Sad moment'.

Fin du cauchemar. Parfois nous sommes persuadé de vivre une dans une ville paisible, et du jour au lendemain tout bascule. Ce matin là, je n'ai pas imaginé une seule seconde en me levant qu'une balle perdu toucherai mon bras. Tout comme chacun d'entre nous de toute façon. Sans Matthéo, je ne suis pas certaine que cet épisode aurait été gérable. Malgré tout ce qu'il peut dire, je lui dois beaucoup. Mon opération c'est très bien passée. Je suis à présent sur un lit d'hôpital dans une chambre seule, tout ce que j'adore quoi ! Je n'ai pas encore ouvert les yeux mais j'ai l'impression de ne pas tout à fais dormir. Je sens mon bras droit très lourd et une douleur comme masqué par les médicaments. En clair, je suis un peu stone quoi. Un mal de crâne c'est même installée ... J'ai la sensation de me retrouver deux ans plus tôt après la bombe. C'est bien la dernière chose que je voulais revivre. Ce midi, j'ai vraiment cru que j'allais y passer.

Je mets pas souvent les pieds dans les hopitaux, je trouve ça juste horriblement froid, pas littéralement bien sûr. Mais là, je venais à peine de rentrer de Pologne que j'apprenais soudainement ce drame, drame qui avait touché presque tout mes proches, et où je n'avais même pas été là pour les aider, leur porter secours, les soutenir; j'arrivais, en somme, à la dernière minute, encore une fois. J'allais aller voir Vanille, je comptais également rendre visite à Wade, mais aujourd'hui, je me consacrerais à Abygaelle, qui elle aussi se trouvait être à l'hôpital. Au final, j'étais sortie de chez moi dès que j'avais pu afin de prendre un taxi pour l'hopital, et voilà que j'étais dans ses couloirs à chercher la chambre que m'avait indiquée l'infirmière. Traversant les couloirs, je regardais chaque numéro jusqu'à trouver le bon, et j'appuyais alors sur la poignée de la porte pour vérifier que je ne m'étais pas trompée, avant d'enfin pénétrer dans la chambre. « Heey toi. » dis-je en m'approchant de la jeune fille. En fait, je ne savais pas trop quoi dire; ce n'est pas comme si c'était le genre de choses que l'on vivait tout les jours.

 
Avant que Despe n'arrive, une infirmière était partie me chercher de quoi calmer la douleur, qui devant au passage insupportable, ou alors je suis très chochotte, à voir. J'ai eu le temps de me rendormir une petite demi heure, avant que mon portable ne fasse que sonner. J'ai essayé de répondre à tout le monde, même si mon mal de crâne ne facilite pas la chose. Quand la porte de ma chambre s'ouvre, je tourne aussitôt mon regard vers celle ci, j'aperçois la silhouette de Despe, ca me fait du bien de voir un visage que je connais. Je lui affiche un micro sourire, « Heey toi. » De mon bras de libre, je lui fais un petit coucou. " Holà Despe ! " Evitons les situations dramatique, j'ai envie que d'une seule chose, un tequila pour oublier tout ca ! " Ca va toi ? .. " Elle n'est pas très à l'aise et moi non plus à vrai dire. Je déteste me retrouver dans de tel condition.

