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Une bonne leçon

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Comme le lui répétait souvent son père, une bonne leçon est une leçon que l'on n'apprend qu'une seule fois, et qu'il n'est pas nécessaire de réviser. Si, du premier coup, nous pouvions tous apprendre de nos erreurs autant que de nos bienfaits, personne ne se sentirait plus jamais mal aimé, ou mis à l'écart, ou en échec. Et comme contre-argumentait le professeur de macro-économie de Danny : si personne ne faisait d'erreurs, qui passerait le balais ? Et malgré cette vision quelque peu élitiste de l'humanité, on ne pouvait nier qu'une différence fondamentale existait entre les êtres humains : l'homme des cavernes qui allait vérifier le bruit derrière le buisson vivait plus longtemps que celui qui ne cherchait pas à comprendre. Et Danny avait cette curiosité, celle de se démener pour apprendre de ses mauvais choix afin de ne pas refaire les mêmes. C'était dans cet esprit qu'il était venu à la banque ce matin là, garant sa merveilleuse Nissan Skyline GTR-34 devant le parvis. Un rapide entretient avec le directeur lui permit d'accéder aux produits plus risqués que proposaient la banque, ceux qui nécessitaient quelques connaissances supplémentaires. Il s'assurait grâce à ces investissements faciles, "en père de famille" comme on le disait si bien jusqu'au début des années 2000, une tranquillité financière pour les mois - années - à venir. A condition, bien sûr, de ne pas perdre le reste de son magot.

Danny ressortit les mains dans les poches, contrats sous le bras, se dirigeant tranquillement vers sa voiture. Il monta à l'intérieur et ferma la porte. Il ne démarra pas immédiatement, préférant feuilleter les documents qu'il avait sortit de la bâtisse afin de mieux s'imprégner de ce qu'ils pourraient lui amener, mais pourtant il était infoutu de se concentrer d'une manière convenable. Tout se bousculait toujours dans sa tête. Il comprenait chaque chose à une vitesse incroyable, n'ayant jamais recours à des explications, n'ayant besoin d'aucun éclaircissement, que ce soit sur un terme technique ou un problème financier. Les chiffres des rapports dansaient devant ses yeux pour s'agencer les uns avec les autres en créant des variables évidentes conduisant aux bénéfices. Il voyait chaque réflexion se faire d'elle-même, lui offrant sur un plateau d'argent les résultants fulgurants d'une immense affaire de pipeline ou d'une mine de gaz sous marin. Il lui suffisait de lire un livre pour en retenir les sens cachées, y voir les caméos, les clins d'oeils discrets, les railleries pleines de sous entendus. Son oeil décelait, le cerveau interprétait, et immédiatement le jeune homme comprenait. Pour lui, tout avait toujours été aussi simple, il était né ainsi. Né avec cette capacité hors du commun. Pourtant, il était un phénomène que même une vingtaine d'années n'avait suffit à lui permettre d'expliquer : Heather.

Le beau gosse jeta les papiers qu'il avait en main sur le siège passager et se prit la tête dans les mains, avant de décider de ranger le bordel et d'enclencher la première. Il se dégagea de la place où il s'était garé, puis commença à parcourir les rues d'Harvard à une vitesse d'escargot pour un tel bolide de course. Vivement le prochain quatre cent mètres, qu'il puisse enfin cesser de réfléchir, cesser de penser à cette femme qui le retrouvait chaque nuit, que ce soit dans ses rêves ou dans son lit. Il ne savait même plus s'il désirait plutôt s'évader... Ou plutôt l'avoir enfin pour lui. Mais jamais elle ne l'accepterait, elle avait fait son choix, lui avait préféré sa carrière à leur relation. Elle ne l'aimait plus, il était... Pratique. Facile. Un peu comme la pizza au micro-ondes, qui ne gêne pas trop le boulot. Et on ne tombe pas amoureux d'une pizza au micro-ondes... Danny le savait, l'acceptait. Mais pour lui, c'était son seul moyen de rester auprès d'elle. Oh, il y avait d'autres femmes, c'est vrai, comme il n'était pas le seul homme pour elle. Mais c'était ça ou rien. Et même s'il trouvait que c'était dégueulasse, il n'avait pas le choix. Elle le tenait, elle était ce qu'il avait de plus précieux sur cette planète. Elle était la seule à le connaître... Mieux que lui-même. Elle. Elle, elle était cette erreur qu'il avait été incapable d'assimiler.

A force de rouler avec une voiture unique sur tout le campus, il finit par se faire remarquer par plusieurs groupes de jeunes. Les beaux jours arrivant, il mit ses lunettes noires et ouvrit la capotes de sa caisse, non pas pour frimer, mais pour saluer les diverses connaissances qu'il pouvait croiser. On lui donnait rendez-vous, on l'incitait à passer des coups de fils, on lui demandait même parfois des services. C'était là le point fort de Danny : les services. Il était généralement assez doué pour se sortir de mauvaises situations tout seul, par conséquent il n'avait pas besoin qu'on lui rende la pareille quand il rendait service. Il avait ainsi accumulé une véritable dette immatérielle et l'ensemble du campus, profs compris, lui avait au moins une fois dû quelque chose. Il avait tout fait et comme il le répétait souvent, "Savoir, c'est pouvoir", et l'important n'était pas de connaître les gens, mais comment il les connaissait. Il s'était démerdé pour démêler tout un tas de situations rocambolesques en aidant un monde pas possible. Mais ça lui faisait plaisir. Non pas parce qu'il était la star, ou parce qu'il s'était rendu indispensable, mais parce que c'était sa contribution au bonheur des gens. L'équilibre de sa vie, en somme.

Et c'est alors qu'il la vit. Même de dos, il pouvait la reconnaître entre mille. Il n'était pas vraiment certain de ce qu'elle était en train de faire, mais il était sûr de pouvoir arrêter la voiture à côté d'elle. Il enleva ses lunettes, et tant pis pour sa photosensibilité, et gara la Skyline, portière passager près de la belle brune. Le véhicule ronronnant comme un chat, il se racla la gorge pour qu'elle le remarque, même s'il était difficile d'ignorer la voiture et son chauffeur. Il prit son air le plus charmeur et lui demanda d'un ton calme et serein :

- Bien le bonjour, mademoiselle, puis-je vous déposer quelque part ?


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    Harvard était une bénédiction pour elle comme pour ceux qui faisaient les frais d’un avenir radieux. Malgré tout, elle n’en restait pas moins très vigilante. Ne sait-on jamais, des fois qu’une interro surgisse comme par magie le lendemain et que, par désarroi elle n’ait pas révisé. Même si, ses cours, elle les connait surement plus que ses camarades de classe qui, eux, préférait vaquer à leurs occupations pour leur week-end engagé. Qui a dit que réviser était barbant ? Se pencher sur un texte et le lire est bien mieux que de se pencher sur un verre d’alcool et le boire, non ? Les gens savent-il seulement que leur place est une place en or et qu’il faut la bichonner jusqu’à ce que la mort les sépare ? Exagération ? Aucunement. Heather avait fait des choix. Difficiles à comprendre et trop dur à supporter pour elle mais c’était ainsi et rien ni personne ne pourrait aller contre. Il faut dire qu’elle n’a jamais vraiment comprit ce qui se tramait dans son petit crâne aussi remplie soit-il de formules mathématiques et de littératures analytiques. Qui aurait la prétention de connaitre sur le bout des doigts un sujet aussi simple que la théorie de la relativité ? C’est donc avec politesse qu’elle refusa de sortir, ce soir, avec une de ses amies qui, il paraitrait, avait de précieuses informations à lui communiquer. Oui, et pourquoi ne l’avait-elle pas fait jusque-là si ces dernières étaient si précieuses ? Une excuse bidon pour l’attirer dans les mailles de son filet et la faire sortir ce soir en boite ou dans un bar pour ne parler que de mecs. Éventuellement, parler des derniers vêtements ou CD sortit. Et bien sûr, les précieuses informations se baseraient sur le cul des mecs typés qui feraient leur entrée. Très peu pour elle. C’était vraiment très aimable mais elle avait d’autres chats à fouetter ou, plutôt, d’autres classeurs à feuilleter. A peine prit-elle congé qu’elle se retrouva assaillit par un troupeau de bestiole sur deux jambes qui se ruaient sur un tableau d’affichage. Emportée, malgré elle vers la vision d’une feuille jaune pisse, elle osa y lire les quelques mots qui y étaient inscrit. « Participation au défilé de mode pour le club de mannequinat. » Les quelques exclamations hystériques de quelques poulettes sortit tout droit de leur basse-cour lui perça les tympans et elle prit congé rapidement essayant de se frayer un chemin jusqu’à la sortie. Sortie qui la récompensa d’un éclat de soleil réchauffant sur le visage. Elle prit une profonde inspiration, le sourire jusqu’aux oreilles et s’engagea dans l’allée, bien décidée à rentrer chez elle.

