Alexia ► Comme une sensation de déjà vu.

D'accord, autant l'admettre tout de suite, l'award du café revenait à sa bizutrice. Il était fan voire drogué mais on ne  connaissait pas son prénom. Surtout qu'il changeait à chaque fois... Si c'était pour attendre parce que les serveurs cherchaient une fille, non merci. Merci papa, merci maman. Ooook la cinglée du café, je te nomme Chef Suprême! Mon dieu, il disait n'importe quoi. Ce n'était pas dans ses habitudes de parler pour ne rien dire et pourtant il se prit au jeu. Alexia avait une drôle d'influence sur lui. Tu  gagnes le droit de m'en apporter au lit, genre pour le petit dej' ! Trop de la chance. Lorsqu'on annonçait à quelqu'un son futur métier, cette personne prenait la tendance de venir constamment chez lui pour un oui ou un non. Il suffisait d'inventer deux trois maladies bien moches pour avoir la paix. Mes cours de grippe datent un peu mais d'accord pour un diagnostic gratuit. Si ça fait partie de mon bizutage, je ne peux refuser. La bonne excuse du bizutage. Bien sur que les lapsus et hésitations pouvaient arriver. D'ailleurs, derrière un lapsus se cache une vérité ou du moins une pensée. Intéressant. Il ne répondit pas, d'ailleurs il parlait beaucoup trop, l'analyse prévue  de sa bizutrice  tournait au néant. Camille éclata de rire. Chacune de ses phrases devenait une raison de rire. A force de rire,  tu vas croire que j'suis sympa. Qu'est-ce qu'elle comptait lui faire? Sait-on jamais, ça pouvait devenir intéressant. Hum bien sur, ce genre de chose... Prends-le pour un con. C'était le maître des mots, il les maniait comme une arme prête à tout détruire. Waouh, tu vas pouvoir tout connaître sur Camille Caldwell! Imagine les cours de pédiatrie qui t'attendent, petite chanceuse. Ajouta t - il avec un sourire sarcastique. N'empêche, si elle savait pirater son casier judiciaire... Rien de bien méchant mais il n'avait aucune envie de s'expliquer lorsqu'il sera en recherche d'emploi. Elle posa sa question - quelle belle formulation! Toi avoir passion? - et à nouveau il sourit, un sourire attendrissant. Elle collectionnait les gaffes... C'était une habitude? Parce que Camille était présent? Il fallait avouer qu'il pouvait se montrer impressionnant surtout qu'il était plus âgé qu'elle. Pourtant, il était... autre. Merde. Ouais. Les oiseaux, la poterie et  les promenades sur la plage. Son air sérieux ne dura pas bien longtemps. Mes études me passionnent.  Je vis pour ça. Pour l'alcool aussi. Très classe le Camille qui devenait spontané ce qui n'était pas une bonne nouvelle.   La natation me libère l'esprit, puis c'est individuel, ce n'est pas plus mal. Tant qu'on y est, dis-lui que tu es un solitaire sans amis, ça plaira sûrement elle qui devait avoir plus d'amis que tout le monde. Dis-moi tout sur tes passions. Ou toi dire à moi passion, comme tu préfères... Il lui sourit, c'était assez amusant de l'ennuyer.

