Two is better than one ft. Macasia

T'étais pire qu'heureuse aujourd'hui et la raison était simple. Tu avais quasiment sauté au plafond lorsque tu avais entendu hier le message du Doyen annonçant la fermeture des maisons. L'année commençait merveilleusement bien et il fallait donc que tu fêtes cela, sauf que s'extasier toute seule n'était pas vraiment la chose la plus fun qui soit. Il te fallait une personne pour partager ton enthousiasme et il ne te fallut pas longtemps pour trouver qui de tes amis serait le mieux placé pour partager ton point de vue. Il ne restait plus qu'à trouver Macsen mais heureusement que tu connaissais son emploi du temps par coeur, à cette heure de la fin de la matinée, son cours à l'amphithéâtre n'allait pas tarder à être terminé. Te trouvant à l'autre bout du bâtiment, tu allais devoir courir pour espérer ne pas le rater. Tu taillais donc un sprint, traversant le grand hall, montant des escaliers pour arrivée toute essoufflée devant la porte de l'amphithéâtre qui venait à peine de s'ouvrir. Tu te mettais sur la pointe des pieds pour scruter les milliers de têtes qui sortaient avant d'apercevoir enfin l'élu. Tu te ruais sur le jeune homme, ne lui laissant pas le temps d'ouvrir la bouche." Je te kidnappe pour ce midi. " Il n'avait pas son mot à dire et il le savait parfaitement. Tu t'accrochais à son bras, le pressant de te suivre à travers le dédale de couloirs de l'université.

J’avais entendu le petit mot du doyen et honnêtement, cela m’a quelque peu réchauffé le cœur. Cela m’amusait même de voir la gueule de tous les autres, ce n’était pas le mieux pour eux mais c’était ce qui me faisait le plus plaisir voir leur gueule totalement abattu à cette idée. Un sourire au coin était affiché sur mes lèvres alors que je regardais autour de moi. J’étais venu en cours spécialement pour voir ce spectacle s’il vous plait. Je ricanais intérieurement alors que le cours se termina rapidement. Je me lève et sors en essayant de ne pas me faire écraser par des boulets. Je fus surpris de me retrouver en face d’Asia qui me tire d’un coup me faisant bien comprendre que je n’avais pas d’autre choix que d’accepter de manger avec elle ce midi. Bien bien, je te suis. lui dis-je avec un sourire. Je la suivis en direction de la cafétéria. Je me doutais déjà du pourquoi elle était aussi heureuse aujourd’hui. Elle a enfin eu ce qu’elle voulait et ce que tous les némésis voulait au final. T’as même pas besoin de me dire pourquoi tu es aussi heureuse, je le sais déjà et je suis sûrement dans le même état que toi. Qu’est ce que tu veux faire pour fêter cela ? lui demandais-je en la questionnant du regard. On allait se bourrer la gueule en soirée c’est ça ?

Folle, déjantée, une vraie pile, oui c'est exactement ce que tu es mais tu ne t'en caches pas. On peut pas dire que tu n'assumes pas la personne que tu es, même quand t'es chiante et conne tu le reconnais mais ça ne t'empêche pas de l'être. Après tout si Dieu t'a fait ainsi c'est qu'il y a bien une raison. Puis bon t'as beau ne pas être la fille la plus adorée qui soit, il y a bien des gens qui t'apprécient en ce monde. Demandez donc à Macsen, il clamera haut et fort que tu es la fille la plus parfaite qui existe, son fantasme même. Le jeune homme ne manifesta aucun refus pour te suivre jusqu'à la cafétéria. Il était ton otage pour le repas de ce midi, point barre, y'a pas à discuter. Le jeune homme avait lu dans tes pensées, comme toujours, et tu soupirais. C'était parfois blasant qu'il te connaisse par coeur, il n'y avait plus aucunes surprises." Ben alors montre le que tu es euphorique, affiches ton plus beau sourire. " Faut pas avoir honte quoique bon c'est vrai qu'en étant mather il prenait un risque que d'afficher son enthousiasme à cette nouvelle. Vous arriviez aux abords la cafétéria où une multitude d'étudiants se bousculaient pour passer les portes." Ce qu'on faire ? Ca me parait évident pourtant! Faire l'amour comme des bêtes pendant la nuit entière. " disais-tu du ton le plus naturel qu'il soit." Non mais ça va je blague hein ! De toute façon t'es pas assez endurant. " Enfin t'as surtout beaucoup trop de respect envers Mac pour le mettre dans ton lit.

