t'as déjà besoin de couches à ton âge ? triste vie. (ALEK)

Depuis que j'étais rentrée du Canada, je ne faisais que bosser, bosser, et encore bosser. Les partiels arrivaient à grands pas et j'ai l'impression que je vais tout foirer. Je suis toujours pessimiste en ce qui concerne mes études de toute manière, et pourtant, je réussis à chaque fois. Je suis une grande stressée de la vie, c'est comme ça. Du coup, j'ai décidé de m'accorder un peu de temps libre avant de me replonger dans mes études, c'est pourquoi je me suis dit qu'un tour au centre commercial ne pouvait pas me faire de mal. J'aurais pu demander à Chrissy de m'accompagner, elle qui adore le shopping, mais je crois qu'elle n'était pas dispo. Et puis, je ne reste pas longtemps, j'ai juste quelques courses à faire, rien de bien intéressant. J'avais mis le dernier album de Cher Lloyd à fond dans mes écouteurs et je déambulais dans les divers rayons du supermarché, remplissant mon panier au fur et à mesure. Alors que je passais devant le rayon bébé - rayon où je n'ai aucunement besoin d'aller - je reconnais Alek, un paquet de couches dans les mains. Je sais qu'il est papa, mais le voir galérer dans un choix de couches me fait trop rire. De ce fait, je m'approche de lui, retire mes écouteurs et esquisse un petit sourire amusé une fois arrivée à sa hauteur. « J'savais pas que tu portais des couches.. c'est pas trop embarrassant ? »

• L'enfer est sous mes pieds, et j'ai même osé y tremper les orteils, profitant de la chaleur mais aussi de la douleur de ce paradis qui était autrefois mon quotidien. J'y avais ma place, et ça, depuis mon premier souffle. Je savais très bien que je n'étais pas fait pour aller au Paradis, pour m'endormir à jamais et rêver pendant l'éternité de mon plus beau souvenir. Mon destin était de descendre en enfer, en même temps, lorsqu'on est blond aux yeux bleus, on est fait pour faire le mal. J'avais essayé de ne pas trop rentrer dans ce jeux, mais, vu toutes les conneries que j'ai pu faire gamin, me ranger ne changerait pas mon destin. J'irais en enfer, aux côtés d'Abraham Lincolm ou bien de Strauss Kan, le gars qui a baisé une femme de chambre dans un hôtel y'a pas longtemps, encore un politicien Français. J'avais eu le choix, le choix de tremper entièrement mon corps dans cette lave et ne plus jamais revenir ici, ne plus avancer, ne plus voir mon fils grandir, voir ma femme, voir mes amis, j'avais le choix entre dire adieu à tout ça, où bien, essayer de m'en sortir. Et, pour eux, pour montrer que j'étais fait pour continuer à vivre, j'avais toujours tout fait pour être là, pour être présent, pour essayer d'être le père model, même si avec mon vocabulaire et ma façon de faire, c'était pas gagné d'avance. Sauf que j'm'en sortais plutôt bien, j'vous jure, moi qui au début avait peur de tout foirer, d'être un père vraiment merdique, j'm'étais rendu compte que j'étais plutôt pas si nul que ça, du moins, c'est ce que je pensais, car là, j'me retrouva dans ce putain de rayon à essayer de trouver le bon paquet de couche, et, sérieusement, je galère, vraiment. Habituellement, c'est Neva qui s'occupe de ça, mais là, c'était à mon tour... J'entends une voix s'adresser à moi, et, lâchant du regard les couches, je le pose sur la jeune femme, un sourire aux lèvres. "Te fous pas de ma gueule, ça va faire bien cinq minutes que je galère là !" J'crois que j'vais finir par en prendre un de chaque et voila... •

Un peu de shopping de temps en temps, ça ne fait pas de mal. Bon en l’occurrence, je viens juste acheter de quoi manger pour la semaine, mais rien ne m'empêche de faire un tour dans des magasins de fringues par exemple. Maintenant que j'ai énormément d'argent -chose encore difficile à accepter- je peux me permettre d'acheter tout et n'importe quoi, bien que ce soit loin d'être mon genre. Appart investir dans une voiture, j'ai préféré ne rien dépenser, je trouve que c'est du gâchis. Et puis, je n'ai pas toujours connu autant de richesse, alors autant vous dire que je fais vraiment attention à mon argent. Ou plutôt à celui de Candice. Nevermind. J'aperçois donc Alek, en pleine réflexion sur quelles couches il doit acheter pour son fils. Ah décidément les hommes.. tous les mêmes. J'ai bien l'impression que c'est la première fois qu'il fait ça, et que le reste du temps, il laisse Nevada faire tout ça elle-même. « C'est pas bien compliqué pourtant ! Ton fils, il marche déjà ? » Ouais, il me semble bien que choisir des couches pour bébé, ça dépend de l'âge du gosse en fait. S'il se tient debout ou pas encore, un truc de ce genre.