La cinglée du café ? "Mais je ne suis pas cinglée !" protesta-t-elle. Elle était saine d'esprit, parfaitement. Juste en surdose de caféine en permanence. "Mais Chef Suprême, je veux bien." glissa-t-elle un sourire malicieux aux lèvres. Mais c'est qu'il prenait ses aises Camille, lui apporter son café au lit. Est ce qu'il était en train de sous entendre que tous les deux, ils pourraient ... ? A voir Alexia rougir de plus belle, c'était à se demander si sa couleur rouge avait une limite. "On peut peut-être négocier ça." Mais c'est qu'elle se montrait presque entreprenante, la petite Alexia. Ca ne lui ressemblait pas pourtant. Il lui faisait dire des choses très inhabituelles. "Je suis vaccinée contre la grippe, en fait j'aurais plutôt besoin de toi pour des trucs comme des poignets foulés, des chevilles tordues, des bosses, des bleus, tout ça" Quand on est maladroite comme elle et qu'on se prend des poteaux dans la rue, qu'on se casse la figure tous les dix mètres et qu'on se cogne tout le temps, il faut être paré. "Mais t'es sympa. Je crois." dit elle avec un sourire. Puis avec elle, il était sympa, surtout. Et elle aimait aussi les mecs qui n'étaient pas tout le temps sympa. Elle était déjà suffisamment sympa avec tout le monde pour deux. Difficile de trouver des gens qu'elle n'aimait pas. "Parce que tu veux te spécialiser en pédiatrie en plus ?" C'était trop mignon, si c'était le cas. Les femmes et les enfants. "J'ai hâte de tout savoir sur toi." glissa-t-elle avec un petit sourire gêné. C'était un pote de Jasper en plus non ? Il ne pouvait être que super cool. En plus il faisait de l'humour, et elle riait. Si en plus il la faisait rire, là, on l'avait perdue. "Mais c'est très bien, les promenades sur la plage, c'est romantique." Mais Alex, réfléchis avant de dire des trucs comme ça. Elle était en train de se griller. "T'es un vrai dunster, en tout cas." Comment embrayer sur la suite pour essayer de noyer le poisson. "Pour l'alcool hein ? Laisse moi deviner, un fan d'Irish Coffee ?" Ca aurait pu la refroidir. Mais non. Il faisait médecine, il était assez grand pour se gérer tout seul, normalement. Puis les mecs de cet âge et l'alcool, c'était une grande histoire d'amour. "Individualiste. Je vois. Tu vis seul ?" Elle en apprenait pas mal sur lui en peu de temps, mine de rien. "Je suis plus tennis." C'était spontané, elle avait envie qu'il en sache plus sur elle aussi. D'ailleurs, lui aussi en avait envie, apparemment. Puis il la faisait encore rire, même s'il se moquait gentiment. "Et bien le tennis justement, c'est une tradition dans ma famille. Parce que je suis anglaise. Enfin, tu l'auras surement remarqué." Suffisait de l'entendre parler avec son accent prononcé. "Autrement je suis passionnée par mes études, comme toi. Je crée des applications en dehors des cours." Pour sa start up, mais ça, elle lui dirait plus tard. "Et je fais de la photographie. Surtout des paysages, des lieux, des objets. EN solitaire, généralement, pour mieux capter les émotions."    

Le rouge n’avait aucune limite chez la jolie jeune femme. Comment pouvait-on passer du pâle rose au rouge tomate (une tomate sexy, précisons) ? Ah oui, l’ADN d’extraterrestre. Camille avait cette drôle d’impression en étant près d’Alexia, une sensation de brouillard où il se sentait en… sécurité ? Elle avait l’âme sécurisante. Bref. Apparemment, elle n’était pas totalement contre le café du matin au lit… J’ai hâte de passer aux négociations alors. Dit-il en terminant par un clin d’œil. Logique, apparemment Alexia avait la réputation d’être des plus maladroites. Comment avait-il pu l’ignorer au Summer Camp ? Comment avait-il pu l’ignorer tout court en fait. Une entorse c’est plus sexy qu’une grippe, ça m’arrange. Mon Dieu, mais que disait-il comme connerie. Comparons la sexy attitude d’une grippe. Sympathique n’était pas vraiment le mot pour qualifier Camille et ça lui faisait presque peur qu’il se montre ainsi. Je suis ton opposé Alexia. Trois pas en avant, deux en arrière. N’empêche que ça lui faisait plaisir d’entendre qu’il était un vrai Dunster. Souvent, il se sentait à côté de la plaque dans cette confrérie, sa personnalité était si différentes des autres. Je veux devenir pédiatre et je le serai. Il la fixa d’un regard rempli de détermination, ses yeux s’éclaircissant. Alexia avait la capacité, assez rare, de faire sourire Camille de manière naturelle. Je dois avouer que tu m’intrigues aussi. Les promenades au coucher de soleil sur une plage n’était pas vraiment son truc. Enfin, il ne connaissait pas. Oui bon, embrayons sur autre chose. Je ne mélange jamais l’alcool avec le café, voyons ! Il n’était pas alcoolique. Enfin… Il buvait, souvent, lorsque Camille sentait qu’il ne pouvait se gérer. Psychologiquement. Pour oublier, en fait. Je suis en colloc à la Dunster House. J’me demande encore pourquoi je ne prends pas un appart. Comment ne pas remarquer ses origines anglaises ? Elle avait cet accent qui la rendait si charmante. Sérieusement, tu es anglaise ? J’en apprends des choses sur toi ! Passionnée par ses études, c’était plutôt une bonne qualité pour Camille. Et entre ceux-ci, elle créait des applications ? Rien que ça ? Lui qui avait déjà du mal à désinstaller un programme. Il ne répondit pas, plongé dans ses pensées mais elle continua sur sa lancée pour parler de sa passion de la photographie. Une activité en solitaire pour mieux capter les émotions. Camille n’était pas le genre de mec réceptif à l’art mais à nouveau, ce qu’Alexia venait de dire intrigua le jeune homme. Il répondit, dans un souffle, spontanément. Je serais ravi que tu me fasses découvrir ça.

