Chanix ▲ This is the end.

►Chanix + This is the  end.

Est ce que je devais vraiment dire que la situation était compliquée ? Parce que putain, elle l'était. D'un côté, j'étais en couple avec Nate, chose que je désirais plus que n'importe quoi et qui ne pouvait que me ravir mais.. De l'autre côté j'étais aussi en couple avec Phoenix. Et fallait vraiment que je discute avec lui, que je mette un terme à notre relation sauf que.. Bah j'avais la trouille de sa réaction. Moi, Charlie Kovalevski, avait peur de quelqu'un. Risible non ? Mais ce n'était pas n'importe qui. Il n'étais pas n'importe qui. Alors peut être que ma peur était plus que justifiée à ce moment précis. J'en savais trop rien mais j'pouvais pas continuer comme ça. Si pour l'instant, Nate se montrait compréhensif, ça ne durerait certainement pas des millénaires et il allait finir par péter les plombs si je ne mettais pas un terme à tout ça. Et comme si Nix pouvait lire dans mes pensées, il m'envoyait un SMS demandant à me voir. C'était le moment où j'avais non ? J'répondais par l'affirmative l'invitant à me rejoindre chez moi et réfléchissant à comment poser les choses. Fallait vraiment que j'y arrive. Peut être un peu trop paniquée, j'faisais les cents pas devant la porte attendant juste qu'il se décide à arriver et pourtant, d'un autre côté, j'avais pas tellement envie qu'il vienne. Si les choses tournaient mal, comment j'allais faire ?

Toutes les bonnes choses ont une fin. Enfin quand je dis bonne c'est un bien grand mot, car ma relation avec Charline n'a jamais été des plus romantiques, des plus sensationnelles et tout ce que raconte le baratin des autres couples normaux. Bref j'ai trompé Charline et pas seulement avec une seule fille mais avec plusieurs, quant à elle, elle m'a trompé avec ce cher Nathaniel, tant mieux pour elle j'ai envie de dire, si je la quitte tout le monde sera content. Je quitte ma villa, ayant mis une chemise bleu ciel, un slim couleur beige, et ma doudoune de la marque Louis Vuiton de luxe, mes chaussures sont toutes aussi luxueuses en cuir vernis. Je monte dans ma lamborghini huracan rouge et conduis comme un fou dans les rues de Cambridge, chez la Kovalevksi. Je me gare dans son allée et sors de ma voiture. Directement je vais devant sa porte, et sonne n'attendant pas une seule seconde, car je ne suis pas anxieux. Elle a peine ouvert la porte que je passe à côté d'elle laissant filer un vent glacial, ne lui accordant aucun baiser, et ne posant même pas le moindre regard sur elle aussi furtif aurait-il pu être. Je croise les bras sur mon torse, inspecte les lieux et pousse un soupire, perplexe. « Salut. » dis-je de manière froide, mais qui finalement est en harmonie avec l'atmosphère qui plane autour de nous. « Je pense que tu sais pourquoi j'suis là, non ? » Je pose enfin le regard sur elle, un regard noir et méchant, égal à moi-même.

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Non mais je connaissais assez Phoenix pour savoir que les choses pouvaient très vite mal tourner. En une fraction de seconde, ça pouvait être l'apocalypse et j'étais pas vraiment prête à supporter un truc pareil. En fait, j'étais pas du tout préparée à ça. Ça faisait des jours et des jours que je me disais que je devais lui parler mais j'avais pas eu le courage de le faire et maintenant qu'il venait et bien.. J'étais un peu obligée de lui dire ce qu'il en était. J'savais pas comment il allait réagir. Nix n'était pas le genre de personne qu'on pouvait larguer comme un vulgaire chiffon et quelque part, j'savais qu'il ne pourrait pas bien le prendre. J'poussais un nouveau soupir alors que la sonnerie se faisait entendre. C'était le moment, je devais inspirer un bon coup et me lancer. J'ouvrais donc la porte et Phoenix entrait presque aussitôt. J'savais pas si c'était moi ou si c'était la réalité mais semblait que l'atmosphère était devenu glaciale d'un seul coup et je devais avouer que j'étais vraiment pas sereine pour le coup. « Salut.. » J'croisais les bras sur ma poitrine fixant le sol de manière intense alors qu'il reprenait la parole. Ses mots claquaient dans le vide et j'hésiteais quelques secondes avant de lever mon regard vers lui. Chose que je n'aurais pas du faire parce qu'il fallait avouer qu'il était carrément terrifiant pour le coup. « Ouais, je t'ai trompée, t'es furieux. Tu m'as trompée aussi et.. J'm'en fiche. Fin de l'histoire j'suppose ? » Outch, un trop plein de confiance.

