I'm gonna kill you ► Nevalek

Deux fois, deux fois que tu passes à côté de la mort dans cette bibliothèque. Là c'est certain que tu n'y remettras plus jamais les pieds même pas un cheveu vu comment cet endroit te porte la poisse. T'as de la chance que ce tireur fou ne t'ait pas pris comme cible, que le sang que tu portes sur tes vêtements n'est pas le tien mais celui d'Alexander et de Milena, enfin quand tu penses à cela tu as la tête qui tourne. Mais tu dois pas penser, tu dois pas réfléchir, tu as bien d'autres choses à refaire que de revivre l'angoisse de cette tragédie d'il y a quelques heures. La seule chose qui compte à cet instant, c'est de t'assurer que tes proches vont bien. Après avoir récupéré Robyn et Quincy, tu as rejoint le plus rapidement possible l'hôpital. Ton coeur te dictait d'aller voir Alek en premier mais ton instinct de mère te disait que Milena voudrait peut être revoir sa fille le plus tôt possible. Du coup tu faisais d'abord un détour par sa chambre, soulagée en voyant son sourire quand tu lui rendais enfin sa fille saine et sauve, qui avait enduré beaucoup aujourd'hui. Tu demandais des nouvelles d'Alexander mais elle n'en avait aucune. Autant dire que ce n'était guère rassurant. Tu lui promettais de revenir très vite à son chevet après que tu aies passé un savon à Alek. Oui t'étais un peu sur les nerfs mais quand, avec Quincy dans les bras, tu passais la porte de la chambre du blessé de guerre, tu respirais enfin. Ton coeur s'allégea, libéré de toute inquiétude. Il était en vie c'était le principal mais c'est pas pour autant que tu allais le féliciter de t'avoir fait une de ces frayeurs." Putain t'es con, t'es vraiment con, un abruti même, je te déteste. " Tu le détestes qu'il est pas eu l'intelligence de ce planquer pour éviter cette balle. Est ce qu'il avait réfléchi que si ça avait été pire, t'aurais été anéantie, brisée, vide, que tu perdais aussi la vie. Tu t’assois sur le bord du lit, tu dis rien, tu te tais." Te reprends plus jamais pour Superman, okay ? " Il a intérêt à plus jamais te refaire ça, à plus jouer avec la mort comme ça. T'es trop cardiaque pour supporter ça, et trop incapable d'élever votre fils seule.

• La folie était quelque chose d'assez étrange et pas encore vraiment compris par tout le monde. Certaines personnes utilisaient ce mot sans vraiment le connaître et l'exploiter jusqu'au bout. Il y avait fou et fou, c'est à dire, le fou qui va juste être heureux de vivre et qui va s'amuser à sauter sur un canapé ou sur un lit jusqu'au moment où il va chuter et se faire mal à la tête, ce qui provoquera chez lui une sensation étrange qui lui remettra les idées en places, c'est à ce moment-là qu'il se rendra compte qu'il doit arrêter ça. Ensuite, nous avons le fou, mais le vrai fou, celui atteint d'une maladie tel la schizophrénie ou bien la paranoïa ne s'en rendra pas compte, pour lui, le monde sera contre lui, et le fait de se cogner brutalement la tête dans un mur ne le fera point changer d'idée, il pensera toujours que le monde lui en veux, qu'on est après lui et que pour ça, il doit faire ce qu'il fait, c'est à dire, être fou... Personnellement, j'avais peur de finir par devenir fou, pas le fou heureux, le fou malheureux, celui qui pense que le monde est un complot et qu'on finira tous par se faire enculer. Jamais je ne peux être tranquille, jamais ma vie ne pourra être poser, paisible. A chaque fois, il faut qu'une merde vienne toquer à notre putain de porte blindé, et que tout nous pètes à la gueule. C'est ce qui c'était passé aujourd'hui, j'avais voulu faire bien, assister à une conférence, chose vachement rare chez moi, notez le quand même, et, le jour où je décide de m'y pointer, t'as des cinglés qui décide de prendre Harvard en otage et de tirer sur les