Un clin d'oeil. Il lui avait un clin d'oeil. A propos de café. Elle allait défaillir. D'accord, j'exagère. Mais ça n'améliorait pas son rouge de tomate bien mûre. Et maintenant il sous entendait qu'une entorse c'était sexy. Enfin presque. Non, parce que si ça lui plaisait, il allait être servi avec Alexia. Même qu'elle pouvait se faire des entorses tous les deux jours rien que pour lui faire plaisir. Faudrait qu'elle teste. C'était un moyen comme un autre de le revoir vite une fois l'event terminé. Il lui donnait de mauvaises idées là. En attendant, il prétendait qu'il était son opposé. Et alors ? De une, les opposés s'attirent, ce qui est très vrai si l'on en croit le passif de la dunster, de deux, elle aimait la diversité. "Opposé, vraiment ? Moi je crois qu'on partage la même détermination." lança-t-elle tout à coup avec une lueur d'ambition dans le regard. Elle aimait les gens qui savaient ce qu'ils voulaient. Comme elle. Ca leur faisait au moins un point commun. C'était ce qui liait beaucoup de gens dans cette confrérie. Des ambitieux. "Je suis sure que tu le seras." rajouta-t-elle ensuite. Eeeet après ce passage plein de confiance, voilà qu'elle redevenait rouge, maintenant qu'il lui avouait qu'elle l'intriguait. Elle ne répondit pas, mais elle souriait comme une imbécile. Mon oeil, qu'il ne mélangeait jamais l'alcool avec le café. L'irish coffee c'était tellement bon. "Je suis en coloc aussi. C'est plutôt agréable, je trouve. On s'amuse bien." Si seulement elle avait mentionné Sienna, histoire qu'il sache qui était sa coloc. Et non. Il l'apprendrait plus tard à ses dépends. "Tu t'ennuierais, seul dans un appart." Il faisait de l'ironie, monsieur Caldwell, sur son accent anglais. Il réussit à lui décrocher un nouveau petit sourire. Il avait du bol, elle était bon public. En attendant, il avait l'air intéressé par la photographie, ce qui la ravit. "Avec plaisir, d'habitude je fais ça en solitaire, mais je peux faire une exception pour toi, si t'es gentil." Les cafés arrivèrent à ce moment là. "Tu aimes Paris ?" demanda-t-elle spontanément.

