LEENA ♥ please don't judge me cause I'm crazy with you

De la savoir là à seulement quelques centimètres de moi était une réelle torture, mon coeur me disait de courir en vitesse pour ne pas replonger dans cette enivrante relation qui n'appartenait qu'à nous, que seul nous pouvions comprendre et encore ces derniers temps je crois même que je ne saurais plus quoi en dire. Au contraire ma raison, et mon côté protecteur me criait de rester là à la regarder, à admirer sa détermination qui la caractérisait si bien, il fallait que je prenne sur moi faisant un instant abstraction de ce que je pouvais ressentir en sa présence, me montrer presque détaché même si je savais qu'elle me connaissait suffisamment pour comprendre mes ruses et lorsque je jouais à être l'opposé de moi même.
La regardant alors poser sa tête dans ses mains et murmurer une phrase pleine de sous entendus, je savais quoi ? est ce que réellement je voulais encore savoir quoi que ce soit de cette relation, de ce temps qui était passé, de notre éloignement ? peut être que nos retrouvailles étaient en même temps la meilleure chose et la pire que nous puissions vivre alors que nos coeurs avaient finis par se refermer douloureusement et pour le coup bancalement après ces nombreux mois : une éternité. Tout est simple dans la vie Leena, c'est noir ou c'est blanc ... Je continuerais de t'aider parce que je ne peux me résoudre à t'abandonner, j'ai besoin de savoir que toi et ton frère et ta soeur vous allez vous en sortir, mais je reviendrais plus ... tu as besoin de ton indépendance et on peut pas se remettre à reculer plus que d'avancer. Même si sur ces phrases, mon coeur se resserait encore plus, que mon envie de la prendre dans mes bras culminait à son sommet, je ne tenais pas en place, me levant pour faire les cents pas regardant le sol machinalement.

A croire que la vie était un continuel recommencement, que lorsque les portes se refermaient pour laisser parler les êtres chères, elles finissaient toujours par s'ouvrir de nouveau en multipliant par centaine les sentiments et les douleurs, les peurs et les incertitudes. Toutes ces portes dans son esprit que Leena avait de nouveau ouvert depuis qu'elle se trouvait à Harvard, un labyrnthe de recoins, de souvenirs, de moments sucrés et exquis, de rires et de sourires, de simplicité et proximité. Non il ne faut pas s'y m'éprendre jamais l'idée de s'embrasser n'aurait émergé dans sa tête lorsqu'ils habitaient à Londres car elle était sa vie, son tout, mais avant tout son amie, sa meillere alliée, mais la distance et les retrouvailles, ce mal être qu'il avait ressenti lui avait fait se poser quelques questions et à présent ces points d'interrogations innondaient son esprit. Tu proposes quoi Leena, dis moi .. Oui j'étais paumé et je détestais cela, et encore plus parce que Leena le savait, elle percevait tout en moi comme dans un livre ouvert, je détestais tout cela, n'ayant même plus l'espérance qu'un jour tout se recouvre d'un soleil chaleureux et fort, comme si nous étions à présent fait pour se déchirer.  

Je marquais une petite pause, avant de retourner m'asseoir sur le lit à côté de Leena, plus fort que moi je la prenais alors dans mes bras, mon visage sa nuque pouvant humer son parfum naturellement ennivrant qui était resté dans ma mémoire depuis toutes ses années. Le contact de la peau sur la mienne me fit l'effet d'un anesthésiant, comme si plus rien ne pouvait m'arriver, comme si Leena contre moi et je pouvais franchir des montagnes, et que finalement rien n'avait changé et que rien ne pourrait nous arrêter. C'était tellement étrange, loin d'elle tout était difficile, compliqué, je la détestais autant que je l'aimais, mais proche d'elle mes armes se fendillaient en un grincement, un éclat de métal dans mon coeur.

Le temps s'était arrêté un instant comme si rien ne pouvait nous faire penser à autre chose que le moment présent, la pièce se mettait finalement à tournoyer autour de nous, un tournis commença à m'envahir et finalement je me laissais tomber sur le lit entraînant Leena dans ma chute, la tenant toujours dans mes bras, elle finit par se redresser un peu pour murmurer dans mon oreille son désir, ses envies du moment. Je savais que cette promesse était pour aujourd'hui tout de suite maintenant, mais que dès que les centimètres nous sépareraient de nouveau, la donne serait totalement changée. Préférant alors profiter de l'instant sans réellement m'attendre à ce qu'il dure une éternité comme si l'eden avait pris possession totale de nos corps. Cela ne tient qu'à toi Leena ... Car oui je n'étais pas du genre romantique, ni même à montrer mes sentiments lorsqu'il s'agissait de Leena tout était différent, elle me connaissais à la perfection pouvait jouer avec mon esprit comme elle le souhaitait, elle avait tout pouvoir sur moi, elle était certainement ma plus grande force mais également ma plus grande faiblesse, comme j'avais pu le constater lorsqu'elle était partie de Londres ne laissant rien sur son passage. Plongeant alors mon regard dans le sien, je regardais ses prunelles claires tout en m'immergeant totalement dans son regard perçant, ses yeux que je connaissais à la perfection, les voir sans aucunes larmes les parcourant me fit esquisser un sourire. Tu veux faire quoi ce soir ? Je suis ton homme Miss Leethonen ... Pour une fois j'espérais que les bambins ne rentreraient pas pour le moment, car oui je voulais l'avoir rien que pour moi égoïstement, elle m'avait bien trop manqué.