gens, genre, normal,  pas de stress. J'm'étais pris une balle, et, tout était aller très vite par la suite, le gars avait tiré d'autres balles, il avait pété un câble, bim, il c'était mis une balle dans la tête, puis, les secours étaient arrivé, et, j'me retrouvais ici, allongé sur sur lit pour la journée, car d'après les médecins, j'devais rester sous surveillance car je m'étais quand même baladé avec une balle et une épaule en sang. " Putain t'es con, t'es vraiment con, un abruti même, je te déteste. " J'avais la tête dans mon portable quand j'entendis ces insultes sortirs et se diriger vers moi. Cette voix, je n'avais pas besoin de réfléchir, je la connaissais, c'était Neva, avec Quincy. "Surveille ton langage devant lui !" Avais-je lâché. Bon, d'accord, c'était l'hôpital qui se foutait de la charité vu ma façon de parler, mais, il fallait quand même que je joue le rôle de père non ? " Te reprends plus jamais pour Superman, okay ? " J'hoche la tête de haut en bas, je n'allais pas chercher à mentir où à dire je sais pas quoi, à me faire passer pour la victime, car dans ma tête, une balle, c'était pas grand chose. "Oui madame, promis..." J'avais appris qu'il ne servait à rien d'essayer d'aller contre Neva quand elle était énervé, car elle allait finir par te foutre deux claques dans la gueule, et, j'avais aucune envie de me prendre la tête avec elle. Du coup, je tendis les bras en direction de Quincy pour qu'elle me laisse le porter, et, je lui demanda. "Comment ça va toi ?" Ouais, qu'elle ne me dise pas que tout aille bien, car ça serait me mentir. •

T'es pas faite pour avoir peur, même si c'est c'est le genre d'expérience qui peut forger le caractère. Peut être que tu parais forte de l'extérieur mais de l'intérieur, c'est loin d'être le cas. T'as beaucoup trop à perdre maintenant, c'est pas comme il y a quelques années en arrière où tu n'étais pas mariée et mère. Ca te paraît inconcevable de devenir veuve à ton âge et pourtant c'est pas la première frayeur qu'Alek ose te faire. L'an dernier c'était la maladie et maintenant une balle. Tu veux même pas imaginer s'il l'avait reçu quelques centimètres plus bas. Ton monde se serait écroulé, tu te serais retrouver seule et dans les années à venir, il aurait fallu que tu expliques à Quincy pourquoi son père ne venait pas le chercher à l'école. Vivre avec ce vide dans ta poitrine serait réellement le pire des cauchemars, pire que de perdre la vie. T'avais donc toutes les raisons de lui en vouloir. Le pire dans tout ça, c'est qu'il reste égal à lui même, en train de faire tu ne sais quoi sur son portable comme si cet incident n'était rien de grave. Raison de plus pour l'insulter, ce qui le fait sortir de ses songes." Surveille ton langage devant lui ! " Si y'a que ça tu parleras en français la prochaine fois. Et puis comme si c'était à lui de te faire se genre de réflexion. Il a pas compris qu'il vaut mieux pas te tenir tête quand t'es angoissée, et qu'il est préférable qu'il fasse profil bas et s'excuse envers toi." Oui madame, promis... " Tu préfères largement ce type de réponse. Peut être bien que t'étais mariée à lui pour le meilleur et pour le pire mais s'il pouvait éviter la deuxième partie, ça t'arrangerait vraiment. Tu le vois qui veut prendre Quincy, et là tu peux pas t'empêcher." Va pas croire que si je te donne Quincy ça va m'empêcher de te frapper. " Genre t'as pas compris la feinte. Du coup, tu luis confies quand même votre fils mais t'en profites pour lui asséner une léger coup de poing sur son épaule intacte. Tant pis si tu passes pour la femme violente mais il l'a mérité." Comment ça va toi ? " Outre le fait que t'as vu ta meilleure amie et le père de la fille de cette dernière se prendre une balle, que t'as penser ne plus jamais revoir ton mari et ton fils, tout va très bien." Je vais survivre même si j'en ai marre d'être dans une université où la mort aime nous poursuivre. " Vive l'Amérique et la libre circulation des armes. Tu vas rentrer en France si ça continue comme ça." Non mais franchement, t'aurais pu trouver meilleure idée que de te prendre une balle pour me demander de jouer les infirmières. "