S’il y avait bien quelqu’un qui arrivait à me redonner le sourire à n’importe quel moment, c’était bien Asia. Elle est un peu mon rayon de soleil et arrive toujours à faire ressortir mon côté bon, c’est sûrement pour cela que notre relation est des plus ambigüe. Je savais qu’elle allait être plus qu’heureuse de la situation actuelle de l’université et notamment des confréries. On est tous les deux pour la destruction de celles-ci même si on savait très bien que cela allait être un peu plus difficile que prévu. Elle était venue me rejoindre pour qu’on aille manger ensemble ce midi, en fait je n’ai pas vraiment eu le choix que d’accepter de la suivre. Je savais de toute façon que je ne pouvais pas lui dire non. Je lui fis un sourire au coin quand elle me dit qu’elle voulait que je lui montre mon euphorie à l’idée que les maisons puissent fermer. Tu ne connais pas la discrétion, on est les seuls à être heureux faut te fondre dans la masse ma belle… Et avoue, tu préfères garder mon sourire juste pour toi. lui dis-je avec un clin d’œil. Elle arrivait toujours à me surprendre dans n’importe quelle situation. Si j’étais en train de boire, je serais sûrement mort étouffé par ses conneries. Je rigole et lève les yeux au ciel. On n’a même pas besoin de ce genre de situation pour faire l’amour toute la nuit tu sais. lui dis-je en m’approchant d’elle avec un sourire au coin. On n’a jamais couché ensemble, elle est trop parfaite pour moi et j’ai tout sauf envie de briser notre relation par des sentiments qui ne me ressemblent pas. Tu n’as jamais testé la marchandise, tu peux toujours demander à tes amies pour voir si je ne le suis vraiment pas. lui dis-je en lui faisant un sourire moqueur. Je pris un plateau et avance dans la file prenant tout ce que j’avais envie de manger au passage. Je suis un homme au passage, j’ai besoin de beaucoup de nourriture pour survivre dans ce monde de sexe et d’alcool.

Tu ne donnes pas ta confiance à n'importe qui et encore moins quand il s'agit d'un homme. Le sexe opposé est tellement doué pour vous blesser vous les femmes. Tu as assez souffert comme ça pour réitérer l'expérience. Mac c'était différent, sous ses airs de bad boy, tu sais parfaitement que jamais il n'oserait te faire du mal. Difficile à croire pour certains mais le jeune homme avait bien un coeur comme tout être normalement composé. T'essayais de lui faire décocher un sourire mais rien n'y faisait et au fond il avait raison, ce n'était guère discret que de montrer une certaine joie en ce jour considéré comme journée de deuil national par 90% des étudiants d'Harvard." Bon d'accord, tu marques un point. " Il avait de la répartie, chose qui t'avais plus chez lui et de toute façon il vaut mieux en avoir quand on fréquente ta personne. Tu riais à la pensée de vous voir tous les deux dans le même lit. Coucher avec Mac, c'est comme si tu couchais avec ton frère. Awkward. Il était entrer dans ton jeu et en rajouter une couche. Tu levais les yeux au ciel quand il te demandait de te renseigner auprès de certaines filles pour connaître ses capacités physiques." Ah ouais, je demande à Chrissy c'est ça ? " En prononçant le nom de la jeune femme, tu jetais ton plateau sur les rails. Nul besoin de souligner que tu n'appréciais pas la blonde qui empiétait sur ta place dans le coeur de Mac, t'es pas dupe.

Asia est sûrement la fille que je respecte le plus sur cette terre –en comptant beezus bien sûr. Même si je voulais essayer d’être un connard avec elle, je sais que cela ne fonctionnera pas et que de toute façon elle arrivera à m’avoir tout de même. Simplement parce qu’elle me connaît comme sa poche et que de toute façon, elle a toujours quelque chose contre moi qui m’empêche de faire trop de connerie. Je souriais doucement en la voyant toute contente mais ce n’était pas le moment de l’être, cela allait nous retomber dessus si on était heureux alors que les fraternités sont sur le point de tomber. J’avais raison et elle le savait très bien, je lui fis un sourire au coin pour lui dire « je te le dis » à savoir que j’ai toujours raison de toute façon. Je pris un plateau et commence à faire la queue comme tout le monde choisissant ce que je voulais manger au passage. Comme à notre habitude, il fallait toujours qu’on se cherche et la voilà qui me parle de Chrissy. Je restais silencieux pendant quelques secondes avant d’afficher un petit sourire. Pour le one night ouais, tu peux lui demander quoi qu’elle doit être occupé avec son mari maintenant. dis-je en choisissant une pomme. C’était clair au moins, cela voulait bien dire que je n’avais aucune relation avec elle et que cela aura été une histoire de cul d’un soir –même si honnêtement, ce n’est pas ce que j’avais recherché avec elle mais cela prouvait bien que c’était ainsi au final.

