Naline | I swear, evrything is okay.

La prise d'otage, c'était fait. Non mais vraiment, y avait que des tarés à Harvard, c'était un truc de dingue. J'avais jamais vécu autant de chose qu'ici et.. Merde quoi, au final être à l'université c'était mettre nos vies en danger tout le temps. Mais vraiment tout le temps. Bref, c'était affreux et j'avais vraiment du mal à me remettre de toute ces émotions. J'poussais un soupir attrapant mon sac direction : chez Nate. Premièrement parce qu'il fallait que je la rassure et que le fait de me montrer face à lui suffirait à lui ôter les derniers doutes et deuxièmement parce qu'il était temps que je lui dise que je n'étais officiellement plus avec Phoenix ce qui faisait donc qu'on avait pas besoin de se cacher. Plus maintenant. C'était une bonne nouvelle non ? J'arrivais enfin devant la porte de son appartement et poussais la porte sans même frapper. Ouais j'faisais comme si j'étais chez moi mais en même temps, c'était de sa faute. Fallait toujours penser à fermer à clef non ? On savait jamais ce qui pouvait se produire. « J'suis pas morte. »

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En regardant les infos à la télé ce matin, j'avais été horrifié. Choqué. Je ne pensais pas qu'il y aurait des prises d'otages aux quatre coins de Cambridge à vrai dire, et surtout, que des dizaines d'étudiants seraient blessés. J'avais eu la chance de rester chez moi ce jour-là, et dieu merci, car ces quatre psychopathes étaient armés. Lourdement armés en plus. Apparemment, deux d'entre eux se sont suicidés, je trouve ça tellement facile.. J'ai l'impression de revenir des années en arrière, c'est terrible à quel point on vit dans un monde de barjos. Ma première pensée se tourne instantanément vers Charline, et j'espère de tout mon être qu'il ne lui est rien arrivé. Avant que je puisse lui envoyer un message, j'entends ma porte d'entrée s'ouvrir et je suis sur le qui-vive. En même temps, avec tous ces événements, quoi de plus normal ? Heureusement, c'est juste Charline, qui se pointe devant moi en me disant qu'elle n'est pas morte. Quelle belle entrée en matière ! Je lâche un petit soupir, souriant tout de même, content de la voir saine et sauve. Je m'approche d'elle et la prends dans mes bras, déposant un petit baiser sur son front. « T'y étais ? » Ouais, je voulais savoir si elle avait vécu une des prises d'otages dont ils parlaient à la télé.

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Ça, c'était de l'entrée en matière, fallait le dire. Non mais ouais, pas de bonjour ni rien. J'rentrais normal comme si j'étais chez moi et j'sortais ce genre de phrase alors que je savais même pas s'il était au courant ou non de ce qui c'était passé. Quoi que.. Tout le monde devait être au courant non ? C'était quand même pas la petite info de rien du tout et mine de rien, ça avait du faire un sacré remue ménage. Alors ouais, il savait forcément sauf s'il avait joué l'hermitte ce qui m'étonnerais vachement. Bref, j'étais à peine rentrée que je sentais ses bras enserrer mon corps alors qu'il déposait un baiser sur mon front. Ouais, il était au courant. « Ouais, mais j'ai eu plus de chance que certains faut croire. » Et en même temps, pour la première fois de ma vie je l'avais fermée. J'avais pas cherchée à faire ma grande gueule et j'étais restée sagement dans mon coin me contentant de protéger Alison du mieux que je pouvais. Fallait croire que ça m'avait évitée de prendre une balle. J'esquissais un petit sourire déposant une multitude de baiser sur ses lèvres avant de reprendre la parole. « Faut que je te parle d'un truc super important. »

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Connaissant la jeune femme, elle aurait très bien pu s'adresser à l'agresseur et parlementer jusqu'à avoir le dernier mot, ça ne m'aurait pas étonné. Et si elle avait osé hausser le ton face à un de ces types, je n'imagine même pas le résultat.. Heureusement, elle semble aller bien, tant mieux. « Des amis à toi ont été blessé ? » demandais-je ensuite, inquiet, je l'avoue. Il faudrait d'ailleurs que je pense à contacter mes proches amis pour leur demander s'ils vont bien. Je crains quand même, je n'ai demandé de nouvelles à personne.. d'un côté, je révisais le jour où c'est arrivé, et j'ai clairement manqué de temps. Tant que ma petite amie va bien, c'est l'essentiel j'ai envie de dire. Je souris sous les baisers qu'elle me donne, et je ne la lâche pas pour autant, mes bras l'entourant. Je fronce les sourcils quand elle m'annonce qu'elle a un truc à me dire, apparemment c'est super important. Elle a peut-être quitté Phoenix ? J'espère que c'est ça. « Je t'écoute. » J'aime pas trop les annonces comme ça, mais j'ai tout de même envie de savoir de quoi il retourne.