    Dehors, il faisait bon, comme la plupart des journées ce mois-ci. Elle avait de quoi être heureuse et elle s’imaginait déjà, dans son jardin, sur une couverture sous le soleil, un bouquin de cours entre les mains et son baladeur non loin de là pour avoir de quoi écouter un peu de musique entre deux lectures. Un sirop lui serait servi sur un plateau d’argent et elle pourrait le boire en réajustant ses lunettes. S’amuser avec la paille, une fois le verre vide comme bon nombre de gens le font. Et une fois qu’elle aurait suffisamment mâchonné le bout de plastique, elle se remettrait à ses cours jusqu’à ce que la fin d’après-midi arrive et qu’elle ne doive rentrer pour au moins se nourrir et prendre une bonne douche décontractante. Décidemment, une sortie était loin de lui faire envie, là, dans l’immédiat. Mais cela pourrait changer, qui sait ? Elle remonta l’anse de son sac sur son épaule et remit correctement une mèche brune derrière son oreille, s’engageant sur le trottoir longeant l’université. Au moins était-elle sûre d’arriver rapidement à l’arrêt de bus qui n’était pas si loin que ça. Pourquoi le bus ? Parce qu’elle considérait vivre comme une étudiante normal plutôt que d’avoir un chauffeur qui fait naître bon nombre de jalousie. Et son permis, elle le passerait en fin d’année. Du haut de ses talons, rien ne lui faisait peur. Pas même ces deux garçons qui arrivèrent soudainement en vélo, l’un passant à gauche, l’autre à droite, la collant tellement qu’elle n’eut pour seul reflexe de pivoter sur le côté et de faire tomber les cahiers qu’elle tenait en main. Maladresse ou panique de la situation, à voir. C’était malin. Elle n’hésita pas à porter un regard furieux vers les deux énergumènes qui, eux, disparaissaient déjà plus loin sans se soucier d’elle. Elle put donc ramasser ses cahiers avec l’aide d’un charmant jeune homme. Au moins, cette petite aventure ne portait pas que des inconvénients. Elle le remercia poliment, engageant une petite discussion avec lui empiétant sur le temps qu’elle se donnait à réviser. Mais après tout, ça ne se faisait pas de partir comme ça, sans au moins lui accorder un peu de sa personne pour le remercier de s’être donné la peine de l’aider pour deux malheureux cahiers dont aucunes feuilles ne s’étaient détachées. Mais un vrombissement et une fois familière l’interpella, coupant tout dialogue avec son sauveur. - Bien le bonjour, mademoiselle, puis-je vous déposer quelque part ? Elle s’excusa poliment envers le bel éphèbe et se retourna vers la voiture de sport bleu métallique, accordant un large sourire au conducteur.

    Alors, elle s’approcha du véhicule et tapota le capot de ses doigts, au passage, certaine qu’il s’irriterait de peur d’y voir une quelconque rayure sous ses ongles manucurés. Elle adorait l’ennuyer. Elle s’appuya contre la portière et se mordit la langue avant de lui répondre d’une voix tintée d’ironie.

    « Certainement pas au septième ciel, vu l’engin. Chez moi me suffira. »

    Elle tira son sac de son épaule et le jeta à l’arrière, en fit de même pour ses cahiers qu’elle coinça sous le cartable de sorte à ce qu’ils ne s’envolent pas. Ouvrit la portière pour se glisser sur le siège qui semblait n’attendre qu’elle. Elle agrippa la ceinture de sécurité et la passa en travers de son buste pour s’attacher comme on doit toujours le faire par précaution. Surtout quand c’est Danny qui est au volant. Elle se tourna vers lui et appuya d’elle-même sur le bouton du lecteur CD et se laissa imprégner par la musique. De toute façon, ils étaient déjà remarqués alors un peu plus ou un peu moins…

    « Et n’essaies même pas de m’emmener autre part. »

    Elle le connaissait. Il n’aurait pas hésité à l’enlever et à faire capoter tous ses plans de révisions. Entre eux, c’était une histoire de guerre mais avant tout, une grande histoire de complicité.

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Quoi, Danny, un manipulateur ? Nooooon ce n'était pas son genre ! Jamais il ne se permettrait de... Bon, d'accord, admettons-le, il l'avait déjà fait. Ou, tout du moins, il avait déjà mentit à une pétasse pour la sauter, mais c'était grossier, bidon et sans intérêt. Malgré les rumeurs qui circulaient sur les capacités que le jeune homme pouvait développer en voiture, il était hors de question à ses yeux qu'il l'encrasse avec une pute, fusse-t-elle de premier choix. Heather était l'une des rares personnes à avoir non seulement droit de monter dedans, mais également de la conduire. Non, d'ailleurs, à vrai dire, pour ce second pouvoir magique, elle était la seule. Elle lui faisait toujours faire ce qu'elle voulait, consciemment ou non. C'était la championne, pour ça... Bref, tout ça pour dire qu'il ne mentait pas à Heather. Pas par principe, mais parce qu'elle avait ce don miraculeux de savoir défaire le vrai du faux dans sa bouche et que, s'il avait le malheur de lui servir un bobard, fusse-t-il simple et attachant, elle le lui renverrai à la face avec hargne et violence. Donc, aucun intérêt. Elle était capable de lire dans son regard et de voir au delà des façades qu'il édifiait pour se cacher aux yeux de tous. Elle le connaissait mieux que quiconque. Mieux que lui-même. Et c'était peut-être ce qui lui donnait tant de pouvoir sur lui.

Elle monta en voiture avec lui et il lui décocha un large sourire satisfait tout en démarrant la Skyline. Il avait planté son regard dans celui de la belle jeune femme et na la quittait pas des yeux alors que son pied était toujours verrouillé sur l'accélérateur. Il faisait toujours ça pour l'embêter, parce qu'elle détestait ce genre de kikooisme intempestif dans lequel il cherchait à prouver qu'il était plus fort que tout et ainsi de suite. Ridicule et dangereux, voilà tout ce qu'il était. Il freina d'un coup brusque et inattendu, s'arrêtant à un feu rouge, pilant d'un seul coup devant un passage clouté. Il éclata de rire en secouant la tête : Heather avait mit sa ceinture, elle savait à quoi s'attendre avec lui, mais mine de rien elle aimait ça. Elle aimait qu'il cherche à l'impressionner. C'était ça, aussi, leur relation. Complicité, confiance, mais également une recherche permanente de séduction de l'autre. Ni lui ni elle n'avaient besoin de prouver qu'ils étaient doués dans tel ou tel domaine à qui que ce soit, ils passaient déjà pour des stars et nombreux étaient ceux qui cherchaient à se retrouver dans leur lit. Danny agissait comme cela avec toutes les femmes qu'il croisait. Il s'en moquait. Elles ne comptait pas. Sa Princesse, en revanche, était au dessus de tout, et il cherchait sans arrêt à l'impressionner, à lui prouver qu'il était digne d'elle, alors qu'elle était une véritable déesse bien au dessus de ce qu'il méritait.