Les opposés s’attirent, Caldwell était bien d’accord. Deux personnes qui se ressemblent trop sont vouées à l’échec alors que la différence donne du piment au couple. Enfin, ses connaissances n’étaient pas très vastes. Son passé prouvait un peu ce proverbe, il était attiré par le même genre de fille. Genre souriante, optimiste, délirante, combative, prête à se battre. Bon, pour ses relations sérieuses bien sûr. Et à vrai dire, cela se terminait au bout de quelques semaines vu que Camille s’ennuyait à mourir. Soudainement, elle dit une phrase qui pénétra son esprit, le genre de phrase qu’il retenait pour longtemps. Elle avait cette qualité rare de voir le positif dans une situation négative. Une putain de qualité que Camille n’avait absolument pas. D’ailleurs, ça le fit éclater de rire. Le rire d’un gars sous le charme. C’est dingue comme tu vois le positif, Alex. La peau de la jeune femme changea à nouveau ce qui fit beaucoup sourire le jeune homme. Oh non, il n’était pas fait pour la vie en colocation. Mais au moins, il était sur le campus, gros avantage. Puis les démarches administratives le gavaient. Il ne répondit pas vraiment, étant coupé par le serveur qui apportait les cafés. Bien sûr, Camille paya. Il tourna dans celui-ci, ravi qu’elle le laisse rentrer dans son monde. J’suis toujours gentil, voyons. On me surnomme « Camille Calin » à la Dunster House. Hé ouais. Bien sûuuuuur. Paris, Ô grand Paris. Sa première visite l’avait bien déçu. Hum, devait-il être sincère ? Je déteste. Okay Camille, une explication peut-être. C’est… trop. J’en sais rien, et les gens. On dirait qu’ils ont tous un bâton dans le cul. Et toi? Ville de l'Amour et du romantisme, c'est ça? Trop de franchise ?

Il commençait à bien la cerner, mine de rien, et en peu de temps. C'est vrai, Alex voyait toujours le positif partout, elle était d'ailleurs presque tout le temps de bonne humeur - sauf quand sa coloc sortait avec un mec qui lui plaisait, ou que son mec se barrait en Europe - et elle avait toujours la gaffe pour rire. "Il faut, la vie est belle, pourquoi être malheureux ?" assorti d'un sourire rayonnant. Elle aimait la vie, et elle était tellement heureuse de vivre. Elle n'était jamais fatiguée, elle n'en avait jamais marre. Des fois elle se disait que c'était un don. "Camille calin hein ? Ca veut dire que j'aurais droit à des calins en tant que bizutrice ?" Elle se rendit compte à ce moment précis que ça pouvait porter à confusion - comme presque tout ce qui sortait de sa bouche en présence d'un mec comme Camille. "En tout bien tout honneur, le calin, évidemment." ajouta-t-elle gênée. Le must avec cette fille, c'est qu'elle faisait ce genre d'abus de langage que ce soit en anglais ou en français. Parce qu'elle était bilingue. Ca n'était pas pour autant qu'elle adorait Paris. Camille fut cash en lui disant qu'il la détestait. La ville, pas elle, on s'entend. "Pas vraiment. Pour moi, la ville de l'amour et du romantisme, c'est Venise. Et New-York, même si c'est étrange." Pas si étrange que ça, vu que son ex l'avait emmenée en week end là bas. "Les gens ne pas très aimables à Paris c'est vrai. C'est plus les rues exigües, la saleté. Je ne sais pas. Peut être que j'y suis trop venu et que ça a perdu son charme." Pas comme Camille, qui ne faisait qu'en gagner.

Encore une phrase de personne positive. Ce genre de personne était à conserver absolument, genre il n'y en avait plus beaucoup - en liberté -. Ça devenait tellement rare et Camille était tellement loin d'acquérir cette qualité. C'était perdu d'avance. À vrai dire, il ne su quoi lui répondre. Alexia avait raison mais ce qui lui semblait intriguant, c'est qu'en temps normal, il se serait déjà foutu de la tête de la personne et là... non. Au contraire, il restait sans voix pendant quelques secondes avant de pouvoir répondre. Euh. Oui, aucune raison d'être malheureux. Plus facile à dire qu'à faire, Camille se noyait dans les malheurs de son passé et n'envisageait pas forcément un avenir positif. Il comptait devenir pédiatre et voilà. C'est vrai qu'il cernait assez rapidement les gens, ce qu'il ne considérait pas comme étant une qualité car parfois il se trompait. Regardez Alexia, au début il n'imaginait absolument pas trouver une fille... comme elle. Camille câlin, joli surnom tiens. Totalement approprié à Camille. En tout bien tout honneur bien sur. C'était impressionnant comment la jeune femme devait expliquer chaque parole tendancieuse. N'empêche que ça le fit une nouvelle fois sourire. Tu auras droit à mon câlin "spécial bizutrice Alexia..." Il ne savait pas en quoi cela consistait mais ça devait sûrement être plaisant. Sur ce coup, il se la joua un peu charmeur, il devait l'avouer. Et ça lui plaisait. Camille n'avait jamais mis les pieds à Venise pour la simple raison que c'était "la ville des amoureux" et que sa vie amoureuse était déjà assez chaotique comme cela pour se taper la présence de milliers de couples. Plus rien ne m'étonnes venant de toi.. Dit-il en parlant de New-York. Ce n'était pas forcement le lieu le plus romantique pour lui mais vu la culture sur le sujet... De toute manière, pour Cam', il n'y avait pas d'endroit spécifique, tout dépendait de la personne avec qui tu es. Apparemment, elle semblait bien connaître Paris. Sans l'aimer. Tu es souvent venue à Paris? Deuxième expérience pour moi. Vu que Camille parlait trop et qu'Alexia était curieuse, il ajouta : J'étais ici il y a deux mois. Ouais, pendant qu'elle était en cours, logique.

