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Matthis & Sora

Assise dans un canapé du Luna Caffe, Sora attendait patiemment que Matthis arrive même si elle n'était pas sûre d'avoir spécialement envie de le voir depuis la dernière fois. Cette petite soirée à jouer la comédie devait s'annoncer banale à la base mais elle avait plutôt mal terminé. Sans vraiment réussir à saisir elle-même pourquoi elle s'était prise au jeu ou encore pourquoi elle avait eu la sensation qu'il était un peu trop sincère, elle était finalement tombée d'assez haut. Et forcément, elle en avait voulu au jeune homme alors qu'il n'avait rien fait de mal. Ou presque, du moins. Enfin c'était Sora et saisir où et quand elle allait voir une trahison, ça relevait du miracle. Elle avait déjà bien assez de mal à se comprendre. Ce qui était plutôt un comble pour une fille qui savait parfaitement gérer les soucis des autres et les aider dans leurs problèmes quotidiens.

Désespérée par son comportement, la jeune femme s'enfonça un peu plus dans son siège. Siège d'ailleurs terriblement confortable, ce qui lui donnait fortement envie de s'endormir. Mais elle avait les yeux rivés sur ses cours de médecine, tentant d'ingurgiter toutes ses notions de biologie. Sauf que petit à petit, les mots se mélangeaient devant ses yeux et Sora n'arrivait plus à lire quoique se soit tant, pour le coup, la motivation n'était pas là. Elle semblait avoir disparu depuis un petit moment. Du moins, elle semblait avoir pris des vacances depuis qu'elle était sortie de son lit ce matin-là. Elle referma alors son classeur et poussa un soupir, tout de même un peu anxieuse de revoir Matthis. Pour lui dire quoi surtout ? Lui expliquer ? C'était déjà bien assez incompréhensible dans sa tête et on ne pouvait pas dire que les choses allaient en s'arrangeant depuis qu'elle s'était définitivement installée avec sa cousine et qu'elle était officiellement étudiante à Harvard. Cependant, elle était loin de se déplaire ici, bien au contraire. Elle avait l'impression de revivre, loin de cette petite université où elle avait ses six premières années d'études. Et surtout, loin de Whitefish, cette toute petite ville où elle avait grandi et où elle avait récupéré sans le vouloir la place de reine. Étonnement, Sora aurait donné sa place à n'importe quelle fille qui rêvait d'être à sa place à cette époque mais malheureusement, ce n'était pas si simple dans le Montana.

Mais ici, elle goûtait à l'anonymat et ça lui faisait le plus grand bien. En plus de ça, elle se rapprochait de toute sa famille et pouvait ainsi mettre son grain de sel dans toutes ces histoires compliquées qui séparaient la plupart de ses proches. Les petites vacances qu'elle prenait ici de temps en temps ça n'étaient pas assez suffisantes pour régler tout ça. Même si elles lui avaient permis de lier des amitiés, telle que celle qu'elle avait désormais avec Matthis qui, au fil du temps, était devenu son meilleur ami. Amitié assez bizarre, Sora devait bien l'avouer après la soirée qu'ils avaient passé ensemble chez les parents du jeune homme.  