• Y’a des jours comme ça où ma seule envie est de tout envoyer balader, de prendre tous les objets qui me passe sous la main et les exploser dans le mur, regarder les gens avoir peur et faire dans leur froc, voir la merde et la pisse couler le long de leurs jambes, bande d’enfoiré. Toutes ces gueuses prêtes à sucer n’importe quel homme friqué tout ça pour avoir droit à une petite place à ces côtés, leur offrant un moment de gloire et de célébrité pour quelques minutes, je les emmerdes, je leurs pisse ouvertement dessus, paysannes va… Vous allez peut-être me trouver dur, me trouver cru, mais je m’en fou, sérieusement et honnêtement, j’en ai complètement rien à foutre. En ce moment précis, j'pense que je ne réalisais pas vraiment ce qui c'était passé, j'avais été présent, et, pendant tout le long, j'avais gardé les yeux ouverts, mais, est-ce que j'ai vraiment réalisé que j'me suis prit une balle dans l'épaule ? Est-ce que j'me suis rendu compte de tout ça ? Que ma soeur doit être dans une chambre pas trop loin, avec elle aussi un bandage à l'épaule. Dès que j'ai le droit de me lever, j'vais la voir d'ailleurs. Alors ouais, j'étais content d'être en vie et je n'allais pas me mettre à pleurer sur mon sort, j'm'étais pris une balle, point. " Va pas croire que si je te donne Quincy ça va m'empêcher de te frapper. " Je la regarde avec un sourire angélique quand elle me donne Quincy, mais madame décide quand même de me mettre un coup à l'épaule. "Tu sais qu'en tapant cette épaule, c'est Milena qui a senti le coup ? On est lié tu vois maintenant !" Bon, d'accord, c'était peut-être pas très drôle, mais je préférais être positif, nous étions en vie, nous allons pas trop mal, alors autant continuer notre vie sans s'arrêter trop longtemps sur ce petit détail. Je vais survivre même si j'en ai marre d'être dans une université où la mort aime nous poursuivre. " [...] " Non mais franchement, t'aurais pu trouver meilleure idée que de te prendre une balle pour me demander de jouer les infirmières. " J'hausse les épaules, gardant Quincy dans mes bras et le laissant jouer avec la télécommande de la télé. Comment j'aurais fait si j'me serais prit une balle entre les deux yeux et que j'serais actuellement dans un frigo pour garder mon corps à bonne température avant de m'emmener six pieds sous terre ? Voir sept avec moi même. "J'te jure que je l'ai pas provoqué pour avoir la balle ! Du moins, j'me souviens plus trop comment ça c'est passé en réalité... Mais, j'ai pas trop aimé la sensation, donc c'était la première et la dernière que j'me prenais, promis !" Genre j'peux choisir quand j'me prends une balle... •

Si y'a bien une chose que tu ne comprendras jamais, c'est comment quelqu'un peut avoir la stupide idée de blesser physiquement quelqu'un qui ne connaît ni d'Eve ni d'Adam, pour ensuite mettre fin à ses jours. Cela ressemble étrangement à de la lâcheté et au fait de ne pas assumer ses actes. Si vraiment vous avez envie de vous venger de l'humanité, allez blesser quelqu'un que vous haïssez et encore là même dans ce cas c'est illégitime. Les gens n'ont encore pas compris qu'il ne peuvent s'en prendre qu'à eux même si leur vie n'est pas celle qu'ils avaient souhaité et qu'il y a toujours possibilité de rebondir si on n'y met un peu de volonté. Abandonner n'est jamais la bonne solution et ce même si on y a tous penser un jour ou l'autre. Mais toi, maintenant t'as plus le droit de laisser tomber, tu