Are you my twin sister? ☆ Esmeralda

Me voici dans un lit d'hôpital. Génial , n'est-ce pas? Bien entendu c'est de l'ironie. Je dors , ou du moins j'essaye. Oui car je fait des cauchemars , seulement ces cauchemars avaient énormément à voir avec cette fameuse prise d'otages dans la cafétéria. Étrangement , tout était flou pour ma part. Je ne me souvins pas de grand choses. Seulement , les cauchemars font que ça m'en fait beaucoup rappeler. Des mauvais souvenirs que j'avais pu subir. Digne d'un film d'horreur , sauf que c'est en réalité. Je préfère voir ça dans les films c'est certain. C'est rare que je mange à la cafétéria , mais ce jour là j'aurais mieux fait de m'y abstenir. Un étudiant qui avait l'air normal nous avait pris en otage avec une arme à la main. Je le revois dans mon cauchemars. Je revoit cette arme et le moment où il tire sur ma cousine dans l'épaule car elle braquait une arme sur lui. Je revois où il tire de nouveau cette fois sur June dans la jambe parce qu'elle tentait de le raisonner. Je revois cette peur et je la ressens à travers mon cauchemars. J'avais l'impression d'y être à nouveau. Je bougeais dans tout les sens dans ce lit en faisant des grimaces , grognant quelques fois. BAM ! Je me réveille en sursaut. Mon coeur battait à tout va. J'avais revu le moment où il mettait l'arme sur sa tempe afin de tirer et son corps gisant sur le sol , des éclaboussures de sans qui giclaient sur mon visage et ceux des autres otages. J'était en sueur. Je ne savais pas pour quel raison je me trouvais ici et d'ailleurs qu'était tout ces tuyaux et tout ça? Tout était flou. Tournant ma tête , un lit était à mes côtés , une jeune femme dormait. Esmeralda? Je me rappelle de la première fois qu'on s'est rencontrés à ce voyage des Mathers , c'est Wesley son mari qui me l'avait présenter. Mais qu'est-ce que je foutais là? Pourquoi était-elle à mes côtés?

Cette cafétéria... Je crois que je n'y remettrai jamais les pieds. Déjà qu'auparavant je n'y mettais pas les pieds, mais alors là... Non, non plus jamais je ne pourrai remettre les pieds dans cet endroit et ceci même si on me payait je ne sais combien pour que j'y retourne. Pourquoi ? Tout simplement parce que c'est là-bas qu'un homme s'était tiré une balle dans la tête devant nous, les personnes qu'il avait prit en otage. D'accord il était complètement dingue, mais il ne méritait pas non plus de mourir de la sorte. Bref, après cela, j'avais vu ma jumelle s’effondrer à terre et je n'avais pas pu m'empêcher de courir auprès d'elle pour lui venir en aide, attestant même aux secours qu'elle était ma sœur jumelle. Bien évidemment il avait fallu que je le prouve une fois arrivée à l'hosto, mais même si j'avais horreur des piqûres, pour sauver la vie de ma jumelle j'étais prête à tout, même à endurer le pire, du moment que celle-ci s'en sortait. Puis quelques heures plus tard, après mon opération, j'avais été emmenée dans la même chambre que Paige, comme je l'avais demandé aux médecins, avant mon opération et c'est aux côtés de ma jumelle que je m'étais réveillée. Tournant alors la tête pour m'assurer que celle-ci allait bien, j'avais remarqué son air surpris et interrogateur et alors même que j'allais lui demander comment elle allait, un médecin avait fait irruption dans notre chambre pour se charger de demander des nouvelles et expliquer à Paige ce qui s'était passé quand elle était inconsciente.

« Mademoiselle Dewan. Je suis le chirurgien qui s'est occupé de vous à votre arrivée. Comment allez-vous ? Vous voulez sans doute savoir ce que nous avons fait et pourquoi vous avez tout ces fils sur vous n'est-ce pas ? Ne vous inquiétez pas, votre vie n'est plus en danger grâce à votre jumelle. Vous aviez besoin d'une greffe de foie et mademoiselle s'est proposée. On peut donc dire qu'elle vous a, en quelque sorte sauver la vie. »

Entendre les phrases de ce médecin me donnait envie de vomir. Je n'avais rien d'une héroïne, je n'avais fais que mon devoir de soeur c'est tout et puis qu'est-ce qui lui avait prit de lui balancer ça comme ça, alors que je lui avais bien stipulé avant l'opération de ne rien dire de mon lien de parenté avec Paige ? Quelle abruti celui-la ! Me redressant ensuite doucement dans mon lit, j'avais alors interrompu la parole du médecin pour m'adresser à lui dans un premier temps.

