A entendre Royce, il n'était pas prêt à être père, pas prêt à faire des concessions pour son enfant. Certes, c'était chiant de ne pas dormir la nuit, mais soit, c'est ainsi puis on peut toujours trouver des solutions. Une nuit c'est l'un, puis la seconde l'autre. Jouer à pierre feuille papier ciseaux .... je me souviens encore des nuits où nous l'avions fait avec Kenny. Prient de mauvaise foi, nous recommencions et à un moment donner Alessia s'arrêter de pleurer, comme par magie. Après, elle n'avait pas été trop exigeante, juste au moment de ses dents mais sinon, c'était un vrai petit ange. Royce me parlait du père de l'enfant de sa copine et pour tout avouer, je manquai bien de recracher ma gorgée dans mon verre. Je levais les yeux vers Royce tout en déposant aussi lentement que possible ma tasse, pour être certaine de ne pas la lâcher dans le vide. Tu veux dire que le cousin de ton ex est le père de l'enfant de ta nouvelle copine ? Que ton ex étant la petite soeur de mon mari, mon mari a un lien de parenté également avec l'enfant de ta copine ? Okay, je m'embrouillais mais en même temps ) Harvard, c'est bien compliqué. A croire que les femmes c'est comme des verres dans un bar, y'a des tournées, et chacun paye la sienne bien entendu. Le bordel ... dis-je pour moi même, réalisant peu à peu la situation de Royce. Ca devait être assez compliqué quand même, bien trop compliqué. Mais Sacha, tu le connais bien ? Ouep, parce que si c'est le cas, je le comprend, j'avais déjà vécu quelque chose de similaire mais fort heureusement, il n'y avait pas d'enfant dans cette sombre affaire. La presse. Il avait déjà tenté. Oui vas'y dis-je en réfléchissant encore. Peut être bien qu'il avait utilisé la mauvaise, peut être bien que Minnie-Love se doutait, qu'au fond, il ne le ferait pas. Il fallait trouver quelque chose de gros de très gros et j'étais prête à l'aider. Royce est mon ami et qui plus est, j'adorai faire ce genre de chose. Je me sentais revivre. Quelqu'un se mit à cogner à la porte et je reconnu la voix de Kenny automatiquement , c'est qu'il avait l'air plutôt menaçant. J'avançais vers celle-ci, regardant son état par le judas avant d'ouvrir la porte, croisant les bras contre ma poitrine Mais t'es u grand malade quand tu t'y mets. Cris pas comme ça dis-je en secouant la tête de droite à gauche dans un signe de désapprobation la plus totale. T'es sérieusement venu me chercher ? T'as trouvé l'adresse comment ? oui pour le coup, il arrivait à me surprendre à faire preuve de tant de ténacité et de recherche.
Et ouais, quelle merde. Je levais mes sourcils lorsque la belle expliquait qu'il y avait des liens entre son mari, les Kova et Leevy. Ah ben oui en fait, j'avais pas fait le rapprochement. Génial, ça va être terrible les réunions de famille. Vu comme ça, je pense que oui. j'avais quand même une vie de fou également. Mais bon, heureusement que j'étais pas un Kova. Mais ça me faisait chier que Leevy ait un lien dans cette famille. Je suis sûre qu'elle n'a même pas réfléchis à cela. Anya me demanda si je connaissais bien Sacha, le père de l'enfant de Leevy. Je baissais la tête en souriant, un peu mal à l'aise. Ouais. On peut dire ça. cette réponse voulait dire que je n'avais pas plus envie d'en parler. C'est tout hop, sujet clos. Je m'absentais le temps de m'habiller lorsque quelqu'un frappa violemment à la porte. C'était la police ou quoi? Un cambriolage? Mais il n'y avait rien à voler à part ma super cafetière, ou kidnapper Anastasiya, ça peut arriver vous croyez? Elle a beaucoup de sous après tout. J'allais voir ce qu'il se passait en terminant de remettre mes vêtements. Et là, je voyais le frère d'Apple alias le mari d'Anya. Je comprenais pas ce qu'il foutait ici, mais il avait pas l'air content. Wooh, j'te conseille de te calmer directement sinon ça va mal finir pour toi. lançai-je à Kenny alors que je mettais près de mon amie qui lui barrait le chemin pour passer. Elle t'a rien fais la porte mec. On ne crie pas dans ma maison, les problèmes de couples, c'est dehors, allez oust! lançai-je au frère de mon ex le chassant d'un geste de la main. Je comprenais pas ce qu'il foutait mais j'avais pas envie d'être impliqué dans une dispute, déjà que j'avais du mal à gérer celles de mon couple.
