TAMSSY → cause you're such a pretty pretty pretty pretty face.

Bizarrement, ce soir, il y avait uniquement un seul de mes colocataires et il était enfermé dans sa chambre. Sur quatre, c'était pas trop mal de se retrouver qu'avec un seul d'entre eux. J'avais déjà commandé les pizzas, histoire qu'elles arrivent pas deux heures après que Chrissy soit arrivé. Bordel, j'voulais que tout soit bien, parce que j'm'en voulais tellement de lui avoir fait tant de mal. J'm'en voulais de regarder de la tristesse dans ses yeux, alors j'avais tout fait bien. J'avais prévu une série naze, j'avais même fais mon lit, la chose que personne ne fait jamais : je l'avais faite. Un peu plus et on pourrait croire que j'avais préparé les capotes. Tout était prêt, il ne fallait plus qu'une chose : l'invitée. La porte se fit entendre rapidement et j'allais ouvrir, lui souriant en la voyant. Okay, elle est là, tout vas bien. Elle a trouvé et elle s'est pas perdue en route. J'attrape sa main et je la tire à l'intérieur, refermant la porte derrière elle, la regardant sans rien faire de plus.

J'crois que j'avais attendu ce moment toute la journée. C'était sûrement les heures les plus longues de toute ma vie et pour cause, j'allais passer ma soirée avec Tamsin. Comment ne pas être totalement impatience en sachant que j'avais un rendez vous avec la seule femme dont j'avais été réellement amoureuse ? A peine rentrée chez moi que j'avais passée des heures à me préparer pour que tout soit absolument parfait. Et c'était peut être stupide d'agir de la sorte puisqu'elle ne m'avait absolument rien promis mais.. J'avais besoin d'être parfaite. Inspirant un bon coup, je grimpais dans ma voiture rentrant l'adresse qu'elle m'avait envoyée sur le GPS avant de me mettre en route. Et pour la première fois de ma vie, je ne me paumais pas. C'était limite un miracle tiens. Mais une fois devant chez elle, j'avais l'impression de perdre totalement mon calme. Je ne savais plus ce que je devais faire ou non, comment je devais agir et c'était peut être un peu trop stressée que je frappais à sa porte. Respiiiiire.. Elle ne tardait pas à ouvrir celle ci et mon coeur ratait un battement alors qu'elle attrapait ma main pour me tirer à l'intérieur. J'aimais pas ce silence, j'aimais pas être gênée alors tout ce que je trouvais à faire c'était d'poser mes lèvres contre les siennes comme quelques heures plus tôt. Simplement.

Elle entre et là, un blanc. Je ne sais pas quoi dire, ça me parait tellement bizarre comme moment. Elle arrive à casser ce moment gênant en s'approchant et en m'embrassant. Je souris en la laissant faire, puis prolongeais doucement en ayant le reflex de la pousser contre la porte à un pas derrière elle. Il fallait que j'arrête ça, que j'arrête de l'embrasser et de la pousser contre les murs que je croise. Je l'embrasse encore un peu et murmure, "t'a trouvé.." ouais, c'était pas comme si c'était compliqué comme endroit mais je la connaissais et on s'était déjà perdues plus d'une fois avec son sens de l'orientation. Je cesse mes baisers et souris contre ses lèvres en me détachant un peu d'elle, "J'prends ta veste si tu veux ?" je la regarde la retirer, détaillant chacun de ses gestes. Comment ça, ça fait psychopathe ? J'avais juste envie de me souvenir de tout.