« Bravo ! On peut dire que vous vous connaissez la définition des mots secret médical ? Où est-ce que vous avez eu votre diplôme que je déconseille à d'autres personnes d'aller étudier là-bas. »

Avant de me retourner ensuite vers Paige et reprendre la parole :

« Je... Je suis désolée... Je ne voulais pas que tu l'apprennes comme ça. »

Plus jamais , grand dieu plus jamais de ma vie je ne mangerais dans cette foutue cafétéria où la nourriture est infâme. Je pense même que plus personne n'irait vu les conditions. J'ai subit un traumatisme quoi. Enfin , je n'arrive plus à fermer un oeil , sans pour autant en faire des cauchemars , c'est juste horrible. Je revoyais ces scènes que j'avais en l'espace d'un temps oublié , et j'aurais préféré avoir oublier à tout jamais tout ça. Je n'arrive pas à croire le fait que ça puisse arrivé dans une université aussi prestige qu'est Harvard. Où était leur sécurité ? Comme ça à Harvard une bombe peut éclater ou des étudiants pouvaient être armés et tirer à tout va. C'est insensé , je ne me sens plus en sécurité dorénavant. Je pense à ma grand mère , j'aurais tant aimé qu'en ce moment elle soit à mes côtés , ainsi que mon meilleur ami d'enfance Théo. D'ailleurs j'avais appeler ma fille Théa car c'est son prénom en féminin. Oui , je sais c'est beau une grande amitié , hein. Même si pour moi il était plus qu'un ami. Là n'est pas la question , leurs présences à tout deux me manquaient et le fait de vivre une vie normale et stable me manquait aussi , le fait d'être normal , une étudiante qui s'occupe de sa fille normalement , alors comme ça ça n'est plus possible ? J'en ai marre de toutes ces histoires et aussi de l'histoire de mon amie d'enfance Romy qui fait croire à sa mort et qui finalement est bel et bien vivante. Je ne supporte plus tout ces secrets. Lorsque je me réveille en sursaut et que je réalise que quelqu'un est à mes côtés et ce quelqu'un est Esmeralda , allongée également dans un lit. Je fronce les sourcils subitement et me redresse de mon lit. Je n'eus pas le temps de réagir , qu'un médecin rentre dans la chambre pour s'approcher de moi. « Mademoiselle Dewan. Je suis le chirurgien qui s'est occupé de vous à votre arrivée. Comment allez-vous ? Vous voulez sans doute savoir ce que nous avons fait et pourquoi vous avez tout ces fils sur vous n'est-ce pas ? Ne vous inquiétez pas, votre vie n'est plus en danger grâce à votre jumelle. Vous aviez besoin d'une greffe de foie et mademoiselle s'est proposée. On peut donc dire qu'elle vous a, en quelque sorte sauver la vie. » WHAAAT ? Là mes yeux se posent un coup sur le médecin puis sur Esmeralda , plusieurs fois. Comme si j'essayais de comprendre. Alors déjà j'avais subit une greffe de foie parce que si je me souviens bien , quand Gaetan a tirer , une balle s'y était loger. Je reste muette. Esmeralda n'avait pas apprécier le fait que le médecin m'apprenne de cette façon et je dois admettre que je ne réalise toujours pas. Le médecin n'avait pas répondu à Esme et il partit de la chambre nous laissant seules. Mon regard se pose sur la porte , comme si on avait fait un "arrêt sur image" ou une "pause" dans un film. Un film , c'est dans quoi je me serais crue à cet instant. J'entendais Esme , mon regard toujours porté sur la porte. Au bout d'un moment , je tournais ma tête vers Esme. « C'est quoi ça ? Une blague ? » Comme si je ne voulais pas la croire. Et pourtant... J'ajoute. « Ce n'est pas possible. Ma jumelle est décédée à sa naissance... » J'avais du mal à encaisser et à comprendre là. Les médecins n'auraient pas pu mentir de cette façon à leurs patients.