Je frappais la porte, j'étais limite capable de lui casser rien que pour récupérer ma femme. Elle était chez un violeur, présumé je sais mais un violeur dans ma tête, sérieux il lui prenait quoi a Anya? Elle était malade a ce point la? Je devenais rouge de rage, tambouriner jusqu'à ce qu'elle s'ouvre. Elle était en carton cette maison ou quoi? "Cris pas comme ça?" Dis-je en la scrutant surprit. "Tu te fou de ma gueule? Je t'ai dis que je voulais pas que tu sois la !" Lâchais-je vraiment furieux. "Oui je suis venu te chercher tu crois que je vais te laisser dans cette..." Je regardais autour, limite le salon ressemblait nos toilettes vu la superficie. "... Ce truc avec lui? Tu veux qu'il passe sur toi drogué c'est ça? " Non mais je comprenais absolument pas pourquoi Anastasiya était elle si naïve? Sans compter qui a l'autre abruti qui se pointait comme un cheveux en plein milieu de la soupe. Il se prenait pour qui? "Mal finir pour moi? Tu vas me faire quoi? Tu vas me droguer? Apparemment c'est ton truc alors a ta place je fermerais ma gueule !" J'étais furieux même mes pensées étaient brouilles c'était pire qu'horrible. "T'inquiète pas on va pas s'incruster." J'attrapais la main d'Anya pour l'attirer dehors même si elle émettait de la résistance ma jalousie était tellement grande et mon côté protecteur était beaucoup trop envahissant, je n'aurais jamais cru que je pouvais aller jusqu'à là.
Kenny tambourinait à la porte de chez Royce, j'allais ouvrir, en me demandant bien ce qu'il faisait là. Royce venait à mes côtés, alors que je regardai mon mari un peu surprise de ses agissements et de son comportement. Je sais bien ce que tu m'as dis, mais j'ai un autre avis que toi, alors je fais ce qu'il me parait juste. Je suis assez grande pour prendre soin de moi et mes propres décisions, t'es pas mon père Kenny, tu vas pas m'interdire de voir quelqu'un sous prétexte qu'un journal pourris se permette de dire des choses ignobles sur nos amis, mon ami Royce demandait à Kenny de se calmer, je posais ma main sur l'avant bras de mon ami, comme pour lui dire de se taire. Je sais bien que ça n'allait pas passer auprès de Kenny. Cependant, Kenny ne semblait pas vouloir passer au dessus de ce que le journal disait, il pensait réellement que Royce était un violeur. Je le regardais d'ailleurs, je sais bien que c'est le genre de chose qui vont le peiner, tout à l'heure à la simple évocation de Kenny et ses préjugés, il avait détourné le regard. Kenny, je t'en pris arrête ton délire ! dis-je en secouant la tête, complètement abasourdis par ce qu'il pouvait dire. Ah c'est fin ça ajoutais-je après qu'il parle de drogue, sur le coup, je ne reconnaissais pas mon gentil et tendre mari, ni même son regard. Tu ne vas pas t'incruster, moi je reste, je rentrerai quand j'aurais terminé dis-je en tentant de me défaire de son emprise. Il me tirait par la main, mon dieu, mais il y mettait toutes ses forces ou quoi ? Je tentais de le freiner mais c'était assez compliqué. Kenny STOP dis-je en attrapant le bras de Royce, ouai, je m'accroche quoi. Je n'aimais pas sa façon de faire, venir me chercher et me faire un scandale comme ça, ce n'était pas lui.