dois t'accrocher pour ton fils. Il est hors de question qu'il vive sans parents, c'est d'ailleurs pour lui que tu passais un savon à Alek et pas pour toi. T'es la voix de ton fils pendant le temps où il a pas encore le don de la parole. Si tu frappes ton mari, c'est aussi de la part de ton fils, ouais ouais il te l'a demandé tout à l'heure." Tu sais qu'en tapant cette épaule, c'est Milena qui a senti le coup ? On est lié tu vois maintenant ! " Et la marmotte met le chocolat dans le papier d'alu, mais bien sûr. C'est lui qui vient de se prendre une balle mais c'est quand même toi qui flippe le plus dans tout ça. Parfois t'aimerais bien être aussi sereine que ton mari. Trop de stress c'est mauvais pour toi." Vous êtes pas jumeaux non plus donc non ta théorie ne marche pas. " Quoiqu'en y repensant ils ont que quelques jours d'écart donc c'est presque ça. Famille de gens bizarres. Ton regard se perd quelques minutes sur votre fils dans les bras de son père, cette image te rassure et souligne à quel point il a été chanceux." J'te jure que je l'ai pas provoqué pour avoir la balle ! Du moins, j'me souviens plus trop comment ça c'est passé en réalité... Mais, j'ai pas trop aimé la sensation, donc c'était la première et la dernière que j'me prenais, promis ! " Tu sais pas si tu dois le croire mais tu vas lui laisser le bénéfice du doute. Tu t’assois sur le rebord du lit, parce que mine de rien, ça fait quelques heures que t'es debout et que les émotions t'ont retourné autant mentalement que physiquement." Dois-je te rappeler que quand t'as choppé cette maladie l'an passé, tu m'as dit que c'était la dernière fois que tu passais à côté de la mort, je vais finir par ne plus te croire. " C'est mal de le faire culpabiliser mais c'est la vérité après tout.

• Vous voyez cette fille avancer face à vous, et plus elle se rapproche, plus vous reculez, la toucher ou bien lui parler est impossible, vous êtes là, face à cette situation sans pouvoir faire quelques choses, vous êtes juste un simple spectateur de cette scène, et non un acteur comme vous auriez désiré l'être. Le soleil faisant ressortir encore plus ces beaux yeux, ces cheveux brillant ainsi que son visage vous faisant croire qu'un ange se trouve face à vous, que cet ange est un envoyé du seigneur étant là pour vous, pour venir vous chercher. Elle vous regarde, vous souris, vous tend les mains, mais il n'y a rien à faire, vous êtes impuissant face à cette fameuse scène, tout ce que vous pouvez faire est regarder, rien de plus, rien de moins. Vous vous demandez qui peu bien être cette fille, si c'est un rêve, si c'est juste un rayon de soleil qui vous ébloui et vous empêche de la voir, où, si au contraire, cet aura qu'elle dégage est bien réel. Vous ne savez pas quoi faire, vous ne savez pas quoi dire, comme paralysé par elle, vous êtes juste là, debout, sans pouvoir bouger. Votre bouche essaie de s'ouvrir, mais c'est inutile car aucun mot n'en sort, même pas un souffle, rien, tout est arrêté, le temps est arrêté, la vie continue, mais vous, vous vous en moquez. La seule chose qui m'importe sur cette terre, c'est Neva, Neva et Quincy. Jamais je ne pourrais m'en remettre si quelque chose leur arrivaient, jamais je ne réussirais à m'en sortir. Je sombrerais surement, mais je ne sais dans quel pêché. Alors, je comprenais Neva, je comprenais bien pourquoi elle était énervé, pourquoi elle m'avait frapé l'épaule, pourquoi elle réagissait de la sorte. J'pense qu'à sa place, j'aurais fait la même chose, je l'aurais engueulé, juste parcequ'elle m'aurait fait la plus grosse peur de ma vie, je l'aurais pas frapé, mais, j'aurais gueulé, et puis, je l'aurais prit dans mes bras, pour lui faire comprendre que je ne voulais plus vivre ça. Alors, j'préférais positiver, me dire que j'étais en