Il secoua la tête et regarda la route devant lui, appuyant sur deux boutons situés au dessus de l'allume cigare. Le toit dépliant se remit en place et un petit écran sortit au dessus du lecteur de disques : il s'agissait de l'ordinateur de gestion électronique comprenant, entre autre, le GPS et l'analyseur de diagnostic du véhicule. En l'occurrence, c'était grâce à ça qu'il pouvait activer les bouteilles de NOS, le protoxyde d'azote qui offre un véritable boost de vitesse. Mais le jeune homme n'allait pas s'en servir avec sa belle auprès de lui. Il n'aurait pas risqué sa vie. Le feu passa au vert et il passa la première. Il brûla les limitations et fonça à toute blinde dans les rues de Harvard. Au détour d'une ruelle, il empoigna le frein à main et tira dessus par à-coups, en tournant le volant d'un coup sec d'un côté, puis de l'autre plus subtilement. La voiture dérapa et drifta sur quatre virages successifs, rasant murs et autres bagnoles avant de finalement se remettre droit sur la route, avec un Danny mort de rire derrière le volant.

Bien sûr qu'il pourrait l'emmener au septième ciel, elle le savait, lui aussi. Elle adorait la caisse, elle adorait son chauffeur, et qu'il l'emmène chez elle ou ailleurs représentait du pareil au même. Cela faisait un moment qu'ils n'avaient pas passé du temps ensemble, et ça ne leur faisait pas grand mal, pour une fois, de se retrouver tous les deux. Rien que tous les deux... Mais il ne savait pas trop quoi lancer comme sujet de discussion. Quelque chose de simple ? Quelque chose de banal ? Elle tenait ses cours et son sac, mais c'était un sujet bateau et sans intérêt. Parler du type auquel il venait de l'arracher ? Même tarif, ce n'était qu'un mec qu'elle aurait gentiment envoyé chier, tôt ou tard. Mieux valait tôt, d'ailleurs, afin qu'il puisse l'approcher tranquillement. La musique qu'elle avait mise était une chanson qu'il appréciait tout particulièrement, Danza Kuduro. Du coup, Danny s'amusait à chanter à tue-tête en dansant sur l'air endiablé. Il ne chantait pas mal, mais il se donnait volontairement un air pathétique en espérant la faire rire. Il faisait ce qu'il pouvait...

- Et, sinon, tenta-t-il pour engager la conversation, tu comptes faire quoi de ta journée, à part réviser ?





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    Et voilà. Il fallait toujours qu’il fasse l’abruti au Volant. Du genre ou il se plaisait à l’impressionner par tout et n’importe quoi. Là, en l’occurrence, c’était sur la conduite. Levant les yeux au ciel, elle posa sa main sur la joue du jeune homme pour lui tourner la tête face à la route. Au moins, qu’il regarde devant lui au lieu de renverser quelqu’un ou de se prendre un mur. Soit dit en passant, c’était mieux de renverser quelqu’un plutôt que d’abîmer le bolide. Quoi que. Prenant son courage à deux mains, elle s’accrocha d’une main à la poignée de la porte parce que vu la façon dont il roulait et qu’il prenait ses virages... Elle du poser sa main sur le tableau de bord, quand il freina, pour ne pas se faire trop secouer. Heureusement qu’elle n’était pas malade en voiture, sinon, il aurait eu une bien belle surprise. Elle le regarda, gonflant les joues et expirant d’une manière mi agacée, mi amusée. Il fallait toujours qu’il fasse ça, et c’était autant amusant de le voir se donner tant de mal que agaçant de le voir si inconscient. Elle ne fit aucuns commentaires et le laissa continuer son petit jeu, essayant de suivre du regard, par la vitre, les vitrines de magasin ou bien les panneaux de publicité. C’était toujours ce qu’elle faisait, dans le bus, comme dans une voiture, elle adorait lire les pubs, se tenir à la page, voir les nouvelles tendances. Mais là, c’était complètement impossible. Elle faillit le lui faire remarquer quand, à nouveau, elle dut se tenir pour ne pas être éjecté du côté du conducteur sous le virage en freestyle. Elle ne riait pas, elle rirait à la fin, quand elle sera arrivée saine et sauve. En attendant, son visage passait par toutes sortes d’émotions. La peur, la frayeur, l’excitation, l’amusement, le soulagement. Bref, au moins, il l’amena au bord du septième ciel quand elle aperçut sa maison, au loin, s’approcher de plus en plus. Elle allait arriver, entière ! Et, sinon, tu comptes faire quoi de ta journée, à part réviser ? Elle n’en savait strictement rien. C’était même une très bonne question. Que pourrait-elle faire une fois qu’elle aurait révisé ? Sûrement se pavaner un instant dans sa salle de bain à se refaire une beauté et ensuite de s’installer sur son canapé à zapper.

    « Tu viens de me poser une colle, là. »

    Son rire cristallin recouvrit la musique qu’elle baissa un peu. Il ne fallait pas non plus que les voisins entendent leur arrivée. Ça ferait mauvais genre pour une fille qu’il pensait sage sans l’allure d’une rebelle qui aime se faire voir. Elle l’éteignit ensuite quand il se gara devant chez elle et elle détacha sa ceinture, laissant éclater sa joie d’être encore vivante. Pour ça, un gémissement, un soupir et un rire. Elle poussa la portière après avoir attrapé ses affaires et la referma après être sortit. Elle fit le tour de la voiture et observa le domaine. Tiens, la voiture de ses parents n’était pas là. Elle sortit son portable et composa le numéro de sa mère avec qui elle eut un petit entretien avant de raccrocher et de se tourner vers Danny, toujours présent dans la voiture à ses côtés.

    « Pour te remercier de m’avoir raccompagné, ça te dit de venir te rafraichir ? Mes parents ne sont pas là avant ce soir. J’ai l’autorisation parentale pour inviter du monde. »

    Et l’on pouvait voir, par sa mine espiègle que c’était un mensonge tissé de toutes pièces. Elle glissa son sac sur son épaule après avoir sorti ses clés et se dirigea jusqu’à son pallier dont elle ouvrit la porte, la laissant ouverte pour Danny qui, lui, devait encore se battre avec sa ceinture de sécurité. Elle posa son sac à l’entrée, ôta ses chaussures et obligea Danny à en faire autant quand ce dernier la rejoint plus vite qu’elle ne l’aurait pensé. Interdiction que ses semelles salissent le beau parquet. Elle s’engagea dans le salon et ouvrit le mini bar.