Emi Burton
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Matthis & Sora
Il y a des fois où l'on regrette tous quelque chose qu'on a fait et moi ces temps-ci c'était le cas par rapport à la soirée que j'avais passée avec mes parents et Sora qui jouait ma fausse petite amie. Mes parents étaient loin d'être des parents modernes et très attentionné envers leur fils loin de là, mon père m'a toujours traité en moins que rien, il a toujours dit que je ne ferais rien de ma vie et que je n'étais pas capable d'avoir une seule femme dans ma vie. Il est vrai que je suis plutôt un grand séducteur qui ne croit pas trop en l'amour mais après tout je suis jeune et je préfère profiter pour le moment sauf que mon père ne le comprend pas et ne le comprendra jamais. Du coup face à ce problème, j'ai demandé à ma meilleure amie Sora de jouer le rôle de ma petite amie histoire de bien me faire voir surtout auprès de mon père. Sora et moi avons joué la comédie toute la soirée, je connaissais assez de choses sur elle pour faire croire que c'était ma véritable petite amie, normale en même c'était ma meilleure amie je savais tout et nous étions très proches depuis un moment. Sora est une fille très importante à mes yeux, la fille à qui je dis tout et pourtant lorsque mes parents ont quitté ma maison j'avais bien remarqué qu'elle n'allait pas bien, j'ai pourtant essayé de comprendre ce qui se passait et à part me reprocher plusieurs choses et me crier dessus je n'ai pas réellement saisi ce qu'elle me reprochait. Pendant plusieurs jours Sora et moi on ne sait pas parler, elle me manque beaucoup même si d'un côté je lui en veux beaucoup pour tous ces reproches que je me suis pris dans la tête même si je n'ai pas très bien compris. Aujourd'hui j'avais rendez-vous avec elle dans un café au "Luna Caffe", j'étais un peu anxieux et j'avais surtout très peur de me disputer à nouveau avec elle mais bon... je voulais savoir ce qu'elle me reprochait, il fallait que l'on mette les choses au clair. J'entre dans le café pas très serein je dois avouer et je me dirige directement vers Sora installer dans un siège, je n'affiche pas de sourire parce que je savais que des explications s'imposaient et que forcément la joie n'allait pas régner entre nous. Je me penche vers elle et je dépose un simple bisou sur sa joue comme à mon habitude et je prends place face à elle. Je me racle la gorge et je retire ma veste, je pose mon regard sur elle et lui dit : « Je pensais pas que tu mettrais autant de temps à me donner ce rendez-vous.. » Oui, évidemment j'attendais des explications depuis longtemps. Je pousse un soupir je laisse mes mains taper sur la table doucement et je lui dis : « Bon.. je t'écoute.. c'est quoi cette crise de nerfs que tu m'as fais ce soir-là.. » Je passe ma main dans mes cheveux puis je croise les bras attendant une réponse.
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Alors qu'elle tentait à nouveau de se plonger dans ses cours, elle ne resta pas bien longtemps concentrée. Des lèvres atterrirent sur sa joue et il ne lui fallut même pas une seconde pour reconnaître le parfum de Matthis. La boule d'angoisse qui se trouvait dans son estomac se resserra, lui donnant quelque peu la nausée. Maintenant, elle regrettait réellement
son chocolat chaud avec crème chantilly. Elle le regarda s'asseoir en face d'elle sans piper un mot, le laissant prendre la parole en premier. Elle avait espéré qu'il n'y aurait pas d'explication, qu'ils se reverraient en ayant oublié la scène qu'elle lui avait fait sans raison valable, à part elle et son instabilité émotionnelle. Elle soupira donc doucement et se mordit la lèvre, cherchant comment expliquer ce qu'il s'était produit dans sa tête sans qu'il n'aille s'imaginer des choses fausses.

- J'en sais rien... J'étais juste... Je sais pas, perturbée je crois.

Elle joua nerveusement avec la manche de son pull. Les mots ne venaient pas et elle refusait de lui avouer qu'elle y avait cru. Que durant un instant, elle avait cru à leur petit jeu alors que jusqu'ici, elle n'avait jamais envisagé une telle chose. C'était son meilleur ami et c'était tout. Mais il fallait avouer qu'il avait été un excellent acteur. Un peu trop bon pour la jeune femme qui s'y était perdue et avait, pendant un instant, imaginé de la sincérité dans ses actes. C'était stupide, naïf, quelque chose qu'elle n'avait jamais fait auparavant. Pourtant, c'était arrivé et elle regrettait d'avoir accepté de participer à cette comédie. A part perturber la relation qu'elle avait avec son meilleur ami, ça ne lui avait rien apportée. Bon, les parents de Matthis étaient tombés dans le panneau dès le départ et c'était plutôt une bonne nouveau. Au moins, ils avaient cloué le clapet à son père. Mais pour elle ... C'était tout autre chose et ça la fatiguait de penser toujours à tout, tout le temps, sans pouvoir mettre sa tête sur pause.

