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Une bonne leçon

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Tout ce qu’elle faisait était prévu pour lui faire perdre la tête. Autant dire qu’elle savait très bien ce qu’elle devait faire et à quelle moment elle devait le faire pour que ça lui plaise doublement. Elle avait une façon si rapide d’analyser les choses et de pouvoir trouver chaque fois la solution qui lui permettrait de faire en sorte de le sortir de ses gongs. Là, par exemple, elle avait remarqué son regard sur elle et elle savait que c’était le meilleur moment pour porter sa main entre ses cuisses et se caresser devant lui. Elle savait que ça attiserait le plaisir de Danny et ça ne manqua pas. En effet, il termina par se libérer entre ses lèvres. Plaisir qu’elle récupéra dans toute sa totalité pour ne rien perdre de la jubilation personnelle de l’avoir repoussé, à son tour, dans ses retranchements. Elle se redressa, usant de son charme et d’un certain appétit sexuel pour lui ordonner, ou pratiquement l’obliger à la faire sienne. Mais si seulement Danny pouvait être obéissant. Il semblait apprécier la faire attendre et la frustrer un peu comme s’il cherchait à se venger du traitement dont elle l’avait torturé. Ce n’était pas une fin en soi, n’avait-il pas aimé au point de jouir ? La réponse était positive. Au moment où elle s’apprêta à s’empaler directement sur lui, il la faisait redescendre. Pour un peu et elle se serait énervé, lui hurlant des insanités. On ne frustre jamais une femme, c’est une chose qui peut être bien dangereuse à force. N’avait-il pas lui-même apprit de ses erreurs pour les recommencer sans cesse ? Heather allait très vite lui apprendre à être de nouveau à ses ordres et sous ses demandes parce qu’il prenait un peu trop le partie de faire ce qu’il désirait ses temps-ci. Un homme rebelle ? Il allait surtout mériter la correction !

Mais à peine eut-elle le temps de penser à toutes les possibilités pour le maltraiter qu’elle se faisait vivement retourner et plaquer contre le mur de la douche. Elle eut à peine le temps de placer ses mains contre le mur que sa poitrine s’écrasait déjà contre le mur froid. Sa joue également posé contre la surface plane et glacée, elle se dit que, peut-être, les choses allaient enfin tourner en sa faveur. Ou défaveur, c’était selon. Ses hanches se faisant tirer vers l’arrière, Heather n’eut d’autre choix que de se décoller un peu du mur, se cambrant pour s’offrir ouvertement à lui dans une position plus qu’explicite. Et l’attente ne dura pas plus longtemps. Une vive douleur lui traversa l’échine, tout d’abord. Il n’avait jamais pris de gant avec elle et autant dire que quand il passait par ce chemin, il ne prenait pas le temps de la préparer au préalable. Si bien, qu’à force, cette douleur était devenu une source de plaisir chez la jeune femme qui laissa ouïr le son de sa voix recouvrant le bruit de la chute d’eau. Ses mains se fermèrent en deux poings et ses dents attrapèrent sa lèvre inférieure, essayant d’étouffer les gémissements qui ne cessaient de lui échapper à chaque coup de reins qu’elle recevait. Peu à peu, la douleur laissa place à ce plaisir immense qui la faisait frissonner toujours plus violemment. Il y a des femmes qui aiment l’orgasme anal. Comme elle. Elle ne put lui répondre dans l’immédiat tant l’apothéose était immense. Les yeux clos, sa joue plaquée contre le mur de la cabine, elle profitait pleinement de la présence en elle, osant onduler du bassin envoyant ses reins vers l’arrière pour que ses fesses viennent claquer contre les cuisses de son bourreau. Il n’y a pas à dire. Danny était bien le seul à la faire grimper au rideau avec autant de violence. Echappant un petit cris de surprise sous l’acharnement, cette fois, de son cuir chevelu, elle ne put qu’accepter son baiser, le lui rendant doublement avant de stopper pour reprendre sa respiration qui était, pour sa part, devenu rauque et saccadé.