    « Je te fais un cocktail ? Sans alcool, s’entends. Ça te dit ananas – sirop de cerise ? Mon péché mignon. »

    Elle attrapa le jus de cerise et referma le bar, sans vraiment lui laisser le choix puisqu’elle était déjà décidée à faire le cocktail en question. En passant à côté de Danny, elle appuya sur son torse le faisant tomber sur le canapé, un sourire en coin. Assit, pas bougé, venait-elle de lui dire silencieusement avant de disparaître quelques minutes et de revenir avec deux verres dont un qu’elle lui tendit.
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    Danny était un as de la conduite, mais ça n'empêchait pas ses passagers de craindre pour leur vie. Toujours en stress, à s'inquiéter de s'ils allaient arriver entier à destination ; mais pour autant le jeune homme ne manquait jamais son but et sa voiture n'avait pas la moindre éraflure. Mais ça avait quelque chose d'amusant de voir la belle Heather se tenir comme une angoissée à la poignée de la portière. Elle avait en lui une confiance limitée, même si elle savait qu'il était trop bon pour se crasher. Sans jamais le reconnaître, bien entendu. Il était même persuadé qu'une partie d'elle était relativement amusée par ces simagrées de playboy à la manque et son air vicieux de coureur excentrique. Mais jamais elle ne l'admettrait, elle savait que ça lui ferait trop plaisir, et c'était par cette excuse qu'il justifiait le fait qu'elle ne soit que très rarement gentille avec lui. Au fil des années, le jeune homme avait apprit à la connaître et à l'appréhender, que ce soit pour une demande, du sexe, une simple sortie ou du boulot, mais c'était elle qui gardait le contrôle sur la relation. Pour quoi que ce soit, elle décidait où, quand, comment, pourquoi, et ainsi de suite. Contrairement aux autres femmes de ce genre, en revanche, elle n'y prenait pas un malin plaisir à le faire à tous les hommes, ça lui était strictement réservé. Et il jouissait de ce privilège avec bonheur. Enfin, et c'était là le plus important, sa façon d'agir ainsi n'avait rien de calculé ou de manipulateur, du moins, pas dans les mauvais sens du terme : elle aimait être avec lui, elle l'avait sincèrement aimé lors de leur relation, du moins il l'espérait, et désormais elle s'attachait à montrer qui était le patron. Quand elle le taquinait, qu'elle le lançait sur une voie, c'était pour aller jusqu'au bout, et pas pour le planter en plein milieu ou pour le faire espérer avant d'aller voir un autre gars. Elle avait ce principe là avec lui, et il l'en remerciait.

    La maison des Neverton - le manoir, devrait-on dire - apparut bientôt dans le champ de vision au détour d'un bosquet et la voiture ralentit très nettement, autant que la musique décroissait en volume sous la volonté d'Heather. Elle sortit de la Skyline qui s'était garée et dont le moteur avait été coupé, et elle passa un coup de téléphone. Le coude sur le bord de la portière, la main sur les lèvres, toujours derrière le volant, Danny la regardait. Malgré ces dissociations qu'ils faisaient tous deux sur leur relation par rapport à un couple avéré, nombreuses étaient les fois où la question se posait. Même lui n'était pas vraiment certain de ce qu'ils étaient. Elle était comme une drogue, en réalité, leur relation était proche d'une addiction, un peu comme... Comme le vindalou. C'est un plat indien très épicé qu'ils font avec du curry et... Enfin bref. C'est piquant, irritant, excessivement présent et tenace, et quand on aime le curry c'est super, mais parfois on a beau aimer ça, si on en abuse on s'arrache littéralement le palais et on souffre et on est dégoûté du curry pendant très très longtemps. Jusqu'au jour où on se réveille devant une vision de majesté, un parfum subtil et son cristallin, et qu'on se dit : putain, j'ai sacrément envie d'un curry...

    Dès qu'elle claqua métaphoriquement des doigts il sauta hors de la voiture et la ferma d'un bip retentissant après avoir claqué la portière. L'avantage de ce quartier : il ne risquait rien. Bien sûr, Heather mentait en disant qu'il pouvait venir, mais elle avait ce goût, cette passion pour les interdits qui avait quelque chose d'encore plus attirant en elle. Certains diront que c'est quelque chose de physique, mais en réalité c'était bien au-delà, car Teddy, la soeur jumelle, ne lui faisait en aucun cas cet effet. C'était ainsi qu'il les différenciait, d'ailleurs, là où tout le monde se trompait : l'une faisait battre son coeur, l'autre non. Et pourtant elles étaient toutes deux aussi belles que l'aube de printemps. Mais Heather avait quelque chose en plus, quelque chose d'unique...

    Ca n'était pas la première fois qu'il entrait chez eux, au contraire même, on pourrait dire qu'il connaissait l'endroit comme sa poche et s'y sentait comme chez ses propres parents. L'intérieur coïncidait même drôlement. Les Naverton appréciaient même beaucoup le jeune homme et avaient été fortement déçus par la rupture de ce dernier avec leur fille, tout autant que l'auraient été ses propres parents s'ils avaient eu le moindre intérêt pour sa vie sentimentale. Par habitude donc, il se déchaussa docilement et suivit sa belle qui n'avait finalement plus tellement l'intention de travailler, fait qu'elle lui imputera par la suite avec une fausse mesquinerie et un plaisir qu'elle aura probablement du mal à dissimuler. Il savait où ils se dirigeaient, mais elle allait d'abord le faire courir : cela faisait partie des règles du jeu. Elle le tenait au bout d'une laisse. Elle était la seule femme à pouvoir le calmer, le stopper dans des délires ou des attitudes improbables. Elle le contrôlait et elle adorait ça, de ce qu'il en avait compris, tout du moins. Il accepta d'un hochement de tête la boisson qu'elle lui proposait, sachant qu'il n'y toucherait pas, et se laissa pousser sur le confortable canapé du salon pendant qu'elle partait préparer les mixtures. Il en profita pour regarder autour de lui : rien n'avait changé. Le décor était toujours le même et il s'y sentait bien. En réalité, face à sa propre famille qui avait toujours été distante avec lui, les Neverton avait été la seule véritable image de la famille qu'il avait jamais eue. Il était d'ailleurs régulièrement invité. La mère avait très envie que son couple avec sa fille se refasse, que le lien se renoue. Il ne pouvait pas lui en vouloir : lui aussi avait envie de retrouver Heather. Mais il était bien évident que la belle brune n'avait pas avoué à ses parents qu'elle voyait toujours l'Eliot, encore moins pour du sexe. Il sourit et se redressa, posant ses coudes sur les genoux et croisant ses mains sous son menton. C'était devenu plus qu'un défi. Les autres femmes n'avaient jamais pu lui faire oublier son amour, mais il était mortifié à l'idée qu'elle puisse passer à autre chose.

    Tournant la tête, il chercha sa muse du regard et finit par se lever pour la rejoindre derrière le bar. Il se glissa dans son dos silencieusement et posa ses mains sur les hanches de la jeune femme, à la taille, avant de lui glisser doucement dans l'oreille :

    - Tu veux un coup de main ?

    Il savait qu'il manquait de subtilité, mais il était fébrile à l'idée de se trouver près d'elle, de la toucher, de sentir son parfum enivrant, sa présence inspirante. Danny semblait incapable de se contrôler, et pourtant il faisait preuve d'une extrême violence intérieure pour ne pas lui sauter dessus et la couvrir de baisers en lui murmurant des je t'aime d'une voix chaude et tremblante de passion... Heureusement, ça aurait été pathétique et rédhibitoire pour les câlins !


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    Il est vrai que leur rupture avait été douloureuse. Il est vrai aussi qu’elle avait du mal à tenir sa parole. Pourquoi ne pas sortir avec Danny et ce pour de bon plutôt que de simplement s’adonner au plaisir de la chaire avec lui ? Tout simplement parce que c’était dû au fait que Danny était un homme qu’on appelait un homme mûr. Il avait la tête sur les épaules et une fois qu’il a trouvé la femme de sa vie, il peut s’engager avec elle pour une vie de longue durée. Mais ça fait toujours peur. Peur que ça rate. Peur que finalement, ça ne marche pas. Peur de souffrir. Et au final, Heather avait préféré fuir. Pourquoi ? Parce que c’était plus simple. Même si ça ne lui correspondait pas. Elle n’a jamais fuis et a toujours préféré faire face aux évènements quand ça se présentent. Sauf que là, c’était bien trop difficile à faire face. Et elle l’avait blessé autant qu’elle s’était blessée. Il était évident que ça ne tournait pas rond et que tout ça n’était pas une solution. Surtout pas quand on sait qu’ils se retrouvent, parfois, pour s’abandonner dans les bras l’un de l’autre. Elle ne pouvait aller contre. Il l’attirait. Et elle aurait aimé qu’il ne soit qu’à elle, seulement, elle savait très bien qu’il se laissait griser entre les bras d’autres filles tout comme elle entre les bras d’autres hommes. Et sans le savoir, ils se torturaient chacun de leurs côtés.