Je ne peux pas dire que je n'ai jamais été aussi froid, mais disons qu'habituellement je ne le suis pas autant. Je lui lance un regard noir, mon torse est bombé et si on me connait assez on pourrait penser que je suis sur le point de commettre un meurtre. Nos regards se croisent et je sais qu'intérieurement elle redoute mes réactions, comme tout le monde qui me côtoie en fait car je peux bien partir au quart de tour. Je sers les poings suite à sa remarque pour ne pas m'énerver davantage, elle a bien trop confiance en elle, et ça ne me plait guère. Je lève les yeux au ciel et pousse un gros soupire. « Je ne suis pas furieux que tu m'es trompée. Puisque contrairement à moi, toi tu as fait l'amour avec l'homme que tu aimes. Moi j'ai seulement baisé la première venue, et puis..concernant une c'était juste car j'en avais envie. » Je pense notamment à Cora, même si à l'heure d'aujourd'hui elle doit m'en vouloir mais c'est une autre histoire. Je m'approche de Charline, et lui attrape le menton. Là elle ne peut pas baisser les yeux, et la colère monte en moi. Si je ne savais pas me contenir je l'aurais déjà envoyer sur le sol, mais je suis digne, enfin à moitié. « Et tu supposes bien. » Je sers son visage entre mon pouce et mon index, lui faisant une bouille avec de grosses joues. « Nous avons pris du bon temps, j'voulais oublier Poppy, ça n'a pas marché. Mais dis moi, toi tu cherchais quoi au juste, chérie ? » lui dis-je en faisant glisser mon doigt le long de son cou.

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Peut être trop d'ailleurs. J'devais être idiote à le provoquer comme ça au fond. Ouais, totalement idiote. Parce qu'il me faisait peur quelque part sinon, je l'aurais affrontée bien avant. Et là, au lieu de la fermer et d'attendre qu'il parte, je préférais jeter de l'huile sur le feu jusqu'au moment où ça exploserais. Mon mauvais côté qui faisais surface diras t'on. J'fonctionnais toujours comme ça alors que je savais que dans ce genre de situation, je ferais mieux de la fermer. Totalement idiote ouais. Et bien sûr, monsieur était obligé de parler de ses histoires de cul. De toute ramener à lui et de m'envoyer en plein visage qu'il m'avait trompée à tour de bras. Pathétique. J'avais tellement envie de lui claquer ce mot au visage d'ailleurs. Misérable aussi lui convenait plutôt bien. Je levais les yeux au ciel comme pour lui montrer que ses paroles m'agaçaient plus qu'autre chose avant de surenchérir. « Tu veux peut être que je t'applaudisse ? J'me fous de ce que t'as fais. Ça m'passe bien au dessus de la tête alors perd pas ton temps à m'raconter tes conneries. » Et putain, j'ferais mieux de la fermer en fait. Il s'avançait vers moi attrapant mon visage serrant celui-ci. Putain, ça faisais mal ça. Vraiment mal quoi. « Me touche pas. » Il s'prenait pour qui là ? De toute manière, il oserait pas me frapper. Il pouvait pas faire un truc pareil. « J'voulais juste te faire passer pour le roi des cons. J'ai plutôt bien réussi d'ailleurs. Tout le monde ne parle que de la manière subtile dont j'ai jouée avec toi. » J'esquissais un sourire alors que putain, c'était tellement pas pour ça à la base.

