SUZIEL ∝ If I Never See Your Face Again

La journée avait été rude, comme la semaine à vrai dire. Depuis que Teddy m'avait dit pour le bébé, j'étais littéralement perdu. Je ne savais plus quoi penser, je ne savais plus comment agir. Devrais-je lui envoyer un sms ? Avais-je envie de lui envoyer un sms ? Je n'en savais rien, je ne savais plus rien. Alors depuis quelques jours, la seule chose que je faisais, c'est faire du sport, du basket, courir... j'avais besoin de me défouler et d'évacuer toute cette tension qui m'avait envahi et qui m'avait noué, littéralement parlant. J'aurai surement besoin d'un massage ( :sifle: ) C'est avant de commencer mon entrainement que Suzy m'envoyer un message pour qu'on puisse se parler, pour qu'on puisse se voir. J'étais un peu surpris, je ne m'attendais pas à ce revirement de situation, moi qui pensais que je n'aurai plus de nouvelle pendant un petit bout de temps, j'avais encore tout faux. L'heure approchait, je décidais de partir 10 minutes plus tôt pour prendre ma douche, je suis pas certain que Blondie va me faire entrer dans sa voiture si je dois puer la transpiration. C'est un sweat, jeans que je sortais du complexe sportif, tout en continuant de me sécher les cheveux avec ma serviette. Je la vie, aussi belle que dans mes souvenirs - genre ça fait 3 ans - je m'approchais d'elle, petit sourire en coin tout en mettant ma capuche finalement pour ne pas attraper froid. Ma main droite venait se poser contre le bas de ses reins tandis que la gauche se posait sur sa joue où je déposais un baiser en guise de bonjour. J'ai le droit d'avoir la prétention de penser que c'est pour moi que tu t'es faite aussi belle ? lui demandais-je, riant légèrement pour finalement mettre mes affaires dans le coffre que j'ouvrais au passage. Ouai, je fais comme chez moi.

Dans ma tête, c'était la quatrième dimension. D'un côté il y avait le retour d'Adriel, donc le retour en colocation, le jeu que j'avais entrepris avec lui, de l'autre le retour des cours, parce que oui, je retournais enfin à l'université, et enfin, il y avait toute cette multitude de questions dans ma tête. Me remettre en question, voilà une activité qui m'était bien peu commune. Tout devenait bien compliqué, ces derniers temps. C'était également pourquoi, après les sms échangés avec Gabriel, j'avais abandonné pour reprendre contact. Sérieusement, si vous retrouvez ma rancune quelque part, rendez là moi, elle fait vraiment partie de mon caractère, je serais triste de la perdre, même si techniquement, ça m'évitait bien des ennuis. Il était donc convenu que je vienne le chercher après son entrainement. C'était assez rare que je ne m'aventure de ce côté de l'université, sachant que si je n'esquivais pas le sport, j'esquivais le complexe sportif de l'université; pour de banales raisons. Je n'eus pas à attendre Gabriel trop longtemps, et tandis qu'il s'approchait de moi, j'esquissai un léger sourire. J'étais quand même assez contente de pouvoir le voir, bien qu'en temps normal je ne lui aurais sûrement plus adressé la parole une semaine durant pour m'avoir pris la tête un soir où j'étais d'humeur festive. « De moi tu peux avoir la prétention de penser n'importe quoi. » lançai-je avec un sourire. « Ca te va bien, le look post-entrainement. » dis-je dans un léger rire. J'aimais bien, moi, tout ce qu'était plutôt naturel, bien que moi même je ne le sois pas. J'étais de bonne humeur, aujourd'hui, malgré que ma tête soit un mindfuck total; mais pour le moment, j'allais mettre mon esprit sur pause, afin de pouvoir profiter un peu de mon ami sans avoir de quelconques sautes d'humeur; car ces derniers temps, j'étais légèrement sur les nerfs. « Et donc, tu voulais qu'on s'arrête quelque part? » demandai-je en tentant de me remémorer les sms de tête, tout en grattant une petite saleté sur la carrosserie de ma voiture. J'aimais bien cette voiture, moi, alors hors de question de l'abîmer.