Emi Burton
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Sora m'avait donné rendez-vous au "Luna Caffe" un très bon café dans lequel j'allais souvent, il servait des cafés réellement délicieux les meilleurs de la ville même. Je n'étais pas vraiment enjoué à l'idée de retrouver Sora pour le coup, je savais que ça n'allait pas vraiment bien se passer bien au contraire même. J'étais quelqu'un de plutôt déterminé et je voulais des explications. Alors que j'arrive près de la table que Sora avait choisie je dépose un petit bisou sur sa joue de droite comme j'avais l'habitude de faire. Je pose mes fesses sur le siège en face de celui de Sora et j'attends qu'une chose qu'elle m'explique sa crise de nerfs, j'avais besoin de savoir et de comprendre je pense avoir le droit. Je pousse un soupir, j'étais sûr que Sora allait se défiler et finalement préférer ne pas en parler. « Sora tu crois vraiment que je vais me contenter de cette réponse ? » Sora joue nerveusement avec la manche de son pull, elle était tout aussi nerveuse que moi et cette situation ne pouvait pas durer c'était impossible. Je pose ma main sur son bras pour essayer de la calmer et je lui dis : « Sora... si tu m'expliques... ce sera mieux, beaucoup mieux pour nous deux... » Je soupire je voulais juste qu'elle m'explique, elle était ma meilleure amie et habituellement on se disait tout et la voir mal tout comme moi je n'aimais pas ça, je préférais mettre les cartes sur table. Si j'avais su l'ampleur que cette histoire allait prendre jamais de la vie je n'aurais demandé à Sora de venir jouer me fausse petite amie. Je regrettais maintenant.
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Chose pas très étonnante, l'insistance du jeune homme mit particulièrement Sora mal à l'aise. Elle fut même agacée tant elle aurait préféré qu'il n'insiste pas et qu'il se contente de ce qu'elle venait de lui donner. En plus, elle n'avait pas grand chose d'autres comme informations puisqu'elle-même ne parvenait pas à saisir ce qu'il s'était passé dans sa tête ce soir-là. Elle soupira longuement et claqua sa langue contre son palet avant de croiser les bras. Elle s'enfonça un peu plus dans son fauteuil et chercha ses mots avant de prendre la parole, ne souhaitant pas faire de bourdes.

- Disons que tu joues si bien la comédie que tu pourrais être acteur.

Elle haussa les épaules et stoppa un serveur qui passait à leurs côtés pour demander deux cafés. Elle avait besoin d'un petit remontant si elle voulait parvenir à supporter cette fâcheuse conversation. Surtout que Sora ne désirait pas que le jeune homme se fasse des films. Après tout, elle s'était juste fait des films face à son comportement et ça l'avait faite paniqué. Rien de plus. N'est ce pas ? Si elle avait été seule, nul doute qu'elle se serait donné une gifle pour toutes ses pensées contraires qui traversaient son esprit. La jeune femme se mordilla la lèvre avant de faire une petite moue enfantine.

- Et ça m'a un peu perturbé je dirais. Rien de grave.