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Super super important même. Bon, c'était pas non plus une question de vie ou de mort mais, c'était le genre d'info que je me devais vraiment de lui faire partager parce qu'il était pleinement concerné et que, bah fallait que je lui dise, un point c'est tout. « Je crois pas.. Mais t'sais, des amies j'en ai pas tellement. »Triste réalité mais tellement vrai. Fallait croire que mon caractère et mon côté garce en puissance ne plaisait pas du tout. Et au final, je le comprenais totalement. Même moi, j'avais du mal à me supporter parfois. Partant de là, ça voulait tout dire. Un petit sourire sur les lèvres, je me dégageais de son étreinte l'entraînant jusqu'au canapé pour qu'il s'asseoid. J'aimais bien faire durer le suspense tiens. J'trouvais ça chouette même si forcément, ça l'étais sûrement beaucoup moins pour lui. « J'ai vu Phoenix et.. » Oui oui, je plantais ma phrase en plein milieu histoire de le faire baliser un peu -parce que j'étais quand même une connasse- avant de continuer. « On est plus ensemble ce qui fais que tu es officiellement mon seul et unique petit ami. » Et ça n'avait pas été si long que ça, si ?

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C'est vrai que je ne connais pas beaucoup d'amis de Charline, et cette dernière me confirme d'ailleurs qu'elle n'en a pas beaucoup. J'ai envie de dire, mieux vaut être seul que mal accompagné, et je suis plutôt solitaire dans mon genre moi aussi. J'ai quelques amis proches, mais je ne donne pas non plus ma confiance à énormément de gens. D'ailleurs, peu de personnes sont au courant de mon séjour en prison et je me demande.. est-ce que Charline connaît ce secret ? Putain, c'est vrai que je ne lui en jamais parlé. Bon, elle sait surement que j'ai fait de la taule mais sait-elle que je suis innocent ? Certainement, sinon elle ne serait pas là j'imagine. « Les amis se comptent sur les doigts d'une main comme on dit. » Comme pour la rassurer. Je ne sais pas si Charline se sent mal de ne pas avoir énormément d'amis, bien que je n'envie pas ceux qui s'arment d'une bande de potes qui sont tous hypocrites entre eux. Bref, elle m'invite à la suivre jusqu'au canapé, sans qu'elle me dise le pourquoi de son truc super important. Vraiment, j'aime pas ça hein. Je hausse un sourcil quand elle évoque Phoenix, laissant un suspens qui me fait penser au pire. « Et ? » l'invitais-je à continuer, peu désireux de connaître la suite maintenant. Heureusement, la jeune femme me rassure en me disant que ça y est, elle l'a quitté. J'esquisse un sourire ravi. « Il était temps après un mois. » Je fais mine de lui reprocher le temps qu'elle a pris pour le faire, mais au final, elle l'a fait non ? Il y a juste moyen qu'elle s'énerve un peu du coup.. mais bon, elle est trop belle quand elle s'énerve alors je perds rien au final.

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Bon peut être que si mais l'essentiel, c'était que ça soit fait non ? Enfin, j'voulais dire par là que j'étais Charline Kovalevski et que je venais de larguer un mafieu pour les beaux yeux de Nate alors même si ça avait peut être mis un peu trop de temps, au moins, je n'étais plus avec lui. Bref, j'étais en train de m'égarer. « Ouais, c'est ce qu'on dit. » Mais dans mon cas, j'arrivais même pas au nombre de cinq. Enfin, j'avais toute une cour et tout ça mais c'était pas vraiment des gens que je pouvais qualifier d'amis alors ça comptait pas vraiment. « Tu pourrais au moins dire que t'es content, j'sais pas moi. » Irritable ? Si peu. Mais j'sais pas, je m'étais pas vraiment attendu à cette réaction à vrai dire. J'attendais pas non plus qu'il saute au plafond mais c'était une avancée dans notre couple non ? Après tout, c'était tout nouveau pour moi. J'poussais un soupir fermant les yeux quelques secondes. « Tu crois que ça va marcher toi et moi ? » Parce que dans mon monde, moi et le couple était totalement incompatible. Et quelque part, j'avais la sensation que j'allais tout foirer comme à mon habitude. Que je le veuille ou non, les choses auraient forcément une mauvaise fin. J'en étais désolée d'avance pour lui.

