camille & alexia - lost and insecure

Mais c'est qu'il se moquait gentiment d'elle dites donc. Comment ça, un peu folle était un euphémisme ? Elle était tout à fait saine d'esprit, ça crevait les yeux. Le pire c'est qu'elle avait la répartie d'une ado de 17 ans, se contentant de faire une petite moue réprobatrice avant de se mettre à rire. "Il va falloir que tu t'habitues à la folie alors" glissa-t-elle. Parce qu'elle comptait bien rester dans le coin pour un bon moment. "Je suis têtue comme fille." C'est pour ça qu'elle ne le laisserait partir sous aucun prétexte. Elle savait ce qu'elle voulait. Maladroite, gaffeuse, mais déterminée. Sinon elle n'aurait jamais pu réussir. Elle finit par se lancer. Le contact des lèvres de Camille était doux, mais fut trop bref. Il recula légèrement, puis glissa sa main sur sa joue, sur sa nuque, et Alexia fut transportée sur une autre planète. Au revoir l'hôpital, au revoir la prise d'otages d'il y a quelques heures, il n'y avait plus que Cam et elle. Cette fois, leur baiser fut fougueux, passionné. Alex glissa ses mains sur la taille du dunster inconsciemment. Il lui faisait ressentir des picotements dans le ventre, et ça, ça ne lui était plus arrivé depuis un moment. Le moment se termina bien trop vite. Mais elle savait que ce n'était que le premier d'une longue lignée. Et ça la rendait heureuse. "N'importe quoi ! C'est toi le séducteur ici, moi j'essaie juste d'être à la hauteur." dit elle en riant. Lui aussi embrassait bien, et chez un homme, c'était rare, il fallait bien le dire. Elle se blottit un peu plus contre lui. Il lui procurait cette sensation de sécurité qui ne s'explique pas. "Que je déteste ?" Elle était surprise par sa question. Un vrai gentleman, il essayait de faire les choses bien. Mais elle ne put s'empêcher de rire. "Sois juste toi-même, ça me suffit. Il faut bien que je te prenne comme tu es, non ?" sourit-elle, amusée.

La petite moue affichée sur le visage d’Alexia le fit naturellement sourire. Même plus, ça le faisait totalement craquer. Pour être têtue, elle l’était et encore, Cam’ était sûr qu’il n’avait encore rien vu. Ce n’était pas le genre de fille à laisser tomber. Comment une personne pouvait rassembler autant de qualités ? Pas n’importe quelles qualités, celles qui transformait Camille en petit agneau totalement sous le charme de sa ravisseuse. Je n’attends qu’à m’habituer… Les mains de la jeune femme atterrirent sur sa taille tandis que le baiser prit fin, pour son plus grand malheur. Voyons Alex, tu espères vraiment m’égaler ? dit-il en riant, posant sa main sur son épaule, la caressant doucement. Camille s’approcha encore un peu d’elle, souhaitant que ce moment s’éternise. C’est vrai que le concept du couple était plutôt abstrait pour Camille. Devait-il faire quelque chose de spécial ? S’il n’y arrivait ? S’il laissait tout tomber, préférant fuir ? Une nouvelle fois, les paroles d’Alexia le rassurait mais le fit également sourire. Tu n’as aucune idée du gars que je suis au plus profond de moi, en fait... Il sourit, amusé par ses propres pensées. Il se releva rapidement, laissant Alexia glisser sur le lit, dos au matelas. Le jeune homme, tout sourire, se mit au dessus d’elle, déposant ses mains sur les siennes, les ramenant vers le haut du lit. Avoue que tu es avec moi parce que j’suis super sexy et que mon corps te donne envie ! Il enferma ses mains dans les siennes et approcha un peu plus son visage du sien, s’arrêtant à quelques petits centimètres. Ou pour mes nombreux talents… C’est qu’il se la jouait séducteur. Il voulait la charmer, encore plus, toujours plus. Réinventer la vie. Ses lèvres se dirigèrent vers celles d’Alexia mais il les dévia au dernier moment, pour se poser tendrement sur sa joue se relevant ensuite, libérant enfin ses mains, plongeant son regard pétillant dans le sien. Fais gaffe ma belle, j’suis un vrai romantique, fleurs et chocolats, tu pourrais tomber sous mon charme de brun ténébreux… Ne pouvant plus résister, il déposa un baiser rapide sur ses lèvres, puis un autre et encore un autre, terminant par quitter cette proximité, se laissant glisser sur le côté, regardant le plafond.

