son égard, histoire qu'elle comprenne bien ce que je pensais sans avoir à m'exprimer .. Saleté de mauvaise langue .. Je n'avais pas de copain, je ne voyais pas du tout où elle allait chercher ça .. Si elle faisait allusion à Doryan, oui on s'était embrassé, mais je n'en avais parlé à personne, et c'était loin de faire de nous un couple .. Je ne suis pas certaine que ce soit le genre de mec à sortir avec une fille comme moi, ou même à sortir tout court avec une fille. Je ne daignais même pas adresser un sourire à la fille et continua à me diriger vers la porte. « Peu importe .. Fais ce que tu veux. » Son ton condescendant m'insupporta et je parti en fermant fermement la porte, sans ménagement.

Finalement il s'avéra que cette petite commère modifia mon planning du soir. J'avais beau dire que je vagabondais au gré du vent dans Cambridge, mes pas me menèrent quand même à la sortie du People's Republik. Je me maudissais intérieurement, qu'est ce que je foutais là ? M'appuyant sur le premier mur à ma disposition, sortant une cigarette pour ne pas paraitre trop décontenancé aux regards des rares passants. Tirant doucement sur celle-ci je me demandais bien ce qu'il m'avait pris. On avait vraiment passé un super moment ensemble, mais c'était quoi cette idée de trainer dans la rue dans l'espoir de le voir ?! Je savais bien que je n'étais, à l'origine, pas sortie pour le voir, juste pour prendre l'air, mais si j'étais dans ce quartier c'était pour la mince possibilité de le voir .. Et s'il sortait avec une autre fille dans les bras, prêts à se sauter dessus ? Au moins je serais fixé. Je passais une main dans mes cheveux, essayant de me libérer de cet air désemparé que j'avais. Je me demandais si je ne ferais pas mieux de rentrer, mais à la rigueur, je n'avais pas cours demain, je pourrais aisément passer ma journée à somnoler dans ma chambre. J'étais plantée contre ce mur, me sentant tout sauf à ma place. Quelque chose devait vraiment ne pas tourner rond pour que ce garçon occupe autant mes pensées.

Il fallait que je me vide la tête et quoi de mieux pour se vider la tête que d'aller en boîte faire la fête ?? Je suis donc allé jusqu'au People's Republik, ma boîte à moi, enfin disons, là où j'avais mon carré V.I.P. Théoriquement j'y serais bien allé avec Zephyr ou Andrew, mais ils étaient pas d'humeur à sortir, alors j'y suis allé tout seul. Je suis pas resté longtemps sans personne, j'ai réussi à me trouver une jolie fille sur la piste de danse, une belle rouquine qui fut ensuite rejoins par sa soeur qui était serveuse ici. Deux belles rousses, j'allais passer une bonne nuit moi. Je leurs ai proposé un peu de poudre magique, ce qui fait qu'elles ont très vite eu envie de rentrer jusqu'à leur chambre, si vous voyez le truc.

Il était environ une heure ou deux heures du matin quand je suis sortie de la boîte un bras sur les épaules de Katleen et tenant la main de Ashleen de l'autre côté. J'étais bien entouré quoi. En face j'aperçu une autre chevelure rousse et je lançais d'un ton charmeur : "Hey beauté je t'emmène dans mon lit aussi ??" J'entendis les deux autres glousser et je les lâchais pour m'avancer jusqu'à la nouvelle venue. C'est là que j'ai reconnu Zytha. "Je...princesse ?? Je...non, c'est pas possible ??" Je rêvais, c'étais la drogue qui me faisais halluciner c'est ça ?! Si c'était le cas le produit n'était vraiment pas de la merde, parce que des hallucinations comme ça c'est pas possible. J'ai approcher ma main de la sienne juste pour l'effleurer et être sûr que je rêvais pas. Non, je rêvais pas, elle était bien en face de moi et elle ne semblait pas contente. "Ce...c'est pas se que tu crois princesse tu sais." Bah voyons...comme si elle allait te croire après ce que t'avais balancé comme phrase, Doryan t'es qu'un con parfois !