T'es vraiment beaucoup trop lunatique. En l'espace d'une fraction de seconde t'étais passée de la joie à retrouver Macsen pour partager ton excitation sur la révolution qui était en marche à Harvard à une possessivité maladive. C'est fou à quel point parler des conquêtes féminines de ton plus proche ami te mettait hors de toi. Même avec le seul homme que tu n'avais jamais été si jalouse, c'est pour dire à quel point tu ne pouvais pas mettre de mots sur ta véritable relation avec le jeune homme. Avec férocité, tu choisissais quoi manger mais au fond tu n'avais plus tellement envie. En voyant son sourire, tu fulmines encore plus." Pour le one night ouais, tu peux lui demander quoi qu’elle doit être occupé avec son mari maintenant. " Tu en fais tombant la pomme que tu avais dans ta main. Chrissy mariée ? Cette pimbêche avec un homme ? C'est la joke of the year ? Il devait dire ça pour te faire rire, c'est pas possible autrement ? " C'est une blague. Tu me fais marcher ? " Même si au fond cela t'arrangeait que ce soit la vérité. Prenant ton plateau en mains, tu allais t'installer à une table, un peu en retrait, c'est pas que tu aimes pas la foule mais là t'avais pas envie de te mêler aux autres. Mac te suffisait entièrement.

Je savais très bien qu’Asia était jalouse de toutes les filles qui m’approchaient de trop, comme j’étais jaloux de tous les mecs qui osaient avoir de l’intérêt aux yeux de la plus belle. La révélation que je viens de lui faire fut sûrement un gros choc pour elle vu sa réaction. Je ne pus m’empêcher de rire en voyant sa tête. C’était juste totalement mignon à voir. Je finis de prendre mon plateau et paye avant de me diriger à sa suite à une table plus loin. C’est totalement la vérité et crois-moi, j’ai sûrement été plus surpris que toi. dis-je en m’installant commençant à manger tranquillement. On ne va pas oublier le fait que je m’étais pris vraiment la gueule avec elle la dernière fois qu’on s’est vu. C’est un mariage arrangé, surtout que son mari est totalement homosexuel. dis-je en haussant les épaules. Je mangeais mes pates tranquillement tout en essayant de voir la réaction d’Asia. Elle allait sûrement se foutre de la gueule de Chrissy et je la comprends, c’était assez drôle comme situation même si je n’aime pas l’idée de la savoir avec un autre homme… Mais dans tous les cas, il fallait que je passe à autre chose.

Finalement ça avait du bon de parler de cette Quincy. Tu te demandais d'ailleurs ce qu'elle fichait dans cette confrérie car elle était loin d'être une sainte nitouche, vierge Marie ou que sais-je encore. Tu la voyais plutôt comme la résurrection du diable. Alors qu'il t'affirmait que ses dires étaient bel et bien vrai, tu souriais de toutes tes dents. Le ciel t'avait fait le plus des cadeaux en te débarrassant d'elle. Si t'étais pas concentrée sur ta nourriture, tu aurais pu te mettre à danser sur la table. Cette nouvelle était des plus délectables mais le meilleur était encore à venir. Mariée à un gay. Là c'est vraiment le jackpot et tu ne pus réprimer un rire triomphal." Ca paraît vraiment trop beau pour être vrai. Cette journée est vraiment parfaite, moi je te dis. " Tu t'en fous qu'il te fasse la moral parce que c'est mal de se moquer du malheur des autres. Ce n'est pas le fait qu'il soit attaché à elle qui te fera avoir pitié, bien au contraire. Tu attaquais ta salade qui pour une fois n'avait pas un goût fade mais bien le goût de la victoire." Bon du coup, faut vraiment se faire un truc de dingue ce soir. Je suis remontée à bloc je te le dis. " Tes batteries tournaient à plein régime et ton enthousiasme avait atteint son paroxysme.

Je n’étais pas du genre à mentir sur ce genre de chose, j’étais même plus du genre à dire toujours la vérité surtout quand on parle d’histoire de cul. Je voyais bien qu’Asia était tout de même content que Chrissy soit maintenant marié. Il faut dire que maintenant j’étais tout à elle –et à bee aussi. J’eus un sourire au coin en entendant les propos d’Asia. Même si je ne pouvais pas être aussi heureux qu’elle à ce moment là… Il faut dire aussi que cela m’a quand même touché de voir qu’elle était mariée et qu’au final, ce qu’elle me disait n’était qu’illusion… J’étais terriblement con. Tu ne changeras donc jamais hein… Toujours en train de te moquer du malheur des autres… Une vrai vipère la Ferrari. dis-je tout en attaquant mon plat de résistance. Cette histoire m’a peut-être touché mais elle ne m’a pas non plus coupé l’appétit. Tu veux faire quoi ce soir ? Tu veux qu’on sorte danser c’est ça ? A quoi bon, tu ne bois même pas … C’est même pas drôle. dis-je avec un sourire au coin alors que je buvais mon eau en la regardant avec un sourire au coin. J’étais plutôt du genre moqueur comme mec, c’est sûrement pour cela qu’elle et moi on fait totalement la paire.