Alors qu'elle ose jouer les filles indifférentes, et que limite elle me prend de haut, il est déjà trop tard, je me suis déjà bien avancé près d'elle pour lui montrer ce dont je suis capable. Je ne contrôle pas ma force dans des moments comme ceux-là, enfin à moitié. Disons que l'adrénaline monte d'un coup, et je dois la canaliser ce n'est pas toujours facile mais j'y arrive sinon Charline serait déjà sur le sol. Elle me dit de ne pas la toucher et dans la foulée je rétorque « Tu ne disais pas ça, quand je te faisais l'amour. » Je rigole et souris sournoisement. Et là elle ose dire qu'elle m'a fait passer pour un con auprès de tout le monde. Mais tout le monde qui ? Ses amis imaginaires ? Oh non son cher et tendre Nathaniel, qui je pense doit être tout le monde, le pauvre il doit être atteint de troubles de la personnalité pour que sa propre petite amie le voit comme : tout le monde. Je suis hilare et explose de rire. Je l'attrape à la gorge et la décolle du sol, j'ai de la force quand je veux je sais, mais Charline est légère comme une plume, même si elle pèse lourd dans mon coeur. « Je suis peut-être le roi des cons mais toi t'es rien du tout. Moi au moins je suis quelqu'un. » J'aurais pu lui cracher en pleine face. Alors de toute ma force, je la jette sur le sol, la faisant glisser tout le long de la pièce. Je ne lui laisse pas le temps de se remettre les idées au clair que j'ai déjà attrapé sa tignasse brune et la sers dans ma paume de main. Je colle ma joue contre la sienne et lui dis « Tu vois ce qu'il peut te faire le roi des cons rien qu'en utilisant sa force minimale ? » Sa bouche à quelques centimètres de la mienne, je n'hésite pas, et enfonce d'abord ma langue dans sa bouche pour la lui fourrer bien au fond jusqu'à la faire vomir. Je me retire ensuite et lui laisse tomber la tête sur le sol.

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Non, c'était vraiment pas pour ça. Phoenix avait été quelqu'un qui avait énormément compté par le passé et même si aujourd'hui les choses étaient bien trop différente poru qu'on puisse continuer à faire semblant d'être ensemble, il comptait toujours un peu. J'pouvais bien jouer à la connasse mais il gardait une place dans ma vie qu'il le veuille ou non. J'avais juste pour habitude d'essayer de taper la où ça faisait mal quand je me sentais attaquée. Et là, je me sentais clairement attaquée. Je savais pourtant que face à lui, je ferais mieux de me taire mais j'aimais pas être rabaissée, j'aimais pas non plus qu'il use de sa force sur moi et c'était un peu comme un combat à celui qui ferait le plus mal à l'autre. Sauf que moi, j'avais que les mots contrairement à lui. « Fallait bien que je tire profit de quelque chose. » Je levais les yeux au ciel passablement agacée avant que les choses ne dérapent. J'avais pas eu le temps de comprendre que sa main se refermait autour de mon cou alors qu'il me soulevait du sol. Et j'pouvais bien me débattre que ça ne changeais rien. J'battais des pieds dans le vide ayant l'affreuse impression de suffoquer. J'étouffais même en fait et lui, il parlait. Comme s'il ne se rendait pas compte de ce qu'il était en train de faire. Il lâchait finalement prise et si j'pouvais de nouveau retrouver de l'air, j'étais pas au bout de peine. J'savais que j'étais pas bien grosse mais là, j'avais carrément voéle à travers la pièce et l'impact me sonnait beaucoup trop pour que je réagisse. Pourtant, un cri de douleur sortait de ma bouche quand il m'attrapait par les cheveux alors que les premières larmes roulaient le long de mes joues. Et dire que j'aurais jamais cru qu'il puisse me faire ça. J'pouvais même pas répondre à ses paroles puisque sa langue entrait dans ma bouche me donnant la nausée pour que l'instant d'après ma tête percute le sol. Game over. J'étais à moitié en train de m'étouffer tentant d'étouffer les pleurs qui venait de m'envahir. Je te hais Phoenix. Je te hais profondément.