Alors que cela ne faisait pas très longtemps que j'étais plantée, je fus soudainement sortie de mes pensées par une réflexion déplacée venant de nulle part. « Hey beauté je t'emmène dans mon lit aussi ?? » J'ai vivement jeté mon regard sur celui qui avait lancé cette phrase découvrant avec stupeur que ce n'était autre que Doryan. J'eus un mouvement de recul dû à la surprise. Je dévisagea immédiatement les deux dindes qui gloussaient à ses cotés. A cet instant présent, je me sentais comme au milieu d'une chute libre, tombant dans le vide, sans moyen de se raccrocher. Je ne savais pas pas pourquoi j'étais venue l'attendre ici, mais ce que je savais bien c'était que cette situation était exactement celle que j'aurais voulu à tout prix éviter. « Je .. princesse ?? Je .. non, c'est pas possible ?? » Je ferma les yeux un instant comme pour tenter de reprendre mes esprit, tentant de me persuader que j'avais une hallucination, ou bien que ce n'était qu'un rêve. Mais à la réouverture de mes yeux j'ai pu constater que ce n'en était pas du tout un. Il approcha alors sa main pour effleurer la mienne, je la retira vivement, ne voulant pas vraiment le toucher. Comment j'avais pu être aussi conne .. Je me savais naïve mais à ce point là ?! « Ce .. c'est pas ce que tu crois princesse tu sais. » Je levai les yeux au ciel, bien sur et c'était quoi alors ? Ils étaient en route pour un scrabble ? un monopoly ? ou peut-être une petite partie de cartes ? J'avais envie de lui dire que j'étais déçue, que j'étais désolée de m'être fait des idées, et tout un tas d'autre chose. Mais je savais très bien que c'était impossible, que je ne pourrais rien dire. J'aurais pu lui écrire, mais je n'avais pas envie de lui faire ce plaisir là, autant qu'il reste dans le silence et essaye de décrypter ce que je ressens uniquement avec mon regard et mes expressions. A la rigueur s'il arrivait à comprendre ce que j'éprouvais sans que j'ai à lui communiquer, il y avait peut-être vraiment quelque chose entre nous. Mais là n'était pas la question. J'ai passé mes mains sur mon visage et baissé la tête, fixant le sol. Je ne pouvais pas le regarder dans les yeux. Il aurait immédiatement compris que j'étais blessée et très probablement jalouse. Je ne savais que faire d'autre, j'étais beaucoup trop déboussolée, désorientée pour tenter de rentrer maintenant à la Dunster House. Mais si je restais je n'avais pas vraiment envie de le voir aux bras de deux jolies filles.

Je me suis mordu la lèvre. Elle semblait en colère, en même temps comment je pouvais lui en vouloir de l'être ?? Je me sentais stupide, vraiment stupide. J'ai soupiré avant de passer une main dans mes cheveux, je ne savais pas quoi dire. J'ai sentis une main se poser sur mon épaule et une voix charmeuse me demander si je venais. Je me suis défais de cette étreinte avant de me retourner. "Je viendrais pas ! Tu vois pas que là j'ai autre chose à foutre que d'aller vous sauter ta salope de frangine et toi ?! Dégagez et vite. Avant que je m'énerve." Je leur ai lancé un regard noir, avant qu'elles ne s'éloignent sans rien dire. Je me suis ensuite tourné vers la Dunster. Elle semblait toujours fâché et je n'aimais pas ça. J'ai encore essayé d'attraper sa main mais elle l'a encore retiré. J'avais mal. Je me suis mordu la lèvre avant de tourner le dos à la jeune fille afin de cacher les larmes qui menaçaient de s'échapper de mes yeux. "Je suis désolé Zytha. Je sais que t'es en colère, même si je ne comprend pas trop pourquoi. Je...je vais rentrer alors. Sois prudente en rentrant chez les Dunsters, je...je voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose." Je lui ai lancé un dernier regard avant de commencer à m'éloigner, titubant légèrement à cause de la drogue et de l'alcool. Les deux filles de toute à l'heure c'étaient déjà trouvées deux gars. Tant mieux pour elle, moi il y a qu'une fille que je voulais et elle ne voulait plus de moi, parce que j'étais qu'un con.