Pour éviter le regard du brun, elle se redressa et attrapa ses cours pour les fourrer dans son sac. C'était petit, voire très petit, mais au moins ça lui donnait une seconde de répit. Elle avait beaucoup de mal à supporter de devoir le regarder en face maintenant qu'elle lui avait avoué ce qui avait provoqué sa crise le soir de leur petite comédie. Mais d'un autre côté, elle tentait de se rassurer en se disant que ça n'allait rien changer à leur amitié. Ils étaient trop proches pour qu'ils risquent de se perdre à cause d'une toute petite dispute de rien du tout. Elle en était persuadée. Il suffirait qu'elle fasse taire ses doutes une bonne fois pour toute et qu'ils oublient, l'un comme l'autre, cette ridicule crise qu'il y avait eu entre eux. C'était simple à faire, non ?
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Décidément ce n'était pas trop ma semaine puisque j'avais eu quelques problèmes et puis en plus aujourd'hui j'étais un peu en froid avec Sora ma meilleure amie. Je n'étais pas très bien. Je n'aimais pas me brouiller avec elle, elle comptait trop pour moi et puis c'était tellement rare que je me dispute avec elle que c'était plutôt surprenant. Sora décide de m'en dire plus enfin du moins de m'expliquer un peu quel était le problème et je vous avoue que je ne comprenais toujours pas, j'arque un sourcil en me demandant ce que sa phrase pouvait bien me dire. Presque hésitant je mets du temps à répondre, je regarde Sora nous commander deux cafés, quelle bonne idée elle venait d'avoir j'avais trop envie de boire leur si bon café. Je me racle la gorge et puis je lui réponds : « Je crois que je ne sais pas comment prendre ta réponse. » Elle venait de me dire que j'étais un bon acteur, c'était censé être un véritable compliment mais si ça l'était ça n répondait pas au pourquoi nous étions en froid. Ce n'était donc pas un compliment et ça répondait donc à notre dispute mais... il était où le problème ? Sora s'enfonce dans son siège, elle était très mal elle aussi et je savais qu'elle me cachait certaines choses, ces pensées. « Sora... je comprends rien franchement. Je dois le prendre comment bien où mal ? Je vois pas ce que tu veux dire là. » Sora me dit que tout cela l'avait perturbé, j'étais toujours dans mes pensées entrain de réfléchir encore et encore, plusieurs suppositions me venaient en tête mais ça ne pouvait pas être ça, pas venant de Sora. Je continue ma phrase en lui demandant : « Ca t'a perturbé que... que je t'embrasse ? » Forcément qu'elle était perturbée par ça, je l'avais été aussi embrasser sa meilleure amie pour impressionner ses parents ce n'est pas tous les jours que l'on fait ça. Il est vrai qu'en plus ce jour-là j'avais découvert que ma meilleure amie embrassait à merveille, mais bon ça chut faut pas le dire. « Dis-moi pourquoi ça t'a perturbé ? » Je la regarde avec un sourire, je n'aimais pas cette situation entre elle et moi, elle me manquait trop.
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Sora connaissait assez bien le jeune homme pour savoir qu'elle ne faisait que l'embrouiller un peu plus avec ses paroles. Il attendait une réponse claire et nette quand tout était flou dans sa tête. Elle ne voyait donc pas comment lui donner ce qu'il attendait d'elle à cet instant. Elle remercia le serveur qui venait de déposer les deux cafés devant eux avant de laisser à nouveau un silence peser sur eux. Elle ne prit même pas la peine de répondre aux premières paroles du jeune homme. Evidemment que c'était un compliment. Il jouait si bien la comédie qu'il serait capable de berner n'importe qui à propos de tout et n'importe quoi. Mais en voyant qu'il était totalement perdu, elle soupira et secoua la tête.

- Non, tu dois pas le prendre mal ... Je t'ai dis, le soucis n'est pas toi mais plutôt moi. C'est compliqué à expliquer. J'ai juste été perturbé. Rien de grave.

Elle pencha son visage vers son épaule droite un instant avant de finalement prendre sa tasse de café brûlant dans ses mains pour en boire une gorgée. Elle se sentit tout de suite mieux, plus réchauffée. Cette boisson avait un pouvoir particulier sur elle et quand les choses n'étaient pas au mieux, elle préférait se boire un café plutôt que de se vider une bouteille de vodka à elle toute seule comme certaines personnes le feraient. Elle grimaça lorsqu'il parla des baisers échangés. Alors oui ça l'avait perturbée et surtout, ça lui avait plu. Pourtant, elle n'aurait jamais envisagé d'embrasser son meilleur ami avant cette soirée et maintenant, elle avait bien des difficultés à ne pas y songer à nouveau. Sora soupira doucement et hocha son visage.