« Actionne-toi plus vite au lieu de me donner des ordres bidon. Tu sais que je vais jouir, mais pas tant que tu n’auras pas tout donné. Tu es un homme viril, mais voyons si tu sais toujours e servir de cette virilité. »

Un sourire en coin, elle ne cessait de le provoquer à chaque fois. Mais comme à chaque fois, elle le paierait à nouveau chère. Et ça commençait déjà, autant le dire. Elle écarta un peu plus ses cuisses, glissant sa main sur celle de Danny qui s’y trouvait et l’obligea à augmenter la pression de ses caresses, tout comme elle l’obligeait à accélérer les mouvements de son bassin. Et même si la douleur cuisante était encore là, elle se sentait presque défaillir sous les déferlantes de plaisir. Les vagues de chaleur qui l’envahissait parsemant son épiderme de grains qui laissait croire qu’elle pourrait avoir froid en temps normal. Là, ça n’était pas le cas. Elle était bel et bien en sueur même sous cette eau. Ses gémissements ne cessaient d’emplir les lieux et elle n’hésita pas, de sa main passé vers l’arrière, tenant les hanches de Danny contre son postérieur, de griffer sa peau quitte à lui laisser quelques traces rougeâtres. Il les avait bien mérités celles-là. Mais plus les coups de reins se faisaient et plus elle se sentait prêt à imploser. Ses jambes fléchissaient légèrement et encore heureux qu’il soit là pour la retenir. De son côté, Danny pourrait très facilement sentir son intimité se serrer et se desserrer par spasmes de plus en plus au fur et à mesure signe que sa jouissance approchait à grand pas s’il n’était pas au seuil à l’instant où il s’en posait la question. Elle ne savait plus où donner de la tête et ses gémissements plus rapide, plus aigus trahissait son plaisir. Il était hors de question qu’une autre le subisse. Elle voulait être la seule. Dans un sursaut de jouissance, elle cria littéralement le nom de son amant, serrant sa main sur le poignet qui lui tenait les hanches, se laissant aller à un violent orgasme qui sembla lui faire baisser légèrement la tension vu les points blancs et noirs qu’elle avait devant les yeux, n’y voyant plus rien. Parcourut de sursaut de spasmes, elle finit par s’immobiliser, contre le mur, le laissant terminer le travail quitte à ce qu’il se laisse aller en elle. Pourquoi pas ? A moins qu’il ne veuille se laisser aller sur elle ? A sa guise, elle était capable de tout accepter.

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    Danny la vit s'extasier de plaisir et fut ravi de pouvoir contempler son oeuvre. Car c'était ainsi qu'il la considérait. Elle était sa XIIIe de Ragmaninoff, sa Chapelle Sixtine, du cubain véritable ; Heather était comme les cohibas, les monte-cristo, une femme de rêve dont on fantasme chaque nuit et qu'on ne peut jamais obtenir. Sauf lui. Alors qu'il lui faisait l'amour comme elle était la seul à en profiter, il observait chaque trait de son visage, chaque expression qui accompagnait ses lèvres exsangues à force de se les mordre ; dès qu'elle ouvrait les yeux il pouvait observer chaque étoile dans ce ciel bleuté qu'ils représentaient ; sa chevelure sombre entremêlée dans ses doigts à lui. Il la tenait. Dans la situation, seulement. Il savait bien qu'elle décidait pour eux dans leur relation, même si elle s'en remettait souvent à lui ou à ses conseils sur diverses matières. Combien de fois l'avait-il conseillée en cours d'économie ou de géopolitique ? Et il le faisait de bon coeur. Pas uniquement parce qu'elle savait le remercier (sic !) mais surtout parce qu'elle l'écoutait. Elle l'avait toujours écouté comme il l'avait toujours écoutée quand ils parlaient de culture, quelle qu'elle soit. Elle était d'ailleurs la seule dans cas, à s'intéresser autant à ce qu'il avait à lui raconter qu'à ce qu'il pouvait lui faire. Si ce n'est plus. A force, elle devinait presque ses phrases et ses réactions, mais pourtant elle continuait de lui demander ce qu'il pensait de sa tenue, ou de son article, ou encore de ce qu'elle avait écrit pour tel ou tel devoir. Ils étaient comme ça. Comme un couple, finalement, sans l'officialité. C'était d'ailleurs ce qui lui manquait le plus.