Lorsque j'ai entendu l'une des deux pouffiasses demander à Doryan s'il venait, sa réponse ne se fut pas attendre. « Je viendrais pas ! Tu vois pas que là j'ai autre chose à foutre que d'aller vous sauter ta salope de frangine et ?! Dégagez et vite. Avant que je m'énerve. » Ce n'étais pas forcément quelque chose de positif, mais, je ne sais de quelle manière, au fond ça me touchait. Ça voulait dire qu'il n'en avait pas rien à faire de moi. Que je comptais encore pour lui. Revenant vers, je retira une seconde fois ma main lorsqu'il approcha la sienne. Je devais prendre sur moi pour faire ça. « Je suis désolé Zytha. Je sais que tu es en colère, même si je comprend pas trop pourquoi. je .. je vais rentrer alors. Sois prudente en rentrant chez les Dunsters, je .. je voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose. » A ces mots il était de plus en plus dur de résister. Bien sur je lui en voulais de sortir comme ça une fille à chaque bras .. Mais c'était parce que j'étais jalouse au fond. Je ne pouvais pas le laisser partir comme ça, ses pas chancelant n'inspiraient rien de bon. Je ne voulais pas qu'il lui arrive quoi que ce soit. Subitement je me suis avancé vers lui, j'avais pris sa main pour le retenir. Le suppliant des yeux pour ne pas qu'il s'en aille. Je griffonna rapidement un petit mot avant de lui déposer dans la main. « Si je suis en colère, c'est peut-être parce que .. je suis .. un peu jalouse .. » J'aurais aimé pouvoir lui demander pourquoi il était constamment dans mes pensées, pourquoi je me sentais si différente avec lui, et encore tout un tas de chose. Pour être certaine qu'il ne parte pas, je passa mes bras autour de sa taille et colla mon visage contre lui. On aura dit une gamine s'accrochant à ce à quoi elle tenait le plus. Mais peu m'importait, il n'y avait personne autour, je laissais sortir ce que je ressentais.

Alors que je m'éloignais je sentis une main attraper la mienne et je ne pu m'empêcher de sourire. Elle m'avait rattraper. Je me suis retourné lentement en souriant timidement. Je la serrais dans mes bras alors qu'elle s'accrochait à moi. Je plongeais ma tête dans son cou, respirant son odeur que j'adorais tant. "Je voulais pas te rendre jalouse princesse...je voulais te sortir de ma tête, j'arrête pas de penser à toi depuis l'autre jour et je sais que c'est pas bien." Je remontais mes doigts jusque sous son menton, pour l'obliger à me regarder. "C'est pas bien parce que...je vais finir par ressentir quelque chose pour toi si je continu, je vais finir par avoir envie de toi, je vais finir par être jaloux moi aussi..." J'avais conscience de déraper là, de dire des choses que je devrais pas dire, mais l'alcool et la drogue m'aidait à lui avouer tout ça. Je l'ai embrassé, longtemps, tendrement. Ses lèvres avaient toujours le même goût sucré et me faisais le même effet électrisant. "Malgré le fait que je sache que c'est mal, je peux pas m'en empêcher. J'aime la sensation que tu produit sur moi quand tu es là, j'aime te tenir dans mes bras, j'aime te dire des trucs qui sont censé être mignon." J'ai laissé échapper un petit rire nerveux avant de l'embrasser à nouveau, ma main gauche la rapprochant le plus possible de moi et ma main droite descendant jusqu'à sa cuisse pour la caresser. Pour la première fois de la soirée je me sentais bien et je n'avais pas envie que cela s'arrête, d'ailleurs je n'avait pas envie que quelqu'un passe par là pour nous interrompre c'est pourquoi je reculais légèrement la jeune fille jusqu'à une petite rue plus sombre.