- Oui, entre autres. C'est un tout.

La jeune femme fit la moue en le voyant sourire et chercher à comprendre pourquoi ça l'avait perturbée. Peut-être parce que maintenant c'était tout le temps dans sa tête ? Mauvaise idée d'en parler, surtout qu'il n'était pas le seul à savoir la perturber ces derniers temps. Il était donc hors de question qu'elle dise ça. Mais ce n'était pas étonnant venant de sa part, le fait qu'elle était à peine arrivée à Harvard qu'elle se retrouvait déjà dans des situations toutes plus compliquées les unes que les autres. Elle aurait vraiment aimé savoir se débrouiller aussi bien avec ses sentiments qu'avec ceux des autres.

- J'en sais rien. Ca m'a fait bizarre je dirais.
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J'étais quelqu'un qui aimait les choses concrètes et claires et les choses compliquées ou que je ne comprenais pas ça me dépassaient et puis ça me faisait penser encore et encore au point que tant que je ne comprendrais pas je ne lâcherais pas l'affaire. Sora avait l'air perdue encore plus que moi. Elle ne trouvait pas ces mots et puis le peu de mots qu'elle me donnait je n'arrivais pas à en comprendre l'histoire. Je repensais au repas, à la soirée dans ma tête plusieurs fois pour y voir plus clair. Les paroles de Sora ne m'aident toujours pas et je lui réponds : « J'ai peur d'avoir compris là... » Alors si je comprenais bien, elle venait de me dire que je jouais bien la comédie et que ça l'avait perturbé mais de quel sens ? Tandis que le serveur nous donne nos deux cafés je le remercie et je me jette sur le mien, je savais à quel point ça allait me faire du bien et puis surtout combien ils étaient délicieux, je prends une rapide gorgée tout en soufflant un peu dans ma tasse parce que c'était très chaud. Sora avait été perturbée par les baisers elle venait de me le dire et donc j'avais bien compris. Je repose ma tasse et je poursuis : « si je comprends tu t'es prise au jeu c'est ça ? » Ça me faisait clairement bizarre d'entendre ça de ma meilleure amie c'est vrai mais d'un autre côté je comprenais un peu parce qu' un moment je m'y suis pris au jeu aussi et j'avais tendance à lui donner des baisers qui n'étaient pas nécessaires comme par exemple lorsque je me trouvais avec Sora seul dans la cuisine... « Mes baisers t'ont perturbé parce qu'ils t'ont plu... ? Soit parce que... c'était trop pour toi parce que je suis ton meilleur ami ? » En gros c'était soit ça lui avait plus ou alors ça l'avait dérangé parce que j'étais son meilleur ami et qu'elle ne voulait pas tout ça. Essayer de comprendre Sora pour le coup c'était un peu compliqué, je saisis sa main que j'embrasse doucement et caresse avec mon pouce en répondant : « Je veux pas que tu aies peur de me dire les choses Sora... » Je continue mes caresses.
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Se souvenir de ce qu'ils avaient partagés ce soir-là fit frémir la jeune femme. Il fallait avouer que l'un comme l'autre, ils s'étaient vraiment pris au jeu, au point de partager des baisers quand il n'y en avait pas besoin, quand ils étaient seuls. Et elle avait apprécié ça. Elle avait apprécié ses lèvres contre les siennes, et ces contacts que deux meilleurs amis n'étaient pas censés partagés à la base. Elle inspira doucement et laissa Matthis parler, un peu dans le vide puisqu'elle était seulement d'une oreille. Elle repensait à ce soir-là, et elle s'était légèrement perdue dans ses souvenirs. Elle revint sur terre seulement quand il prit sa main dans la sienne pour déposer un baiser dessus et caresser sa peau. Sora se mit soudainement à torturer sa lèvre inférieure en la mordillant, frissonnant légèrement sous le contact de Matthis.