Si j'étais venue vivre ici, à Cambridge et pas ailleurs, c'était tout simplement parce que j'avais appris que ma sœur jumelle étudiait à Harvard, mais aussi parce qu'il fallait que je la retrouve et que l'on rattrape toutes les deux, ce temps qu'on avait perdu, si loin l'une de l'autre. Cependant, si j'avais en tête dans l'idée de lui annoncer que je n'étais pas morte en réalité, mais bel et bien vivante, rien ne s'était passé comme prévu. Je m'étais imaginée tout un tas de scénario, mais aucun n'avait été suivi à la lettre et puis au final, ce n'est même pas moi qui avait annoncé la nouvelle à ma sœur, mais le médecin qui s'occupait de nous, depuis notre arrivée dans cet hôpital, avant de repartir tranquillement vaquer à ses occupations. Quel incompétent sérieux ! M'étant ensuite tournée fasse à Paige, je m'étais alors excusée de ne rien lui avoir dit avant et surtout pour le fait qu'elle l'ait apprit de cette manière-là, ce après quoi elle m'avait alors demandé si c'était une blague ce que le médecin avait dit. Secouant alors doucement la tête de gauche à droite, j'allais reprendre la parole pour tout lui expliquer, mais cette dernière m'avait coupé l'herbe sous le pied en me disant que je ne pouvais pas être sa sœur jumelle, puisque cette dernière était décédée le jour même de sa naissance. Mal. J'avais terriblement mal au cœur à ce moment-là. Comme si on venait de me planter un poignard dans la poitrine et qu'on l'enfonçait un peu plus à chaque minutes qui passaient. Silencieuse, je n'arrivais plus à trouver les mots pour lui expliquer que si, que c'était bien moi et que j'étais bel et bien en vie, en chair et en os auprès d'elle. J'aurai pu tout simplement lui balancer que celui que j'avais cru être mon père pendant des années m'avait enlevé à la naissance, mais les mots ne voulaient pas sortir de ma bouche. Comment lui faire comprendre que je disais vrai, sans prendre le risque de la perdre et sans laisser la peur paraître dans le son de ma voix ? Ce n'est que plusieurs minutes plus tard, que j'avais repensé à cette photo et cette lettre que j'avais découvert lorsque j'étais adolescente, qui se trouvait désormais toujours dans mon portefeuille. Cherchant alors du regard, où mes affaires pouvaient-elles bien se trouver, c'est en ouvrant difficilement le tiroir de ma table de chevet que j'avais retrouvé ce que je cherchais et que j'avais sonné une infirmière pour qu'elle remette à Paige, la photo de nous deux, bébés, ainsi que la lettre que mon père avait écrit pour moi, pour que je ne lui en veuille pas d'avoir commis cet acte. Quel acte ? Il avait d'abord fait croire à mes vrais parents que j'étais décédée en salle de soin, avant de leur présenter un autre bébé mort-né et m'emmener auprès de sa femme, en me présentant à elle, comme leur propre fille, ceci dans l'unique but d'empêcher à sa femme, de faire une grave dépression nerveuse, puisqu'elle croyait une fois de plus être enceinte alors qu'elle ne l'était pas du tout. Autant dire que lorsque vous lisez une telle lettre quand vous êtes adolescente, ça fait un choc. Pas étonnant qu'après cela j'ai totalement changé de comportement du jour au lendemain. D'ailleurs, ce ne serait pas étonnant non plus que Paige en fasse de même après avoir lu cette lettre et vu cette photo.

Plus le temps passe , plus je me sentais prisionnière d'un cauchemars ou d'un film d'horreur. Je ne me rendais pas compte de la triste réalité qui existe réellement. La réalité est un cauchemars absurde, je me demande comment on peux cacher de tels secrets et comment peut-on se permettre juste de prendre en otage des étudiants normaux avec une arme à la main , le pire est qu'il se sent puissant parce qu'il a une arme à la main , quel enfoiré nom de diou ! Je ne dors plus à cause de cette histoire , il s'est suicidé comme un lâche , j'aurais tellement voulu le butter avant qu'il se suicide. Tout ça parce que sa putain de petite amie était bloqué par rapport à la bombe il y a deux ans et que personne n'a pu venir en aide. Ces gens là méritent juste de souffrir à mort. Je n'avais pas de forces aujourd'hui, je ressens l'envie de m'évader très loin de Cambridge , genre aller sur une île déserte où je me retrouverais seule. Cette greffe du foie m'a fait ouvrir les yeux sur pas mal de choses , notamment que la vie est court et que j'aurais pu faire de ma fille une orpheline de mère. Oui parce que son père est un enfoiré de première qui a lever la main plusieurs fois sur moi et que grâce , on va dire , à ça , désormais je sais me défendre. Toujours est il que je venais de faire face à une nouvelle surprenante. Esmeralda serait ma jumelle qui est censé être décédée à sa naissance. Je ne voulais pas y croire et je lui avait dit qu'elle est décédée. Seulement , elle prit la peine de fouiller dans le tiroir pour me tendre une lettre et une photo. Je pris les deux photos en main et j'eu un choc brutal. Je restais de longues minutes silencieuse en regardant la photo comme bouche bée et je n'en revenais pas. Elle disait bien vrai , je reconnaissais ma bouille et celle de ma jumelle. J'en eus les larmes aux yeux et c'st lorsque je pris la lettre pour la lire , que mes larmes coulaient. J'essuyais mes larmes du revers de ma manche. Me redressant de mon lit subitement et je pose mon regard sur Esmeralda. Je ne su que dire , lorsque j'avais lu la lettre, j'ai compris que la vérité se trouvait sous mes yeux. Après tant d'années , je la découvre. « C'est... Je... » Je n'eus pas les mots pour décrire la situation. Mes émotions avaient pris le dessus.