hj; super choix de titre

Tu devrais pas dire ce genre de chose Suzy, c'est dangereux lui dis-je dans un clin d'oeil avant de partir vers le coffre où je lançais mon sac de sport, posant ma serviette humide dessus, sans la mettre à l'intérieur histoire que ça ne sente pas trop mauvais lorsque je l'ouvrirais de nouveau. Suzy avait l'air bien, ça me faisait du bien de la voir à vrai dire. J'allais de nouveau vers elle, ayant entendu ce qu'elle m'avait dit sur ma tenue. arrêtes de me reluquer comme ça, je vais finir par être gêné un petit sourire en coin et j'attrapais sa main pour marcher, pas besoin de prendre la voiture pour aller au camion à pizza. Il me semble qu'on avait décidé d'un commun accord de manger une pizza, dis moi que t'es pas le genre de fille que veux pas trop manger de fromage ? bah ouai, c'est ce qu'il y'a de meilleur, les pizzas avec plein de fromage, du style 4 fromages. Mon regard, en biais, se posait sur elle, puis je riais un peu avant de regarder devant moi en tout cas t'as l'air d'aller bien, ça me fait plaisir, je dirais même que t'es rayonnante, il se passe quoi ?

Je pourrais dire la même chose de la musique de ta signature

J'arquais un sourcil, amusée. « Dangereux, ah oui? » demandai-je alors tout en le suivant du regard. « D'accord d'accord, j'arrête. » répondis-je seulement en me reconcentrant sur la carrosserie parfaite de la superbe bmw. Il faut savoir se faire plaisir dans la vie, hein. « Oh moi je mange tout et n'importe quoi, de toute manière, je fais du sport, alors je risque pas de grossir pour une pizza. » lançai-je en riant tandis qu'il m'entrainait avec lui. Je n'ai pas la moindre idée d'où est-ce qu'il m'emmene exactement puisque les alentours du complexe sportif me sont totalement inconnus. C'était comme découvrir Harvard alors que cela faisait six ans que je m'y trouvais. Il y a vraiment des fois où je me fais peur quand j'y pense. Et puis il me dit qu'il me trouvait particulièrement rayonnante, ce qui d'ailleurs m'étonnait moi-même, après tout ce qui s'était passé dernièrement, je ne pensais pas être capable de récupérer aussi vite; à force de vivre des tragédies, on finit par s'habituer à leur goût âpre et à passer pardessus. « Disons que cette semaine a été.. renversante. Alors ça me fait plaisir de changer ma routine, et puis, te voir aussi me fait plaisir. » répondis-je légèrement tournée vers lui tout en souriant. D'ailleurs, note à moi-même, mais je ne mentionnerais absolument pas mon jeu avec Adriel devant lui, car cela risquait de ne pas lui plaire du tout.. ce qui me faisait alors penser au post-it sur mon bureau qu'il allait falloir que je retire en vitesse si je ne voulais pas me cramer toute seule.

hj; en ce moment je suis plus https://www.youtube.com/watch?v=Rmdt8DxqFsM que je me passe en boucle depuis que j'ai commencé à écrire ce rp, mais in your pocket est perfect aussi :sifle:

Bien sûr, parce que je pourrais te prendre aux mots dis-je tout simplement en haussant les épaules. Madame était entrain de gratter da carrosserie, je savais que j'étais passionnant comme mec, mais pas à ce point là. Sympa ta nouvelle bagnole dis-je en claquant le coffre, amortissant l'atterrissage en voyant son regard horrifié Les filles qui s'foutent de quoi elles mangent, sont de vraies femmes, je déteste celles qui minaudes avec leur salade dis-je en tentant d'imiter une fille manger sa salade comme une lapine. Sérieusement, c'était désagréable. Assez pour me donner envie de partir lorsque je mangeais en face d'elle, l'ayant invité ou pas. Attrapant sa main pour la ramener contre moi, je l'entrainais vers le petit parc, au fin fond de ce dernier, se trouvait le meilleur camion à Pizza du campus. D'ailleurs, nous pouvions déjà voir les petites loupiodes qui éclairées ce dernier. Renversante ? j'étais un peu surpris, ça veut dire quoi chez les femmes ça ? Un mec en dessous ? Je n'en savais rien, j'attendais des réponses, peut être que j'étais un peu trop curieux mais Suzy, c'est le genre de femme qui vous donne envie de gratter en dessous toute cette perfection. J'ai pas eu l'impression quand t'étais en train de gratter ta voiture, je me suis dit, god, je suis si intéressant que ça ? dis-je en riant, passant mon autre main derrière ma nuque pour me la gratter. il se pourrait bien que ça me fasse plaisir aussi de te voir dis-je sérieusement tout à coup, avant de me racler un peu la gorge. Nous étions enfin arrivé devant le camion, je la laissais passer devant moi, me collant dans son dos pour tendre mon bras juste au dessus de son épaule, le visage dans ses cheveux lui montrant alors le choix. Je suis certain que tu sais ce qui me plait et là et la question, pizza ou bien elle ?