vie, car au final, à aucun moment je n'ai pensé mourir, dans ma tête, c'était juste un pauvre gars, un mec qui n'avait pas eu de chance et qui essayait de s'exprimer, sauf que pour ça, il avait besoin d'une arme, pour ça, il était devenu un sbire du diable. "Techniquement... Elle serait presque ma jumelle hein..." Ouais, mon enfoiré de père avait eu l'idée de claquer deux gosses, à deux mères différentes, à quelques jours de différence, si il est pas fort, aucun problème de stérilité à signaler chez lui. ." Dois-je te rappeler que quand t'as choppé cette maladie l'an passé, tu m'as dit que c'était la dernière fois que tu passais à côté de la mort, je vais finir par ne plus te croire. " Jouant avec Quincy, je pose tout de suite mon regard sur Neva lorsqu'elle me sort cette phrase. Ah non, non non, j'suis pas d'accord, l'année dernière, c'était pas ma faute, et, cette année, c'était pas totalement ma faute hein. Elle peu pas dire que j'ai menti, c'est... Des conneries. "Non non... Mais, t'as tord ! Parceque là, j'suis pas côté à côté de la mort, juste à côté de perdre un bras..." J'sent qu'à continuer à prendre ça à la légère, j'allais finir par m'en prendre une autre. "Mais autrement, t'es très belle aujourd'hui !" Un large sourire sur les lèvres, j'essayais de me rattraper tant bien que mal... •

Il faut cueillir la vie comme elle vient, avec le bien mais aussi avec le mal. On a qu'une seule chance, une seule carte à jouer et autant jouer la bonne, autant mettre toutes les chances de son côté pour gagner la partie, en espérant surtout que cette dernière durera longtemps. T'avais envie de goûter à toutes ces belles choses que la terre a à vous offrir. T'aurais pu commençais en profitant jour et nuits des plaisirs délicieux par lesquels la plupart des jeunes passent: alcool, drogue, sexe mais t'es restée raisonnable, un vrai petit ange. Enfin c'est surtout que t'as jamais compris ce que l'excès de toute cette luxure pourrait t'apporter à l'avenir, alors t'as consommé à petite dose. Tu t'es fait plaisir en restant raisonnable. Ton objectif n'était pas de devenir une moins que rien, au contraire t'as toujours désirée laissant ton empreinte sur terre et tu sais que t'en es capable, qu'un jour on se souviendra de toi comme étant la fille qui a voulu sauver tous les pingouins, girafes et autres. Quoique de toute façon, t'as déjà laissé un peu de toi en ce monde par le biais de ton fils et c'est le plus important. Ton souvenir vivra à travers tes enfants et surtout t'es fière d'avoir bousillé le gêne de la blondeur d'un côté de la lignée Lewis-Kennedy. Rien que pour ça, tu mérites un award. Alors voilà tu vas continuer de faire de ton mieux pour faire en sorte que cette vie de rêve se prolonge pendant encore longtemps. De toute façon la mort veut pas de toi, ou du moins elle ne veut pas que tu crèves dans la bibliothèque d'Harvard que ce soit par une bombe ou sous les coups de feu d'un dégénéré." Non non... Mais, t'as tord ! Parce que là, j'suis pas côté à côté de la mort, juste à côté de perdre un bras... " Toi avoir tord ? C'est impossible. Tu devrais demander à l'infirmière de l’assommer de médocs, il dira peut être moins de bêtises." C'est pareil pour moi. Tu crois que je voudrais de toi avec un bras en moins ? " Bon okay c'est pas vrai, tu l'accepterais même s'il était manchot, même si ce serait vraiment mais vraiment trop bizarre. Enfin il vallait mieux chasser cette image de ta tête." Mais autrement, t'es très belle aujourd'hui ! " Tu écarquilles les yeux, clignant même plusieurs fois. Est ce qu'il a vraiment dit ce qu'il a dit ?" Ah parce que tu me trouves sexy quand j'ai le sang de ta soeur sur mon chemisier ? " Il a vraiment des goûts bizarres. Et toi t'as surtout envie de te changer, de brûler tes vêtements même.