Parfois, les paroles ne servaient à rien et puis j'avais trop envie de retrouver ses lèvres pour m'en empêcher. De toute manière, c'était pas ça le but de la soirée ? C'était pas comme si nous étions amies ou quelque chose dans le genre. Y avait toujours eu plus donc forcément, fallait bien que les choses prennent cette tournure. Et ça m'allait comme ça. Comme un peu plus tôt dans la journée, elle me faisait reculer pour me coller contre le mur et j'esquissais un sourire alors qu'elle continuait à m'embrasser. « J'pouvais pas faire autrement. » Mais c'était vraiment un miracle que j'sois à l'heure, ça, j'étais bien d'accord. Un nouveau sourire et j'retirais lentement ma veste sans lâcher son regard une seule seconde. « Alors, c'quoi le programme ? » Parce que si y en avais pas, j'allais clairement lui sauter dessus. Genre vraiment. J'inspirais profondément regardant autour de moi. Gosh, c'était dingue comme j'avais cru ne plus jamais revivre ça.

« Alors, c'quoi le programme ? » merde, j'avais pas prévu de programme. Il y avait juste elle et moi, c'est tout. Enfin, elle moi et un de mes colocataires, mais j'avais pas réfléchis à un quelconque programme. J'avais juste sorti quelque dvd et commander pizza. Je m'étais dis que les choses allaient suivre, que ça allait se faire tout seul, qu'on verra où ça nous mène, mais là sincèrement je me suis moi-même perdue. Ma conscience me crie de lui dire de partir, parce qu'elle sait que je lui fera mal un jour ou l'autre, mais mon moi-même me dis de continuer. Vivre au jour le jour, n'est-ce pas ce que je veux ? C'est ce que je fais. Autant profiter de chaque instant, et Chrissy est quelqu'un dont j'aimerais énormément profiter. "Bah.. j'ai commandé pizza et j'ai sorti des dvd" qui appartiennent à ses pigeons de colocataires, parce qu'elle télécharge, elle. "mais si t'a d'autres idées.." on a toutes les deux d'autres idées, "on fait c'que tu veux.. t'a juste à m'dire quoi et on l'fait" si ça peut rattraper mes conneries du temps où on était ensemble en passant, ce serait pas plus mal.

J'avais l'impression de planer, d'être totalement ailleurs. En fait, j'savais même pas ce que je ressentais. Dans ma tête, c'était le brouillard complet. Comme si je réalisais pas du tout ce qui était en train de se passer et quelque part, c'était chiant. J'voulais pas avoir l'impression de rêver. J'voulais pouvoir sentir chaque seconde à ses côtés pour me les repasser en boucle par la suite. Pour pouvoir y penser quand elle repartirais de son côté. Au fond, même si je voulais pas forcément y croire, je savais que y aurait pas de fin heureuse. Elle ne me choisirait pas. A partir du moment ou les choses deviendraient un tant soit peu sérieuse, elle fuirait. Et j'avais la trouille que ça arrive. Parce que je voulais vraiment pas que les choses se passent comme ça mais c'était la dure réalité avec Tamsin. « Comme au bon vieux temps. » J'détachais mes cheveux laissant une cascade de mèches blonde tomber dans mon dos avant de lui adresser un sourire amusée. « Tu sais très bien quel genre d'idée j'peux avoir en tête. » Et j'savais qu'elle avait les même. Je la connaissais après tout. On avait passée six mois collées l'une à l'autre, j'pouvais anticiper ce qu'elle voulait ou pas. J'passais à côté d'elle la frôlant légèrement avant de reprendre la parole. « T'as quoi comme DVD ? »

« Comme au bon vieux temps. » Ouais, comme quand on signifiait encore quelque chose. Quand c'était moi qui défaisait ses cheveux comme elle venait de le faire, quand mon visage se glissait dans son cou juste après l'avoir fait pour juste sentir son odeur, parce qu'elle sentait merveilleusement bon. Quand je ne réfléchissais pas et qu'à peine la porte passer, je la tirais jusqu'à la chambre et que je la couvrais de baiser, juste comme ça, même sans faire l'amour parfois. Juste l'embrasser. « Tu sais très bien quel genre d'idée j'peux avoir en tête. » Oh que oui, on pense exactement à la même chose. Elle passe à côté de moi et me frôle. Tente moi, j't'en pris. « T'as quoi comme DVD ? » je hausse les épaules et vais vers elle, me plaçant derrière mais juste à côté, glissant ma main dans le bas de son dos doucement, "j'sais pas trop.. ils sont à mes coloc'" je regarde la pile de dvd qui traîne dans le placard, " j'connais pas trop leur gout mais.. il doit avoir un peu de tout." je monte ma main dans son dos et la fait descendre lentement, "est-ce que.. on va vraiment le regarder, ce dvd, de toute façon ? "