Plus il parlait, plus il m'avouait des choses. Je n'étais pas certaine qu'il dise tout ça très consciemment mais ça m'allait droit au coeur quand même. Enfin .. quoi que. Pour être franche ça me faisait flipper plus qu'autre chose. Il pensait à moi, il m'avait dans la tête .. C'était le genre de flatteries qu'on accepte souvent avec plaisir, mais moi ça ne faisait que me faire plus peur. C'était réciproque, moi aussi je l'avais en tête depuis l'autre jour, sans pouvoir cesser de penser à lui, et justement, je ne devais pas. Je ne savais pas comment maitriser ce genre de sentiments. « C'est pas bien parce que .. je vais finir par ressentir quelque chose pour toi si je continue, je vais finir par avoir envie de toi, je vais finir par être jaloux moi aussi .. » En entendant ces mots, je me suis dit qu'au fond, on était très certainement aussi perdu l'un que l'autre. On devait avoir tous les deux aussi peur de ce qu'il pouvait se passer entre nous, si nous continuions .. C'est à ce moment là qu'il posa ses lèvres sur les miennes, et je ressentis alors, comme à chacun de nos baisers, ce sentiment de bien être. « Malgré le fait que je sache que c'est mal, je peux pas m'en empêcher. J'aime la sensation que tu produis sur moi quand tu es là, j'aime te tenir dans mes bras, j'aime te dire des trucs qui sont censé être mignon. » Même si j'étais terrorisée à l'idée de ne serait qu'envisager une éventuelle possibilité de relation entre nous, à chaque fois qu'il m'embrassait tout ça disparaissait. J'aimais tellement les moments que l'on partageais, pourtant plus cela se produisait souvent, plus il allait prendre de place dans mes pensées, plus j'allais me sentir mal sans lui. Nous engageant dans une ruelle plus sombre, je frissonna en sentant sa main descendre pour caresser ma cuisse. J'aurais aimé pouvoir lui dire quelque chose, lui glisser dans l'oreille que moi aussi j'aimais être dans ses bras, j'aimais tout ce qu'il me disait. Je passai alors mes bras autour de son cou, me posant sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Je n'étais pas rancunière, et rien qu'avec ces quelques mots j'avais oublié qu'il y a dix minutes il était près à se taper deux soeurs plus cruche l'une que l'autre.

Pourquoi est-ce que j'arrivais pas à me contrôler quand j'étais en sa présence ?? C'était impressionnant l'effet qu'elle produisait sur moi. J'avais l'impression d'être une autre personne avec elle et j'adorais vraiment ça. J'ai alors glissé ma main sous son t-shirt, juste sur son ventre. Je ne voulais pas aller trop loin pour ne pas lui faire peur, mais j'avais envie de sentir sa peau sous mes doigts. Alors que je caressais son ventre je l'éloignais un peu de moi pour pouvoir la regarder. "Je...je suis désolé pour ce qu'il c'est passé tout à l'heure. J'arrêtais pas de penser à toi, à ton corps et ça me rendais malade, alors je voulais essayer de t'oublier avec une autre fille. Seulement, malgré tout je n'y serais pas parvenue. Je pense trop à toi princesse." Je voulais qu'elle comprenne que j'étais pas un salop, pas avec elle. Je la rapprochais de nouveaux pour l'embrasser en la serrant dans mes bras. "Mais au fait qu'est-ce que tu fais dehors à cette heure-ci ??" A peine avais-je posé la question que j'eu un mauvais pré-sentiment et si jamais elle était sorti pour retrouver un mec. Un mec mieux que moi. Sans m'en rendre compte je la lâchais avant de m'éloigner d'elle. "Comment il s'appelle ??" Je serrais les points en me contrôlant pour ne pas envoyer un coup dans le mur. J'étais naïf de croire que j'étais à la hauteur de la jeune fille, j'étais pas fait pour elle, j'étais pas assez bien, c'était pas pour moi qu'elle était sortie dans Cambridge à cette heure-ci. Je crois que si j'avais été seul je me serais mis à pleurer comme un gosse.