Voilà. La vérité avait enfin éclaté et je n'espérais qu'une chose, que Paige ne me rejette pas. Après tout, elle avait toujours vécu dans l'idée que sa jumelle était décédée à la naissance, alors si ça se trouve, même en reconnaissant le contraire grâce à toutes les preuves que je lui avais montré, peut-être qu'elle ne voudrait pas faire ma connaissance et faire comme si j'étais encore morte, parce que ce serait plus facile pour elle de faire face à tout ça. Mon regard posé sur ma jumelle, j'attendais de savoir ce qu'elle voulait me dire quand elle avait commencé à parler, mais rien. Elle n'avait rien pu me dire. La voyant alors dans cet état, en larmes, je n'avais pu prendre sur moi plus longtemps et j'avais à mon tour laisser les larmes couler sur mes joues. Moi qui habituellement ne montrait rien de ce que je ressentais et encore moins ça n'allait pas, j'avais complètement fait une entorse à cette règle que je m'étais fixée depuis que j'avais découvert la vérité sur mes origines. Ne pouvant me lever à cause de ma cicatrice et de la perfusion qui se trouvait dans mon bras, j'avais alors pris la parole, difficilement, à l'attention de Paige :

« Paige... Je sais ce que ce que tu peux ressentir à l'heure actuelle. J'ai ressenti la même chose quand j'ai appris la vérité, par hasard, sur mes origines. C'est difficile de se dire que toute notre vie est basée sur un mensonge. Mais crois-moi, tes parents... nos parents, n'étaient pas au courant de tout ça. Mon père, enfin celui qui s'est fait passer pour mon père pendant des années, leur a fait croire que j'étais morte, parce que sa femme ne pouvait pas avoir d'enfants... je... j'ai beau avoir aimé cet homme comme mon père, je lui en veux de nous avoir fait ça, de nous avoir séparé toutes les deux... tous les quatre et... et maintenant que tu connais la vérité, j'ai peur de te perdre à nouveau... »

Les mots ne viennent pas. C'est comme si on m'avait couper la parole à ce moment précis. Je ne savais plus quoi dire , quoi penser. Je ne comprnd plus rien , je suis perdue , c'est tout flou. Je suis comme dans un trou noir , l'impression de ne jamais m'en sortir avec toute ces histoires. Je n'avais pu empêcher mes larmes de couler au moment où je pris la photo d'entre mes mains et que je découvrais la vérité face à moi. Esmeralda s'expliquait et je l'écoutait en fixant la photo. Lorsqu'elle eus terminé , je pose mon regard sur elle , je voulais sortir de ce lit et juste la prendre dans mes bras pour lui dire que tout ira bien. Ce n'est pas de sa faute , son tordu de père ou faux père plutôt. Je voulais lui dire que je ne partirais pas. Je voulais lui dire que je serais toujours là maintenant et qu'on rattrapera le temps perdu une fois sortit de cet hôpital. Seulement , je détourne le regard , seule dans ma bulle et mon silence. Je n'avais pas su réagir. Je déglutis , essuyant mes larmes. J'avais vu ma jumelle pleurait tout comme moi et j'avais ressentit tout de suite un mal être en la voyant ainsi. Je me retourne vers elle une nouvelle fois. Passant mes mains sur mon visage , puis je lui répond, yeux dans les yeux. « Hééé... Tu ne me perdra pas. Plus maintenant. Tout ça est de la faute de ton faux père tordu. Je te jure que si je le vois je ... Putain je ne sais pas ce qui me retient ! Il a fait croire à mes parents que tu es décédée... Il ne sait pas ce qu'on a pu ressentir face à cette nouvelle. On me l'a dit une fois que j'étais un peu plus grande , en âge de comprendre et... et.. Je m'imaginais parfois ce qu'on aurait pu faire ensemble si tu étais parmi nous.  » Là encore des larmes qui coulent sans cesse sur ma joue. Trop d'émotions. Bordel ! J'avais tellement de mal à faire face à cette vérité. C'est trop pour moi. Je tends ma main jusqu'à elle pour lui prendre une des siennes , la serrant fort. Nos lits étaient assez proches l'une de l'autre. « Je ne te lâcherais pas. »