    Il se retira et la retourna à nouveau pour que la belle se trouve face à lui. Elle avait encore jouit, mais il semblait ne pas croire que cela suffisait. D'une main, il la maintint avec force par les poignets, juste au dessus de sa tête, collée contre le mur. De l'autre, il vint lui caresser les lèvres du bas, entre ses cuisses, en venant l'embrasser encore, mêlant sa langue à la sienne avec toujours autant d'envie. Il voulait la sentir contre lui et pressa leur corps ensemble, cherchant le maximum de contact avec son aimée et le plus de gémissements de plaisir de sa part. Elle était trempée, et pas seulement là où il la caressait. Danny savait qu'il lui avait fait mal dans les premiers moments de la pénétration anale, mais il savait aussi que ce genre de brutalités lui plaisait - avec parcimonie, tout du moins. Elle l'avait déjà réclamé, tout comme elle avait réclamé quelques instants plus tôt qu'il insiste encore pour qu'elle ait son orgasme. A présent, il pouvait très bien couper l'eau, la porter jusqu'à sa chambre, la jeter sur le lit et la baiser à nouveau, mais ils auraient trempés les draps. Même s'ils n'avaient pas été sous la douche, d'ailleurs. Ca n'était qu'une excuse idiote pour qu'il argumente le fait de vouloir continuer sous l'eau. Il adorait ça. L'Eliot considérait tous les endroits contenant de l'eau comme particulièrement aphrodisiaques, et Heather était d'une beauté incomparable quand elle était mouillée de la tête aux pieds (je précise pour les pervers !). Le jeune homme savait ce qui plairait à la belle brune. Il continuait à caresser ses lèvres et à y pénétrer doucement de ses doigts jusqu'à s'assurer qu'elle soit suffisamment humide pour qu'il la prenne. Par la voie normale, cette fois-ci, en tout cas.

    C'est alors qu'il cessa de lui faire plaisir de ses doigts et qu'il écarta à nouveau ses cuisses. Il la souleva d'une seule main, maintenant toujours ses bras au dessus d'elle, incapable de bouger sous son emprise. Il se plaça entre ses jambes qu'il entoura autour de sa taille comme un étau, et il pénétra en elle, doucement, sans à-coups, bien plus tendrement que la fois précédente. Il ne s'agissait plus de la baiser violemment, mais de libérer leur corps de cette envie qui les démangeait toujours. C'était comme une drogue : au début, on se contente de peu, mais après, il en faut toujours plus et on ne peut se contenter d'une moindre dose. Le sexe entre Heather et Danny pouvait prendre des heures, quand ils étaient vraiment dans le besoin, et le "petit coup vite fait" que s'offrent les autres couples n'existait pas chez eux. S'ils commençaient entre midi et deux, comme certains, ça ne finissait pas de l'après midi. Il se sentait presque soulagé de la prendre à nouveau et en cette partie si délicate de son anatomie. Il voyait la poitrine de la jeune femme se tendre vers lui, comme si elle réclamait qu'il l'embrasse et s'en occupe, ce qu'il ne manqua pas de faire. Il la couvrait de baisers quand elle ne capturait pas ses lèvres. Sa main tenait ses fesses si fermement qu'elle aurait sûrement des marques le lendemain. Ca n'était pas grave, ce ne serait pas la première fois. Puis, à force que les gémissements, les cris devrais-je dire, de son amour ne cessaient de s'amplifier, il finit par se laisser aller lui aussi, autorisant ce plaisir intense à monter en lui. Oh, il ne finirait pas tout de suite, pas avant qu'elle n'ait encore jouit, mais ça viendrait bien assez tôt...


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Il l’avait fait grimper aux septième ciel sans passer par les autres étages. Un allé simple sans possibilité de retour, du moins, c’est ce qu’elle aurait cru. Elle avait tout de même manqué de s’évanouir tant le plaisir avait été immense. Il était sûrement le premier aussi violent jamais connu. Comment ça se faisait ? Aucune idée. Peut-être que ça changeait de tous ses partenaires – même s’ils n’étaient pas nombreux – qui ne lui arrivaient pas à la cheville. Dans tous les cas, elle avait bien du mal à revenir sur la terre ferme et quand enfin elle y parvenait, voilà qu’il se retirait et lui faisait faire volte-face. Elle venait à peine d’ouvrir à nouveau les yeux, l’observant d’un air mi inquiet, mi encourageant pour la suite et elle gémit à peine eut-il frôlé ses lèvres intimes de ses doigts. C’était sensible. Trop sensible et il ne voulait lui laisser aucun répit semblerait-il. Elle happa ses lèvres, ne pouvant pas le toucher vu la prise qu’il exerçait sur ses poignets. Elle était dans l’incapacité même de se défaire de son emprise et elle n’avait d’autre choix que de se laisser faire, soumise à ses intentions. Et incroyablement, cela l’excitait. Instinctivement, elle écarta ses jambes, les fléchissant pour s’appuyer d’elle-même sur ses doigts, ondulant légèrement et lascivement pour se masturber littéralement contre sa main. Il avait déclenché à nouveau le feu dans ses reins et les papillons dans son bas-ventre traduisaient son nouveau désir. Peu importe combien de fois il la ferait jouir, elle ne voulait pas que ça se termine tout de suite. Elle laissa entendre quelques gémissements au travers de leur baiser, les yeux clos à nouveau, essayant parfois de tirer sur ses bras l’envie de le toucher étant parfois plus forte que le reste. Mais il ne l’entendait pas de cette oreille et elle devrait s’y plier.