Sentir sa main caresser lentement ma peau me fit frémir. A chacun de ses mots je me sentais encore plus dépossédée de mes moyens, incapable de contrôler mes sentiments, prête à croire absolument tout ce qu'il me disait, peu importe ce que cela pourrait me coûter plus tard. J'eus à nouveau ces fourmillements dans le ventre quand ses lèvres se posèrent encore une fois sur les miennes. Il me reconnecta instantanément à la réalité quand il en vint à me demander ce que je faisais là. Je me demandais même comment il n'en était pas venu à me demander ça plus tôt. J'avais à peine eu le temps de lui sourire qu'il me lâcha immédiatement s'éloignant de quelques pas. « Comment il s'appelle ? » On pouvait facilement déceler une pointe de colère dans ces mots. A moins que ce ne soit de la jalousie .. Peu importe ce que c'était mon sourire disparu immédiatement de mon visage, me sentant terriblement coupable d'avoir pu lui laisser croire que j'étais venu pour quelqu'un d'autre. Je fis quelques pas vers lui avant de reculer en voyant ses poings serrés prêts à envoyer un coup je-ne-sais-où. J'avais assez confiance en lui pour savoir qu'aucun de ses poings n'étaient destinés à finir sur moi mais le voir comme ça me paralysa totalement. Je pris tout de même mon courage à deux mains pour écrire rapidement quelques mots, tentant de le rassurer. « Calme toi, s'il te plait .. Tu crois vraiment qu'il pourrait y avoir quelqu'un ? Je ne dors plus la nuit alors si je me lève et me promène, ce soir je suis arrivée ici, sans y réfléchir, c'est tout. » Je savais très bien pourquoi j'étais vu ici, précisément mais je me voyais plutôt mal lui dire que c'était pour lui. Je poursuivais alors. « Si je ne dors plus c'est parce que tu monopolises mes pensées. Tu es toujours dans mon esprit, je n'arrive pas à me détacher de toi, et c'est pour ça que j'ai voulu prendre l'air ! Parce que moi je respire l'air frais de la nuit pour oublier, je ne saute pas la première venue .. Alors si tu veux savoir comment il s'appelle, c'est Doryan. Ce mec s'appelle Doryan et il ne lâche pas une seule seconde mes pensées ! Et c'est bien ça le problème. » Chiffonnant le papier, je lui lança dessus. Je n'étais pas énervée, pas du tout, certainement un peu déçue qu'il puisse imaginer que je ne pouvais pas m'intéresser à lui, et vexée qu'il eu cru que j'avais quelqu'un d'autre dans ma vie. Mais au fond j'étais principalement perdue, emmêler dans une multitude de sentiments. Je ne pouvais exposer de manière plus claire ce que je ressentais. Même si on s'était déjà embrassé maintes fois, même si on se sentait si bien l'un avec l'autre, je ne pouvais pour le moment assumer une relation avec quelqu'un face à tout le monde, je ne voulais pas lui donner de faux espoirs, il me faudra encore quelques temps pour pouvoir accepter d'être en couple avec quelqu'un. Je soupira un instant, me voilà en train divaguer, m'imaginant pouvoir être en couple avec lui, alors que je n'étais probablement qu'une envie de passage pour lui.

J'ai ramassé le papier qu'elle avait jeté plutôt violemment par terre avant de le lire. On voyait dans son écriture qu'elle était un peu contrariée. J'ai lu rapidement ce qu'il y avait de marqué. Avant de me mordre la lèvre et de baisser la tête. Quel con... Je ne savais pas quoi répondre à ce mot. "Je...je te demande pardon Zytha. J'ai agis comme un con. Je...j'ai cru pendant un moment que...que tu voyais quelqu'un. Un mec bien. Un mec qui ne passe pas son temps en boîte, qui ne boit pas comme un trou et qui n'est pas shooté en permanence. Un mec qui ne couche pas avec n'importe qu'elle fille sans s'en rappeler le lendemain. Un mec mieux que moi..." J'ai soupiré avant de lui tendre le morceau de papier. C'était la première fois de ma vie que je prenais conscience de ce que j'étais : une ordure. Je vois même pas pourquoi j'avais espéré pouvoir avoir une chance avec elle. J'avais été tellement stupide de croire que je pouvais être bien pour elle. Elle méritait tellement mieux. J'avais tout gâché. D'un geste rageur j'ai balancé mon poing dans le mur en face de moi. J'ai sentis les os craquer, mais je m'en foutais royalement. J'ai recommencé jusqu'à ce que je ne sent plus la douleur. A se moment là comme je ne ressentais plus rien je me suis laissé glisser contre le mur, les larmes coulant le long de mes joues même si j'essayais de les arrêter. J'avais trop honte pour regarder la rouquine dans les yeux. Cependant j'ai réussis à murmurer : "Les autres filles...quand je suis avec elles, c'est à toi que je pense, c'est ton corps que j'imagine, c'est tes gémissements que j'entend, c'est ton nom que je murmure. La fille que je veux vraiment...c'est toi Zytha." Je crois que de toute ma vie ce que je venais de lui dire à ce moment là ressemblais à une déclaration d'amour et c'était la première fois que je pensais vraiment ce que je disais. Je commençais à ressentir plus que de la simple amitié pour elle...