    Elle se promettait à chaque fois de stopper cette relation pas des plus saines. Elle se promettait à chaque fois de mettre des distances respectables et de le voir comme un simple ami. Et elle était décidée à les mettre aujourd’hui même. Seulement, alors qu’elle était plongée dans la création de son cocktail, le corps de Danny contre son dos fit disparaître tous ses principes. Elle sourit, inclinant légèrement la tête pour dévoiler son cou pâle et lui permettre d’y glisser ses lèvres, glissant deux pailles dans chacun des verres, coinçant un morceau d’orange sur le bord du cristal. Tu veux un coup de main ? Sa voix la berça, lui faisant jaillir des tonnes d’idées peu catholique quand à ce coup de main qu’il pourrait lui donner et son corps se pressa un peu plus contre le sien en se poussant du bar à l’aide de ses mains. Si elle avait envie de lui ? Elle avait envie de lui constamment. C’était une vraie lubie. Et pourtant, elle était loin d’être nymphomane. C’était ainsi. Elle n’avait pas son amour et se le refusait, mais son corps, elle pouvait l’avoir et c’était ce qui lui permettait de l’avoir pour elle exclusivement l’espace de quelques heures. Elle finit toute fois par reprendre le contrôle d’elle-même et se retourna, face à lui, lui offrant le cocktail fraichement préparé. Peut-être qu’elle pourrait se contrôler pour une fois ? Enfin, seulement si lui aussi désirait se contrôler. Si le contrôle n’était pas réciproque, pas sûr qu’elle puisse le repousser.

    « Bois ça et dis-moi ce que tu en penses, plutôt… »

    Elle le fixa, portant elle-même le verre aux lèvres du jeune homme pour lui faire goûter. En fait, elle était sûre que même s’il n’aimait pas, il lui dirait le contraire, pour lui faire plaisir. Mais à nouveau elle verrait qu’il ment et finalement, il lui dira la vérité. Quoi que, depuis le temps, sûrement lui dirait-il la vérité directement. Elle sourit, attrapant son propre verre pour en boire une longue gorgée et le reposer sur le bar sans se détacher de son regard. Il était beau. Indéniablement, elle devait sans cesse se l’avouer. Il était extrêmement attirant et même là, ses principes commençaient à faire tomber ses barrières. La protection qu’elle s’infligeait disparaissait peu à peu et son corps commençait systématiquement à se rapprocher du sien. Quel fourbe, même sans le vouloir, il finissait par la rendre faible et accro. Elle se mordit la lèvre, lui annonçant sans le vouloir qu’elle craquait. Et c’était ce petit détail qui annonçait qu’elle avait envie de lui. Comme à chaque fois qu’ils étaient seuls, ou presque. Combien de temps ne s’était-elle pas perdue entre ses bras ? Une semaine ? Ses doigts attrapèrent le verre de Danny, le reposant à côté du sien et elle s’appuya contre le bord du bar en bois.

    Il n’y avait pas besoin de mot, il saurait à quoi s’en tenir. Ses lèvres s’entrouvrirent, prêt à parler. Peut-être à lui donner l’ordre de la faire sienne encore aujourd’hui. Mais finalement, elle les referma et les pinça, se tournant dos à lui. Elle perdait la tête et ses esprits s’embrumèrent pour laisser place aux vices. Elle leva ses bras les passant vers l’arrière pour entourer le coup de son amant, l’attirant à elle pour que sa joue soit pratiquement collée à la sienne.

    « Tu m’aides à réviser ? »

    Heather tourna son visage, de profil, pouvant coller ses lèvres aux coins des siennes. Ou comment lui dire « et si on révisait la leçon du corps humain ? » Il faudra pourtant qu’un jour elle fasse un choix et qu’elle cesse de jouer à ce jeu du je t’aime moi non plus. Qu’elle cesse de se meurtrir autant qu’elle lui faisait du mal. Oui, mais pour l’heure, elle n’avait pas envie de se stopper si bien lancée.

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    La grande responsabilité de Danny dans leur rupture, le fait qu'il ait voulu trop d'engagement ? Oui, c'est loin d'être faux. Danny était un homme fidèle et, quoi qu'on en dise, romantique. Il pensait avoir rencontré la femme de sa vie, à l'époque - il le pensait toujours. Elle était la seule, l'addictive, la plus belle, la plus douée. Il en rêvait la nuit, voyait son visage sur les publicités avec des mannequins, croyait la reconnaître dans des films ou la nuit, quand la pénombre masque le visage des autres. Elle se collait davantage à lui et il sentait que le monstre en lui s'était réveillé, cette bête vorace et féroce qui représentait ses instincts primitifs, comme Hulk pour Bruce Banner elle ne le lâchait jamais et lui ordonnait d'être inconscient, insouciant, d'aller là où le désir conduit ses pas. Mais il se voulait meilleur que ça, il se voulait au delà de ces choses là. Il avait le choix de laisser traîner les choses ou de les précipiter. Dans le premier cas, elle s'amuserait de plus en plus avec lui, testant ses limites, jusqu'à ce qu'il craque, dans le second, elle pouvait le rejeter et lui dire non. Elle le contrôlait. Elle décidait. Mais quand sa tête se pencha sur le côté et laissa au jeune homme le soin de découvrir une chair tendre et pâle dans son cou, il comprit l'engouement que les vampires pouvaient avoir pour cette partie de l'anatomie. Il ressentait l'envie d'y déposer ses lèvres, d'y planter ses crocs comme pour la mordre avec délicatesse, un jeu dangereux, à peine plus que celui qu'ils vivaient à chaque seconde. Un côté bestial, retors et pervers, mais érotique, sensuel. Le parfum de la somptueuse brune embaumait, une effluve au superbe magistral auquel nul n'échappe. Il la voulait. Elle ne pouvait pas ignorer que le coeur du grand blond battait à une telle vitesse, on aurait dit qu'il voulait sortir, s'enfuir de sa poitrine pour la rejoindre, l'air de dire au reste du corps : t'es trop naze, t'attends quoi pour la serrer ducon ?

    Quand elle se retourna avec les verres, il lui laissa suffisamment d'espace pour qu'elle n'étouffe pas, mais planta son regard dans le sien pour ne pas la quitter des yeux. Elle voulait qu'il goutte, et elle apportait le breuvage à ses lèvres. Il ne savait même pas ce qu'il y avait dedans, et peu importait. Qu'il mente ou qu'il dise la vérité, elle devinerait quelles étaient ses pensées. Ca n'était qu'un test. Le vrai sujet n'était même pas le cocktail, qu'il avait prit dans sa main sans cesser de la regarder, mais en réalité il s'agissait de savoir s'il était honnête avec elle ou non. Rien ne comptait plus que cette félicité elle-même, et quand il trempa ses lèvres dans ce qu'elle lui avait tendu, il ressentit le léger picotement acide de l'ananas, attendrit par la cerise sucrée. Il décelait de légères notes de goyave, peut-être même de coco, sûrement présentes dans le jus d'ananas, qui n'est jamais totalement pur. Ca ou autre chose, il s'en moquait. Ca n'était pas mauvais. Danny hocha la tête en esquissant un léger sourire, façon de signifier qu'il avait apprécié ce qu'elle lui avait préparé. Elle lui reprit le verre des mains et le posa à côté du sien qu'elle avait à peine entamé, sur le bar en bois sur lequel elle s'appuya ensuite. Rien qu'en lisant dans ses yeux Heather aurait pu savoir qu'il avait envie de passer à un tout autre genre de dégustation, et il était persuadé qu'elle l'avait déjà compris. Mon dieu, ce qu'elle pouvait être belle, c'était éblouissant, surprenant. Elle avait le sourire des anges, ravi de mener les brebis au paradis, et le regard d'une succube, fière d'elle, contente de ce qu'elle accomplissait, ivre du pouvoir. Cette femme le rendait fou.