• Je ne saurais pas ou commencer si je devrais raconter tout ce qui m'est arrivé dans ma vie. Je ne saurais quoi vous dire, je ne saurais quelles erreurs citer, quelles bon souvenirs je pourrais vous dire. J'me suis toujours demandé comment était la vie des autres, comme si je voulais savoir si la mienne était aussi bien que je le pensais, comme si au fond, je n'étais pas totalement heureux dans ma vie, comme si... Comme si je n'étais pas ce gars que j'aurais du être. J'me suis toujours demandé si le destin existait vraiment, si ce n'était qu'une connerie inventé par je ne sais qui pour nous faire croire à un avenir radieux, pour nous faire croire que tout est réellement écrit quelque part, et que notre vie, nos choix mais aussi nos rencontres sont déjà prédéfinis, comme si dans ce fameux livre, il y avait des sortes de marque page qui nous menneraient au livre d'un autre, au livre d'une autre personne qui sera présente dans notre vie, comme si notre nom, nos actions étaient aussi écrites dans le livre d'une autre personne, comme si mes parents avaient été fait pour se rencontrer, comme si je devais naître ce jours-là, comme si ma vie aurait été totalement différente si je serais né quelques heures plus tard. J'me suis toujours posé pas mal de question, j'me suis toujours dit qu'au final, si notre vie était déjà toute écrite, si le destin existait vraiment, à quoi celà servirait de vivre ? Car au final, quelqu'un connait déjà la fin de notre livre, de poche pour ces pauvres personnes qui auront une vie très courte, ou bien un roman, pour celle qui aurait la chance de vivre longtemps et d'avoir beaucoup de choses à raconter. On se demande tous au final si la vie de notre voisin n'est pas mieux, comment aurait été la notre si nous avions été le fils de notre oncle, d'une autre personne. Est-ce qu'on serait en ce moment en train de faire ce qu'on fait ? Est-ce qu'on en serait là ? Est-ce qu'on se poserait cette question ? Est-ce qu'une autre personne ne c'est pas déjà posé la question, et, surtout... Est-ce qu'on est réellement qui on est ? Est-ce qu'on est cette personne qui est en train de faire ce qu'il fait en ce moment ? J'veux dire, est-ce que vous êtes certains d'être vraiment vous ? Est-ce que votre destin, votre livre n'a pas été brulé il y a de ça plusieurs années, et, qu'à la base, vous étiez le fils de voisin ? Est-ce que dans une autre vie, vous vous êtes déjà posé cette question ? Est-ce que tout ça n'est pas un rêve ? Est-ce que notre vie est un rêve ? Et si demain je me réveillais ? Et si demain, en ouvrant les yeux, je me rendrais compte que je ne suis pas cette personne que je pensais être ? Et si, je réalisais que ma vie n'a rien à voir avec celle que j'ai mené pendant ce rêve ? Comment je réagirais ? Est-ce que je serais dégouté ? Est-ce que les larmes monteraient jusqu'à mes yeux et couleraient doucement le long de ma joue ? Comme pour laisser sortir toute cette peine que j'aurais ? Comment je réagirais ? Putain, j'ai aucune réponse à toutes ces questions. Je ne sais pas vraiment si je crois au destin, je sais juste que ce dernier fait parfois bien les choses, si il existe vraiment. Je sais juste que par moment, j'me demande si il a pas été trop gentil avec certaines personnes, si il n'a pas choisi la solution de facilité pour d'autres, et surtout, putain surtout, pourquoi décider que certaines personnes devraient disparaitre plus rapidement que d'autre ? Pourquoi retirer la vie à toutes ces personnes qui donnaient autant d'amour aux autres ? Pourquoi décider que désormais, ils n'ont plus leurs places sur terre ? Comme si le Paradis les rapellait, comme si le Paradis était l'endroit où ils devraient être. Et, honnêtement, j'pense qu'aucune personne pourra me fournir de réel réponse, j'pense que personne ne le sait vraiment, et, malgré tout ce qui peu être écrit dans tous ces livres sacrées, personne ne connait vraiment la vérité. Nous pensons la connaitre, nous pensons tout savoir, tout connaitre, mais putain, c'est faux, c'est complètement faux. Face à ce monde, nous ne sommes qu'une belle bande d'ignorant en perpétuelle quête de réponse. Réponse que l'ont aura qu'une fois mort, je pense. Alors, je fais en sorte de vivre ma vie, de faire les choix qui me semblent le plus juste pour moi. De faire en sorte d'être pas trop mauvais, même si par moment, c'est dur, même si par moment tout ce que je désire