Je l'avais jamais entendu, elle est trop bien

« Et en quoi c'est un problème? » demandai-je alors. Ce n'est pas comme si j'avais quoi que ce soit à prouver ou.. quoi que ce soit tout court, en fait. A la remarque sur ma voiture, je ne cillais pas, me demandant si c'était ironique ou non; alors je laissais simplement passer, me reprenant après. « Pourquoi se priver de manger quand manger est la meilleure chose que l'on puisse faire? » pensais-je à haute-voix comme si cela me semblait absolument logique. Personnellement, je pouvais manger n'importe quoi sans aucun regret; si l'on veut un beau corps, on le sculpte, on a pas besoin de faire deux millions de chichis pour un carré de chocolat, ça ne mène à rien. « Reprendre les cours, sortir, trouver une nouvelle colocation, déménager, se rendre compte qu'on est toujours aussi bonne en calcul mental, tout ça, c'est renversant. » ris-je alors. Pour le calcul mental cela dit, ce n'était pas totalement vrai; je n'en avais jamais perdu la capacité, juste peu utilisée ces derniers temps. L'entendant ensuite, je levais les yeux au ciel; c'était ce genre de choses chez Gabriel qui m'agaçaient légèrement, car en même temps, tout le monde a ses défauts. « Je t'écoutais, je prends juste soin de ce qui m'appartient et pour ce qu'elle m'a couté, être attentive au moindre détail ne veut pas dire que je ne fais pas attention à ce qui se passe autour de moi. » soupirai-je alors avant de sourire lorsqu'il reprit la parole. Lorsque nous arrivions au camion, je pus presque sentir son souffle dans mon cou tant il était proche; heureusement que je suis assez tactile, comme fille, n'est-ce-pas? « Hmm, une quatre fromage? Quelque chose avec du fromage, beaucoup de fromage? » tentais-je en riant légèrement. Chercher compliqué quand on peut faire simple, c'est tout moi ça. Mettez moi la solution devant les yeux je répondrais toujours de tête.

hj; elle est parfaite cette chanson

Tu verras dis-je tout simplement, pourquoi continuer à polémiquer dessus, elle reste aussi froide qu'un bac à glaçon. Un peu décontenancé, je me contente de sourire à ce qu'elle me dit, la lâchant pour fourrer mes mains en poche, je l'écoute d'une oreille. J'étais heureux pour elle si tout allait bien dans sa vie. Elle mérite d'être heureuse après tout, souhaiter le contraire serait mesquin. Alors que je tente de plaisanter avec elle, peut être d'un humour bancale, elle me répondait du tac o tac et c'est un peu médusé que je la regardais agacée ? C'était une blague Suzy, rien qu'une blague Okay, sympa le début de soirée, je tente une dernière approche devant le camion de pizza. Passant mon bras au dessus de son épaule, mon souffle se répercutait contre son oreille, lui faisant un petit sous entendu qui voulait clairement que, c'était elle qui me plaisait, mon regard ne l'avait pas lâché, sauf qu'elle n'entrait pas dans la danse. Finalement, je m'éloigne un peu, remettant mes mains dans les poches de mon jogging. Fais comme tu veux dis-je finalement, beaucoup moins amusé qu'elle. C'est après qu'elle eut commandé, que je sortais mon portefeuille, je vais pas la laisser payer quand même. Tu veux boire quelque chose ? demandais-je sans la regarder.

Je l'écoute en boucle à cause de toi

Je me demandais parfois comment me voyais les autres. Parce que j'étais celle qui ne savait pas aimer, la manipulatrice au caractère fort mais néanmoins l'angelot joyeux.. qui même si elle était heureuse en ce moment, restait très, très facile à agacer. Comme quoi, même ma pluri-personnalité se faisait la malle quand j'avais besoin d'elle. Mon caractère change tellement qu'en ce moment, il y a vraiment des fois où je ne me reconnais plus. « Désolée, désolée. » soupirai-je alors. J'avais pas envie qu'on s'engueulent, pas maintenant, pas ce soir, s'il vous plait, il est où le problème entre moi et Gabriel en ce moment? Il semblait que je fasse tout de travers, que je n'arrive plus à m'adapter, que je ne comprenne plus et je trouve ça presque infernal comme situation pour quelqu'un qui aime tout calculer. C'est lorsqu'il s'éloignait que je me mordais la lèvre pour ne pas répliquer, profondément agacée par cette façon de toujours me laisser trouver toute seule, à toujours tourner autour du pot sans dire les choses en face, sérieusement que voulez-vous que je fasse comme ça? « Non, ça ira. » répondis-je avec un léger sourire; presque forcé, c'est vous dire à quel point j'étais plus tant d'humeur. Lorsque l'on eut la commande et qu'on put s'éloigner, je ne pouvais m'empêcher d'en placer une. « Gab c'est quoi le problème? A chaque fois que je dis quelque chose j'ai l'impression de dire une connerie, ou t'es plus du tout sur la même longueur d'onde que moi, rien qu'avec les messages, j'ai l'impression de plus du tout être avec la même personne. » fis-je alors légèrement sèchement; j'avais toujours les nerfs à vif, c'était bête que je me sois énervée toute seule pour rien, parce que je risquais de tout gâcher. Tout, entièrement tout. Mais si j'étais agacée, c'était surtout parce que je sentais que je n'avais plus le contrôle sur rien, et ça, ça me faisait incroyablement peur.