Cette prise d'otage avait au moins servi à une chose : A faire éclater la vérité une bonne fois pour toute. J'avais eu tellement peur de perdre Paige, que je n'avais pas hésité une seule seconde à accepter de donner une partie de mon foie à celle-ci, pour lui sauver la vie. Pas question que je ne la perde à nouveau. Pas après avoir réussi à la retrouver, après tant d'années. Ne sachant pas comment Paige allait réagir à tout cela, j'avais décidé de rompre le silence qui s'était installé dans notre chambre après que le médecin ait annoncé à celle-ci que j'étais sa jumelle, afin de lui faire comprendre que moi aussi j'avais très mal pris la nouvelle, quand j'avais découvert le secret que mes parents m'avaient caché, ainsi que ma tante et surtout pour lui faire part du fait que si je n'avais rien dis avant, c'était parce que j'avais peur de la perdre. Plus que ça même. J'avais peur qu'elle ne me croit pas en lui révélant la vérité. Peur, qu'elle me prenne pour une folle. Cependant, alors même que je redoutais sa réponse et sa réaction, cette dernière s'était montrée à la fois rassurante envers moi, me disant que je ne la perdrai pas, et en colère vis à vis de mon père. Celui-là même que je m'étais surprise à haïr pendant des semaines, après avoir découvert la vérité sur mes origines. Je comprenais totalement sa colère, puisque moi aussi je la ressentais, encore plus maintenant que je venais de retrouver ma jumelle et que je prenais conscience de la réalité des choses. Perdue dans mes pensées, me demandant encore une fois, pourquoi cet homme, que j’avais depuis toujours considéré comme mon père, avait fait ça, Paige était venue me sortir de celle-ci en mettant sa main dans la mienne. Serrant alors la main de ma jumelle, pour la première fois, depuis toujours, je me sentais enfin sereine, complète, comme si plus rien ne me manquait et surtout comme si ce vide que je ressentais en moi depuis des années avait enfin été comblé, après que la vérité ait enfin éclaté au grand jour. Paige me disant alors qu’elle ne me lâcherait pas, j’avais essuyé, rapidement, d’un revers de ma main encore libre, les larmes qui coulaient sur mon visage, avant de lui répondre, en esquissant un léger sourire :

« Moi non plus je ne te lâcherai pas. Plus jamais. Je ne laisserai plus jamais personne essayer de nous séparer. Pas maintenant. Pas après tout ce que nous avons vécu toutes les deux. Pas maintenant que je t’ai enfin retrouvé. »

Passant ensuite une main dans mes cheveux, j'avais repris la parole après quelques secondes, tout en regardant ma jumelle :

« Dis, comment ils sont nos parents ? Et... Est-ce qu'ils ont eu d'autres enfants après nous ? »