    Elle se mordit la lèvre et Danny comprit qu'elle avait envie de lui, c'était comme un signal, une sonnette d'alarme, ces leviers que l'on tire dans un train ou un métro pour le stopper net, par exemple. C'était un phare dans la nuit, irradiant d'une lumière divine. L'Eliot fixait chacun de ses yeux, tour à tour, souhaitant s'y perdre pour l'éternité. Puis elle s'attacha à lui. Il la tenait toujours par la taille, elle, ses mains croisées derrière sa nuque, comme s'ils dansaient un slow. Ils n'avaient pas dansé ensemble si souvent, gardant généralement cette intimité pour eux, quand ils étaient seuls, chez elle, ou bien chez lui, décidés à se passer une musique douce et fleurie sur laquelle ils s'enlaceraient avec tendresse. Il ferma les yeux et la serra contre lui, sa joue effleurant celle de son ange. Elle troubla le silence : des révisions ? Danny ricana. Sûrement pas, non. Heather était presque sienne. Chaque laps de temps passé sans pouvoir la toucher était une torture inavouable. Il tendit un peu plus le cou et pinça très légèrement de ses dents le lobe d'oreille de la jeune femme, sans cesser de rire, avant de déclarer sèchement :

    - Après.

    Il contracta ses muscles et souleva sa belle comme si elle ne pesait rien, pour ensuite poser son sublime postérieur sur le bar qu'ils avaient déjà éprouvé il y avait quelques mois, et dont la solidité pour ce genre de pratiques était avérée. Il écarta les jambes d'Heather et se glissa entre, les mains sur ses cuisses, la tenant toujours contre lui. Et pendant ce temps il s'était élancé à l'embrasser fougueusement, sans lui demander la permission, sans l'interroger avant. Il pressait ses lèvres contre les siennes avec une passion intense, mêlant sa langue à la sienne dans un ballet de sentiments refoulés et d'émotions incontrôlées. Son corps entier la réclamait, il en avait besoin, il la voulait, et ça n'était pas quelque chose de négociable. Ses mains vinrent se mettre sur les genoux d'Heather et il caressa ses cuisses, passant sous sa robe sans en rougir. Elle avait la peau si douce qu'il avait envie de venir y glisser ses lèvres. Danny se doutait que leur relation n'était pas facile, qu'ils en souffraient tous les deux, encore qu'il n'était certain que de sa douleur à lui. Mais il préférait prendre ce qu'elle lui offrait plutôt que de pleurer pathétiquement en espérant qu'un jour elle lui donne plus. Il attendrait, le temps qu'il faudra, qu'un jour son amour pour lui revienne la prendre dans ses bras et l'amène à ses côtés. En attendant qu'arrive ce temps, il continuerai de lui faire l'amour comme si chaque jour était le dernier, comme si elle était la seule. Il continuerait parce que plus que quiconque, il l'aimait. Danny posa sa main droite sur la joue d'Heather, glissant ses doigts dans ses cheveux, comme pour la maintenir contre lui, cherchant toujours davantage de contact, davantage de plaisir, d'avantage d'envie, davantage d'extase. Ensemble.



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    A chaque fois qu’elle le retrouvait, elle se disait qu’elle avait fait une vraie connerie de le quitter. A chaque fois qu’elle le voyait en compagnie d’une fille, même simplement à parler avec une donzelle lui ramenait à l’esprit qu’elle l’aimait et qu’elle regrettait de ne plus être sienne et qu’il ne soit plus sien. Mais à chaque fois qu’elle quittait ses bras, après une douce nuit, elle se disait que c’était mieux comme ça. Que ça ne créerait jamais de problèmes à l’avenir. Que de simplement coucher avec lui était convenable. Mais quand il partait et qu’elle se retrouvait seule, elle regrettait à nouveau et ainsi de suite. Ce n’était pas une vie. Souffrir pour souffrir c’était vraiment atroce et elle s’imaginait surtout devoir, un jour, lui avouer le fond de ses pensées. Seulement, elle ne s’y autorisait pas et il y avait toujours quelque chose qui faisait qu’elle ne se laissait pas aller. Là, en l’occurrence, elle se laisserait volontiers aller entre ses bras. Elle se laisserait volontiers écraser contre son corps, prise entre ce bel éphèbe et le bois du bar. Elle se laisserait volontiers envahir de plaisir et de désir et elle l’obligerait à la prendre entièrement pour lui jusqu’à ce que l’extase les enveloppes. Elle était née folle et elle mourrait dingue. Sa tête lui tourna instantanément alors qu’il lui disait sèchement le mot « après » ce qui signifiait qu’il y avait un avant. Ses yeux se fermèrent alors qu’il mordillait sa peau et elle sentit rapidement ses jambes devenir faible. Heureusement, il prit la bonne initiative de la porter et de la faire s’asseoir. Déjà, les fourmillements au niveau de son bas-ventre se firent présents, signalant que son désir ardent commençait à prendre le contrôle. Il n’eut pas à forcer sur ses cuisses pour qu’elle les écarte puisqu’elle l’accueillait d’elle-même à s’approcher pour que leur corps soit proche. Trop proche.

    Alors que leurs lèvres se trouvaient avec facilité, elle ne resta pas inactive et posa ses doigts contre son torse, agrippant le tissu pour le forcer à s’approcher en tirant dessus. D’un appui habile sur le bar, elle se hissa pour plaquer ses hanches contre son bassin, frémissant à chacun de ses touchés. Il était là pour lui faire perdre la tête. A moins que ça ne soit l’inverse ? Dans tous les cas, elle devait reprendre les rênes. C’était ça le but de ce jeu entre eux. Elle décidait. Elle menait. Elle interrompit alors le baiser, sans lui demander son avis, aussi court fut-il, remontant une de ses cuisses pour la passer autour de sa taille et le presser encore plus contre elle. Son corps augmenta de température et ses reins prirent feu. A nouveau, elle chercha ses lèvres, et les retrouva rapidement. Une morsure avant qu’elle ne le cajole d’un baiser langoureux et endiablé. Au moins pouvait-il sentir l’envie qui s’émanait d’elle, comme à chaque fois. Et finalement, elle se stoppa, l’observant et le repoussant pour descendre du bar. Un sourire en coin, elle s’éloigna, le laissant en plan. Croyait-il ça terminé ? Il aurait pu, si seulement elle n’avait pas passé sa main dans son dos, attrapé le zip de sa robe pour le faire descendre jusqu’à ses reins, dévoilant son dos pâle et la courbe de ses reins. Elle passa la porte du salon au moment où sa robe tombait au sol, dévoilant un corps à demi dénudé dont il ne pouvait apercevoir qu’une postérieur cambré et recouvert d’un fin tissu.