 
La journée a pourtant commencé normalement. Plutôt bien même. Je me suis réveillé auprès d'Aby puisque je squatte un peu chez elle depuis que la mather a fermé. Je suis allé en cours, puis je suis rentré. Rien qui sorte de l'ordinaire. Jusqu'à ce fameux texto. Aby dans la même pièce qu'un tireur fou. J'ai eu du mal à y croire, et pourtant. Mais ce n'est que quand elle a arrêté de répondre que j'ai commencé à sérieusement m'inquiéter. J'ai voulu retourner à la fac mais tout était bloqué, impossible de passer. Du coup j'ai attendu ce qui m'a semblé une éternité, à m'imaginer le pire. Apprendre qu'elle est à l'hopital ne m'a pas rassuré, bien au contraire. Et ça fait des heures que je suis dans une salle d'attente, à attendre qu'on veuille bien me donner des nouvelles ou mieux, qu'elle revienne du bloc et que je puisse la voir, n'étant toujours pas au courant de ce qu'elle a. Quand on m'informe finalement qu'elle est là mais qu'elle dort à moitié encore, je saute sur l'occasion mais on me demande d'attendre un petit peu, le temps qu'elle reprenne ses esprits et qu'ils vérifient ses constantes blablabla. Je n'écoute pas vraiment ce qu'on me dit à vrai dire. J'attends jusqu'à ce que finalemennnt je puisse la voir. Je reste figé quelques secondes dans l'encadrure de la porte, soulagé de la voir les yeux ouverts. Même si évidemment, elle n'a pas franchement l'air au top. Despe est déjà là, mais honnêtement, je la calcule à peine, lui faisant juste un petit sourire avant d'avancer vers Aby. Je lui prends prudemment la main et l'embrasse sur le front, ayant presque peur de lui faire mal, ce qui est ridicule je le conçois bien. " Comment tu te sens ? " Inutile de lui dire que je me suis fait un sang d'encre toute la journée, je pense que c'est largement visible sur mon visage.

J'entends la porte s'ouvrir une nouvelle fois, j'allais me redresser, mais j'en ai pas tellement la force, alors je ne bouge pas plus que ca. C'est Jamie, les battements de mon coeur s'accélèrent légèrement, et le monitoring m'affiche carrément. Je relève mon regard vers ce dernier qui c'est mis à légèrement biper. Je suis tellement soulagé de le voir, j'ai bien cru que j'allais y passer cet après midi. Et pourtant, quand je le vois, la seule chose à laquelle je pense, c'est sa stupide ex, ainsi que les merdouilles qu'elle m'a raconté avant que tout ca ne se passe. Il prend ma main avant de  déposer un baiser sur mon front, je ferme les yeux au contacte de ses lèvres sur ma peau. Je me sens très mal là. Je ne sais pas faire semblant, mais j'ai terriblement besoin de lui, c'est un peu le gros problème de ma vie quoi. Relevant mon regard vers le sien, je le vois inquiet et je n'aime pas le voir comme ca. " Comment tu te sens ? " Joker ? Je ne sais pas ou j'ai le plus mal, le coeur ou le bras ? C'est évident pour moi, le coeur. Mais je me contente de lui répondre, " Juste comme quelqu'un qui c'est fait transpercer le bras par une balle. " Je souris légèrement. Je veux juste pas rendre cette situation tragique, car je hais ce genre d'ambiance. " Ca va toi ? .. T'es .. un peu blanc. " Je prends un peu sur moi la, voir beaucoup. J'adresse un petit sourire à Despe, je suis contente qu'elle soit là, disons que grasse à elle, je ne vais pas aborder un sujet qui risque de nous mettre mal avec Jamie. J'essaie de ne pas me montrer distante avec lui, mais j'ai du mal, heureusement que mon état me permet de faire comme ci .. En temps normal il y a longtemps que je lui aurais râlé dessus car il ne m'a pas encore prit dans ses bras.

Je suis soulagé de la voir en vie, mais en même temps un peu contrarié. Elle a le don pour toujours se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, je ne sais pas comment elle fait son compte. Se faire tirer dessus à Harvard, sérieux ? Il y a peut être eu dix ou quinze victimes, et il faut qu'elle en fasse partie. J'ai beau lui dire d'être prudente, c'est un véritable aimant à problème. Entre l'accident de voiture, la bombe, la prise d'otage, le coma itilique, la grossesse extra utérine et j'en passe.. Il n'y a pas à dire, j'ai bien choisi. Quand je lui demande comment elle se sent, elle ne montre évidemment pas un grand enthousiasme, ce que je comprends même si je suis loin de me douter de tout ce qu'il ne va pas " Juste comme quelqu'un qui c'est fait transpercer le bras par une balle. " Ouais, question bête, réponse bête comme on dit. Mais je suis rassuré sur un point, il n'y a l'air d'avoir que son bras de touché. Mais je ne peux m'empêcher de demander plus de détails, d'être vraiment sûr que ça va. " Ils ont dit quoi les médecins ? Rien de grave j'espère ? " C'est un peu maladroit je m'en rends bien compte. Comme si rien que le fait de se faire tirer dessus n'était "pas grave". Mais je pense qu'elle a compris l'idée. " Ca va toi ? .. T'es .. un peu blanc. " J'esquisse un léger sourire pour essayer de la rassurer à mon tour. Ca va comme quelqu'un dont la copine s'est fait tirer dessus quoi. Mais j'évite de lui répondre ça, comme de lui préciser que j'ai passé la pire des après midis à me faire du soucis, ces dernières heures étaient probablement bien plus éprouvantes pour elle que pour moi. " Ca va mieux maintenant que je te vois on va dire. " Et encore, c'est un euphémisme.