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Je caresse ses cheveux doucement, la toisant amoureusement (?) Oui, je crois qu'à ce stade, les sentiments que je ressens pour Charline évoluent vers quelque chose de bien plus fort. Je ne sais pas comment nous en sommes arrivés là tous les deux, mais je ne regrette pas, car tout se passe à merveille à présent. Surtout que cette dernière vient de m'annoncer qu'elle a enfin quitté Phoenix et qu'elle est seulement mienne à présent. Et honnêtement, c'est plutôt rassurant. Je fais semblant de n'en avoir rien à faire, mais ce n'est vraiment pas le cas, c'est juste pour l'irriter un peu, rien de bien méchant. J'attrape délicatement son visage entre mes mains, plantant mon regard dans le sien en souriant, amusé. « Mais bien sûr que j'suis content. » Je dépose alors un petit baiser sur ses lèvres, même si l'envie de la dévorer sur le champ ne me manque pas. Cette fille me rend décidément incontrôlable. Suite à sa question, j'avoue que je suis un peu pris de cours. Comment pourrais-je le savoir de toute façon ? Bon, c'est vrai que j'ai du mal à positiver en ce qui concerne mes relations amoureuses maintenant, mais j'espère que cette fois-ci sera la bonne. « J'espère oui. Si on y met du notre je pense que ça devrait aller. » J'esquisse un petit sourire, sincère.

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Je savais bien que je ne devais pas me montrer aussi défaitiste. Je savais aussi que penser que c'était vouée à l'échec alors que notre histoire venait de commencer n'était pas la meilleure chose à faire mais il était parfois compliquée de chasser les anciens démons. Et même avec toutes la volonté du monde, je ne pouvais rien permettre. Pourtant, je ne voulais pas le perdre. J'étais attachée à lui que je le veuille ou non et maintenant qu'on venait finalement d'arrêter ce jeu qui nous torturais tout les deux, j'étais pas vraiment prête à le perdre si rapidement. « T'as plutôt intérêt ouais. J'fronçais les sourcils déçu de ce petit baiser et à peine s'était-il décalé que je reprenais d'assaut ses lèvres pour quelque chose d'un peu plus passionné. « Tu sais comment je suis, j'peux merder en un claquement de doigt. » Et ça, même si j'voulais y mettre du mien. Pour la simple et bonne raison que parfois, j'contrôlais plus rien, je faisais plus attention. Si j'étais en colère ou blessée par quoi que ce soit, j'pouvais très vite faire n'importe quoi et.. C'était compliqué quoi.

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Elle a vraiment du caractère la Kovaleski, et j'aime ça, plus que n'importe quoi. Je me serais fait trop chier avec une fille qui me dit oui à tout, franchement. Je préfère quand c'est compliqué moi, c'est bien connu. Je l'embrasse brièvement mais cette dernière ne perd pas son temps pour rendre notre baiser plus fougueux. Je souris contre ses lèvres, déposant une de mes mains dans sa nuque pour l'inviter à poursuivre dans sa lancée. Mais elle me refait vite descendre sur terre avec ses paroles et je ne peux pas m'empêcher de soupir. Je me lève alors du canapé sans prévenir, me dirigeant vers la table basse pour me servir un whisky. « Tu penses que tu vas merder ? » demandais-je après être revenu face à elle, restant tout de même debout. Je bois une gorgée de whisky, redoutant un peu sa réponse, car j'ai l'impression qu'elle n'est pas convaincue par ce que nous vivons. C'est vrai quoi, si elle est bien avec moi, pourquoi elle irait voir ailleurs ? Fin moi, je vois les choses comme ça, et j'espère qu'elle aussi. Un minimum au moins.

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