c'est exploser la gueule de certaines personnes dans des murs, juste pour faire passer mes nerfs. Aujourd'hui, j'étais en vie, et, je ne me rendais pas vraiment compte de ce qui c'était passé en réalité. Je n'avais pas vraiment vu les risques que j'avais encouru, j'm'étais juste dit qu'au final, je ne pouvais pas mourir, que j'avais tellement de chose à faire encore que c'était impossible pour moi de mourir aujourd'hui. Et, j'avais raison, putain j'avais raison. Il n'y avait qu'à regarder l'intérieur de cette chambre, ici se trouvait les deux personnes les plus chers à mon coeur, ma femme et mon fils. Ces deux perles rares que j'aimerais toute ma vie. "Ouais... T'as un côté encore plus sauvage comme ça !" Avais-je répondu lorsqu'elle m'avait indiqué que c'était le sang de Milena. Du coup, une question arriva dans ma tête. "En parlant d'elle d'ailleurs... Comment elle va ? Elle tient le coup ?" Faudra d'ailleurs que j'aille la voir, elle doit être dans une chambre pas très loin j'pense. •

Chacun de nous croit en quelque chose. Pour les plus croyants de ce monde, ce sera Dieu ou tout autre entité dite supérieure, Bouddha, Allah et on en passe. Ces personnes qui a priori ont le pouvoir suprême, devant qui il faut se mettre à genoux et prier pour obtenir quelque chose. S'abaisser devant quelqu'un dont l'existence est souvent remis en cause et qui régit la vie comme bon lui semble. On est prêt à lui attribuer des miracles quand ce grand maître est généreux. D'autres croiront au destin, au fait que notre histoire était écrite d'avance et que la changer est strictement impossible, qu'on reviendra toujours sur ce chemin qui est tracé pour nous, qu'on rencontrera les personnes qui nous étaient destinés de rencontrer. Un vrai labyrinthe de vies qui se croisent où nous ne sommes que des pions. Les plus terre à terre d'entre nous croiront en la science, et leurs démonstrations ne feront que contrecarrer les explications des plus croyants d'entre nous. Rien n'apparaît comme par magie. Tout s'explique, tout a une raison d'être. Et toi à quoi est ce que tu crois ? Si on regarde ton cv, on pourrait te prendre pour une scientifique pure et dure. Alors oui tu sais parfaitement que si tel ou tel évènement se produit, c'est qu'il y a une raison valable et que l'on peut prouvé comme ce tsunami en Thaïlande, il y a dix ans de cela. La Terre a grondé non pas parce que Dieu le lui a demandé mais bien parce que c'était comme ça et pas autrement. Pour la plupart des faits réels, tu as tendance à croire qu'il y a une explication empli de sens mais pour expliquer ta vie sentimentale alors là c'est toute une histoire. Tu t'accordes à rêver un peu plus, à y apporter un peu plus de rondeur à ton histoire, de belles lignes loin d'être droites. Tu n'accorderas peut être pas tout le crédit à Dieu ou au destin, parce qu'au fond tu crois aussi en toi. Tu sais que tu es capable de construire de belles choses, mais surtout solides. Ta famille est sans conteste ta création la plus magnifique. T'es pas méchante, loin de là mais tu pourrais très bien l'être envers les personnes qui tentent vainement de faire écrouler cette oeuvre construite de vos mains mais plus solide que jamais. Même le temps n'est pas capable de vous effriter, et pas même un tireur fou complètement dérangé. S'attaquer aux Lewis-Kennedy, c'est s'attaquer à l'impossible. Tu as passé des heures à penser au pire, au lieu de penser à la chance que tu avais que d'avoir un mari vivant avec juste une petite blessure de guerre." Ouais... T'as un côté encore plus sauvage comme ça ! " Ouais ben qu'il profite parce que c'est bien la dernière fois que tu es tartinée de sang comme ça." C'est une façon de voir les choses. " Mais y'a vraiment que lui pour penser de cette manière." En parlant d'elle d'ailleurs... Comment elle va ? Elle tient le coup ? " Tu n'osais pas trop te mettre à sa place. Tu ne voulais même pas vouloir ressentir ce que cela avait pu être que d'être coincée avec sa fille et de voir le père de celle-ci à terre." Je sais pas. J'imagine qu'elle doit se sentir mal d'avoir emmener Robyn à la bibliothèque, de lui avoir infligé cela. Mais je crois que le pire c'est de savoir Alexander entre la vie et la mort. " Toi même t'avais du mal à concevoir que Robyn puisse perdre son père et tu savais que Milena ne s'en remettrait sans doute pas quand bien même il n'était pas l'homme de sa vie.