Quand il ôta ses doigts si inquisiteurs, elle le fusilla pratiquement du regard. Mais il sembla très vite trouver un moyen de se faire pardonner. Se cambrant, elle resserra ses cuisses autour de sa taille, renversant la tête vers l’arrière, contre le mur, dès qu’il prit possession d’elle. Elle aimait ça. Elle aimait quand il venait si doucement après tant de violence. A croire qu’il la connaissait sur le bout des doigts – ce qui était très certainement le cas. Elle ondula, refusant de le voir inactif plus longtemps, son corps semblait parfaitement correspondre au sien. Comme s’ils étaient voués être assemblés. Prise par le feu de l’acte, elle lui gémissait des demandes au creux de l’oreille, lui demandant d’accélérer ou de ralentir, faisant grimper leur plaisir à tous les deux. Les muscles de ses cuisses se contractaient par à-coups, prise par les vagues de plaisir, tremblant légèrement. Elle bomba la poitrine et ce fut comme un message pour Danny qui, automatiquement, y laissa trainer ses lèvres et sa langue. Ses tétons durcissant automatiquement contre son muscle humide, elle laissa entendre des gémissements un peu plus forts. Elle libéra une de ses mains, avec grand mal et glissa ses doigts entre leur deux corps, le faisant sortir d’elle. Elle avait une autre envie de jouir, et cette fois, il serait sûrement deux vu la façon dont elle le sentait pulser dans sa paume. Elle happa ses lèvres et fit glisser l’extrémité du membre de Danny contre son point le plus sensible. D’une manière appuyée mais pas trop pour que lui ressente les caresses de son point sensible contre lui. Et tout en faisant glisser sa paume contre le pique de chaire, elle s’adonnait à un certain plaisir.

Les gouttes prémices de jouissance venait humidifier sa peau intime et rendait sa masturbation des plus électrisantes. Elle en voulait encore et encore et tout en accélérant, elle le sentit se tendre. Bien vite, elle put sentir son plaisir l’envahir de toute part et les quelques jets vif venait se perdre sur son bas ventre ou contre son point sensible qui s’enflamma à nouveau pour la faire se tendre et se crisper. Elle pressa ses lèvres contre son cou, le mordant fermement pour l’immense plaisir qui la submergeait et nous savons, nous les femmes, que les orgasmes suivant le premier sont toujours plus puissant. Elle s’arrêta, lentement, doucement, le relâchant enfin pour rester contre lui, pantelante et haletante. Une partie de jambes en l’air comme elle n’en avait plus connues depuis longtemps. Elle embrassa la morsure visible contre son cou, marque rougeâtre, remontant jusqu’à son oreille pour lui susurrer combien elle était ravie de ce qui s’était passé et de chercher ses lèvres pour l’embrasser. Mais elle n’en pouvait plus. Un autre orgasme lui serait surement fatale – j’exagère – et elle reposa ses pieds au sol, se callant entre ses bras. Elle était bien, et comme à chaque fois, elle désirait de la tendresse autre que celle sexuelle. Elle voulait qu’il la serre contre lui qu’il caresse ses cheveux ou son dos peu importe. Elle voulait recevoir quelques baisers et elle voulait juste se remettre calmement de ses émotions avec lui. Doucement, elle se recula, le regardant d’un sourire amusé.

« Et si on se douchait vraiment maintenant ? On va dans le lit ensuite et on fait une sieste bien méritée. Tu es content maintenant que tu m’as bien mise K.O, je ne vais même pas pouvoir réviser. »

Elle se glissa sous le jet d’eau et attrapa shampooing et gel douche pour se nettoyer, profitant pour le nettoyer à son tour, faisant attention à ne pas l’exciter à nouveau. Elle serait dans une fâcheuse posture s’il venait à être mis de bonne humeur pour un troisième round. Elle le gratifia de quelques baisers. C’était étonnant de voir, chez eux, tant de complicité, tant de petits gestes tendre sans qu’ils ne soient un couple.

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    Elle avait un nouvel orgasme et ne semblait pas s'en plaindre. Chaque plaisir qu'ils prenaient ensemble les confortaient dans l'idée que personne d'autre ne serait capable de leur offrir de si beaux instants. Ils s'appartenaient mutuellement, les jouissances qu'ils pouvaient ressentir ensemble n'étaient qu'à eux, et à eux seuls. Bien des choses qu'il faisait à sa douce étaient des exclusivités qu'il lui réservait, et qu'il n'oserait jamais accorder à d'autres femmes... Heather était tellement belle qu'il ne pouvait s'empêcher de la caresser avec amour et passion, leurs corps toujours entremêlés. Il la connaissait par cœur et pourtant... Pourtant il la redécouvrait avec bonheur chaque fois...