Bonjour l'embrouille. Moi qui voulais juste avoir la compagnie d'Anya, apparemment c'était trop demander. La miss n'avait déjà pas beaucoup de temps pour elle et pour une fois qu'elle consacrait une heure de son après-midi pour moi, ça n'allait pas. Je fronçais les sourcils. Qu'est-ce que Kenny insinuait? Que j'allais la violer peut être? C'est ce genre de réflexions qui me foutait vraiment en rogne. Anya prit ma défense en ordonnant à son mari d'arrêter. Le pire, c'était que Kenny ne réfléchissait pas à ce qu'il disait, il ne savait pas à quel point ça me blessait mais j'allais lui expliquer d'une autre manière. Lâche-là enfoiré. deux contre un, nous réussissions à retirer Anya de son emprise. Je la poussais pour qu'elle s'éloigne de nous et j'envoyais mon coup de poing contre la mâchoire de Kenny. C'est toi qui va la fermer! je pouvais devenir violant d'un battement de cil, cela faisait partie de moi et vivre avec était assez lourd parfois. D'ailleurs, c'est sans doute pour ça qu'ils m'ont collé l'étiquette d'agresseur. Kenny n'aurait pas du me lancer une pique, j'étais prêt à parler calmement mais faut croire que voir encore une tronche de Kova me faisait péter un câble. J'attrapais le frère de mon ex par le col de son haut et je le plaquais contre le mur en levant mon poing, prêt à le défoncer une deuxième fois s'il fermait pas sa gueule. Tu vas être gentil et foutre le camp. Anastasiya allait surement m'en vouloir d'avoir frappé son mari. Mais il l'avait cherché. Est-ce qu'elle pouvait comprendre au moins ce que je ressentais face à ces attaques répétitives? Je relâchais l'animal en faisant quelques pas vers mon amie. J'espérais qu'elle n'avait rien, que Kenny n'avait pas démoli son bras à force de tirer.
Je n'écoutais plus du tout Anastasiya, elle parlait, elle faisait je ne sais pas quoi, j'étais juste en colère alors oui peut-être que je ne devrais pas croire ce que les journaux disaient mais j'en avais rien à faire, je protégeais ma femme, c'était tout à fait légitime puis il fallait le voir cet abruti avec son air bien d'idiot en fait je le voyais comme ça. Royce, je l'avais jamais vraiment porter dans mon cœur, je sais qu'il pouvait être important pour Anya mais quand même là c'était se foutre de moi, me mentir que de me dire qu'il n'y était pas. "Oh si tu vas rentrer avec moi !" Je lui prenais la main, je la tirais, elle se tenait à Royce comme une encre à son bateau jusqu'à ce que je lâche. Un coup de poing, ça me faisait rire, tout se confirmait, c'était un malade mental en plus d'être un violeur. "T'es qu'un pauvre abruti." Riais-je en le regardant. "Regarde moi ça, même pas foutu de te faire comprendre et respecter sans filer un coup, tu fais pitié, tu feras en plus un mauvais père." Il m'attrapait par le col, je le laissais faire, je pouvais me débattre mais c'était un pauvre gosse, ses parents l'avaient surement mal éduqué en plus, on aurait dit un chien atteint de la rage qui ne faisait pas peur, un petit chihuahua. Il me lâchait, il voulait que je parte, je le regardais, je sais pas pourquoi mais ça me faisait pourtant je m'étais mangé un coup mais c'était drôle surtout quand je prenais la lampe sur le coté pour lui foutre en plein visage. Pleins d'éclats de verre, du sang aussi, il s'étalait, petit crêpe vivante, j'avais pas non plus touché énormément son visage, j'allais évité de lui crever un œil quand même n'abusons pas mais au moins la on était quitte. "Petit con va." Lâchais-je en le regardant sur le sol. "Dépêche toi Anya on s'en va." Seulement je la connaissais, elle n'allait pas me suivre alors je la prenais sur moi, elle sur mon épaule en sortant jusqu'à la voiture pour la mettre à l'arrière et fermer la porte.