Je ne voulais pas croire toute cette histoire au début. Tout semblait juste floue dans ma tête. Surtout , comment un médecin réputé pouvait juste mentir à une famille sur le fait que leur fille est décédée si ce n'est la kidnapper parce que sa femme ne peut pas avoir d'enfants ? C'est juste insensé. J'avais juste l'impression de me croire dans un mauvais film à présent ou dans un cauchemars , j'allais me réveiller sous peu. Enfin c'st ce que je pensais. Je ne voulais pas m'imaginer qu'un médecin puisse être stupide , la mort n'est pas une comédie , je déteste une chose c'est bien le mensonge et c'est encore pire lorsqu'il s'agit d'un décès c'est horrible de concevoir un tel plan diabolique pour le plaisir de ses yeux et ceux de sa femme. Il n'a pas que mentit à ma famille mais surtout à sa "fille" , du moins ce qu'il racontait qui elle était à ses yeux alors que ce n'est qu'une inconnue finalement. Je me met à la place d'Esmeralda , ça a dû la torturé d'apprendre la vérité sur un bout de papier. Comment oser une telle chose ? Il faut le faire quand même. Il ne manque pas de culot , j'aimerais tellement aller le voir et lui mettre mon poing dans la figure. N'empêche que sans cette prise d'otages et le fait d'avoir reçu une balle dans le foie , je ne sais pas comment aurais-je su tout ça. Je regarde ma jumelle , elle me ressemble fortement , on se ressemble c'est certain. J'écoute ses dires attentivement et j'en eu les larmes aux yeux , serrant sa main contre la mienne un peu plus fort à chacun de ses paroles. « Nous ne seront plus jamais séparé. Crois-moi. » De véritables paroles , pas des paroles en l'air ça non , je n'ai pas pour habitude de dire des paroles en l'air. Je sais que je suis quelqu'un d'honnête. Je ne me vois plus jamais sans ma jumelle. Il faut maintenant qu'on rattrape le temps perdus. Plus jamais on nous sépara. Je n'en crois juste pas d'entendre toute cette histoire , la photo en main je la regarde de nouveau avec un petit sourire... Je m'imagine juste comment ça serait passer si nous avions vécu ensemble , notre grands mère l'aurait tant aimer tout comme moi et autant pourri gâter qu'à moi. Je le sais. Je repose mon regard sur elle. Là , elle me pose la question à mes yeux qui vaut de l'or. Nos parents étant divorcés depuis peu , je ne voulais juste pas n parler , surtout de la raison de leur rupture et le mariage secret de notre père avec la mère de Niko. Ma famille n'est pas parfaite , ça non c'est sûr. Je laisse échapper un soupire. Je sais bien qu'elle se pose des tas de questions et j'en aurais fait autant à sa place. Seulement tout ce qu'elle avait à savoir , je ne voulais pas lui dire maintenant. « Ils sont... Bien. Parles moi de toi. Je veux savoir tout de toi... » Comment éviter la question tout en voulant la connaître d'avantage.

Enfant, je ne me doutais rien. Je faisais ma petite vie d'enfant tranquille dans mon coin, en faisant tout pour ne pas attirer le regard sur moi et faisant mon maximum pour rendre fier mes parents. Puis arrivée à l'adolescence, alors même que ma vie avait déjà été bouleversée par la mort de mes parents, voilà que j'avais découvert que mes premières années d'existence avait été basée sur le mensonge. Celui que j'avais cru être mon père et celle que j'avais cru être ma mère, n'étaient en réalité que des imposteurs, tout comme cette femme qui m'avait recueilli chez elle après leur mort et qui se disait être ma tante. Comment des adultes peuvent-ils mentir à des enfants et surtout comment mon "père" avait-il pu faire cela ? Comment avait-il pu m'enlever à ma vraie famille, pour faire le bonheur de sa femme ? Certes il y avait un peu de désespoir dans son geste, mais quand même, il devait tout de même manquer de cœur, pour faire croire à mes vrais parents que j'étais morte à la naissance, allant même jusqu'à leur montrer un autre bébé mort-né, né le même jour que Paige et moi. Enfin bref, aujourd'hui tout cela s'était derrière moi, puisque j'avais enfin retrouvé ma sœur jumelle et je sais au fond de moi, que rien ne pourra plus me séparer d'elle à présent. Des questions ? Bien sûr que j'en avais, après autant d'années à avoir été séparée d'elle et c'est pourquoi d'ailleurs, je lui avais demandé comment était nos parents et s'ils avaient eut d'autres enfants, ce à quoi Paige m'avait alors répondu qu'ils étaient bien avant de me demander à son tour de lui parler de moi. Esquissant alors un léger sourire, j'avais passé une main dans mes cheveux, avant de lui répondre, tout en soutenant son regard :

« Oh tu sais, mis à part ce que tu sais déjà nous concernant, je n'ai rien de bien intéressant à te raconter sur moi... Si ce n'est que... ta jumelle a été assez conne pour boire un peu trop lors d'une soirée à Las Vegas et se marier avec un mec qu'elle a un peu de mal à supporter, quoiqu'avec le temps ce côté insupportable de lui, passe petit à petit. »

Bien sûr que je parlais de Wesley et bien sûr qu'elle le connaissait, je le savais puisqu'il nous avait présenté l'une à l'autre, sans savoir que je connaissais déjà Paige. Mais mis à part ce mariage et l'enlèvement dont j'avais été victime en étant bébé, je n'avais vraiment pas grand chose à dire sur moi.