• Est-ce que vous voulez savoir de quoi je m'occupe quand je dois faire les courses pour Quincy ? De la bouffe, des vêtements, des jouets, et voilà. Tout ce qui est produit de toilettes et tout ça, c'est Neva qui s'en occupe, c'est une fille, après tout, elle est beaucoup plus doué là-dedans que moi, on va pas se le cacher. Alors, quand j'dois aller en urgence en acheter parceque je viens de me rendre compte en rangeant rapidement la vila qu'il n'en a plus, et que Neva rentre en fin d'aprèm, j'ai pas du tout envie qu'on se retrouve avec de la merde partout si vous voyez ce que j'veux dire. Alors, j'me retrouve devant ce rayon, à regarder les paquets de couche dans tous les sens, tout ce que je sais faire, c'est les mettre, et encore, parfois, il m'arrive de me tromper de sens ou de mal l'attacher. C'est d'ailleurs le truc le plus chiant à faire, j'vous jure, pourquoi les enfants ne naissent pas propre ? J'pense que tout serait tellement plus simple si c'était le cas. Alors, quand Addison me demande s'il marche, j'me demande ce que ça vient faire là-dedans. "Bah... Si on le tient, ouais, autrement tout seul non... Pourquoi ?" Ouais, j'vous ai dit, je comprends rien à tous ces trucs. •

Je n'ai pas d'enfant, certes, mais je pense que trouver les bonnes couches ne doit pas être trop difficile. Quoique.. ça a l'air d'être une tache parfaitement impossible pour Alek, et je me dois donc de l'aider, en tant que femme généreuse que je suis. Je lui demande si son enfant marche, car il me semble que ça change quelque chose. Bah ouais, s'il est debout, les couches ne doivent peut-être pas avoir la même forme que s'ils sont encore à quatre pattes n'est-ce pas ? Je jette un oeil dans le rayon, essayant de trouver ce qu'il faut, même si la tache ne s'avère pas des plus simples finalement. J'ai bien fait de me ficher de sa gueule tiens. « J'pense qu'il faut prendre celles-là. » dis-je en montrant du doigt un paquet situé en haut de l'étagère. Elles ont l'air confortables, absorbantes et tout le tralala. Et puis s'il galère vraiment, il peut appeler sa femme pour qu'elle l'aide un peu. « Tu veux pas appeler Nevada pour être sûr ? » A moins qu'elle soit occupée, car après tout, elle lui a bien confié cette mission pour une raison.

• Niveau course, j'suis loin d'être un père modèle, et, c'est un peu ce qui me fait flipper pour dans quelques années. J'suis le genre de gars à bouffer n'importe quoi, n'importe quand, et, il parrait qu'il faut pas laisser un gosse manger n'importe quoi, à n'importe quelle heure de la journée. Du coup, j'sent qu'à ce niveau-là, j'vais galérer, car, putain, si mon gosse me demande un gateau et qu'au final je doivent lui dire non, sous pretexte qu'il est pas l'heure de manger, ça va me faire chier. Du coup, tomber sur Addison ici, c'était un coup de chance pour moi, elle n'avait pas d'enfant, mais, au final, elle avait l'air de s'y connaitre un tout petit peu, déjà plus que moi en fait. Alors, quand elle me montra un paquet du doigt, j'en pris trois, histoire d'en avoir d'avance. "Han non ! Si je l'appelle, elle va se foutre de moi, et elle va croire que j'suis un incapable ! J'vais faire genre c'est moi qui a trouvé..." Ouais, j'me voyais mal appeler Neva et lui demander quelle couche ont met à Quincy. J'aurais l'air du père qui met des couches mais qui regarde pas ce qu'il met. "Genre ça sera un secret ! Et en échange, j't'invite à aller manger un truc si tu veux !" Ouais, si elle me rendait service, il fallait bien que j'ui rende service, et puis, au final, j'avais un peu faim donc... •

