Et maintenant ? [Matthis&Sora]

Sora roula des yeux en l'entendant s'excuser. Ce n'était pas uniquement sa faute à lui puisqu'elle avait accepté de participer à cette comédie et que c'était elle, et personne d'autre, qui s'était laissée avoir par les baisers qu'ils avaient échangé, et par tous les autres moments qu'ils avaient partagé ce soir là. Elle soupira doucement et secoua la tête pour contrer ses paroles.

- Ce n'est pas ta faute, non.

En entendant le reste de ses paroles, elle comprit qu'il était aussi perdu qu'elle, et ce, certainement à cause d'elle et de ce qu'elle venait d'avouer. Elle retira alors sa main de la sienne, acquiesçant quand il précisa ne pas vouloir gâcher leur amitié à cause de toute cette histoire. Elle était d'accord avec lui, entièrement d'accord même mais elle ne souhaitait pas le perturber plus qu'elle ne l'avait déjà fait. Elle se mordit la lèvre et se leva finalement du canapé, ayant envie de s'énerver contre lui. Ils étaient déjà tombés dans ce genre de problèmes, c'était trop tard.

- Oublie tout ce que j'ai dis.

Elle souffla doucement et attrapa sa veste pour la remettre sur ses épaules, bien décidée à partir. Si il la suivait, tant mieux, si il ne la suivait pas, tant pis. En attendant, Sora souhaitait juste aller dans un endroit plus calme où elle n'aurait pas besoin d'entendre un brouhaha incessant à cause du monde autour d'elle.

- Tu viens avec moi ? J'en ai marre du bruit.

La jeune femme commençait sérieusement à avoir mal à la tête et même si elle avait dit à Matthis d'oublier ce qu'elle avait dit, au fond, elle n'en avait pas tellement envie que ça. Il était clair que l'un comme l'autre avait franchi la limite qu'ils s'étaient imposés en devenant ami l'un avec l'autre. Mais que le jeune homme se rassure, Sora n'envisageait pas l'idée d'une relation plus sérieuse que ça. Elle voulait juste arrêter de désirer l'embrasser. C'était devenu physique et peut-être qu'aller prendre l'air lui permettrait de passer au dessus de ses envies. Il aurait été préférable de s'éloigner de Matthis mais c'était clairement hors de question. Elle avait vraiment besoin de lui, quitte à se battre contre elle-même pour le garder près d'elle. Elle attrapa son sac et laissa l'argent pour les cafés avant de quitter le café, une fois sûre qu'il la suivrait.

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Malheureusement à cause de moi nous étions embarqué dans cette histoire. Qu'est-ce qui m'avait pris de l'avoir embarqué dans ma comédie, je regrettais tellement tout ça et je me sentais coupable. Malgré que Sora me disait que ce n'était pas de ma faute dans le fond je savais que c'était de la mienne, après tout elle était ma meilleure amie et puis elle avait accepté de me rendre ce service tout comme moi j'aurai accepté c'est ce que fond les amis pour s'épauler. « Si... tu m'as rendu ce service parce que je te l'ai demandé... » J'aurai rien demandé rien ne se seraient passés. Tandis que je tenais sa main elle se presse de la retirer de la mienne, je crois qu'elle m'en voulait et je me sentais vraiment mal là. Je pousse un soupir et je la regarde prendre ces affaires et se lever, elle perdait son sourire petit à petit et je me sentais réellement mal. Je passe ma main dans mes cheveux en lui répondant : « Comment tu veux que j'oublie Sora ? » La jeune femme rassemble toutes ces affaires et me demande de venir avec elle avant de quitter le café. Bien sûr, je voulais la suivre je ne voulais pas qu'elle parte comme ça après une telle conversation, je me lève à mon tour et enfile ma veste avant de quitter le café avec Sora, elle ne parlait plus maintenant et j'avais vraiment l'impression qu'elle m'en voulait je soupirais en lui demandant : « Sora... tu m'en veux... ? » Je continue de marcher auprès d'elle tout en poursuivant : « On va chez moi ? on sera plus tranquille si tu veux . » Je l'attrape par le bras pour l'arrêter histoire qu'elle soit face à moi, je relève son visage pour plonger mon regard dans le sien et lui dire : « Sora... s'il te plaît... » Je continue de la regarder.