    Danny prit Heather dans ses bras et l'embrassa tendrement. Son idée de rester ensemble, de prendre une petite douche en amoureux lui plaisait d'autant plus qu'il désirait rester auprès d'elle. Il ferma les yeux et se laissa bercer par la tendresse de la voix de son aimée et par les vagues de plaisir apaisantes qui le submergeaient depuis quelques instants. Elles finirent par s'éteindre, mais la jeune femme était toujours là, en train de se savonner sous son regard amusé, lui souriant d'un air angélique. Il l'imita, se penchant de temps à autres pour presser ses lèvres contre les siennes. Avec n'importe quelle femme, il aurait déjà inventé n'importe quel prétexte pour se casser le plus vite possible, mais Heather était à part : il l'aimait. C'était dans ces moments là qu'il se faisait violence pour ne pas lui avouer de tels mots que peut-être elle aurait du mal à comprendre. Il ne fallait pas tout mettre en danger pour un simple coup de tête : s'il lui parlait de sentiments, c'était net et définitif, il ne pourrait plus jamais l'approcher, sans même parler de sexe. Il passerait pour un con, aussi sec, sans même pouvoir se justifier. Et dans l'cul Danny ! Il n'aurait plus qu'à retourner voir les innombrables pétasses qui ont visité son plumard ou qu'il a visité de lui-même, de l'intérieur. Heather méritait mieux, mais d'un autre côté il lui restait une possibilité...

    Il sourit et prit un peu de mousse savonneuse pour en déposer une perle, du bout du doigt, sur le petit nez retroussé de la jolie brune. Il s'amusa ainsi quelques instants à la taquiner, allant chercher la mousse sur son corps à elle pour lui remettre à des endroits tout simplement improbables. Au bout de quelques instants où ils riaient ensemble, il la reprit dans ses bras pour l'embrasser encore, riant de leur bêtise, de leur gaminerie sans conséquence. Voilà qui leur correspondait. Ils se correspondaient mutuellement. Quelque part au fond de son âme le bel Eliot était convaincu que son existence ne pouvait se faire sans elle. Dans un nouveau baiser, sa langue se mêla à celle d'Heather alors qu'il la faisait tourner dans ses bras. Si seulement il pouvait lui témoigner à quel point son amour pour elle était fort... Chaque laps de temps qu'ils dévoraient ensemble était un bonheur autant qu'une souffrance, mais il les louait tous, chacun d'entre eux, avec une infinie patience. Lorsque leurs lèvres se séparèrent, il glissa sa joue contre celle de son amante, venant embrasser le lobe de son oreille, étant incapable de la lâcher. Subitement, une suite de paroles fut lâchée par ses cordes vocales :

    - Au fait... Le concept d'aller au bal ensemble, t'en penses quoi ? demanda-t-il négligemment.

    Il commença par regretter sa question, mais il ne lui fallut qu'une fraction de secondes pour réaliser que c'était mieux ainsi, beaucoup mieux. C'était idiot, mais le bal serait sûrement l'un des meilleurs moyens d'avoir la belle auprès de lui. Déjà, il serait au moins certain qu'elle n'accompagnerait pas un autre homme, et c'était un très bon point. Celui qui approcherait la femme de sa vie s'exposait juste à d'intenses risques de mort imminente. Ils auraient l'occasion de danser de nouveau ensemble, comme par le passé, serrés l'un contre l'autre, amoureux, heureux, comme ils avaient déjà pu le faire autrefois. Elle se glisserait dans ses bras, calant son visage dans le creux de la nuque du jeune homme, se laissant bercer par une musique imaginaire, celle de la pièce ne comptant plus. Tout ce qui les environnerait ne compterait plus, il n'y aurait qu'eux, eux deux, ensemble, vivant la félicité d'un instant partagé avec bonheur. Le cœur de Danny s'arrêta de battre : il n'était pas question qu'un autre homme s'octroie le droit de vivre un pareil moment avec son amour. Peut-être même que si elle se rappelait ces instants vécus plus tôt, que si elle se retrouvait dans une pareille situation, son cœur se remettrait à adopter un rythme similaire au sien... Ils pourraient reprendre une relation normale et ne plus être qu'un simple passe temps l'un pour l'autre ? Rêvant à de telles utopies, le jeune homme aida sa compagne à se rincer du gel douche savonneux qu'elle avait d'étalé sur son corps...


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