    « Je vais à la douche… »

    Ou comment lui dire « suis-moi, ON va à la douche ». Elle savait son état et elle savait qu’il ne mettrait pas longtemps à la rejoindre. Elle abandonna son soutien-gorge deux mètres plus loin et son dernier dessous sur le seuil de la porte de la salle de bain, lui montrant le chemin à la manière du petit poucet. Et elle se glissa dans la gigantesque douche italienne, n’ayant besoin que d’appuyer sur un seul bouton pour que déjà s’écoule une eau parfaitement chaude à souhait. Elle renversa la tête vers l’arrière, ses cheveux humides se lissant le long de son dos. Elle décidait. Et cette fois, elle avait décidé qu’autant utiliser la salle de bain puisqu’il n’avait encore jamais fais ça dans un lieu pareille. Autant avouer que cette nouvelle étape l’excitait et la rendait de plus en plus fébrile. Il fallait qu’il se décide à rapidement la rejoindre. Comme elle aimait tellement sentir ses bras puissant l’encercler. Comme elle aimait la chaleur de sa langue parcourir son épiderme. Comme elle aimait la douceur de ses lèvres l’embrasser tant qu’et plus. Elle voulait tout de lui. Et cette fois, comme je l’avais déjà signifié plus haut, elle était sûre qu’il ne serait qu’à elle et non pas à une de ses prétentieuses petites chiennes en chaleurs. Un bruit mat. Il l’avait rejoint. Peut-être se déshabillait-il ? Elle aurait aimé lui donner l’ordre de se dépêcher. De faire vite. Mais elle appréciait d’attendre. De laisser le désir l’envelopper encore plus. Et pourquoi ne pas se frustrer ? Masochiste ? Non. Mais avec lui, ce n’était pas comme avec un autre. Avec un homme basique, elle prenait son plaisir, bâclait rapidement les préliminaires. Tandis qu’avec lui… C’était à chaque fois magique. Le septième ciel n’avait jamais été si haut et avec lui, elle était sur de l’avoir pendant des heures et des heures, peu importe le nombre de fois où ils le feraient. C’était lui et personne d’autre. Enveloppé de la chaleur de l’eau, elle sentit une autre chaleur l’envelopper. Et son sourire s’élargit. Il était enfin là. Enfin près d’elle. Enfin contre elle. Elle se retourna et vint d’elle-même, voler un baiser, suivit d’un autre jusqu’à ne plus lâcher ses lèvres. Aujourd’hui, Danny, jusqu’à ce que je l’ai décidé, tu es à moi.

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    Leur relation était malgré tout relativement équilibrée. Chacun se plaisait à songer au contrôle qu'il avait sur l'autre ou inversement. Elle ne s'inscrit pas dans un rapport de force. Ils ne jouent pas au chat et à la souris, ils acceptent volontiers, l'un et l'autre, de céder du terrain quand cela se trouve être nécessaire. Il avait la force physique quand elle avait la force de persuasion. C'était ça aussi, la puissance de leur couple. Ils acceptaient que l'autre puisse avoir le dessus. Danny savait qu'elle prenait bien souvent des décisions plus judicieuses que les siennes quand il s'agissait de savoir quel restaurant choisir ou autre, ou qui ils pouvaient fréquenter. Mais elle avait toujours pu le remercier pour les conseils financiers, et il avait toujours adoré lui servir de chauffeur. Ils étaient biens, ensemble. Du moins, ils l'avaient été. Oui, il regrettait cette époque, parce qu'il ne voulait pas qu'elle se sente réduite à un simple coup d'un soir, elle était au dessus de toutes ces autres femmes qui n'avaient rien à voir avec elle, parce qu'Heather c'était plus qu'un cul, plus qu'un magnifique fion fendu d'une ficelle de dentelle ouvragée monté sur échasses interminables, à vous en donner le vertige ! Heather était une reine, et elle était la sienne.

    Comme à l’accoutumée, elle s'amusait plus ou moins à le repousser, le ramener, le repousser, le ramener, sans cesser de le caresser, de le maintenir prisonnier entre ses cuisses fermes, ni même de l'embrasser. Il était son jouet, il le savait. S'il décidait de la soulever, elle devenait le sien, mais rien qu'elle n'eut au préalable approuvé. Il ne pouvait pas s'en détacher, il la tenait serrée. Il avait envie de la repousser en arrière, que son corps tienne en équilibre sur le bar, sa tête rejetée en arrière, non tenue, dans le vide, pour qu'il la prenne ainsi, sans même lui arracher le reste de ses vêtements, libérant à peine sa poitrine du joug de vêtements trop étroits pour elle, la laissant ainsi respirer, l'effleurant de la pointe des doigts sans cesser de la faire gémir. Il en crevait d'envie et n'arrivait plus à se contenir, mais encore une fois elle fit un autre choix, et il se retrouva un peu plus loin alors qu'elle se dirigeait vers la salle de bain, prétextant une douche. Il allait répliquer qu'elle en aurait plutôt besoin après, sous entendant qu'il comptait la faire suer à force de l'épuiser, mais elle laissa tomber à terre sa robe, effeuillant son corps, offrant à la vue du jeune homme les courbes parfaites de la belle, son dos nu, coupé en deux par une cascade de cheveux sombres. Danny comprit que c'était le moment idéal pour fermer sa gueule et lui obéir. Il enleva sa veste de costume et la jeta sur un fauteuil pour qu'elle tombe pliée en deux sans que cela ait l'air d'être un hasard complet. Il ramassa la robe. Il ne s'y connaissait pas des masses en tissus, mais c'était une matière d'une incroyable légerté, imprégné du parfum de son amour. En avançant encore, il vit le soutient gorge, laissé là à son attention, comme les miettes de pain d'Hansel et Gretel. Comme s'il avait besoin d'une carte ou d'un mode d'emploi pour la rejoindre. Blanc, tout comme sa robe. Elle avait toujours su choisir des sous vêtements élégants, la mettant en valeur. Il le ramassa également - il ne valait mieux pas que ses parents tombent dessus - et entra dans la salle de bain.

    Elle le connaissait par coeur et assumait totalement le fait d'être nue sous la douche, trempée, l'eau brûlante ruisselant sur sa peau fine, raidissant ses cheveux qu'elle avait tirés en arrière. Le bruit de l'eau qui s'écrasait contre le carrelage après avoir coulé sur son corps sculptural sonnait comme la pluie qui s'écrase sur les carreaux un dimanche d'automne. Il aimait ce bruit. Il aimait cette sensation, être bercé par ce son, voir sa femme complètement mouillée, le corps offert en entier à cette douche qui l'appelait également. Elle le connaissait. Ils n'avaient jamais eu l'occasion de le faire dans cette douche, chez ses parents, mais avaient plusieurs fois été tentés chez lui ou encore, à la piscine. Ca l'excitait, elle en était consciente, elle l'avait fait exprès. Comme le reste, comme chacun de ses gestes, chacun de ses actes, chacun de ses mots. Tout était calculé pour le rendre fou d'elle. Et ça marchait. Il défit sa chemise et sa ceinture, et ôta ce qui lui restait pour le poser sur le côté, constatant que les charmes de la belle ne l'avaient pas laissé indifférent (il le sentait mais n'avait que des soupçons), avant d'ouvrir les portes vitrées de la douche et de les refermer tranquillement derrière lui.