Au pire, je m'en foutais. Ouais, je m'en foutais totalement. J'avais plus l'impression que chaque parcelle de mon corps appellait Tamsin et je me fichais complètement d'un potentiel film. J'inspirais doucement alors que je sentais sa présence derrière moi sa main glissant dans mon dos provoquant aussitôt une multitude de frisson. Vas y, joue Tamsin. Tout mes sens étaient en éveil et j'faisais des efforts monstres pour pas répondre à mes pulsions. Pour pas l'entraîner jusque dans sa chambre comme au bon vieux temps. Pourtant, je la désirais plus que quiconque à ce moment précis. J'voulais retrouver son corps, ses baisers et entendre ses gémissements. J'voulais à nouveau qu'elle soit à moi. Pas pour quelques heures, pas pour une nuit. Tout le temps. « A ton avis. » Je me tournais légèrement pour la regarder alors que mes doigts se posaient doucement sur sa joue carressant doucement les lignes de son visage. Puis je prenais sa main l'attirant contre moi. « Ta chambre est ou ? » J'murmurais doucement déposant mes lèvres derrière son oreille et descendant progressivement dans son cou.

Vraiment, ce DVD était une idée inutile. On allait se dévorer des yeux pendant tout le long, se caresser de manière faussement timide durant les trente premières minutes et puis on allait se sauter dessus, sur le canapé. En sachant tout ça, le film était vraiment inutile ? « A ton avis. » Je souriais amusée. Je retrouvais la Chrissy sûre d'elle, qui me faisait fondre à chaque fois qu'elle apparaissait. Celle contre qui je ne pouvais rien faire, rien du tout. Je me laissais complètement faire, et puis c'est tout. Sa main glisse sur mon visage et je me mords la lèvre. Ouais, je veux plus que ça. Elle m'attire contre elle et me demande : « Ta chambre est ou ? » je me met à frisonner en sentant ses baisers, glissant une main à sa taille pour la coller contre moi. Si ce coloc' n'était pas là, je jurais lui faire l'amour ici, là, en plein milieu de la pièce. J'attrape sa main et la serre contre la mienne, soupirant doucement. J'ai déjà envie d'elle. Je la tire jusqu'à ma chambre rapidement, et referme la porte derrière nous, la poussant sur le lit en passant sur elle à califourchon. Je bloque ses mains dans les miennes au dessus de son visage et l'embrasse. Vraiment, Chrissy m'avait manqué. Pas n'importe quelle femme, pas n'importe quel corps de femme, juste Chrissy.

J'savais que j'étais en train de jouer avec le feu mais ni elle ni moi étions stupide. On pouvait clairement dire qu'on voulait prendre notre temps, on était incapable de se résister. Et avant même que j'arrive jusqu'à chez elle, elle savait tout comme moi comment les choses allaient se terminer. Après, il était clair qu'on ne s'était pas vraiment retenue très longtemps mais à quoi bon. Y avait des mois que j'avais pas goûtée à son corps, on ne pouvait tout de même pas me blâmer de la désirer là maintenant. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, je me retrouvais collée à elle alors que je continuais à déposer des baisers dans son cou descendant jusqu'à sa clavicule. Tout chez elle m'avait manquée, c'était atroce. J'savais même pas comment j'avais pu me passer de ça pendant tout ce temps. Ma main dans la sienne, elle m'entraînait jusqu'à sa chambre me poussant sur le lit avant de monter à califourchon sur moi. Et dieu savait à quel point je pouvais aimer quand elle jouait les dominatrices. J'profitais de ses baisers mêlant ma langue à la sienne avant de mordiller légèrement sa lèvre inférieure. J'voulais tellement plus que ça.