Un câlin spécial bizutrice Alexia hein ? Elle se demandait bien à quoi ça pouvait ressemblait. Est ce que c'était un câlin où ils devaient se marcher sur les pieds ? S'envoyer un coude dans la figure sans faire exprès ? Non parce que ça aurait pu correspondre par exemple. N'empêche, elle rosit de nouveau. Puis elle avait ce petit sourire scotché aux livres qui ne la quittait plus depuis quelques minutes. "J'ai hâte de voir en quoi ça consiste ... ça pourrait être ton deuxième défi bizutage." dit elle amusée. Bon, fallait déjà qu'il passe le premier. "Je suis sure que je peux encore t'étonner. Il te reste plein de choses à découvrir." Elle planta son regard dans le sien. Il n'imaginait pas à quel point cette petite blonde était pleine de surprises. Elle aimait surprendre. Elle le faisait naturellement, en fait. Sans le faire exprès, parfois. Alex aimait la routine, mais seulement si elle était bousculée régulièrement. "Ma mère a des racines françaises, d'ailleurs "je parle aussi français"" déclara-t-elle dans la langue de Voltaire avec un accent anglais prononcé. Bilingue, oui, mais avec un accent du feu de dieu. "Du coup je connais bien la ville, j'y suis souvent venue voir de la famille." Des cousins, des grands parents, aussi. Cette fois, elle avait repris dans sa langue maternelle. "Pendant ta petite escapade loin de Harvard, j'imagine ? Tu as fait quoi pendant tout ce temps ?" Ca y est, le sujet sensible arrivait sur le tapis. Il lui avait tendu une belle perche aussi, il faut bien l'avouer.

Si son deuxième défi consistait à lui faire un câlin, il était prêt à faire un troisième bizutage. Même à rester bizut toute sa vie. Le Dunster imaginait déjà mille et une choses. Après tout, un câlin de bizutrice ça ne voulait absolument rien dire. Attention, tu risques de devenir accro tellement c’est bon. Même qu’il faillit continuer sur sa lancée pour expliquer le mot légèrement tendancieux mais le jeune homme se ravisa. C’est là qu’elle planta son regard dans le sien, Camille ne bougea pas, surpris part la complexité de cette jeune femme. J’ai hâte de découvrir ton monde. De pire en pire, voilà que Camille lâchait une phrase totalement neuneu. Et il assumait. Pour le moment. Tout cela les yeux dans les yeux. Camille la pucelle. Reprends-toi meeec. Alexia avait donc des origines françaises. Elle le confirma en parlant français avec un accent anglais ce qui rendait la chose assez spéciale, il fallait l’avouer. Entre le charmant et le « euh, tu peux répéter ? ». Il essaya à son tour, souriant en cherchant ses mots. Tou.. Tu parles français ? Ouais bon, va-y pour tenir une conversation. Il reprit dans sa langue maternelle, liberté. Tu as des origines françaises. Rien que ça. Trop la classe, il faut l’avouer. La discussion prenait un ton plus sérieux. Son voyage en Europe. Camille attendit quelques secondes pour répondre, captant le regard d’Alexia. J’te raconterai ça un jour. Il avait du mal à se laisser aller. Tout sourire, il continua. Si tu es gentille.