• Même si comme ça, on ne le voit pas, je tenais à ma vie, putain, j'y tenais comme pas possible. Je sais que je monte toujours cette image du gars cool, qui se moque bien de tout ce qui l'entoure, qui va préféré rigoler plutôt que de prendre une situation au sérieux. J'le sais ça, malheureusement, c'est comme ça, mais, faut pas croire que c'est toujours le cas, faut pas croire que j'suis un putain de je m'en foutisme, que mon truc à moi, c'est d'ignorer les gens, leurs ressentis, leurs envies, parceque bordel, c'est faux. Même si j'le montre pas, j'me pose souvent pas mal de questions, que ça soit sur le monde, sur sa façon d'évoluer, sur les gens, sur leurs façon de faire, et, il m'arrive de me dire qu'il n'y a plus d'espoir, qu'au final, nous allons tous devenir mauvais... Sauf que... Quand je suis chez moi, et que je regarde mon fils jouer, j'me dis que tout ça est impossible, qu'on peu avoir encore foie en l'humanité, bordel, il suffit juste de bien élever nos enfants pour que le monde soit meilleur ? De faire en sorte qu'ils deviennent de bonnes personnes, non ? Alors, j'sais que j'ai peut-être pas l'air de m'intéresser à tout ça, et surtout, de faire le gars qui n'a peur de rien, sauf que, c'est pas le cas. Aujourd'hui, j'ai pas eu peur sur le coup, en réalité, j'pensais à un canulard, mais, quand j'me suis pris cette balle, quand j'ai vu tout ce sang gicler, et surtout, quand ce gars là est mort, j'me suis demandé comment le monde allait être, comment toutes ces personnes autour de moi allaient réagir ? Comment les jours qui suivent vont être pour eux ? Est-ce qu'ils vont s'endormir avec pour seule image le visage de se gars ? Est-ce qu'ils vont faire des cauchemards ? Est-ce qu'ils vont... Juste oublier, vivre avec ? Je ne sais pas, je n'en ai aucune idée, mais, j'suis conscient que ça va en traumatiser plus d'un, comme avec cette putain de bombe qui avait sauté dans Harvard, et, à chaque fois, faut que j'sois présent, à chaque fois, faut que j'sois là, alors qu'à chaque putain de fois, le matin, j'avais aucune envie d'y aller, j'crois que désormais, quand j'ai pas envie de faire quelque chose, j'vais pas me forcer à le faire, j'vais juste rester comme je suis, à faire ce que je veux. " Je sais pas. J'imagine qu'elle doit se sentir mal d'avoir emmener Robyn à la bibliothèque, de lui avoir infligé cela. Mais je crois que le pire c'est de savoir Alexander entre la vie et la mort. " C'est vrai que je ne comprends pas pourquoi elle a emmené Robyn à la bibliothèque, c'est censé être un endroit calme pour étudier, et, avec un enfant, ça devient différent, et ça, même si Robyn est assez calme habituellement. "J'passerais la voir tout à l'heure, histoire qu'on puisse comparer nos blessures de guerres ! Mais... J'pense qu'Alex va s'en tirer, c'est pas une balle qui va le tuer hein !" Bah ouais, le gars, c'était un ancien junkie, c'était un peu un Jude numéro deux sur quelques points, alors, c'est pas une balle qui va le butter hein. •