J'ai l'habitude que l'on me haïssent et je dois dire que c'est ce que j'aime le plus. Je préfère que l'on me déteste que l'on voit en moi le pire des connards que de me voir comme un gentil petit ourson. Je suis plutôt un ours. Elle me dit une connerie plus débile qu'elle-même, mais j'ignore cette remarque, je l'ai déjà jeté sur le sol et lui ai déjà fourré ma langue dans le fond de sa bouche. Elle pleure, comme un petit bébé. Mais c'est qu'elle n'est pas si forte que ça la Kovalevski. Je l'entends tousser, et je me dis qu'elle ferait mieux de s'étouffer dans ses sanglots. Je lui donne un coup de pied dans le ventre, puis me dirige vers l'armoire de la brunette, afin d'en sortir une bouteille de bourbon, visiblement elle ne connait pas le whisky. Pour la peine je lâche la bouteille sur le sol, qui se brise en mille morceaux. Je cherche une autre bouteille, et tombe sur une bouteille de rhum. « Ah parfait. » dis-je à haute voix ignorant la présence de Charline. Je sors un verre, puis y verse du rhum, je termine par mettre un glaçon dans mon verre pour ensuite retourner auprès de mon ex petite amie toujours sur le sol, qui n'a pas bougé. Je m'amuse avec mon verre pour faire tourner le glaçon puis en bois une gorgée. Délicieux, c'est vrai. Je garde l'alcool dans ma bouche, pose mon verre à côté de moi puis attrape les joues de Charline entre mon index et mon pouce et lui crache l'alcool en plein visage. Je suis une vraie ordure c'est vrai. « Ça doit de brûler non ? » Je reprends mon verre, me lève et m'assois dans le canapé de la jeune femme, sourire aux lèvres.

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Et encore, c'était encore plus fort que de la haine à ce point là. Comment il osait faire un truc pareil ? A moi. J'savais bien qu'il jouait pas dans les sentiments et qu'il se fichait plus ou moins de tout mais.. Même si les choses ne marchaient pas entre nous, j'avais pensée que peut être il aurait pu être différent avec moi. On avait partagés des tonnes de chose ensemble et même si j'venais de le provoquer, je m'étais pas attendu à cette décharge de violence. J'prenais un coup de pied dans le ventre me coupant la respiration et vraiment, j'avais l'impression que j'allais en péter là. J'essayais de respirer convenablement, de reprendre mes esprits mais il ne me laissait pas de répit. J'entendais un fracas de verre au sol et au final, je faisais même pas attention à ce que ça pouvait être. Pourquoi est ce que Royce n'habitait plus ici, hein ? Et il revenait se placer à côté de moi. J'haïssais le fait d'être complètement paralysée et de ne pas pouvoir partir en courant d'ici. D'être si faible face à lui à ce moment précis. Il attrapait à nouveau mon visage me crachant un liquide au visage. De l'alcool. J'en avais dans les yeux, partoutet putain ça brûlait. J'pouvais même pas retenir le hurlement qui sortait de ma gorge alors que fier de lui, il retournait s'asseoir sur le canapé. « Pourquoi tu fais ça ? » J'arrivais même plus à ouvrir les yeux. Ça brulait, j'voulais me rincer mais c'était comme si j'pouvais pas bouger. Une merde, voilà ce que j'étais.

Je sais parfaitement que je suis sadique, que mon trip à moi c'est faire l'amour et voir les gens souffrir. C'est tout ce qui me rend vraiment heureux je dirais, bien sûr après il y a eu quelques éléments dans ma vie mais rien de plus enfin je tente de faire comme si tel était le cas. Charline sur le sol, qui est sur le point de péter les plombs, enfin elle le fait sauf qu'elle n'a pas la force pour se venger et moi je la regarde avec méchanceté sirotant doucement mon verre. « Parce que j'en avais envie. » J'aurais pu faire bien pire et elle le sait. Je pose mon regard sur elle, et nos prunelles se croisent. Et là j'ai juste l'impression que l'on m'enfonce un couteau droit dans le coeur. Je ne crois pas en Dieu, car Dieu c'est moi mais quand je ressens ce genre de choses, ça me fait carrément penser que sur ce coup là j'ai déconné. Tant de fois Leevy m'a dit que je pourrais être plus gentil, moins dur et tenter de ne plus résoudre uniquement par la violence, mais j'avoue que c'est très difficile pour moi. Je termine d'un trait mon verre puis le pose sur la table, et m'approche de Charline qui git toujours sur le sol. Je la porte alors comme un bébé, et me dirige avec elle dans sa chambre où je l'allonge sur le lit. Ok j'ai joué le con, mais je peux réparer mes erreurs. De toute manière elle n'a pas assez de force pour me repousser. Je regrette déjà mon choix, mais qu'importe c'est fait. Je vais dans sa salle de bain, puis prends du coton que je mouille ainsi que des compresses et un gant de toilette que je mouille aussi. Une fois près de Charline, je pose le gant sur son front et frotte ses yeux avec le coton imbibé d'eau. « Tais toi, ne pose pas de questions. » lui dis-je avant qu'elle ne prenne la parole.