Après avoir discuté quelques minutes avec Despe, cette dernière décide de nous laisser un peu seul. Je pense fort à Matthéo, je lui avais promis que je le rejoindrai dès que possible, sauf que la je me vois mal quitter ma chambre. J'espère que tout c'est bien passé pour lui .. Je regarde Despe sortir avant que Jamie me sorte de mes pensées en me demandant, " Ils ont dit quoi les médecins ? Rien de grave j'espère ? " Je le regarde un court instant, essayant de chasser tout le négatif qui me viens, je le sens toujours aussi inquiet, peut être plus que moi ? Alors je me décide enfin de serrer légèrement sa main, c'est encore un peu flou dans ma tête. Je sais plus trop ce que le médecin a dit, " Je crois que j'ai eu de la chance, la balle à transpercé mon bras .. " Dis-je en grimaçant légèrement. Je n'ose même pas voir l'état de mon bras sous le bandage. " Aucune veine ou artère n'a été touché j'imagine.. Je vais juste mettre quelque temps à m'en remettre. " J'essaie de légèrement me décaler afin de lui faire un place, même si c'est un peu douloureux. Je dois me rendre à l'évidence, j'ai besoins de le sentir près de moi. Encore plus que d'habitude. "" Tu crois que j'suis maudite ? .. " Dis-je en souriant légèrement. Après tout, vaut mieux le prendre comme ca ? Sinon, on en fini pas. " C'est bête tu n'arriveras jamais à te débarrasser de moi avant longtemps je crois." Puis d'un coup mon sourire s'efface, " Meerde .. Matthéo ! Je lui avais promis que je serais la à son réveille ... " Dis-je en soufflant. J'espère vraiment que tout va bien. Il va falloir d'ailleurs que je trouve un moyen de le savoir.

Je n'y étais pas. J'étais tranquillement chez Aby pendant qu'elle se faisait tirer dessus. Alors même si je n'y suis pour rien, je m'en veux un peu au fond. Je veux être là pour elle, tout le temps, et au premier truc qui arrive, ce n'est déjà pas le cas. Le mieux que je puisse faire, c'est être là aujourd'hui. J'ai peur qu'avec tout ce qui lui arrive, elle ne le supporte pas très bien. " Je crois que j'ai eu de la chance, la balle à transpercé mon bras .. Aucune veine ou artère n'a été touché j'imagine.. Je vais juste mettre quelque temps à m'en remettre. " De la chance, de la chance, tout est relatif hein. " Je veux rester avec toi, le temps que tu t'en remettes, si t'as besoin d'aide, même avec .. hmm Caleb. " Je ne suis pas franchement à l'aise de dire ça, mais c'est le cas. En y réfléchissant,en ayant qu'un seul bras de disponible, ce n'est pas vraiment évident de s'occuper d'un bambin. Elle essaie tant bien que mal de me faire de la place et je m'assied sur le bord du lit sans pour autant lacher sa main libre. " Tu crois que j'suis maudite ? .. " Je souris sans vraiment y mettre de la conviction. " C'est une hypothèse. " Je ne crois pas à tout ce genre de choses mais ça pourrait être une bonne explication. " C'est bête tu n'arriveras jamais à te débarrasser de moi avant longtemps je crois. " Aha, comme si c'était "bête". Mais bon, la situation étant déjà assez dramatique toute seule, je décide d'en rire moi aussi, histoire de rendre tout ça plus léger. " Oui décidément, je sais plus quoi faire, tu résistes même aux balles. " Une vraie badass cette Aby. " Meerde .. Matthéo ! Je lui avais promis que je serais la à son réveil ... " Je la regarde, un peu surpris, ne sachant pas quoi lui dire. " Hmm tu lui as envoyé un message ? Je peux passer le voir pour lui dire que tu vas bien sinon.. " Je sais qu'elle était avec lui pendant la prise d'otages donc c'est naturel qu'elle s'inquiète pour lui et d'après le mot "réveil", je crois comprendre qu'il se trouve à l'hôpital lui aussi.