Okay, je suis pas certaine d'avoir compris ce qu'il s'était passé, l'élément déclencheur de toute cette violence. Royce me pousse, assène un coup de poing à Kenny, j'ai l'impression d'être dans un match de Boxe, en première ligne, mais sauf que là, c'est mon mari et mon ami qui se mettent dessus Mais ça suffit ! Royce arrêtes ! je regarde Kenny, la bouche pincée. Bordel, je veux pas qu'il soit blessé. Je tente de m'approcher pour lui essuyer le petit filet de sang qui sort de sa bouche, poussant Royce au passage mais c'est sans compter sa force. Je me retrouve sur les fesses et mon mari contre un mur. Royce lui donne une sorte d'avertissement et Kenny se laisse faire ? Wait, il a rien fait depuis le début, c'est pas son genre. En tout cas, ça me plait qu'il ne frappe pas mon ami, sait-il surement qu'il est important pour moi, surement fait-il ça pour moi .... apparemment non. Le temps de me relever et Kenny frappait Royce avec une lampe ? Vous êtes tous les deux des abrutis Kenny, c'est quoi ça ? On dirait des animaux, vous pouvez pas vous tenir ? Vous pouvez pas discuter ? criais-je en aidant Royce à se relever. Je regardais sa tempe, levant mon regard vers Kenny, les sourcils froncés. Une lampe ? Tu lui as cassé une lampe dessus ?! Je te reconnais pas dis-je en allant chercher un gant humide dans la salle de bain pour le donner à Royce, prête à m'expliquer avec Kenny qui me prenait sur son épaule pour partir ? Je tambourinais son dos encore et encore, surement qu'avec l'adrénaline qu'il avait dans le sang, il ne sentait rien. Tu vas le regretter ça Kenny, je te jure que je te le pardonnerai pas ! dis-je, énervée, d'autant plus quand il me mettait à l'arrière de la voiture, j'avais l'impression d'être une gamine, une enfant qu'on punissait.
Je m'en foutais de ce que disait Anastasiya. Que ça soit son mec ou pas, je le frappais quand même. Il n'avait pas à me manquer de respect comme il venait de le faire, surtout pas avec moi. On ne pouvait pas se permettre de dire ce genre de chose à Royce Magyar, point final. J'étais connu pour facilement foutre la baston, mais là, c'était Kenny qui avait poussé le bouchon un peu trop loin. Un mauvais père? Comment diable savait-il que j'avais un fils? Fallait m'expliquer là. Puis d'un coup, j'ai pas vu le coup venir, Kenny m'avait frappé avec une lampe. Là, c'était pas cool et ça me faisait un mal de chien. J'étais un peu assommé, rester sur le sol était le meilleur moyen de retrouver l'équilibre. T'as vraiment un problème Kovalevski! je pouvais plus entendre ce nom de famille, maintenant il me donnait la nausée. Anya venait m'aider pour me soigner mais je la repoussais gentiment alors que son stupide mari la portait comme un vieux sac à patate. Quelle classe, franchement. C'est ça, cassez-vous. soupirai-je, c'est pas comme si j'avais du sang partout sur la gueule, non, je suis intacte. Je fermais la porte avec mon pieds et je posais mon dos contre le mur. Je crevais de mal. Comment Anastasiya pouvait être avec un homme aussi dangereux? J'avais peur pour elle maintenant. Je pensais pas que le frère de mon ex pouvait un jour me cogner comme ça. Qu'est-ce qu'elle pourrait dire? Rien, elle s'en fichait maintenant. C'était la nouvelle mode, les gens me détestaient à cause d'un stupide témoignage erroné.