- C'était trop pour moi parce que ça m'a plu, lâcha-t-elle soudainement.

Elle baissa les yeux vers leurs mains et inspira doucement pour calmer son coeur qui battait un peu trop vite à son goût. Pourtant, elle ne rompit par le contact qui n'était pas du tout déplaisant, bien au contraire. Elle s'enfonça alors un peu plus dans le canapé, et se cacha le visage avec sa main, ne voulant pas affronter le regard scrutateur du jeune homme. Elle avait sacrément honte de ce qu'elle venait d'avouer, ne sachant pas du tout où donner de la tête. Elle était clairement partagée entre ses envies et sa conscience, surtout qu'elle s'était toujours forcée à ne pas dépasser une certaine limite avec Matthis. Parce qu'il fallait avouer qu'il était vraiment beau et que n'importe quelle fille pourrait tomber sous son charme. Pas elle. Elle, elle n'avait jamais succombé jusqu'à qu'ils franchissent tous les deux la limite pour une histoire de parents idiots. Elle secoua la tête en tentant d'envoyer le plus loin possible les souvenirs de leurs baisers, étreintes et autres caresses en tout genre qu'ils avaient dû faire pour persuader les parents du brun au sujet de leur couple, histoire de ne pas être plus perturbée qu'elle ne l'était déjà. Sauf que c'était vachement dur puisque c'était tout ce à quoi elle était pensée quand il était près d'elle, désormais.

- Pas toi ? souffla-t-elle.
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Maintenant tout s'expliquait j'avais eu ma réponse, je savais que Sora s'était prise au jeu au repas et je comprenais maintenant pourquoi elle m'avait piqué une crise de nerfs. J'étais clairement sous le choc et je pense que c'était compréhensif, tout avait toujours été normal entre eux il n'y avait jamais eu ce problème-là entre eux et pour moi ça faisait la deuxième fois cette semaine que j'étais confronté à ce genre de problème, bien sûr à cette soirée j'ai embrassé Sora plusieurs fois et je dois avouer qu'à un moment j'ai pris goût à ces lèvres et ces tendres baisers mais pas autant que Sora peut-être. Je regarde Sora qui elle baisse la tête progressivement : « Je suis désolé Sora... cette situation est entièrement de ma faute. » Je regrettais de tout mon cœur de lui avoir proposé de jouer ma petite amie, mes conneries avaient déjà en premier provoqué une dispute et puis maintenant ça... Je soupirais je ne savais même plus quoi dire, j'étais moi aussi dans mes pensées je l'étais tellement d'ailleurs que je manquai de me brûler avec mon café. Lorsque Sora me demande ce que moi je ressentais maintenant, je n'avais clairement aucune réponse. Je repose ma tasse et je réponds en soufflant : « Je sais pas Sora... je suis perdu... je suis... je sais plus quoi penser... » Je passe mes mains sur mon visage quelques secondes et je repousse un soupir, toujours ma main dans la sienne que je continue de caresser avec mon pouce je poursuis : « Je... je peux pas dire que t'embrasser, te toucher comme je les fais l'autre soir ne m'a pas plus ça serait te mentir et me mentir à moi-même... mais Sora tu es ma meilleure amie et je ne veux pas que l'on tombe dans ce genre de problème... » Lorsque pour la première fois j'avais rencontré Sora je mettais toujours dis que c'était la femme parfaite, elle était douce, gentille et attentionnée mais également belle, intelligente enfin bref... la fille que n'importe quels mecs voudraient c'est sûr, Sora était quelqu'un de bien et il ne fallait pas que notre amitié soit gâchée par ce que nous avions pu ressentir ce soir-là.
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