I'm gonna kill you ► Nevalek

Si t'étais pas morte aujourd'hui, pas non plus partie le jour de cette bombe, c'est peut être parce que tu as ton utilité dans ce monde. Ta mission n'est pas terminé, et tant mieux pour toi. Qui aimerait partir sans avoir accompli tout ce qu'il souhaitait. T'avais beau déjà avoir un très beau palmarès à ton actif à seulement une vingtaine d'années mais tu n'allais pas t'arrêter là et surtout tu en avais pas le droit, pour eux. Il y a bien pire que la mort, bien plus douloureux: la culpabilité d'abandonner ses enfants. Comment pourrais tu accepter de ne pas voir vivre le fruit de tes entrailles, ne pas être là pour eux dans les mauvais comme dans les bons moments. T'avais toujours souhaité vivre ça un jour, ce bonheur d'être mère et maintenant que tu l'avais, il était hors de question qu'on te le retire et qu'on te retire son père. Tu te voyais mal faire l'éducation sexuelle de ton fils - quoique la laisser aux mains de ton mari était une mauvaise idée aussi - il avait encore ses responsabilités à assumer. Et surtout il t'avait promis de ne pas t'abandonner. La seule personne ayant le droit de le tuer c'était toi, on ne pouvait pas t'enlever ce plaisir quand même. Bon après cette journée éprouvant en émotions, tu aurais largement préféré ne pas avoir le droit à des retrouvailles à l'hôpital sauf que vu l'intelligence d'Alek ça paraissait logique que ça finisse ainsi. Franchement t'étais bien curieuse de savoir s'il l'avait cherché ou pas. Il suffisait juste de chercher les personnes présentes, ça semblait assez simple vu comme ça. Il t'en voudra mais tant pis, tu as le droit de savoir s'il a flirté de lui même avec la mort. Tout ce que tu savais c'est que la chance avait été de son côté comparé au père de sa nièce. Tu faisais part de tes doutes parce que toi et le deuil, ça fait vraiment deux. Si tu pouvais l'éviter, ça t'arrangerait vivement. T'as eu ta dose de malheur pour l'année, le quota est dépassé." J'passerais la voir tout à l'heure, histoire qu'on puisse comparer nos blessures de guerres ! Mais... J'pense qu'Alex va s'en tirer, c'est pas une balle qui va le tuer hein ! " Tu te mordillais la lèvre un peu douteuse quant à ses propos qui devaient se vouloir réconfortant d'après lui mais t'avais un peu de mal à le croire. On plaisante pas avec ce genre de choses." Si tu le dis. Mais je te déconseille de dire ce genre de choses à Milena, elle va culpabiliser. " Après tout le sacrifice du mather avait sauvé sa fille." Ils t'ont dit quand tu pourrais sortir ? " Il y avait intérêt que ce soit aujourd'hui car il te serait impossible de dormir seule ce soir.