C'est plutôt amusant de retrouver Alek dans cette situation, j'aurais peut-être dû faire une photo, ça aurait marqué le coup. Je pense qu'il m'en aurait vraiment voulu si j'avais fait un truc pareil, surtout si j'étais allée la montrer à Nevada par exemple. Ou si je l'avais affiché de partout dans la QH. Bon, je m'emballe un peu, sorry. « Si tu le dis. » dis-je en rigolant, alors qu'il veut que ce soit notre petit secret. Je fais mine de réfléchir un instant, pour voir la panique dans ses yeux, mais je cède finalement. Je ne vois pas dans quel intérêt j'irais dire ça à tout le monde. Et puis, ce n'est pas une honte de ne pas trouver les couches de son enfant. Y'a bien un début à tout. Au moins, Alek sera faire maintenant. « Ok j'accepte. Mais un truc gastronomique et tout, j'suis haut de gamme moi. » Oh god, ça ne me va tellement pas de me vanter de la sorte, alors je rigole. Super crédible quoi. Et puis s'il veut m'inviter à manger, autant aller dans un bel endroit.

• J'étais plus habitué à squatter les magasins de jouets pour enfants, à passer ma main au début du rayon et à tout faire tomber dans mon caddie jusqu'au dernier jouets vous savez, les couches et tout ça, c'était un peu le truc de Nevada, même si je les changaient, et que putain, à chaque fois, j'avais envie de vomir. C'est beau d'avoir un enfant, mais bordel, vivement qu'il soit propre, qu'il puisse aller au toilette tout seul et tout, car sans déconner, c'est un travail monstre. Imaginer un gars maniaque, direct, il devient fou, j'vous assure. Bref, heureusement que j'avais eu cette chance que la petite rousse passe par ici et m'aide, me sorte de cette situation vachement chiante. Alors, pour la remercier, j'ui avais proposé de l'inviter pour aller manger quelque chose, et, sa réponse me fit rire. "La présidence a finit par vous montez à la tête très chère !" Ouais, parceque manger gastronomique, c'est bien, j'vais pas dire le contraire, c'est super bon, mais bordel, t'en ressort, t'as encore faim, donc bon, si j'pouvais en ressortir sans avoir trop faim, ça m'arrangerait. "Mais, si t'as une idée, ou une envie, je t'écoute, tant que ça se mange, ça me va !" Niveau bouffe, j'étais loin d'être super difficile, j'mangeais un peu de tout en fait... •

Après avoir aidé Alek dans son épisode "recherche de couches", je passe moi aussi en caisse pour payer ce que j'avais mis dans mon chariot. J'étais quand même venue faire les courses à la base, j'allais pas repartir les mains vides, ça aurait été bête. Une fois en dehors du magasin, il prévoit de m'inviter manger quelque chose, et je prends un air hautain qui ne me va pas du tout, lui montrant bien que je rigolais. Quand même. « Ça doit être ça en effet. » Ou pas hein. Ça n'allait pas être le fait de présider une confrérie qui allait me rendre ainsi. Je n'ai jamais été snob, hautaine ou quoi que ce soit, et ça ne risque pas d'arriver de si tôt. Et puis c'est vrai que les restaurants gastronomiques, c'est bon, y'a pas photo, mais y'a pas grand chose à manger. Au bout de deux bouchées, plus rien ! « J'ai jamais d'idées, mais tout dépend si tu veux manger comme un sac ou prendre soin de ta ligne. » Je peux bien faire un petit écart de temps en temps, et puis pour perdre les calories que j'ai en trop, j'irai faire un petit jogging. Tranquille quoi.

• J'me souviens de la période où j'ai eu la chance d'être vice-président de la Quincy House. J'vous assure qu'à la base, je m'étais présenté juste pour rire, mais, quand je m'étais rendu compte que j'avais été choisi, j'étais devenue fou, j'allais vraiment devoir faire gaffe à ne pas faire trop de conneries, et, j'crois que je m'étais planté en beauté. Vous avez déjà vu un vice président foutre un bordel monstre dans sa confrérie, au point de devoir appeler les pompier car t'as limite un feu qui va se déclencher ? J'sais pas si j'avais merdé, ou si j'avais réussi, mais, ça avait été une année parfaite, j'avais vraiment aimé ce rôle, et puis, si j'foutais un peu trop de bordel, t'avais Neva qui se chargait de me rappeler à l'ordre, donc, j'pense pas avoir trop merdé. "Ma ligne ? Qu'est-ce que je m'en fou de ma ligne ! J'suis un gars, j'mange mal, et je grossis pas !" Avais-je lâché, limite fier de moi, fier de ne pas grossir si je mangeais trop. Du coup, une fois sorti du magasin, mon sac dans la main, je regarda autour de nous, et je vis un espèce de fast food, ça devrait le faire non ? "Là... Regarde, ça te va où tu veux faire attention à ta ligne et tu vas prendre une salade ?" Non non, j'me moquais pas. •