hj; héhéhé

Elle n'avait pas soif. Moi si. Je prenais un soda, pas de bière, je m'étais assez retourner ces derniers jours. Je voulais juste profiter, mais je ne savais pas comment faire, si je le voulais vraiment. Alors quand Suzy ne fut pas réceptive je fis quelques pas en arrière. Elle était sèche, je levais les yeux au ciel. Cette fille était pas croyable. Lorsque la pizza fut prête, je la prenais dans mes mains, c'était chaud, j'étais clairement entrain de me brûler les paumes de main, mais je suis un mec, j'assume et je dis rien. J'eu un léger petit sursaut quand elle se mit à me parler de cette voix. Quel gâchis. Cette femme ressemblait à un ange tombait du ciel mais c'était loin d'en être un.  Je l'écoutais, je la regardais, je ne disais rien, attendant qu'elle termine son monologue. Elle était sèche, j'arquais un sourcil, elle a ses ragnagna ou quoi ? Tu crois que tout tourne autour de toi Suzy ? On est sur Suzyland  ? Que le simple fait que j'ai arrêté de te faire des courbettes veut dire que j'ai un soucis, arrêtes un peu.  C'est toi qui a problème tu passes du chaud au froid, je dois comprendre quoi dans l'histoire moi, dis moi y'a un manuel que je puisse comprendre ? De toute manière vous êtes toutes pareils !   dis-je en jetant mon soda plus loin. Merde, je me sens coupable de polluer la planète. C'est dans un petit rictus que je commence à rire de nervosité, me dirigeant vers un banc, posant la pizza à côté de moi pour finalement prendre ma tête dans mes mains. Je sais pas comment agir avec toi, je sais pas à qu'elle Suzy je vais avoir affaire

Je vais finir par la connaître par coeur

Et c'était toujours ainsi, ça finissait toujours mal si j'avais le malheur de m'énerver. Savez-vous pourquoi j'ai développé cette capacité de m'adapter aux autres? Parce que j'ai terriblement peur d'être détestée par quelqu'un. A ses paroles, je sentais la douleur dans ma lèvre grandir au fur et à mesure où je la mordais, de plus en plus fort. Je détestais que l'on m'engueule, je détestais ça. « J'ai pas dis que le monde devait tourner autour de moi, j'ai pas besoin qu'on se courbe devant moi, ce que je veux dire c'est qu'à la base, j'arrivais à te comprendre, là plus du tout, à chaque fois que je dis quelque chose j'ai l'impression que j'suis à côté de la plaque putain! » rétorquais-je sur le même ton avant de reprendre. « Attends tu vois comment tu t'es barré quand j'ai répondu à ta question? J'ai.. dis quoi exactement de mal? » demandai-je un ton plus bas comme si je cherchais la réponse à ma propre question. J'avais pas envie de relever à propos de "vous êtes toutes pareils" parce qu'à force, je me rends compte que l'on sort cela plus souvent qu'on ne le devrait, sans raisons parfois. S'il y en avait deux comme moi, c'était plutôt triste. Il s'éloigna, se dirigeant vers un banc, et je m'avançais légèrement, l'écoutant reprendre la parole. Je regardais alors, martyrisant toujours ma lèvre; je détestais ça, je détestais cette situation! « Y'en a qu'une, Gabriel. Mais tu ne connais rien d'elle, pas toutes ses facettes, et tu ne la connaitras jamais totalement. » murmurai-je alors, n'ayant aucune idée de s'il m'avait entendue ou non. Mais putain, qu'est ce que j'avais fais.