• En réalité, j'sais pas vraiment si j'avais réalisé ce qui c'était passé, si j'avais vraiment réalisé qu'aujourd'hui, j'aurais pu mourir, qu'aujourd'hui, cette balle qui est passé dans mon épaule aurait pu passé dans ma tête. Qu'est-ce qui se serait passé ensuite ? Est-ce que Jude aurait pété un câble de me voir mort à ces pieds, est-ce qu'il aurait sauté sur le tireur et que lui aussi aurait finit par crever, est-ce que ça copine, sous la scène, se seraient mise à pleurer si fort que le tireur aurait du lui mettre une balle à elle aussi ? Est-ce qu'il en aurait été capable ? Est-ce qu'il était là pour tuer, ou juste pour se faire entendre ? Pour dire ce qu'il avait à dire, pour faire passer son message ? Ce n'était pas de la meilleure manière qu'il puisse exister, je l'avoue, mais, comment tout ça se serait passé si aujourd'hui, je serais mort ? Putain, j'en ai aucune fouttu idée, la seule chose que j'suis sûr, c'est que j'compte pas mourir aujourd'hui, ni demain, j'ai encore de long jour devant moi, une longue période avant de clamser, et, j'veux surtout pas mourir d'une balle, c'est vraiment pourri comme mort, j'vous jure. Alors, j'essayais de relativiser, de me dire qu'après tout, j'étais encore en vie, qu'après tout, j'allais m'en remettre, et assez vite même. C'est pas une balle qui arrêterait un Lewis-Kennedy, y'en faut beaucoup plus vous savez, vraiment plus. Alors, quand Neva me conseilla de ne pas dire ce genre de chose devant ma soeur, j'haussa la tête histoire qu'elle comprenne que je n'allais pas agraver la situation. D'ailleurs, même si ce n'était qu'une balle qu'elle c'était prise, ça me faisait royalement chier. Elle avait déjà eu droit à une tentative de viol, et voilà que maintenant, elle se prends une balle par le gars qui a essayé de la violer, ou un de ces potes, j'en ai aucune idée en fait. On est chanceux sans être chanceux en fait dans notre famille, on attire la merde, mais on arrive à s'en débarasser. "Ouais, faut juste que j'reste l'aprèm ici en surveillance mais j'serais rentré ce soir, j'compte pas rester ici mille ans hein, y'a la vaiseille de ce matin à faire tu vois, j'peux pas manquer ce moment si magique !" L'humour, j'crois que c'est ce qui me sauvera, ou plutôt, qui causera ma perte, j'sais pas trop encore, l'avenir nous le dira, non ? •

C'est quand on perd quelque chose définitivement qu'on se rend compte à quel point cela pouvait être important pour nous. Il n'y a que dans le malheur qu'on prend conscience de la vrai valeur de nos biens les plus précieux, qu'on se dit qu'on aurait du les garder mieux au chaud. Ce genre de comportement te dépasse et pourtant tu n'y échappes pas non plus. T'es pas mieux que tout le monde au fond, t'es pas si parfaite et surtout quand il s'agit de faire parler tes sentiments. T'es pas si expansive que ça de peur de trop te dévoiler. Il y a juste quelques cas à part, en même temps il faut bien des exceptions à la règle sinon celle-ci n'aurait pas lieu d'être. Enfin bon même là quand ton mari a frôlé la mort une fois de plus, tu ne lui as pas sauté dessus - impossible à cause de son bras en vrac - et je t'aime ne furent pas tes premiers mots à son intention. Il a fallut que tu l'engueules comme si expulser. Tu as laissé ta peur parler et c'est bien ça ta preuve d'amour, montrer cette peur, cette rage qui t'a envahi. L'inquiétude que tu peux avoir à l'intention d'un proche est un signe infaillible de son importance pour toi. C'est ta faiblesse. Il est ta faiblesse. Cet homme aussi bizarre soit-il, t'avais rendu faible, tu lui en voudras toute ta vie et surtout il le subira. Il devrait supporter tes crises de panique, de colère, voir même tes insultes parce que putain tu l'aimes au point qu'il te rend folle et dingue et c'est pour ça que tu le détestes parfois, que tu le hais quand il plaisante sur cette balle logé dans son épaule. Toi ça te fait pas rire pour la simple raison que tu as vu ta vie t'échappait quand tu as pensé que la sienne était fini. Ben oui tu avais dramatisé en voyant le mot balle dans son message, normal." "Ouais, faut juste que j'reste l'aprèm ici en surveillance mais j'serais rentré ce soir, j'compte pas rester ici mille ans hein, y'a la vaiseille de ce matin à faire tu vois, j'peux pas manquer ce moment si magique ! " Il aurait pas pu perdre un peu d'humour à la place de son sang. Quoique ça ressemble plus à de l'optimisme. T'acquiesces avant de reprendre Quincy dans tes bras." Hum okay, très bien. De toute façon j'ai pas le temps de faire la vaisselle, je prend une douche parce que j'ai l'impression d'avoir le sang qui me colle à la peau et je dois brûler mes vêtements. " Tu te diriges vers la porte mais avant de partir, tu te retournes." Je vais demander au médecin de t'interdire tout sport pendant 1 mois, et je dis bien TOUT sport, comme ça ça te fera les pieds et la prochaine fois tu réfléchiras deux fois avant de faire une connerie. " Tu bats des cils avant de lui envoyer un baiser parce qu'il en mérite pas un vrai.