    Danny s'approcha d'Heather et l'enserra dans ses bras dès qu'il en eut l'occasion, glissant ses lèvres sur la nuque la jolie brune, tout en collant son corps entier contre elle. Il replaça ensuite ses mains, le bras droit se trouvait sous la poitrine d'Heather, caressant par la même occasion ses seins voluptueux, et sa main gauche descendait lentement entre les cuisses de la jeune femme, cherchant à la caresser là où elle était le plus sensible. Elle allait très probablement l'ôter de là, préférant ne pas accélérer la machine, mais il avait bien trop envie de la toucher. Cependant, il faut pas croire non plus qu'il s'y prenait comme un adolescent puceau découvre le corps d'une femme. Il savait parfaitement ce qu'il faisait, où il allait. Chaque fois qu'il pliait les doigts ou appliquait une pression, c'était calculé, voulu. Il la connaissait par coeur, savait ce qu'elle aimait, où, et à quel moment. Finalement il fit pivoter la tête de la jeune femme pour l'embrasser alors que ses doigts caressaient toujours ses lèvres, mais il se refusait à entrer en elle, pas maintenant, et pas de cette façon. Au moment où ils entameraient ensemble cette démarche, cela dit, ils allaient tous les deux pousser comme un long soupire de soulagement et d'extase mêlés. Durant leur baiser, elle souriait, et elle se retourna d'elle même pour lui voler de nombreux baisers. Il lâcha le sexe de la jeune femme pour la prendre à nouveau, comme plus tôt près du bar, par les hanches, puis sous les fesses, pour la soulever du sol et la plaquer contre le mur. Les embrassades passionnées avaient reprit leur course effrénée et impossible à stopper. Il avait fait en sorte que les jambes d'Heather l'enserrent comme un étau, et presque instinctivement, son membre s'était placé juste en dessous de l'intimité de la belle, juste assez pour qu'ils s'effleurent l'un l'autre, mais pas assez pour qu'il la pénètre. Le gland du sexe de Danny caressait les lèvres de celui d'Heather, et le jeune homme s'était même laissé aller à quelques mouvements de bassin pour que ce contact délicat ne trouve pas de fin.. Il finit cependant par la soulever encore plus, sacrifiant la tenue sexuelle pour que sa langue se sépare de celle de son aimée, et qu'il puisse embrasser son cou avant de se mettre à lécher ses seins, l'un après l'autre, à égalité, pour qu'aucun ne soit jaloux. Il s'attardait sur la partie crénelée de l'aréole, sur la pointe, dure comme un diamant, et remontait enfin retrouver les lèvres de sa princesse...


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    Elle aimait être sa princesse, comme il l’appelait. Elle se disait qu’elle pourrait le rester même s’il venait à perdre patience et qu’il trouvait une autre princesse. Quoi qu’il ne fût même pas certain qu’elle puisse supporter ça. Qui sait si elle ne ferait pas tout pour faire fuir cette nouvelle venue, piétinant sur son territoire. En attendant, elle n’avait pas le temps de penser à ça. Elle avait autre chose à faire que de penser à tout ça. En l’occurrence, là, elle pouvait penser à elle et à lui. La porte vitrée se referma et elle put clairement l’entendre. Comprendre aussi qu’il était là puisqu’il se colla à nouveau à elle, la forçant à se cambrer pour lui offrir un peu plus de son corps, se pressant contre lui. Elle n’avait envie que d’une chose et l’on pouvait aisément comprendre laquelle. Même lui l’avait deviné parce qu’immédiatement, il fit couler ses doigts le long de son corps, la faisant frémir. Sa tête se renversa vers l’arrière, la posant contre l’épaule de son amant qui se plaisait à la faire languir. Elle le savait, il adorait ça. La faire attendre jusqu’à ce qu’elle le supplie de le faire. Tout comme elle aimait le faire de son côté avec lui. C’était un jeu sans fin et ils se passaient la balle tour à tour. Ses yeux se fermèrent à l’instant où il toucha sa peau, caressant son épiderme avec une extrême douceur mais beaucoup de sensualité. Ses fines jambes s’écartèrent un peu alors que ses doigts venaient jusqu’au bas de son ventre, rendant le feu de ses reins encore plus puissant. Elle le voulait, inlassablement elle le désirait. Vint le moment où il osa franchir le cap de l’intimité, jouant sur son sexe pour visiter jusqu’au moindre recoin de sa chaire. Un gémissement s’échappa de ses lèvres, à moitié recouvert par le bruit de l’eau claquant contre le sol de la douche italienne.

    Il aurait aimé qu’elle continue, encore et encore, qu’il ne s’arrête jamais jusqu’à un premier orgasme. Mais elle n’était pas si égoïste que ça. Elle se tourna alors, happant ses lèvres avec douceur, se laissant porter comme plutôt pour se retrouver coincé entre le mur froid et son corps si chaud. Un doux contraste qui la fit frissonner de manière violente. Entourant sa taille de ses jambes qu’elle noua en passant une cheville sur l’autre, elle bascula la tête vers l’arrière, l’appuyant contre le mur, s’enivrant de la douce caresse que leur corps leur offrait en se frôlant l’un contre l’autre. Et elle ondula, lui offrant une masturbation délicate et peu précise mais particulièrement délicieuse. Mais tout s’arrêta rapidement. Trop rapidement pour ne pas la frustrer alors que sa poitrine accueillait ses lèvres. Elle bomba la poitrine pour la lui offrir bien mieux alors que sa main agrippa ses cheveux pour l’appuyer contre ses seins. Elle voulait encore et encore sentir sa langue jouer contre sa peau si sensible à ce niveau et elle aurait aimé, oui, qu’il descende. Qu’il descende encore. Et, sous ses pensées vaseuses et perverses, elle appuya sa tête vers le bas. Obligé de reposer ses pieds au sol, elle se dénoua à lui et continua à appuyer sur ses épaules, vers le bas, le faisant descendre, ne lui offrant pas le choix. Un nouveau gémissement lui échappa alors que la langue de Danny se trouvait au-dessus de son nombril. Avait-il compris sa requête ? C’était de sa faute, il avait trop cherché à embraser ses sens. Il ne devait s’en prendre qu’à lui.

    Les yeux clos, elle enfonça ses ongles dans la peau de la nuque de son amant, se cambrant sous le jet d’eau qui rendait sa peau plus brillante que d’ordinaire. Sa peau parsemée de chair de poule sous les douces tentatives de Danny à lui offrir un plaisant traitement. Et elle appuya à nouveau sur ses épaules, trouvant qu’il avait assez joué avec son nombril pour lui faire comprendre le but de sa descente, qu’il avait surement deviné. Elle baissa son regard vers lui et lui caressa la joue tout en lui adressant un sourire. Joues rougies par le désir, prouvant le fait qu’elle n’avait pas envie que ça se termine maintenant. Elle remonta une cuisse, la faisant passer sur l’épaule de Danny, glissant sa main sur sa nuque pour l’attirer à elle. Elle lui laissait le monopole de la rendre folle. Sachant qu’elle le lui rendrait au centuple après ça. Et quand sa bouche se posa sur la partie la plus secrète de son corps, elle se sentit défaillir. Elle savait que Danny était très doué dans ce domaine. Dans tous les domaines en fait. Et il savait mieux que quiconque qu’elle adorait cette façon de faire avant tout rapport, bien qu’elle ne l’accorde qu’à lui. Son ventre se contracta, ses cuisses tremblèrent légèrement et elle venait refermer ses doigts dans ses cheveux parfois sous les vagues de plaisir qui remontait le long de son échine.

    D’une voix rauque, teinté de plaisir, elle murmura le prénom de Danny. Quand elle agissait ainsi, il était sûr qu’il était sur la bonne voie. C’était indéniable, quand elle osait prononcer son prénom, c’était soit pour le supplier soit pour lui signifier tout son plaisir et comme là, elle n’avait rien à lui supplier, il s’agissait de la seconde option. Son plaisir se fit plus puissant encore quand il osa joindre à ses lèvres, la pointe de sa langue. Il aurait presque du la retenir pour ne pas qu’elle s’écroule tant ses jambes devenaient flageolantes. Elle lâcha ses cheveux pour glisser ses doigts contre sa nuque et le griffer légèrement sous les assauts du plaisir. Elle n’avait qu’une envie. Que le temps s’arrête. Que la vie cesse d’écouler ses jours et ses années afin qu’elle puisse vivre avec lui, sans problèmes, sans principes, sans peurs. Quand je vous dis qu’à un moment donné elle pense tout le contraire de ce qu’elle fait, nous sommes dans la bonne période. Danny était le seul à la rendre ainsi.

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