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Sora leva les yeux au ciel en l'entendant dire que si, c'était de sa faute. Il ne pouvait pas se taire et la laisser avoir raison ? Après tout, elle avait toujours raison, c'était bien connu, alors pourquoi continuer de la contrer sur ce point là ? Elle ne prit même pas la peine de lui répondre, se contentant de marcher en direction de la sortie, zappant volontairement aussi sa seconde question. Une fois dehors, elle se contenta de marcher aux côtés du brun sans prononcer un mot, le laissant prendre la parole.

- Non, je ne t'en veux pas.

Elle répondit sans réfléchir, naturellement. C'était à elle-même qu'elle en voulait. Elle avait été assez stupide pour apprécier ce qu'ils avaient partagé, sans pensé une seule seconde aux conséquences que cela pourrait entraîner. Lorsqu'il proposa d'aller chez lui, elle hocha simplement la tête. C'était une bonne idée. Il y avait toujours du monde chez elle alors pour l'intimité, ce n'était pas forcément ça. Non pas que ça la dérangeait de vivre avec sa cousine et son petit frère mais parfois, comme dans ces moments-là, il était important d'avoir un endroit où être tranquille. Elle fut étonnée quand il attrapa son bras pour qu'elle se tourne vers lui et durant un instant, elle fut perturbée par leur proximité et par le regard qu'il posait sur elle. Elle se mordit la lèvre pour penser à autre chose qu'à l'idée de céder à ses pulsions, histoire d'éviter de les embrouiller un peu plus.

- Je ne t'en veux pas, je t'ai dis.

Elle ne se dégagea pas de sa poigne et ne s'éloigna même pas de lui. Bien au contraire, elle fit un petit pas de plus, continuant de soutenir son regard. Sora désirait, à cet instant, le perturber autant qu'il la perturbait, histoire de lui rendre la monnaie de sa pièce. Elle ne lui en voulait pas, non, mais dans ce petit jeu, il n'y avait aucune raison pour qu'elle soit la seule à être ainsi déstabilisée et au pied du mur. La jeune femme se mordilla la lèvre inférieure un instant sous le coup de la nervosité. Elle avait volontairement avancé mais ça n'empêchait pas le fait qu'elle se sentait mal à l'aise. Ou angoissée. Ou elle ne savait pas quoi. Ce n'était pas vraiment descriptible ni même compréhensible et ça la rendait folle.

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Sora était tellement froide je ne l'avais jamais vu comme ça auparavant. Je me sentais mal et je ne savais plus quoi dire nie faire, Sora quitte d'un coup de tête le café et je me lève à mon tour pour la suivre comme elle me l'avait demandé de toute manière je l'aurais suivis même si elle n'avait pas voulu. À plusieurs reprises la jolie blonde me dit que ce n'était pas de ma faute et qu'elle ne m'en voulait pas. Seulement je ne suis pas dupe et je sais très bien quand elle ment ou non. Vu que je voulais éviter une nouvelle dispute, je ne réponds plus. Sora venait d'accepter de venir chez moi, elle voulait un endroit plus calme et au moins chez moi on état sûr de l'être : « Bon très bien... ma voiture est au parking. » J'essayais de faire en sorte que Sora me regarde peut-être que ces yeux me diraient à quoi elle pense, elle lève la tête et plonge son regard dans le mien, évidemment c'est très déstabilisant j'étais comme figé et je n'osais plus du tout bouger. Sora fait un pas de plus vers moi, à croire qu'elle le faisait exprès. Je soutiens son regard et avant même de faire une connerie, je lui demande alors : « A quoi tu joues ? » J'avais bien compris son petit jeu de me déstabiliser à mon tour et le pire c'est que ça marchait. Je finis quand même par reculer comme pour m'empêcher de faire quelque chose que je regretterais et je poursuis : « Hmm... bon... suis-moi c'est par là... » Je tourne les talons et je me dirige vers le parking en passant une main sur mon visage pour souffler un peu.

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