"T'égaler peut-être pas, mais si tu m'apprends, je peux m'en rapprocher" dit-elle en riant, puis glissant une main sur sa joue. Ce moment avait quelque chose d'irréel. Un mois plus tôt, elle reprenait à peine le dessus après sa rupture brutale, et maintenant, elle était complètement sous le charme de Camille, et encore, c'était un euphémisme. A peine le temps de penser, que pouf, elle se retrouvait sous le dunster, ses mains emprisonnées sous les siennes. Elle se mordit la lèvre inférieure. Est ce que j'ai déjà précisé à quel point ce mec dégageait quelque chose de sexy ? "Hmm j'aime bien ton esprit provocateur à vrai dire, mais pour le reste de tes talents, j'attends de voir ..." Très très vite même. Puis en plus il jouait, résultat elle était frustrée. Du genre terriblement frustrée. Et une Alexia frustrée, ça devenait vite incontrolable, il l'apprendrait à ses dépens. "T'es aussi brun que je suis le marsupilami, monsieur fleurs et chocolats romantique" Pas satisfaite avec ses baisers furtifs, elle prit la place de monsieur, se glissant au dessus de lui. "N'oublie pas que t'as la concurrence de mes ordinateurs et de mes cafés, alors si tu veux t'imposer, va falloir mettre la barre haut." Plus haut qu'un cafe arabica super rare. "Et donc, y a des choses que je devrais savoir sur toi, monsieur mystérieux je me la joue brun ténébreux ?" Petit sourire en coin.

Il était prêt à lui apprendre tout ce qu’elle voulait. Oh que oui. Hier, aujourd’hui et demain. Mon dieu qu’elle était craquante, surtout lorsqu’elle se mordait légèrement la lèvre inférieure. C’était décidé, il allait fermer cette porte à clé et la séquestrer pour toujours. Mon esprit provocateur ? Le jeune homme se mit à rire.Et encore, tu n’as rien vu. La première anecdote qui lui vint à l’esprit fut Adelina. Camille, c’était le genre de mec à faire n’importe quoi, foncer dans le tas sans réfléchir. Accepter des défis à la con aussi. Adelina, mi-pachyderme mi-poulpe. Plus large que haute. Une sorte de ruminant à l’aspect plus que douteux. La foire aux bestioles dans ses cheveux. C’était certain. Bref, il devait aller la draguer et se faire embrasser. Un tampon fushia – attention, ce rouge à lèvres était la première vente des supermarchés – sur la douce bouche de Camille. Bien sûr, il l’avait fait et cette histoire devait rester secrète, question de rester digne. Sans qu’il puisse vraiment réagir, Alexia se plaça au-dessus du jeune homme, prenant à son tour le pouvoir. Il sourit, intéressé. Des choses à savoir sur lui ? Il n’y avait pas assez avec une nuit pour raconter son pauvre parcours de vie. D’ailleurs, il se mit à sourire, plongeant toujours son regard dans le sien. Tellement de choses… Mais j’veux pas te faire fuir tout de suite. Je dois avouer agir la plupart du temps comme un con. La moitié des Dunsters va flipper en te voyant avec moi, tu sais ? Dis-leur que j’t’ai pas forcé hein… Dit-il, accompagnant sa parole d’un clin d’œil. Le nombre de sales coups n’était même plus calculable. Secret, mensonge. Trahison, manipulation. Camille contaminait, empoisonnait ceux qui s’approchaient trop près, par toutes sortes de manipulation, pollué par son esprit tordu, détruisant les autres pour ne pas souffrir. Alexia tentait de l’apprivoiser. Pour une fois, il sentait ses défenses tomber. Petit à petit. J’ai fait plein de trucs pas jolis jolis.Ce n’était pas l’instant pour en parler, un jour peut-être. Camille quitta son regard, baissant les yeux un instant pour ensuite déposa sa main le long de son dos pour atterrir sur sa nuque, l’incitant à se baisser. Comment vouloir quitter ses lèvres ? Au plus ils se rapprochaient, au plus Camille se sentait à l’aise auprès de la jeune femme, rendant l’intense baiser des plus magique. Il avait tant attendu ce moment.  Ses billes azures remontèrent et il murmura, doucement, glissant sa main dans ses cheveux, entremêlant ses doigts sur ceux-ci. Mais promis, j’essaie de faire des efforts… Camille n’était pas le garçon le plus explicite au monde, mais elle méritait de savoir que leur début de relation le tenait à cœur. Elle était tellement… Comme une pâte à crêpes cuisinée et arrosée de sirop pour le petit dej, l’odeur envahissant la maison. Délicieusement parfait. Si les parents de Camille savaient ça, ils sauteraient sur l’occasion pour la demander en mariage. Sans lui demander la permission. Le couple serait déjà invité dimanche prochain pour bruncher : pancakes, jus de fruits exotiques, lard et topinambour au programme.