" Je veux rester avec toi, le temps que tu t'en remettes, si t'as besoin d'aide, même avec .. hmm Caleb. " Pour le coup, je suis très surprise, du moins surtout quand il évoque Caleb. Soyons honnête, chaque fois que c'est mes jours de garde, Jamie est un peu moins présent, ce qui en soit ne me dérange pas étant donné que je ne veux pas aller trop vite avec lui. " Je pense que ca va aller ... Enfin de toute façon tu es là. " Une façon de ne pas le forcer à quoi que ce soit, sans pour autant refuser son aide. Je ne sais pas vraiment comment vont tourner les choses, mais de toute façon, je ne vais pas tenir bien longtemps avec ce que je garde pour moi. Je le regarde s'asseoir, je fronce légèrement les sourcils. " Non non, je veux que tu viennes à côté de moi ! Mais ... quel débutant celui ci. " Okai, je ne suis pas vraiment du genre à rester coller serrer avec mon copain, mais cette fois ci, encore une fois, j'en ai besoin. Je souris légèrement, lui lâchant sa main. " C'est une hypothèse. " Je secoue légèrement la tête, " Merci, t'es amour. " Evidement, je souris. " Oui décidément, je sais plus quoi faire, tu résistes même aux balles. " Je hoche la tête, " Tu crois quoi ? Je t'ai déjà dis que j'étais que moi .. " Puis tout d'un coup, je re-pense à Matthéo. Le connaissant il risque de s'inquiéter en me voyant pas près de lui. Il serait même capable de se ramener ici en mauvaise état. " Hmm tu lui as envoyé un message ? Je peux passer le voir pour lui dire que tu vas bien sinon.. " Je regarde mon téléphone, " Au dernière nouvelle il attendait son tour pour passer .. " Dis-je en soupirant.

" Je pense que ca va aller ... Enfin de toute façon tu es là. " La prudence est de mise du côté d'Abygaëlle aussi. Avec tout ce qu'il s'est passé récemment, on n'a pas vraiment eu l'occasion de reparler de la situation avec bébé Caleb, il faut dire qu'on a eu de plus gros.. problèmes à gérer. Mais pour celui là, j'essaie de me montrer plus ouvert, n'ayant pas envie qu'on se prenne la tête encore et encore, je veux juste que tout aille bien, et ça me semble être le meilleur moyen. " Oui, je suis là. " Et je ne suis pas prêt de partir. Quand elle se décale pour me faire de la place, je m'assieds prudemment au bord du lit, ne voulant pas lui faire mal. Je ne suis pas maladroit mais bon, elle s'est quand même pris une balle dans le bras, je m'en voudrais d'appuyer là où elle a mal ou de me prendre dans une de ses perfusions quoi. Mais évidemment Aby n'en reste pas là. " Non non, je veux que tu viennes à côté de moi ! Mais ... quel débutant celui ci. " Je souris devant sa réaction. C'est pas que j'ai spécialement envie de me retrouver allongé dans un lit d'hôpital mais je peux bien faire ça. " Mieux ? " Je suis à la limite de tomber du lit alors je me serre un peu plus et ça fera l'affaire. " Tu crois quoi ? Je t'ai déjà dis que j'étais que moi .. " La fameuse réplique. Je souris et l'embrasse sur la tempe. " Et moi que moi. " Quand elle me parle de son ami, j'avoue ne pas trop suivre, ne sachant pas vraiment qui il est en fait, même si je vois bien qu'elle tient à lui, surtout qu'ils sont restés ensemble pendant la prise d'otages. " Aux dernières nouvelles, il attendait son tour pour passer .. " Je murmure un petit " Mmmh.. " ne sachant pas quoi dire d'autre. Puis j'ajoute quand même. " Je suis sur que d'ici quelques heures ils te laisseront te lever et aller voir. " Après tout, à part son bras, ça va. Il faut juste qu'elle récupère avant.